La protestation de l'Intersyndicale des praticiens de la santé publique, initiée depuis plus de deux mois, n'a pas encore connue son épilogue. La grève illimitée est toujours maintenue en dépit des ponctions sur les salaires des médecins grévistes et autres tentatives de casser le mouvement. Dénonçant le mépris affiché par les pouvoirs publics quant à leur situation socioprofessionnelle, mais surtout les récentes «accusations» du Premier ministre, pour rappel Ahmed Ouyahia a considéré que les praticiens faisaient de la manipulation politique, les blouses blanches se disent «déterminées» à poursuivre leur plan d'action de protestation. Les adhérents du Snpsp et le Snpssp observeront, demain matin, un sit-in devant le siège du ministère de la Santé, outre les rassemblements avec, éventuellement, des marches au niveau de grandes wilayas du pays, en l'occurrence, Oran, Annaba, Constantine et Ouargla. Le débrayage qui paralyse l'ensemble des structures de santé publique pèse lourd sur le quotidien des malades, après plus de sept semaines. Toutes les interventions chirurgicales sont reportées à des dates ultérieures sauf celles effectuées en cas d'urgence médicale. Une situation qui agace de plus en plus les patients qui sont désormais contraints de faire appel aux cabinets médicaux et autres cliniques privés. Les médecins grévistes affirment, à ce propos, que l'entière responsabilité incombe aux pouvoirs publics. «Certes, on est gêné par rapport aux sollicitations des malades, mais on ne peut nullement renoncer à notre action de protestation particulièrement après plus de deux mois de bras de fer acharné», avait confié au Midi Libre, le président du Snpsp, le Dr.Lyes Merabet. Une déclaration qui démontre la détermination de ces syndicats à aller jusqu'au bout de leurs revendications, en dépit des tentatives d'intimidation. Les grévistes assurent, souligne-t-on, un service minimum qui consiste en la prise en charge des cas d'urgence médicale uniquement. Il a été, ensuite, élargi à l'acte vaccinal avec l'expansion de la grippe A/H1N1 au niveau national. Par ailleurs, les deux porte-parole de l'Intersyndicale ont conjointement déploré les démarches «inexplicables» de la tutelle qui, au lieu de provoquer une réunion de conciliation avec les syndicats en grève, selon la loi 90/02 de la législation des conflits de travail, invite lesdits protestataires à des réunions de réflexion sur le régime indemnitaire. «Nous refusons catégoriquement ce genre d'invitation. La grève ne sera gelée que lorsqu'il y aura une réelle ouverture de dialogue dans un cadre juridique légal», nous avait affirmé le président du Snpssp, le Dr. Mohamed Yousfi. La plateforme de revendications, rappelons-le, s'articule essentiellement autour de l'amendement du statut particulier du praticien de la santé publique, l'installation d'une commission mixte pour trancher sur la question du régime indemnitaire ainsi que l'application du décret relatif à l'aménagement des horaires de travail hebdomadaires dans la Fonction publique. A. B. La protestation de l'Intersyndicale des praticiens de la santé publique, initiée depuis plus de deux mois, n'a pas encore connue son épilogue. La grève illimitée est toujours maintenue en dépit des ponctions sur les salaires des médecins grévistes et autres tentatives de casser le mouvement. Dénonçant le mépris affiché par les pouvoirs publics quant à leur situation socioprofessionnelle, mais surtout les récentes «accusations» du Premier ministre, pour rappel Ahmed Ouyahia a considéré que les praticiens faisaient de la manipulation politique, les blouses blanches se disent «déterminées» à poursuivre leur plan d'action de protestation. Les adhérents du Snpsp et le Snpssp observeront, demain matin, un sit-in devant le siège du ministère de la Santé, outre les rassemblements avec, éventuellement, des marches au niveau de grandes wilayas du pays, en l'occurrence, Oran, Annaba, Constantine et Ouargla. Le débrayage qui paralyse l'ensemble des structures de santé publique pèse lourd sur le quotidien des malades, après plus de sept semaines. Toutes les interventions chirurgicales sont reportées à des dates ultérieures sauf celles effectuées en cas d'urgence médicale. Une situation qui agace de plus en plus les patients qui sont désormais contraints de faire appel aux cabinets médicaux et autres cliniques privés. Les médecins grévistes affirment, à ce propos, que l'entière responsabilité incombe aux pouvoirs publics. «Certes, on est gêné par rapport aux sollicitations des malades, mais on ne peut nullement renoncer à notre action de protestation particulièrement après plus de deux mois de bras de fer acharné», avait confié au Midi Libre, le président du Snpsp, le Dr.Lyes Merabet. Une déclaration qui démontre la détermination de ces syndicats à aller jusqu'au bout de leurs revendications, en dépit des tentatives d'intimidation. Les grévistes assurent, souligne-t-on, un service minimum qui consiste en la prise en charge des cas d'urgence médicale uniquement. Il a été, ensuite, élargi à l'acte vaccinal avec l'expansion de la grippe A/H1N1 au niveau national. Par ailleurs, les deux porte-parole de l'Intersyndicale ont conjointement déploré les démarches «inexplicables» de la tutelle qui, au lieu de provoquer une réunion de conciliation avec les syndicats en grève, selon la loi 90/02 de la législation des conflits de travail, invite lesdits protestataires à des réunions de réflexion sur le régime indemnitaire. «Nous refusons catégoriquement ce genre d'invitation. La grève ne sera gelée que lorsqu'il y aura une réelle ouverture de dialogue dans un cadre juridique légal», nous avait affirmé le président du Snpssp, le Dr. Mohamed Yousfi. La plateforme de revendications, rappelons-le, s'articule essentiellement autour de l'amendement du statut particulier du praticien de la santé publique, l'installation d'une commission mixte pour trancher sur la question du régime indemnitaire ainsi que l'application du décret relatif à l'aménagement des horaires de travail hebdomadaires dans la Fonction publique. A. B.