Les intervenants sont venus des quatre coins du monde pour apporter un regard nouveau sur l'œuvre de l'écrivain kabyle, Mouloud Feraoun, et mettre en exergue son apport à la littérature algérienne et universelle. Les intervenants sont venus des quatre coins du monde pour apporter un regard nouveau sur l'œuvre de l'écrivain kabyle, Mouloud Feraoun, et mettre en exergue son apport à la littérature algérienne et universelle. Le coup d'envoi du colloque international de deux jours, les 14 et 15 mars 2010, sur l'œuvre de Mouloud Feraoun, sera donné demain à Tizi Ouzou, à la maison de la culture Mouloud-Mammeri. Cet événement coïncide avec la tenue du 10e festival culturel annuel du film amazigh qui débutera le 15 mars prochain. Selon les animateurs du colloque, en plus de onze conférences, il est prévu des séances de lectures de textes de l'auteur de «La terre et le sang» par Amhis El Djouher, Ben Mohamed et Sid Ahmed Agoumi. Le moment se veut comme un véritable hommage à l'écrivain, à l'occasion de l'anniversaire de son assassinat. Parmi les conférenciers venus de l'étranger, il y aura Nadjiba Regaieg de l'université de Sousse en Tunisie, Denise Brahimi de l'université Paris 7, Fazia Aitel de Claremont McKenna College (USA), Boussad Berrichi (Université Canada), Daniel Maoudj (Université de la Corse), Fanny Colonna (EHESS-CNRS-France), Martine Mathieu-Job (Université de Bordeaux 3), Rachida Saigh-Bousta (Université Cadi Ayyad, Marrakech). Parmi les universitaires résidant en Algérie, il y aura Ouardia Yermeche (université d'Alger), Malika Fatima Boukhelous (Université de Tizi Ouzou) et Dalila Belkacem (Université d'Oran). Tizi Ouzou est devenue, ces derniers temps, une attraction culturelle en abritant des conférences de haut niveau sur la vie et l'œuvre des écrivains Kateb Yacine et Mouloud Mammeri. Organiser un colloque sur Feraoun est donc une initiative à saluer car l'écrivain de Tizi Hibel, bien qu'étant classé premier dans les ventes en librairie, reste toutefois marginalisé quelque peu par les institutions publiques. Bien qu'il soit un romancier de renommée mondiale, peu d'établissements publics portent son nom. Dans la wilaya de Tizi Ouzou, il n'y a qu'un CEM baptisé du nom de l'écrivain. Il est clair que l'écrivain algérien le plus lu mérite plus que cela. Mouloud Feraoun est né en 1913 à Tizi Hibel, en Haute Kabylie. Comme sa famille était pauvre, c'est grâce à une bourse qu'il put continuer ses études pour devenir instituteur en 1935. Il a enseigné dans différents établissements en Algérie avant d'être nommé inspecteur des centres sociaux. Co-auteur du premier livre de lecture de l'Algérie indépendante, «l'Ami fidèle», il a été assassiné le 15 mars alors qu'il était en compagnie de ses amis dans la cour d'un centre social d'Alger, par un commando de l'OAS (Organisation de l'armée secrète). Boussad Berrichi, un des intervenants au colloque, rappelle que Feraoun a laissé une œuvre qui a exprimé l'âme de la société et des colonisés. Pionnier de la littérature francophone de l'Afrique du Nord, Feraoun fut un témoin capital de son époque. Son premier roman, «Le fils du pauvre» est devenu un classique. Il en a publié également d'autres comme «La terre et le sang», «Les Chemins qui montent », un recueil de poésies, «Poèmes de Si Mohand», des écrits autobiographiques comme «L'anniversaire » et « Journal» qui restent une mine d'informations historiques sur la guerre de libération. Avec un style romancé, il y raconte, presque au jour le jour, l'ambiance dans la wilaya de Tizi Ouzou durant les années cinquante, pendant la guerre de Libération nationale. Ce n'est qu'en 2007 que «La cité des roses», son roman posthume, est édité par ses enfants. De son vivant, l'ouvrage avait été refusé par les Editions «Le Seuil» pour des raisons inexpliquées. «L'œuvre de Mouloud Feraoun reste unique par l'humanisme, la bonté et la sérénité qu'elle dégage. Elle s'exprime dans une langue limpide, directe et accessible. L'auteur a toujours œuvré pour offrir à ses lecteurs un monde authentique pour dire l'amitié et la fraternité entre les hommes et les femmes», souligne l'universitaire- chercheur Boussad Berrichi. Le colloque de demain aura à répondre à plusieurs questions inhérentes à l'écrivain dont : Que représente Mouloud Feraoun pour un lecteur d'aujourd'hui ? Quarante neuf ans après la mort de l'auteur, qu'en est-il de la réception de son œuvre ? Comment peut-on lire Mouloud Feraoun à la lumière de l'actualité régionale et internationale ? L.B. Le coup d'envoi du colloque international de deux jours, les 14 et 15 mars 2010, sur l'œuvre de Mouloud Feraoun, sera donné demain à Tizi Ouzou, à la maison de la culture Mouloud-Mammeri. Cet événement coïncide avec la tenue du 10e festival culturel annuel du film amazigh qui débutera le 15 mars prochain. Selon les animateurs du colloque, en plus de onze conférences, il est prévu des séances de lectures de textes de l'auteur de «La terre et le sang» par Amhis El Djouher, Ben Mohamed et Sid Ahmed Agoumi. Le moment se veut comme un véritable hommage à l'écrivain, à l'occasion de l'anniversaire de son assassinat. Parmi les conférenciers venus de l'étranger, il y aura Nadjiba Regaieg de l'université de Sousse en Tunisie, Denise Brahimi de l'université Paris 7, Fazia Aitel de Claremont McKenna College (USA), Boussad Berrichi (Université Canada), Daniel Maoudj (Université de la Corse), Fanny Colonna (EHESS-CNRS-France), Martine Mathieu-Job (Université de Bordeaux 3), Rachida Saigh-Bousta (Université Cadi Ayyad, Marrakech). Parmi les universitaires résidant en Algérie, il y aura Ouardia Yermeche (université d'Alger), Malika Fatima Boukhelous (Université de Tizi Ouzou) et Dalila Belkacem (Université d'Oran). Tizi Ouzou est devenue, ces derniers temps, une attraction culturelle en abritant des conférences de haut niveau sur la vie et l'œuvre des écrivains Kateb Yacine et Mouloud Mammeri. Organiser un colloque sur Feraoun est donc une initiative à saluer car l'écrivain de Tizi Hibel, bien qu'étant classé premier dans les ventes en librairie, reste toutefois marginalisé quelque peu par les institutions publiques. Bien qu'il soit un romancier de renommée mondiale, peu d'établissements publics portent son nom. Dans la wilaya de Tizi Ouzou, il n'y a qu'un CEM baptisé du nom de l'écrivain. Il est clair que l'écrivain algérien le plus lu mérite plus que cela. Mouloud Feraoun est né en 1913 à Tizi Hibel, en Haute Kabylie. Comme sa famille était pauvre, c'est grâce à une bourse qu'il put continuer ses études pour devenir instituteur en 1935. Il a enseigné dans différents établissements en Algérie avant d'être nommé inspecteur des centres sociaux. Co-auteur du premier livre de lecture de l'Algérie indépendante, «l'Ami fidèle», il a été assassiné le 15 mars alors qu'il était en compagnie de ses amis dans la cour d'un centre social d'Alger, par un commando de l'OAS (Organisation de l'armée secrète). Boussad Berrichi, un des intervenants au colloque, rappelle que Feraoun a laissé une œuvre qui a exprimé l'âme de la société et des colonisés. Pionnier de la littérature francophone de l'Afrique du Nord, Feraoun fut un témoin capital de son époque. Son premier roman, «Le fils du pauvre» est devenu un classique. Il en a publié également d'autres comme «La terre et le sang», «Les Chemins qui montent », un recueil de poésies, «Poèmes de Si Mohand», des écrits autobiographiques comme «L'anniversaire » et « Journal» qui restent une mine d'informations historiques sur la guerre de libération. Avec un style romancé, il y raconte, presque au jour le jour, l'ambiance dans la wilaya de Tizi Ouzou durant les années cinquante, pendant la guerre de Libération nationale. Ce n'est qu'en 2007 que «La cité des roses», son roman posthume, est édité par ses enfants. De son vivant, l'ouvrage avait été refusé par les Editions «Le Seuil» pour des raisons inexpliquées. «L'œuvre de Mouloud Feraoun reste unique par l'humanisme, la bonté et la sérénité qu'elle dégage. Elle s'exprime dans une langue limpide, directe et accessible. L'auteur a toujours œuvré pour offrir à ses lecteurs un monde authentique pour dire l'amitié et la fraternité entre les hommes et les femmes», souligne l'universitaire- chercheur Boussad Berrichi. Le colloque de demain aura à répondre à plusieurs questions inhérentes à l'écrivain dont : Que représente Mouloud Feraoun pour un lecteur d'aujourd'hui ? Quarante neuf ans après la mort de l'auteur, qu'en est-il de la réception de son œuvre ? Comment peut-on lire Mouloud Feraoun à la lumière de l'actualité régionale et internationale ? L.B.