La situation des droits de l'Homme en Egypte sera passée au crible, ces jours-ci, par le Conseil des droits de l'Homme de l'Onu qui a entamé l'examen, depuis hier, du dossier de quinze autres pays concernés aussi par la situation des droits de l'Homme. C'est à la suite de la présentation d'un rapport exhaustif du haut commissariat de l'Onu pour les droits de l'Homme que le Conseil pourra évaluer la situation dans le pays des «Pharaons». Une situation que beaucoup d'observateurs jugent peu reluisantes, voire même critiques. D'ailleurs, et alors que le Conseil n'a pas encore entamé ses travaux, hier en son siège à Genève, les autorités égyptiennes en ont donné une preuve supplémentaire qui donne plus de consistance à ces constats. En effet, tôt le matin les autorités ont déclenché une vaste opération d'arrestations qui a touchée les membres de l'organisation des Frères musulmans. La police a en effet procédé à l'arrestation de 13 dirigeants de cette organisation non reconnue, mais tolérée par le régime de Hosni Moubarak. Le numéro 2 de l'organisation, Mahmoud Ezzat, ainsi que deux autre hauts responsables ont été arrêtés au Caire et ce au motif qu'ils appartiennent à une «organisation illégale». Les responsables de la confrérie des Frères musulmans, sont souvent jetés dans leS prisons égyptiennes, notamment à la veille d'importants rendez-vous politiques. Et cette fois-ci encore le régime égyptien n'a pas dérogé à cette règle. En effet le renouvellement partiel de la chambre consultative est prévu pour le mois d'avril alors que les législatives auront lieu au cours de l'automne de l'année prochaine. Mais le président Hosni Moubarak, qui prépare l'élection présidentielle de 2011 et qui compte introniser son fils à la tête de l'Etat espère, à travers cette répression, museler et affaiblir le plus grand mouvement de l'opposition. Le mouvement des Frère s musulmans, comme c'est aussi le cas d'autres forces politiques d'opposition, refusent la perspective de voir le "Raïs" transmettre le flambeau du pouvoir à son fils. Mais le régime ne semble pas vouloir abandonner cette option et c'est sans doute pourquoi il a intensifié, tout le long de ces dernières années, ses campagnes de répression contre l'opposition. Il ne recule devant rien pour atteindre cet objectif et recourt souvent à l'usage de la torture et aux violations massives des droits de l'Homme. Ce n'est pas pour rien si l'Egypte figure souvent dans les rapports des organisations internationales de défense des droits de l'Homme. Et même les Américains, qui sont pourtant des alliés de ce pays, n'hésitent pas à épingler le régime de Moubarak. Dans l'un de ses derniers rapports le département d'Etat note que le respect des droits de l'Homme «reste faible» car il y a «des violations importantes dans de nombreux domaines». K. H. La situation des droits de l'Homme en Egypte sera passée au crible, ces jours-ci, par le Conseil des droits de l'Homme de l'Onu qui a entamé l'examen, depuis hier, du dossier de quinze autres pays concernés aussi par la situation des droits de l'Homme. C'est à la suite de la présentation d'un rapport exhaustif du haut commissariat de l'Onu pour les droits de l'Homme que le Conseil pourra évaluer la situation dans le pays des «Pharaons». Une situation que beaucoup d'observateurs jugent peu reluisantes, voire même critiques. D'ailleurs, et alors que le Conseil n'a pas encore entamé ses travaux, hier en son siège à Genève, les autorités égyptiennes en ont donné une preuve supplémentaire qui donne plus de consistance à ces constats. En effet, tôt le matin les autorités ont déclenché une vaste opération d'arrestations qui a touchée les membres de l'organisation des Frères musulmans. La police a en effet procédé à l'arrestation de 13 dirigeants de cette organisation non reconnue, mais tolérée par le régime de Hosni Moubarak. Le numéro 2 de l'organisation, Mahmoud Ezzat, ainsi que deux autre hauts responsables ont été arrêtés au Caire et ce au motif qu'ils appartiennent à une «organisation illégale». Les responsables de la confrérie des Frères musulmans, sont souvent jetés dans leS prisons égyptiennes, notamment à la veille d'importants rendez-vous politiques. Et cette fois-ci encore le régime égyptien n'a pas dérogé à cette règle. En effet le renouvellement partiel de la chambre consultative est prévu pour le mois d'avril alors que les législatives auront lieu au cours de l'automne de l'année prochaine. Mais le président Hosni Moubarak, qui prépare l'élection présidentielle de 2011 et qui compte introniser son fils à la tête de l'Etat espère, à travers cette répression, museler et affaiblir le plus grand mouvement de l'opposition. Le mouvement des Frère s musulmans, comme c'est aussi le cas d'autres forces politiques d'opposition, refusent la perspective de voir le "Raïs" transmettre le flambeau du pouvoir à son fils. Mais le régime ne semble pas vouloir abandonner cette option et c'est sans doute pourquoi il a intensifié, tout le long de ces dernières années, ses campagnes de répression contre l'opposition. Il ne recule devant rien pour atteindre cet objectif et recourt souvent à l'usage de la torture et aux violations massives des droits de l'Homme. Ce n'est pas pour rien si l'Egypte figure souvent dans les rapports des organisations internationales de défense des droits de l'Homme. Et même les Américains, qui sont pourtant des alliés de ce pays, n'hésitent pas à épingler le régime de Moubarak. Dans l'un de ses derniers rapports le département d'Etat note que le respect des droits de l'Homme «reste faible» car il y a «des violations importantes dans de nombreux domaines». K. H.