Coup d'Etat militaire au Niger, avant-hier jeudi, mené par des insurgés sous la bannière de le Conseil suprême pour la restauration de la démocratie. La suspension de la Constitution a été sitôt annoncée. «Le Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSDR), dont je suis le porte-parole, a décidé de suspendre la Constitution de la sixième république et de dissoudre toutes les institutions qui en sont issues» a annoncé le colonel Goukoye Abdoulkarim sur les ondes de la Voix du Sahel. Coup d'Etat militaire au Niger, avant-hier jeudi, mené par des insurgés sous la bannière de le Conseil suprême pour la restauration de la démocratie. La suspension de la Constitution a été sitôt annoncée. «Le Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSDR), dont je suis le porte-parole, a décidé de suspendre la Constitution de la sixième république et de dissoudre toutes les institutions qui en sont issues» a annoncé le colonel Goukoye Abdoulkarim sur les ondes de la Voix du Sahel. "Nous, forces de défense et de sécurité, avons décidé de prendre nos responsabilités en mettant fin à la situation politique tendue que vous connaissez déjà", a déclaré le colonel Goukoye Abdoulkarim lors d'une conférence de presse. Le CSDR a mis en place un couvre-feu, fermé les frontières terrestres et aériennes, et appelé la population a garder son calme. Des témoins ont fait état de tirs nourris dans la journée, notamment autour de la présidence, avec des combats à l'arme lourde dans les rues de la capitale et autour de la présidence. Aucun bilan officiel sur d'éventuelles victimes n'avait été communiqué jeudi soir mais selon des témoins et une source médicale, au moins trois ou quatre soldats ont été tués et une dizaine d'autres blessés à Niamey. Des blindés et des véhicules tous terrains équipés de mitrailleuses étaient déployés hier matin dans le quartier quasi désert du palais présidentiel à Niamey qui abrite aussi des ministères, des résidences officielles et l'état major de l'armée.Le CSDR s'est doté hier un président et dissous le gouvernement. "Le gouvernement étant dissous, le CSRD informe la population que les affaires publiques courantes seront expédiées par les secrétaires généraux des ministères et des gouvernorats", a indiqué la junte dans un communiqué. Ce texte, lu sur la chaîne de télévision d'Etat Télé Sahel par un soldat, était signé "chef d'escadron Salou Djibo, président du Conseil suprême pour la restauration de la démocratie". Salou Djibo est le commandant de la compagnie d'appui de Niamey. Dans la journée, des ministres ont affirmé avoir été séquestrés lors d'une réunion du cabinet. "(...) Nous ne sommes pas libres de nos mouvements, nous ne pouvons pas sortir. Ils ont emmené Mamadou Tandja", a indiqué l'un d'entre eux joint sur son téléphone portable. "Nous ne savons pas ce qui se passe (...) mais nous avons nos portables et nous sommes là où devait se dérouler le Conseil des ministres. Ils ont emmené le président", a confirmé un autre membre du gouvernement, sous couvert d'anonymat. Le président Tandja, 71 ans, et son aide de camp "seraient retenus" dans la garnison de Tondibia", à une vingtaine de kilomètres de la capitale tandis que plusieurs ministres seraient quant à eux retenus dans les locaux du Conseil supérieur de la communication, près du palais présidentiel. Le Niger, pays pauvre du Sahel, mais troisième producteur mondial d'uranium, est confronté à une grave crise politique provoquée par la volonté du président de se maintenir au pouvoir coûte que coûte au delà de son mandat. Après dix ans de pouvoir, M. Tandja avait dissous l'année dernière le Parlement et la Cour constitutionnelle et obtenu une prolongation controversée de son mandat pour au moins trois ans à l'issue d'un référendum sur une nouvelle Constitution en août. C'est cette nouvelle constitution que conteste le CSDR.. L'opposition, qui avait boycotté cette consultation ainsi que des législatives controversées en octobre, avait dénoncé un coup d'Etat, la communauté internationale critiquant pour sa part les agissements du président. M. Tandja était de ce fait en mauvaise posture, certaines sources diplomatiques s'attendant meme à un tel coup de force. Les autorités du Niger menaient depuis novembre dernier des missions à travers les pays de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) pour expliquer la situation politique née de ces changements apportés à l'ordre constitutionnel. Dans un communiqué, l'Union africaine (UA) a indiqué que le président de sa Commission"condamne la prise du pouvoir par la force intervenue au Niger" et rappelle que les textes de l'organisation "condamnent systématiquement tout changement anticonstitutionnel" et, en conséquence, "la prise de pouvoir par la force intervenue au Niger". Le secrétaire général des Nations unies a appelé les parties prenantes au Niger à un retour rapide à l'ordre constitutionnel dans le règlement de la crise politique qui s'est développée dans le pays l'année dernière. Le porte-parole du département d'Etat américain Philip Crowley a déclaré que "C'est une situation difficile. Le président Tandja a essayé de rallonger son mandat". Affirmant que les Etats-Unis avaient exprimé des "inquiétudes" à ce propos, et estimé qu'il est évident que cela a très bien pu précipiter ce qui s'est passé aujourd'hui, il a précisé toutefois que les Etats-Unis ne défendaient "en aucune façon" la violence qui s'est exercée contre le pouvoir. "Mais cela souligne le fait que le Niger doit organiser des élections et former un nouveau gouvernement", a-t-il ajouté. N. S. "Nous, forces de défense et de sécurité, avons décidé de prendre nos responsabilités en mettant fin à la situation politique tendue que vous connaissez déjà", a déclaré le colonel Goukoye Abdoulkarim lors d'une conférence de presse. Le CSDR a mis en place un couvre-feu, fermé les frontières terrestres et aériennes, et appelé la population a garder son calme. Des témoins ont fait état de tirs nourris dans la journée, notamment autour de la présidence, avec des combats à l'arme lourde dans les rues de la capitale et autour de la présidence. Aucun bilan officiel sur d'éventuelles victimes n'avait été communiqué jeudi soir mais selon des témoins et une source médicale, au moins trois ou quatre soldats ont été tués et une dizaine d'autres blessés à Niamey. Des blindés et des véhicules tous terrains équipés de mitrailleuses étaient déployés hier matin dans le quartier quasi désert du palais présidentiel à Niamey qui abrite aussi des ministères, des résidences officielles et l'état major de l'armée.Le CSDR s'est doté hier un président et dissous le gouvernement. "Le gouvernement étant dissous, le CSRD informe la population que les affaires publiques courantes seront expédiées par les secrétaires généraux des ministères et des gouvernorats", a indiqué la junte dans un communiqué. Ce texte, lu sur la chaîne de télévision d'Etat Télé Sahel par un soldat, était signé "chef d'escadron Salou Djibo, président du Conseil suprême pour la restauration de la démocratie". Salou Djibo est le commandant de la compagnie d'appui de Niamey. Dans la journée, des ministres ont affirmé avoir été séquestrés lors d'une réunion du cabinet. "(...) Nous ne sommes pas libres de nos mouvements, nous ne pouvons pas sortir. Ils ont emmené Mamadou Tandja", a indiqué l'un d'entre eux joint sur son téléphone portable. "Nous ne savons pas ce qui se passe (...) mais nous avons nos portables et nous sommes là où devait se dérouler le Conseil des ministres. Ils ont emmené le président", a confirmé un autre membre du gouvernement, sous couvert d'anonymat. Le président Tandja, 71 ans, et son aide de camp "seraient retenus" dans la garnison de Tondibia", à une vingtaine de kilomètres de la capitale tandis que plusieurs ministres seraient quant à eux retenus dans les locaux du Conseil supérieur de la communication, près du palais présidentiel. Le Niger, pays pauvre du Sahel, mais troisième producteur mondial d'uranium, est confronté à une grave crise politique provoquée par la volonté du président de se maintenir au pouvoir coûte que coûte au delà de son mandat. Après dix ans de pouvoir, M. Tandja avait dissous l'année dernière le Parlement et la Cour constitutionnelle et obtenu une prolongation controversée de son mandat pour au moins trois ans à l'issue d'un référendum sur une nouvelle Constitution en août. C'est cette nouvelle constitution que conteste le CSDR.. L'opposition, qui avait boycotté cette consultation ainsi que des législatives controversées en octobre, avait dénoncé un coup d'Etat, la communauté internationale critiquant pour sa part les agissements du président. M. Tandja était de ce fait en mauvaise posture, certaines sources diplomatiques s'attendant meme à un tel coup de force. Les autorités du Niger menaient depuis novembre dernier des missions à travers les pays de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) pour expliquer la situation politique née de ces changements apportés à l'ordre constitutionnel. Dans un communiqué, l'Union africaine (UA) a indiqué que le président de sa Commission"condamne la prise du pouvoir par la force intervenue au Niger" et rappelle que les textes de l'organisation "condamnent systématiquement tout changement anticonstitutionnel" et, en conséquence, "la prise de pouvoir par la force intervenue au Niger". Le secrétaire général des Nations unies a appelé les parties prenantes au Niger à un retour rapide à l'ordre constitutionnel dans le règlement de la crise politique qui s'est développée dans le pays l'année dernière. Le porte-parole du département d'Etat américain Philip Crowley a déclaré que "C'est une situation difficile. Le président Tandja a essayé de rallonger son mandat". Affirmant que les Etats-Unis avaient exprimé des "inquiétudes" à ce propos, et estimé qu'il est évident que cela a très bien pu précipiter ce qui s'est passé aujourd'hui, il a précisé toutefois que les Etats-Unis ne défendaient "en aucune façon" la violence qui s'est exercée contre le pouvoir. "Mais cela souligne le fait que le Niger doit organiser des élections et former un nouveau gouvernement", a-t-il ajouté. N. S.