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Les critiques accablantes de Hamiani
Le président du Fce décortique l'entreprise algérienne
Publié dans Le Midi Libre le 20 - 03 - 2010

L'analyse pertinente et le diagnostic méticuleux et pointilleux faits par le président du Forum des chefs d'entreprise (FCE) lors de la réunion du comité ad hoc du Conseil économique et social (CNES) ont suscité l'admiration et l'attention des participants à cette rencontre qui s'est articulée autour du développement et du renforcement des capacités des PME.
L'analyse pertinente et le diagnostic méticuleux et pointilleux faits par le président du Forum des chefs d'entreprise (FCE) lors de la réunion du comité ad hoc du Conseil économique et social (CNES) ont suscité l'admiration et l'attention des participants à cette rencontre qui s'est articulée autour du développement et du renforcement des capacités des PME.
Ainsi, Réda Hamiani a indiqué qu'il est impérieux «d'éviter la langue de bois pour retrouver la réalité du terrain et s'interroger sur l'actualité des politiques d'encouragement et de promotion des PME/PMI».
L'ancien ministre de la PME a souligné que «les politiques économiques nationales dans cette conjoncture de crise financière internationale n'ont pas tenu compte de nos avis et de nos réflexions. Il s'agit d'un télescopage frontal et direct entre, d'une part, le souci de s'ouvrir à notre réflexion sur les bonnes conditions à réunir de façon à définir les politiques économiques et faire comme si nous n'existions pas sur la scène politique et économique» d'autre part.
Il a, en fait, regretté le manque de concertation des pouvoirs publics concernant notamment la décision d'adhésion de l'Algérie à la Zone arabe de libre-échange (Zale). «Depuis août 2009, nous avons alerté les autorités sur le choix économique fait dans une brutalité. Il appartient aux autorités, donc, d'apporter les correctifs nécessaires» a-t-il dit.
Au fait des problèmes et des préoccupations des PME, Hamiani a fait ressortir trois évènements majeurs ayant caractérisé la PME algérienne. Il a affirmé qu'en 1994, il y a eu la suppression du monopole du commerce extérieur sans aucune mesure d'accompagnement relative notamment au volet douanier et fiscal.
«Nous avons assisté à l'acheminement de nos PME dans l'impasse qui les a confrontées au développement du commerce informel. Concernant le programme d'ajustement structurel, la parité de change du dinar a changé, alors les PME ont été décimées par les pertes de change. Aussi, la deuxième génération de PME se trouve également dans l'impasse par l'ouverture aussi brutale qu'improvisée à l'économie libérale».
Le dirigeant du FCE estime qu'il y a plus de 17% de dossiers à l'agence nationale de développement des investissements (ANDI) notamment dans le domaine des transports sachant que l'importance de ces projets n'est pas du tout évidente. «Le dossier moyen d'investissement a grimpé, en quelques années, d'un dossier moyen de 160 millions DA à 40 millions DA».
Soulevant la problématique de la sous-traitance, il a notamment posé la lancinante question de savoir quels sont les facteurs de compétitivité qui vont garantir le développement régional afin de relancer l'industrie nationale dans la conjoncture difficile de l'adhésion à l'OMC et l'accord d'association avec l'Union européenne, d'où la nécessité de renforcer la PME.
«Alors que nos exportations hors hydrocarbures représentaient 1,8 milliard de dollars en 2008, nous avons accusé une régression au point où nous avons connu une baise de 50 % en 2009» a-t-il dit.
Abordant la croissance économique des années précédentes, qui s'est distinguée par un taux de 18 % avant de descendre à moins de 5 %, Hamiani a critiqué la politique d'importation déclarant que «la production nationale se substitue aux importations» et s'est interrogé «sur la non application des textes et règlementations qu'on ne retrouve pas sur le terrain de la PME qui est confrontée à la bureaucratie».
Enfin, l'ancien ministre de la PME conclut en affirmant que «trop de diagnostics ont été réalisés alors que notre pays ne traduit pas, sur le terrain, sa stratégie en matière de développement des PME, tandis que dans les pays avancés et industrialisés, les chefs d'entreprise s'occupent exclusivement de la productivité et du système de management et du marketing, et non des colloques et des symposiums».
A. A.
Ainsi, Réda Hamiani a indiqué qu'il est impérieux «d'éviter la langue de bois pour retrouver la réalité du terrain et s'interroger sur l'actualité des politiques d'encouragement et de promotion des PME/PMI».
L'ancien ministre de la PME a souligné que «les politiques économiques nationales dans cette conjoncture de crise financière internationale n'ont pas tenu compte de nos avis et de nos réflexions. Il s'agit d'un télescopage frontal et direct entre, d'une part, le souci de s'ouvrir à notre réflexion sur les bonnes conditions à réunir de façon à définir les politiques économiques et faire comme si nous n'existions pas sur la scène politique et économique» d'autre part.
Il a, en fait, regretté le manque de concertation des pouvoirs publics concernant notamment la décision d'adhésion de l'Algérie à la Zone arabe de libre-échange (Zale). «Depuis août 2009, nous avons alerté les autorités sur le choix économique fait dans une brutalité. Il appartient aux autorités, donc, d'apporter les correctifs nécessaires» a-t-il dit.
Au fait des problèmes et des préoccupations des PME, Hamiani a fait ressortir trois évènements majeurs ayant caractérisé la PME algérienne. Il a affirmé qu'en 1994, il y a eu la suppression du monopole du commerce extérieur sans aucune mesure d'accompagnement relative notamment au volet douanier et fiscal.
«Nous avons assisté à l'acheminement de nos PME dans l'impasse qui les a confrontées au développement du commerce informel. Concernant le programme d'ajustement structurel, la parité de change du dinar a changé, alors les PME ont été décimées par les pertes de change. Aussi, la deuxième génération de PME se trouve également dans l'impasse par l'ouverture aussi brutale qu'improvisée à l'économie libérale».
Le dirigeant du FCE estime qu'il y a plus de 17% de dossiers à l'agence nationale de développement des investissements (ANDI) notamment dans le domaine des transports sachant que l'importance de ces projets n'est pas du tout évidente. «Le dossier moyen d'investissement a grimpé, en quelques années, d'un dossier moyen de 160 millions DA à 40 millions DA».
Soulevant la problématique de la sous-traitance, il a notamment posé la lancinante question de savoir quels sont les facteurs de compétitivité qui vont garantir le développement régional afin de relancer l'industrie nationale dans la conjoncture difficile de l'adhésion à l'OMC et l'accord d'association avec l'Union européenne, d'où la nécessité de renforcer la PME.
«Alors que nos exportations hors hydrocarbures représentaient 1,8 milliard de dollars en 2008, nous avons accusé une régression au point où nous avons connu une baise de 50 % en 2009» a-t-il dit.
Abordant la croissance économique des années précédentes, qui s'est distinguée par un taux de 18 % avant de descendre à moins de 5 %, Hamiani a critiqué la politique d'importation déclarant que «la production nationale se substitue aux importations» et s'est interrogé «sur la non application des textes et règlementations qu'on ne retrouve pas sur le terrain de la PME qui est confrontée à la bureaucratie».
Enfin, l'ancien ministre de la PME conclut en affirmant que «trop de diagnostics ont été réalisés alors que notre pays ne traduit pas, sur le terrain, sa stratégie en matière de développement des PME, tandis que dans les pays avancés et industrialisés, les chefs d'entreprise s'occupent exclusivement de la productivité et du système de management et du marketing, et non des colloques et des symposiums».
A. A.


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