Vision n «Il faut asseoir une économie hors hydrocarbures basée sur le tissu des PME-PMI», a déclaré hier le président du Conseil national économique et sociale. Mohamed Seghir Babès a fait cette déclaration lors de la 2e réunion plénière en formation Wokschop du comité ad hoc, «développement et renforcement des capacités des PME», organisée à l'hôtel Sheraton (Alger). Cette problématique va être évoquée au niveau du comité ad hoc chargé de l'évaluation du secteur des PME, qui a été installé le 25 décembre 2009, les quatre commissions mises en place vont être le socle de cette réflexion. «Nous insistons dans ce comité ad hoc à asseoir les conditions sociales pour aller vers une croissance économique post-pétrole fondée sur les capacités du tissu des PME conformément aux objectifs assignés par le gouvernement. Bien entendu, le rôle du CNES est de s'engager à évaluer les programmes gouvernementaux et améliorer les standards des politiques publiques, et ce, en vue de renforcer les capacités des PME créatrices de richesses». «Si notre pays ne sort pas de la croissance qui est portée par la valorisation de notre manne pétrolière et gazière, et vu que ces ressources sont non renouvelables, sans nul doute, l'Algérie n'ira pas loin». Il faut donc, dira t-il, prendre le relais dans le sens de la diversification économique, accroître les capacités à l'export hors hydrocarbures mais aussi développer l'espace des biens et services et encourager les PME à aller vers la compétitivité pour se faire une place dans les marchés internationaux. «Le quinquennat prochain est celui de la PME», a-t-il appuyé. Pour étayer ses propos, il dira que ce n'est pas par hasard que plus de 90 % des entreprises à travers le monde sont d'envergure PME et qu'elles emploient entre 80% et 85% de la population dans certains pays. Il fera savoir en outre que le comité ad hoc organisera dans les prochaines semaines 6 regroupements régionaux pour se rapprocher des opérateurs économiques .Pour sa part, le ministre de la PME et de l'Artisanat, Mustapha Benbada, a souligné la détermination des pouvoirs publics à développer et promouvoir la PME en tant que vecteur de croissance économique. Précisant que le comité ad hoc vient confirmer cette volonté politique d'œuvrer en symbiose et synergie pour booster les PME à travers plus de soutien et d'accompagnement et surtout de modernisation. Il a souligné que les défis majeurs pour les années à venir reposent sur la création de 200 000 PME retenues dans le cadre du programme présidentiel qui constitue un «challenge à la portée du secteur» mais aussi sur la création de 1,5 million de postes de travail parmi ceux prévus dans le secteur économique. Dans le cadre de la réforme dans le secteur de la PME, plusieurs actions ont été déclinées telles que l'amendement de la loi d'orientation de 2001, la facilitation de l'accès au financement au profit des PME et l'encouragement de la sous-traitance nationale qui demeure selon M. Benbada un problème récurent. «Les grosses entreprises sont des donneuses d'ordre de sous-traitance aux PME étrangères», a-t-il regretté. Le CNES boycotte l'AG de New York n L'assemblée générale de l'association consultative économique et sociale prévue en juillet à New York (Etats-Unis), sera boycottée par le CNES, a indiqué le président du conseil national économique et Social en marge de cette rencontre. Cette décision intervient suite au classement de l'Algérie sur la liste noire des pays à risques tels que le Bangladesh et la Somalie. Le CNES prendrait la même décision au cas ou cette assemblée devait se tenir en France. Le constat d'échec du FCE n Le président du Forum des Chefs d'Entreprises ( FCE) ,Réda Hamiani, a mis en exergue l'échec des politiques et programmes de développement des PME et PME, précisant, toutefois que cela est du essentiellement à l'absence de concertation entre les pouvoirs publiques et les opérateurs économiques. Il a estimé, en outre, que la « brusque » ouverture du marché national et la dévaluation non estimable du dinar survenue de façon mal gérée durant les années 90 ont contribué fortement à allonger le taux de mortalité au sein même de la première génération des PME. C'est pourquoi , Hamiani préconise d'impliquer les associations professionnelles et patronales ainsi que les opérateurs économiques non seulement dans l'élaboration des politiques de développement mais aussi dans leur mise en œuvre.