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Les talibans y lancent une série d'attaques pour prouver leur force de frappe En prélude à l'annonce de l'offensive prévue cet été contre leur fief à Kandahar
Le dernier bilan des attentats suicide en série qui ont ensanglanté samedi dernier Kandahar au sud de l'Afghanistan s'élève à 35 morts et 57 blessés. Parmi les victimes figurent 10 personnes, dont des femmes et des enfants, qui assistaient à un mariage. Sept explosions ont visé différents endroits de cette ville de 800.000 habitants, fief des talibans et la troisième en importance du pays après Kaboul et Herat. Le dernier bilan des attentats suicide en série qui ont ensanglanté samedi dernier Kandahar au sud de l'Afghanistan s'élève à 35 morts et 57 blessés. Parmi les victimes figurent 10 personnes, dont des femmes et des enfants, qui assistaient à un mariage. Sept explosions ont visé différents endroits de cette ville de 800.000 habitants, fief des talibans et la troisième en importance du pays après Kaboul et Herat. Elles ont débuté vers 20h00 (15h30 GMT), touchant d'abord la prison provinciale centrale de Kandahar puis d'autres bâtiments gouvernementaux. L'une d'elles s'est produite à proximité de la Mosquée Rouge non loin du domicile de Wali Karzaï, frère du président afghan Hamid Karzaï et chef élu du Conseil provincial de Kandahar, un personnage controversé que nombre d'Afghans accusent d'être impliqué dans des trafics, dont celui de drogue. L'attaque contre la prison visait à libérer des prisonniers, dont des combattants talibans. En juin 2008, les talibans avaient attaqué la prison de Sarposa à Kandahar et un millier de prisonniers, dont près de 400 talibans présumés, s'étaient évadés. Un troisième attentat a visé le quartier général de la police provinciale et un autre s'est produit près de la résidence de Gul Agha Shairzai, ancien gouverneur de la province de Kandahar et maintenant gouverneur de la province de Nangahar. Quatre explosions sont dues à des attentats suicide dont deux menés à bord de voitures, et les autres à des engins explosifs artisanaux. Les autorités de Kandahar ont appelé tous les employés des services de santé à se présenter aussitôt à leur travail et invité la population à aller donner son sang. Tôt dans la matinée d'hier, une autre explosion a eu lieu près du bureau d'une entreprise de construction japonaise à Kandahar, blessant cinq employés. Le gouverneur de la province a demandé à l'armée de renforcer la sécurité autour de Kandahar pour prévenir toute nouvelle attaque. Le bilan est le plus meurtrier depuis le début de l'année et pourrait s'alourdir, les secours continuant encore hier à fouiller les décombres de quelque 25 boutiques et sept maisons détruites dans les explosions à la recherche d'éventuelles autres victimes. Les talibans ont revendiqué cette attaque coordonnée, l'une des plus lourdes depuis le début de l'insurrection des talibans en 2003 suite à l'invasion américaine. Leur porte-parole, Yousuf Ahmadi, a indiqué que ces attentats intervenaient en réponse à l'annonce récente par le général Stanley McChrystal, patron des forces internationales en Afghanistan, d'une offensive militaire, l'opération Omaid, l'été prochain à Kandahar. "Cela visait à saboter l'opération et à montrer que nous pouvons frapper n'importe où, quand nous le voulons", a-t-il expliqué. Le patron des forces internationales en Afghanistan, le général américain Stanley McChrystal, avait récemment déclaré que les forces de l'Otan préparaient une offensive pour l'été prochain à Kandahar. "Nous allons bien évidemment sécuriser Kandahar", avait-il déclaré lundi dernier, à l'occasion de la visite à Kaboul du secrétaire américain à la Défense, Robert Gates. Dans le cadre de la nouvelle stratégie américaine visant à intensifier la lutte contre les talibans, l'Otan et l'armée ont lancé le 13 février l'opération Mushtarak (Ensemble, en dari) dans la province du Helmand, la plus vaste offensive de l'Otan depuis la chute des talibans en 2001. Mardi, le secrétaire américain à la Défense, Robert Gates, avait passé en revue les troupes dans la province de Kandahar, voisine du Helmand, qui s'appretent à lancer une offensive l'été prochain. "Une nouvelle fois, vous allez être à la pointe du combat", leur a-t-il dit. Fief historique des talibans, Kandahar occupe une place décisive pour le contrôle du pays. Alors que la population y est victime d'actes d'intimidation et du racket des talibans, plusieurs dirigeants locaux, craignant pour leur vie, ne vivent pas dans leur propre district. Les provinces du sud afghan sont les principales zones de production d'opium. Le trafic de drogue représente un chiffre d'affaires allant jusqu'à trois milliards de dollars par an selon les évaluations, et contribue au financement de l'insurrection talibane ainsi qu'à la corruption qui gangrène le pays. Cette série d'attaques coordonnées intervient alors que les renforts promis par le président américain Barack Obama continuent d'affluer vers l'Afghanistan. Plus de 30.000 soldats américains supplémentaires doivent être déployés en Afghanistan d'ici août, et 6.000 sont déjà arrivés. 121.000 soldats internationaux, aux deux-tiers américains, sont actuellement présents dans le pays. Le président Hamid Karzaï a condamné ces attentats, qualifiant leurs auteurs "d'ennemis de l'Islam et de l'Afghanistan". N. S. Elles ont débuté vers 20h00 (15h30 GMT), touchant d'abord la prison provinciale centrale de Kandahar puis d'autres bâtiments gouvernementaux. L'une d'elles s'est produite à proximité de la Mosquée Rouge non loin du domicile de Wali Karzaï, frère du président afghan Hamid Karzaï et chef élu du Conseil provincial de Kandahar, un personnage controversé que nombre d'Afghans accusent d'être impliqué dans des trafics, dont celui de drogue. L'attaque contre la prison visait à libérer des prisonniers, dont des combattants talibans. En juin 2008, les talibans avaient attaqué la prison de Sarposa à Kandahar et un millier de prisonniers, dont près de 400 talibans présumés, s'étaient évadés. Un troisième attentat a visé le quartier général de la police provinciale et un autre s'est produit près de la résidence de Gul Agha Shairzai, ancien gouverneur de la province de Kandahar et maintenant gouverneur de la province de Nangahar. Quatre explosions sont dues à des attentats suicide dont deux menés à bord de voitures, et les autres à des engins explosifs artisanaux. Les autorités de Kandahar ont appelé tous les employés des services de santé à se présenter aussitôt à leur travail et invité la population à aller donner son sang. Tôt dans la matinée d'hier, une autre explosion a eu lieu près du bureau d'une entreprise de construction japonaise à Kandahar, blessant cinq employés. Le gouverneur de la province a demandé à l'armée de renforcer la sécurité autour de Kandahar pour prévenir toute nouvelle attaque. Le bilan est le plus meurtrier depuis le début de l'année et pourrait s'alourdir, les secours continuant encore hier à fouiller les décombres de quelque 25 boutiques et sept maisons détruites dans les explosions à la recherche d'éventuelles autres victimes. Les talibans ont revendiqué cette attaque coordonnée, l'une des plus lourdes depuis le début de l'insurrection des talibans en 2003 suite à l'invasion américaine. Leur porte-parole, Yousuf Ahmadi, a indiqué que ces attentats intervenaient en réponse à l'annonce récente par le général Stanley McChrystal, patron des forces internationales en Afghanistan, d'une offensive militaire, l'opération Omaid, l'été prochain à Kandahar. "Cela visait à saboter l'opération et à montrer que nous pouvons frapper n'importe où, quand nous le voulons", a-t-il expliqué. Le patron des forces internationales en Afghanistan, le général américain Stanley McChrystal, avait récemment déclaré que les forces de l'Otan préparaient une offensive pour l'été prochain à Kandahar. "Nous allons bien évidemment sécuriser Kandahar", avait-il déclaré lundi dernier, à l'occasion de la visite à Kaboul du secrétaire américain à la Défense, Robert Gates. Dans le cadre de la nouvelle stratégie américaine visant à intensifier la lutte contre les talibans, l'Otan et l'armée ont lancé le 13 février l'opération Mushtarak (Ensemble, en dari) dans la province du Helmand, la plus vaste offensive de l'Otan depuis la chute des talibans en 2001. Mardi, le secrétaire américain à la Défense, Robert Gates, avait passé en revue les troupes dans la province de Kandahar, voisine du Helmand, qui s'appretent à lancer une offensive l'été prochain. "Une nouvelle fois, vous allez être à la pointe du combat", leur a-t-il dit. Fief historique des talibans, Kandahar occupe une place décisive pour le contrôle du pays. Alors que la population y est victime d'actes d'intimidation et du racket des talibans, plusieurs dirigeants locaux, craignant pour leur vie, ne vivent pas dans leur propre district. Les provinces du sud afghan sont les principales zones de production d'opium. Le trafic de drogue représente un chiffre d'affaires allant jusqu'à trois milliards de dollars par an selon les évaluations, et contribue au financement de l'insurrection talibane ainsi qu'à la corruption qui gangrène le pays. Cette série d'attaques coordonnées intervient alors que les renforts promis par le président américain Barack Obama continuent d'affluer vers l'Afghanistan. Plus de 30.000 soldats américains supplémentaires doivent être déployés en Afghanistan d'ici août, et 6.000 sont déjà arrivés. 121.000 soldats internationaux, aux deux-tiers américains, sont actuellement présents dans le pays. Le président Hamid Karzaï a condamné ces attentats, qualifiant leurs auteurs "d'ennemis de l'Islam et de l'Afghanistan". N. S.