S'il était resté simple animateur dans une de ces nombreuses maisons de jeunes que compte le pays, on n'aurait sans doute jamais entendu parler de Abdelhamid Mesbah, 47 ans, énergique comédien au long cours. S'il était resté simple animateur dans une de ces nombreuses maisons de jeunes que compte le pays, on n'aurait sans doute jamais entendu parler de Abdelhamid Mesbah, 47 ans, énergique comédien au long cours. Le personnage tient un peu du Fernandel et du Depardieu quoique les cinéastes ne se soient intéressés qu'à son côté sérieux. Il a été embauché pour camper le rôle de médecin dans un hôpital, notamment dans le téléfilm intitulé Rendez vous avec le destin (Maouaâd maâ al kader) de Djaâfar Gacem. L'homme trouve la chose amusante. «Le réalisateur Amar Tribèche m'a chargé à son tour de me mettre dans la peau d'un gynécologue» (rires) dans son téléfilm «Les nuits blanches, apparemment ça me va bien». (Rires). De tous les membres du groupe qui, ont eu à créer en 1992 Les Folies berbères, il est le moins connu. Pour autant il est l'aîné des frères Mesbah, Yacine et Hichem, lesquels pour s'être hissés sur le haut du piédestal se sont mis sous les feux de la rampe. Lui il est la cheville ouvrière discrète qui évolue à l'ombre. Au moment où il nous rend visite, Les Folies berbères sont déjà à pied d'œuvre à Constantine où elles devaient donner jeudi passé un spectacle en prélude à une tournée qui doit les mener successivement à Bejaïa, Tizi-Ouzou, Tlemcen et Alger. «Même si je ne suis pas physiquement avec eux, quelque part, j'y suis, je travaille au niveau de l'arrière-garde, j'apporte mon aide, je suis un peu leur secrétaire, leur porte-parole, leur programmateur». Quand Yacine et Hichem ont commencé à évoquer l'idée de créer Les Folies berbères se rappelle-t-il, ils discutaient du sujet à la maison. Ses deux frères cadets venaient de finir leurs études à l'Ecole des arts dramatiques de Bordj El Kiffan, et lui avait une certaine expérience qu'il avait acquise en tant qu'animateur dans les maisons de jeunes. Il est vrai qu'il avait suivi une formation en théâtre et en théâtre de marionnettes au sein de l'Institut national supérieur de formation des cadres de la jeunesse de Tixeraïne (Alger) dont il décroche le diplôme en 1985. «On se voyait à la maison, on faisait le bilan de la journée, au cours d'une soirée, ils décident de monter un spectacle. Ils disaient que c'est un défi qu'il fallait relever. Ils ont frappé à toutes les portes, aucune ne s'est ouverte. Il n'y avait pas d'embauche, ils n'étaient pas recrutés». C'est alors que Abdelhamid devient le directeur artistique de la troupe naissante. Il se démène comme un diable pour manager les affaires des comédiens. Il a la charge de tout programmer et de tout prévoir ainsi que de prospecter les espaces devant abriter les répétitions. C'est lui qui mettait tout en place. La promotion, la production et la préparation des spectacles, la supervision du travail, l'équilibrage du jeu des comédiens, tout passait par lui. Abdelhamid évoque pour nous son expérience de directeur de la maison de jeunes de Vieux Kouba «qui n'existe plus maintenant». Il parvient à ce poste après avoir exercé durant de longues années le métier d'instructeur de la jeunesse, appellation précise-t-il de l'époque. Il avait animé des ateliers de l'audiovisuel, de ciné-club et de marionnettes. Arrivé à la direction de la maison de jeunes dont nous venons de parler, il s'était attelé à organiser des activités dans tous les domaines, musique, théâtre, cinéma, des ateliers sportifs dans des disciplines comme le karaté, le judo et l'aïkido. Le passage des maisons de jeunes aux Folies berbères s'effectue presque naturellement. «Il ne faut pas oublier que Yacine et Hichem sont des comédiens professionnels, le style music-hall de leur production est dû à une rencontre entre le métier de comédien et la chorale, Yacine et Hichem avaient fait partie de la chorale polyphonique d'Alger, ça les a beaucoup aidés, c'est pourquoi ça a donné un music-hall à l'algérienne, ils se sont mis à écrire, à coller des idées, ils ont fait un montage, des petits sketches, je ne sais pas s'ils voulaient parodier les Folies Bergères, il faut ledemander à eux, mais je pense que c'est un tableau qui présente l'Algérie, la société algérienne avec ses travers sous toutes les coutures». Il fallait penser que Les Folies berbères sont une histoire de famille! On a coutume de parler des deux frères Mesbah alors qu'ils sont trois en réalité. Comment se fait-il que le hasard puisse fabriquer dans une même famille trois comédiens à la fois ? Car tous les trois vont se retrouver dans le théâtre et le cinéma. Les familles qui comptent trois ou quatre commerçants ou paysans sont certes légion, mais des comédiens, c'est presque du jamais vu. «C'est un concours de circonstances, ce n'est pas calculé, Yacine est allé le premier s'inscrire à l'Ecole des arts dramatiques, l'année d'après, Hicham l'a suivi, ils ont fait ensuite le chemin ensemble». Les frères Mesbah bien sûr ont entre-temps incorporé dans le groupe Athmane Bendaoud et le guitariste, Khalil Redouane. Cinéma C'est tard que Abdelhamid fait une incursion dans le cinéma. Il s'est fait remarquer en apparaissant dans les spots publicitaires. Il y arrive à l'âge de 42 ans après des castings. En 2005, il joue son premier rôle dans Printemps noir du réalisateur Wahab Saïfi. Trois années après le réalisateur Bachir Belhadj lui confie l'interprétation du rôle principal dans Cri des mouettes qui traite d'un sujet de société. C'est une expérience singulière que de tenir le premier rôle. «C'est beaucoup plus consistant, vous êtes un peu partout dans le film, vous êtes tenu de suivre une certaine ligne de conduite, tout un travail à faire et surtout rester concentré du début jusqu'à la fin, parce que quelque part vous portez ce film. Vous portez l'idée, tout repose sur vous». Music-hall Au cours de la discussion on a eu une pensée pour le fondateur du music-hall «si ma mémoire ne me trahit pas c'est Thomas Lanier, un garçon de salle anglais sympathique, qui tout en servant des boissons faisait des numéros, chantonnait et faisait un peu l'intéressant avec son plateau chargé, ainsi sans le savoir il avait crée le music-hall. Ça se jouait dans des cafés, des brasseries et des cabarets». La filiation algérienne n'allait pas tarder à être trouvée «on peut parler de Mohamed Touri, du grand Rouiched alias Mestapha Cherif Iyad, c'était un excellent comédien de music-hall, c'est quelqu'un qui non seulement jouait mais chantait et dansait, bougeait dans tous les sens. Tenez c'est l'un des rares artistes de l'ancienne génération dont la côte de popularité auprès des jeunes ne s'est jamais démentie. Il y a eu aussi Rachid Ksentini, les frères Hilmi, Saïd et Mohamed, tous ces gens sont des pionniers du music-hall algérien». Abdelhamid pense que «Hichem et Yacine appartiennent peut-être à la lignée des Touri et des Sid-Ali Fernandel». Il admet des différences. Le contexte a changé. Pour lui Les Folies berbères sont une œuvre de professionnels ayant fait leurs classes à la bonne école «ils savent se déplacer, interpréter, présenter, ils ont fait de la danse et le chant académique, le music hall, travaillé leur voix». Il regrette toutefois «l'absence de centres spécialisés, en France, il y a des écoles de pantomime, de mime et de cirque. Chez nous l'enseignement est inadapté même s'il a le mérite d'exister. Ils ont eu des modules sur le chant, la danse contemporaine, les pièces classiques, Shakespeare, Hichem et Yacine, heureusement ont compris, aux lieu et place des pièces classiques, monotones, lourdes, ils ont opté pour le léger, car il ne faut pas oublier, avant tout le théâtre est un divertissement. Le music-hall est une thérapie contre le stress, un bon moment de plaisir. Même eux quand ils jouent sur scène, ils s'amusent. C'est une véritable communion. Je lance un appel aux comédiens qui sortent de l'Inad ou des instituts spécialisés dans le théâtre d'aller vers le music-hall. A part Les Folies berbères ou quelques tentatives très timides, il n'y a pas eu de nouvelles créations qui auraient impulsé une dynamique suffisamment forte pour qu'on puisse parler de mouvement de music-hall». Trois ou deux personnes peuvent monter un spectacle de music-hall insiste-t-il. «On n'a pas besoin de grands espaces, ça peut se jouer dans un resto, des cafés concerts, jadis au café Malakoff près de la mosquée Ketchawa à Alger, une pléiade d'artistes y venaient animer des soirées châabies gratuitement, on pouvait facilement y savourer les chansons d'Al Anka. Pourquoi ces bonnes traditions ont disparu ? Il faut saluer le travail du café Al Bahdja de Bab El-Oued, près d'El Kettani. Ce café s'est distingué ces dernières années en programmant durant les soirées du ramadan des troupes professionnelles, et le public répond toujours présent. Le théâtre est un show, faisons des comédies musicales, le spectacle théâtral fait d'autant plus mouche que le public s'identifie à lui. La langue compliquée parce que devant répondre à des normes autres que celles de l'arabe populaire court-circuite l'élan créatif. El les enfants ! Les enfants aussi ont leur part de rêve. On les oublie regrette-t-il. Les planches «Je ne suis jamais monté sur la scène théâtrale confesse-t-il. Ce serait le rêve qui se réalise si je venais à jouer avec Hichem et Yacine. Pourquoi pas le trio Mesbah ? Je pense que le temps fera son œuvre. Les choses se feront d'elles mêmes, ça viendra. Il est légitime qu'à un moment donné, chacun se préoccupe de mener sa carrière en solo. Hicham est de retour après un séjour en France où il s'est frotté à la comédie, Yacine a fait aussi du cinéma, et moi-même j'ai évolué en cavalier seul. J'ai l'intuition qu'il viendra le jour où l'on va se réunir, c'est je crois le souhait de tout le monde». L.G. Le personnage tient un peu du Fernandel et du Depardieu quoique les cinéastes ne se soient intéressés qu'à son côté sérieux. Il a été embauché pour camper le rôle de médecin dans un hôpital, notamment dans le téléfilm intitulé Rendez vous avec le destin (Maouaâd maâ al kader) de Djaâfar Gacem. L'homme trouve la chose amusante. «Le réalisateur Amar Tribèche m'a chargé à son tour de me mettre dans la peau d'un gynécologue» (rires) dans son téléfilm «Les nuits blanches, apparemment ça me va bien». (Rires). De tous les membres du groupe qui, ont eu à créer en 1992 Les Folies berbères, il est le moins connu. Pour autant il est l'aîné des frères Mesbah, Yacine et Hichem, lesquels pour s'être hissés sur le haut du piédestal se sont mis sous les feux de la rampe. Lui il est la cheville ouvrière discrète qui évolue à l'ombre. Au moment où il nous rend visite, Les Folies berbères sont déjà à pied d'œuvre à Constantine où elles devaient donner jeudi passé un spectacle en prélude à une tournée qui doit les mener successivement à Bejaïa, Tizi-Ouzou, Tlemcen et Alger. «Même si je ne suis pas physiquement avec eux, quelque part, j'y suis, je travaille au niveau de l'arrière-garde, j'apporte mon aide, je suis un peu leur secrétaire, leur porte-parole, leur programmateur». Quand Yacine et Hichem ont commencé à évoquer l'idée de créer Les Folies berbères se rappelle-t-il, ils discutaient du sujet à la maison. Ses deux frères cadets venaient de finir leurs études à l'Ecole des arts dramatiques de Bordj El Kiffan, et lui avait une certaine expérience qu'il avait acquise en tant qu'animateur dans les maisons de jeunes. Il est vrai qu'il avait suivi une formation en théâtre et en théâtre de marionnettes au sein de l'Institut national supérieur de formation des cadres de la jeunesse de Tixeraïne (Alger) dont il décroche le diplôme en 1985. «On se voyait à la maison, on faisait le bilan de la journée, au cours d'une soirée, ils décident de monter un spectacle. Ils disaient que c'est un défi qu'il fallait relever. Ils ont frappé à toutes les portes, aucune ne s'est ouverte. Il n'y avait pas d'embauche, ils n'étaient pas recrutés». C'est alors que Abdelhamid devient le directeur artistique de la troupe naissante. Il se démène comme un diable pour manager les affaires des comédiens. Il a la charge de tout programmer et de tout prévoir ainsi que de prospecter les espaces devant abriter les répétitions. C'est lui qui mettait tout en place. La promotion, la production et la préparation des spectacles, la supervision du travail, l'équilibrage du jeu des comédiens, tout passait par lui. Abdelhamid évoque pour nous son expérience de directeur de la maison de jeunes de Vieux Kouba «qui n'existe plus maintenant». Il parvient à ce poste après avoir exercé durant de longues années le métier d'instructeur de la jeunesse, appellation précise-t-il de l'époque. Il avait animé des ateliers de l'audiovisuel, de ciné-club et de marionnettes. Arrivé à la direction de la maison de jeunes dont nous venons de parler, il s'était attelé à organiser des activités dans tous les domaines, musique, théâtre, cinéma, des ateliers sportifs dans des disciplines comme le karaté, le judo et l'aïkido. Le passage des maisons de jeunes aux Folies berbères s'effectue presque naturellement. «Il ne faut pas oublier que Yacine et Hichem sont des comédiens professionnels, le style music-hall de leur production est dû à une rencontre entre le métier de comédien et la chorale, Yacine et Hichem avaient fait partie de la chorale polyphonique d'Alger, ça les a beaucoup aidés, c'est pourquoi ça a donné un music-hall à l'algérienne, ils se sont mis à écrire, à coller des idées, ils ont fait un montage, des petits sketches, je ne sais pas s'ils voulaient parodier les Folies Bergères, il faut ledemander à eux, mais je pense que c'est un tableau qui présente l'Algérie, la société algérienne avec ses travers sous toutes les coutures». Il fallait penser que Les Folies berbères sont une histoire de famille! On a coutume de parler des deux frères Mesbah alors qu'ils sont trois en réalité. Comment se fait-il que le hasard puisse fabriquer dans une même famille trois comédiens à la fois ? Car tous les trois vont se retrouver dans le théâtre et le cinéma. Les familles qui comptent trois ou quatre commerçants ou paysans sont certes légion, mais des comédiens, c'est presque du jamais vu. «C'est un concours de circonstances, ce n'est pas calculé, Yacine est allé le premier s'inscrire à l'Ecole des arts dramatiques, l'année d'après, Hicham l'a suivi, ils ont fait ensuite le chemin ensemble». Les frères Mesbah bien sûr ont entre-temps incorporé dans le groupe Athmane Bendaoud et le guitariste, Khalil Redouane. Cinéma C'est tard que Abdelhamid fait une incursion dans le cinéma. Il s'est fait remarquer en apparaissant dans les spots publicitaires. Il y arrive à l'âge de 42 ans après des castings. En 2005, il joue son premier rôle dans Printemps noir du réalisateur Wahab Saïfi. Trois années après le réalisateur Bachir Belhadj lui confie l'interprétation du rôle principal dans Cri des mouettes qui traite d'un sujet de société. C'est une expérience singulière que de tenir le premier rôle. «C'est beaucoup plus consistant, vous êtes un peu partout dans le film, vous êtes tenu de suivre une certaine ligne de conduite, tout un travail à faire et surtout rester concentré du début jusqu'à la fin, parce que quelque part vous portez ce film. Vous portez l'idée, tout repose sur vous». Music-hall Au cours de la discussion on a eu une pensée pour le fondateur du music-hall «si ma mémoire ne me trahit pas c'est Thomas Lanier, un garçon de salle anglais sympathique, qui tout en servant des boissons faisait des numéros, chantonnait et faisait un peu l'intéressant avec son plateau chargé, ainsi sans le savoir il avait crée le music-hall. Ça se jouait dans des cafés, des brasseries et des cabarets». La filiation algérienne n'allait pas tarder à être trouvée «on peut parler de Mohamed Touri, du grand Rouiched alias Mestapha Cherif Iyad, c'était un excellent comédien de music-hall, c'est quelqu'un qui non seulement jouait mais chantait et dansait, bougeait dans tous les sens. Tenez c'est l'un des rares artistes de l'ancienne génération dont la côte de popularité auprès des jeunes ne s'est jamais démentie. Il y a eu aussi Rachid Ksentini, les frères Hilmi, Saïd et Mohamed, tous ces gens sont des pionniers du music-hall algérien». Abdelhamid pense que «Hichem et Yacine appartiennent peut-être à la lignée des Touri et des Sid-Ali Fernandel». Il admet des différences. Le contexte a changé. Pour lui Les Folies berbères sont une œuvre de professionnels ayant fait leurs classes à la bonne école «ils savent se déplacer, interpréter, présenter, ils ont fait de la danse et le chant académique, le music hall, travaillé leur voix». Il regrette toutefois «l'absence de centres spécialisés, en France, il y a des écoles de pantomime, de mime et de cirque. Chez nous l'enseignement est inadapté même s'il a le mérite d'exister. Ils ont eu des modules sur le chant, la danse contemporaine, les pièces classiques, Shakespeare, Hichem et Yacine, heureusement ont compris, aux lieu et place des pièces classiques, monotones, lourdes, ils ont opté pour le léger, car il ne faut pas oublier, avant tout le théâtre est un divertissement. Le music-hall est une thérapie contre le stress, un bon moment de plaisir. Même eux quand ils jouent sur scène, ils s'amusent. C'est une véritable communion. Je lance un appel aux comédiens qui sortent de l'Inad ou des instituts spécialisés dans le théâtre d'aller vers le music-hall. A part Les Folies berbères ou quelques tentatives très timides, il n'y a pas eu de nouvelles créations qui auraient impulsé une dynamique suffisamment forte pour qu'on puisse parler de mouvement de music-hall». Trois ou deux personnes peuvent monter un spectacle de music-hall insiste-t-il. «On n'a pas besoin de grands espaces, ça peut se jouer dans un resto, des cafés concerts, jadis au café Malakoff près de la mosquée Ketchawa à Alger, une pléiade d'artistes y venaient animer des soirées châabies gratuitement, on pouvait facilement y savourer les chansons d'Al Anka. Pourquoi ces bonnes traditions ont disparu ? Il faut saluer le travail du café Al Bahdja de Bab El-Oued, près d'El Kettani. Ce café s'est distingué ces dernières années en programmant durant les soirées du ramadan des troupes professionnelles, et le public répond toujours présent. Le théâtre est un show, faisons des comédies musicales, le spectacle théâtral fait d'autant plus mouche que le public s'identifie à lui. La langue compliquée parce que devant répondre à des normes autres que celles de l'arabe populaire court-circuite l'élan créatif. El les enfants ! Les enfants aussi ont leur part de rêve. On les oublie regrette-t-il. Les planches «Je ne suis jamais monté sur la scène théâtrale confesse-t-il. Ce serait le rêve qui se réalise si je venais à jouer avec Hichem et Yacine. Pourquoi pas le trio Mesbah ? Je pense que le temps fera son œuvre. Les choses se feront d'elles mêmes, ça viendra. Il est légitime qu'à un moment donné, chacun se préoccupe de mener sa carrière en solo. Hicham est de retour après un séjour en France où il s'est frotté à la comédie, Yacine a fait aussi du cinéma, et moi-même j'ai évolué en cavalier seul. J'ai l'intuition qu'il viendra le jour où l'on va se réunir, c'est je crois le souhait de tout le monde». L.G.