Puisant dans la complexité des rapports humains fragilisés par une morosité cultivée à force de mensonges, de doutes et d'insatisfactions, Laylat El Layali (la nuit de toutes les nuits), dernière production en gestation au Théâtre régional de Constantine (TRC) annonce un "coup de gueule" étouffé sous le poids des sous entendus. Relatant la faiblesse de l'homme, le sentiment d'une sérénité continuellement confrontée à des combats internes, où l'amour ne tient qu'à un fil, le regard exercé de plus de 20 ans de métier du dramaturge et metteur en scène Mohamed Tayab Dehimi tente, dans un décor familier et lourd de connotations, de traduire les blessures permanentes d'une société pénalisée par les préjugés et les qu'en-dira-t-on. Usant d'une forte métaphore, la pièce utilise les bas fonds du pont suspendu de Sidi M'cid pour donner de la consistance à la détresse et au désarroi de Naoui (interprété par Izem Zoubir), bafoué dans son art et son amour-propre, abusé par sa femme (Bahia) et trahi par son ami (Mohamed). Marginalisé et meurtri, Naoui, personnage principal de cette œuvre psychologique de Allaoua Boudjadi, enfouit ses rêves dans les méandres du doute, essayant de tromper son amertume dans les ténèbres et la boisson. Selon Tayeb Dehimi, cette 2e expérience avec Boudjadi, scénariste de Diwane Laâdjeb (le livre des extravagances) qui a obtenu le prix de la meilleure interprétation masculine, au Caire (Egypte) en 2005, donnera lieu à l'émergence de nouveaux talents, tel que le scénographe Yahia Ben Amar et l'actrice Mouni Boualem. Une fois le choix des instruments musicaux fixé, les mélodies de "Mahdjouz" choisies seront d'un apport considérable, en rehaussant d'un ton la teneur de la trame et chatouilleront allégrement la sensibilité des comédiens, a confié le metteur en scène. Soulignant l'art au pluriel, cette mise en scène expressionniste, évoluant dans une atmosphère drapée de rouge, symbole de l'état de braise que véhicule l'incongruité de la situation et la crudité du dilemme, se destine à inaugurer dès avril prochain les nouvelles productions théâtrales programmées pour la saison 2010/2011. Dans ce contexte, M. Benzerari, directeur de la programmation et de la diffusion au TRC, a révélé la préparation de six pièces théâtrales dont, entre autres, De la poussière à la poussière, un texte de Harold Pinter (Prix Nobel de littérature en 2005), mise en scène par Hadj Smail et Yamna et Ras el Ghoul, texte et mise en scène de Tayeb Dehimi. APS Puisant dans la complexité des rapports humains fragilisés par une morosité cultivée à force de mensonges, de doutes et d'insatisfactions, Laylat El Layali (la nuit de toutes les nuits), dernière production en gestation au Théâtre régional de Constantine (TRC) annonce un "coup de gueule" étouffé sous le poids des sous entendus. Relatant la faiblesse de l'homme, le sentiment d'une sérénité continuellement confrontée à des combats internes, où l'amour ne tient qu'à un fil, le regard exercé de plus de 20 ans de métier du dramaturge et metteur en scène Mohamed Tayab Dehimi tente, dans un décor familier et lourd de connotations, de traduire les blessures permanentes d'une société pénalisée par les préjugés et les qu'en-dira-t-on. Usant d'une forte métaphore, la pièce utilise les bas fonds du pont suspendu de Sidi M'cid pour donner de la consistance à la détresse et au désarroi de Naoui (interprété par Izem Zoubir), bafoué dans son art et son amour-propre, abusé par sa femme (Bahia) et trahi par son ami (Mohamed). Marginalisé et meurtri, Naoui, personnage principal de cette œuvre psychologique de Allaoua Boudjadi, enfouit ses rêves dans les méandres du doute, essayant de tromper son amertume dans les ténèbres et la boisson. Selon Tayeb Dehimi, cette 2e expérience avec Boudjadi, scénariste de Diwane Laâdjeb (le livre des extravagances) qui a obtenu le prix de la meilleure interprétation masculine, au Caire (Egypte) en 2005, donnera lieu à l'émergence de nouveaux talents, tel que le scénographe Yahia Ben Amar et l'actrice Mouni Boualem. Une fois le choix des instruments musicaux fixé, les mélodies de "Mahdjouz" choisies seront d'un apport considérable, en rehaussant d'un ton la teneur de la trame et chatouilleront allégrement la sensibilité des comédiens, a confié le metteur en scène. Soulignant l'art au pluriel, cette mise en scène expressionniste, évoluant dans une atmosphère drapée de rouge, symbole de l'état de braise que véhicule l'incongruité de la situation et la crudité du dilemme, se destine à inaugurer dès avril prochain les nouvelles productions théâtrales programmées pour la saison 2010/2011. Dans ce contexte, M. Benzerari, directeur de la programmation et de la diffusion au TRC, a révélé la préparation de six pièces théâtrales dont, entre autres, De la poussière à la poussière, un texte de Harold Pinter (Prix Nobel de littérature en 2005), mise en scène par Hadj Smail et Yamna et Ras el Ghoul, texte et mise en scène de Tayeb Dehimi. APS