Nouvel attentat en Russie : deux explosions dont une par un kamikaze ont ciblé, à quelques minutes d'intervalle, le commissariat de la ville de Kizliar, au Daguestan, tuant 12 personnes dont 9 policiers. Nouvel attentat en Russie : deux explosions dont une par un kamikaze ont ciblé, à quelques minutes d'intervalle, le commissariat de la ville de Kizliar, au Daguestan, tuant 12 personnes dont 9 policiers. Le Premier ministre, Vladimir Poutine, n'a pas exclu que ces derniers attentats et ceux ayant visé lundi le métro de Moscou (39 morts et des dizaines de blessés) soient l'œuvre des "mêmes bandits". "L'objectif des terroristes est de déstabiliser le pays, détruire la société civile, répandre la peur et la panique dans la population. Cela, nous ne le permettrons pas", a déclaré le président russe après cette série d'attentats qui ont fait 51 morts. Le chef de l'Etat a par ailleurs estimé que ces attentats sont liés et sont la manifestation d'une activité terroriste qu'on a constatée ces derniers temps dans le Caucase. Le territoire russe se trouvait déjà à un niveau d'alerte élevé après les explosions de lundi, la sécurité a aussi été renforcée partout dans le pays et sur le cosmodrome russe de Baïkonour, au Kazakhstan, d'où une fusée Soyouz doit décoller demain. Les autorités russes avaient incriminé dans un premier temps les rebelles du Caucase dans le double attentat suicide dans le métro de Moscou. Mais le secrétaire du Conseil de sécurité russe, Nikolaï Patrouchev, a également évoqué une piste géorgienne. Tbilissi a nié toute implication. Un conflit armé a opposé pendant cinq jours Russes et Géorgiens en août 2008, pour le contrôle de la région géorgienne séparatiste d'Ossétie du Sud, aboutissant aux proclamations d'indépendance des régions séparatistes géorgiennes d'Ossétie du Sud et d'Abkhazie. Représentants russes et géorgiens avaient repris lundi à Genève des discussions difficiles placées sous l'égide de l'Onu, de l'Union européenne et de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) destinées à éviter une reprise du conflit armé entre les deux pays. La presse russe déplorait la "fin des illusions" sur la sécurité en Russie , constatant que le terrorisme ne sévit pas seulement dans un région connue pour son instabilité mais peut frapper aussi au cœur de la capitale. Pour le quotidien Vremia novosteï, "ce qui s'est passé a montré que les autorités n'avaient pas réussi à faire des progrès significatifs dans la solution du problème du séparatisme dans le Caucase du Nord". Le président russe, Medvedev, tout en promettant de continuer à recourir à la force pour "rétablir l'ordre" dans le Caucase, avait annoncé en fevrier un vaste plan de développement économique pour contrer la violence islamiste dans cette région rongée par la pauvreté et dont les pesanteurs et rancoeurs historiques doivent peser dans les conflits actuels. Les deux attaques interviennent alors que les violences meurtières entre les rebelles islamistes et les forces de sécurité connaissent un regain dans le Caucase russe, région instable composée de quatre républiques : la Tchétchenie, Le Daguestan, l'Ingouchie et l'Ossetie du nord. Les populations des trois premières républiques sont à majorité musulmanes alors que celle de l'Ossetie du nord est à majorité chrétienne. Bref historique des conflits au Caucase russe depuis la chute de l'URSS. Le Caucase, une région instable En Tchétchénie qui a proclamé unilatéralement son indépendance fin 1991, juste avant la chute de l'URSS, une première guerre (1994-1996, plus de 50 mille morts) s'est soldée par la défaite des Russes et l'indépendance de facto de la Tchétchénie. Les troupes russes sont entrées de nouveau en Tchétchénie en octobre 1999 et ont repris Grozny, la capitale, en 2000. En avril 2009, Moscou a décrété la fin de l'opération antiterroriste dans cette république, présidée depuis 2007 par l'ex-rebelle Ramzan Kadyrov, mais plusieurs attentats l'ont ensanglantée depuis. Le Daguestan est la plus grande république du Caucase russe. L'incursion en 1999 sur ce territoire de rebelles tchétchènes (plusieurs centaines de morts) ont provoqué le second conflit russo-tchétchène.Le Daguestan est régulièrement ciblé par la violence infligée par une rébellion armée. Le ministre de l'Intérieur, Adilguereï Magomedtaguirov, a été tué le 5 juin 2009. L'Ingouchie, la plus pauvre des républiques de Russie, qui a subi les débordements du conflit tchétchène, est aussi l'une de ses régions les plus violentes. Son président a été grièvement blessé en juin 2009 dans une tentative d'assassinat, et le ministre de la Construction tué le mois suivant. Un dirigeant de l'opposition russe en Ingouchie, Makcharip Aouchev, a été assassiné au volant de sa voiture, en octobre de la même année. Le 6 mars 2010, un chef de la guérilla dans le Caucase du Nord et sept rebelles présumés, qui auraient participé à l'attentat en novembre 2009 contre le Nevski Express reliant Moscou à Saint-Pétersbourg (28 morts), ont été tués dans une opération en Ingouchie. L'Ossétei du nord, une des plus petites républiques de la Fédération russe, abrite la principale base militaire russe dans le Caucase. En 1992, un conflit (plus de 500 morts) a opposé l'Ossétie du Nord, à majorité chrétienne, à l'Ingouchie, et les Ossètes accusent la minorité ingouche musulmane d'alimenter le terrorisme dans la région. C'est en Ossetie qu'en 2004, l'école de la ville de Beslan a été le théâtre de la prise d'otages la plus meurtrière de l'histoire menée par un commando pro-tchétchène. Au total 334 personnes, dont 186 enfants, y avaient péri. N. S. Le Premier ministre, Vladimir Poutine, n'a pas exclu que ces derniers attentats et ceux ayant visé lundi le métro de Moscou (39 morts et des dizaines de blessés) soient l'œuvre des "mêmes bandits". "L'objectif des terroristes est de déstabiliser le pays, détruire la société civile, répandre la peur et la panique dans la population. Cela, nous ne le permettrons pas", a déclaré le président russe après cette série d'attentats qui ont fait 51 morts. Le chef de l'Etat a par ailleurs estimé que ces attentats sont liés et sont la manifestation d'une activité terroriste qu'on a constatée ces derniers temps dans le Caucase. Le territoire russe se trouvait déjà à un niveau d'alerte élevé après les explosions de lundi, la sécurité a aussi été renforcée partout dans le pays et sur le cosmodrome russe de Baïkonour, au Kazakhstan, d'où une fusée Soyouz doit décoller demain. Les autorités russes avaient incriminé dans un premier temps les rebelles du Caucase dans le double attentat suicide dans le métro de Moscou. Mais le secrétaire du Conseil de sécurité russe, Nikolaï Patrouchev, a également évoqué une piste géorgienne. Tbilissi a nié toute implication. Un conflit armé a opposé pendant cinq jours Russes et Géorgiens en août 2008, pour le contrôle de la région géorgienne séparatiste d'Ossétie du Sud, aboutissant aux proclamations d'indépendance des régions séparatistes géorgiennes d'Ossétie du Sud et d'Abkhazie. Représentants russes et géorgiens avaient repris lundi à Genève des discussions difficiles placées sous l'égide de l'Onu, de l'Union européenne et de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) destinées à éviter une reprise du conflit armé entre les deux pays. La presse russe déplorait la "fin des illusions" sur la sécurité en Russie , constatant que le terrorisme ne sévit pas seulement dans un région connue pour son instabilité mais peut frapper aussi au cœur de la capitale. Pour le quotidien Vremia novosteï, "ce qui s'est passé a montré que les autorités n'avaient pas réussi à faire des progrès significatifs dans la solution du problème du séparatisme dans le Caucase du Nord". Le président russe, Medvedev, tout en promettant de continuer à recourir à la force pour "rétablir l'ordre" dans le Caucase, avait annoncé en fevrier un vaste plan de développement économique pour contrer la violence islamiste dans cette région rongée par la pauvreté et dont les pesanteurs et rancoeurs historiques doivent peser dans les conflits actuels. Les deux attaques interviennent alors que les violences meurtières entre les rebelles islamistes et les forces de sécurité connaissent un regain dans le Caucase russe, région instable composée de quatre républiques : la Tchétchenie, Le Daguestan, l'Ingouchie et l'Ossetie du nord. Les populations des trois premières républiques sont à majorité musulmanes alors que celle de l'Ossetie du nord est à majorité chrétienne. Bref historique des conflits au Caucase russe depuis la chute de l'URSS. Le Caucase, une région instable En Tchétchénie qui a proclamé unilatéralement son indépendance fin 1991, juste avant la chute de l'URSS, une première guerre (1994-1996, plus de 50 mille morts) s'est soldée par la défaite des Russes et l'indépendance de facto de la Tchétchénie. Les troupes russes sont entrées de nouveau en Tchétchénie en octobre 1999 et ont repris Grozny, la capitale, en 2000. En avril 2009, Moscou a décrété la fin de l'opération antiterroriste dans cette république, présidée depuis 2007 par l'ex-rebelle Ramzan Kadyrov, mais plusieurs attentats l'ont ensanglantée depuis. Le Daguestan est la plus grande république du Caucase russe. L'incursion en 1999 sur ce territoire de rebelles tchétchènes (plusieurs centaines de morts) ont provoqué le second conflit russo-tchétchène.Le Daguestan est régulièrement ciblé par la violence infligée par une rébellion armée. Le ministre de l'Intérieur, Adilguereï Magomedtaguirov, a été tué le 5 juin 2009. L'Ingouchie, la plus pauvre des républiques de Russie, qui a subi les débordements du conflit tchétchène, est aussi l'une de ses régions les plus violentes. Son président a été grièvement blessé en juin 2009 dans une tentative d'assassinat, et le ministre de la Construction tué le mois suivant. Un dirigeant de l'opposition russe en Ingouchie, Makcharip Aouchev, a été assassiné au volant de sa voiture, en octobre de la même année. Le 6 mars 2010, un chef de la guérilla dans le Caucase du Nord et sept rebelles présumés, qui auraient participé à l'attentat en novembre 2009 contre le Nevski Express reliant Moscou à Saint-Pétersbourg (28 morts), ont été tués dans une opération en Ingouchie. L'Ossétei du nord, une des plus petites républiques de la Fédération russe, abrite la principale base militaire russe dans le Caucase. En 1992, un conflit (plus de 500 morts) a opposé l'Ossétie du Nord, à majorité chrétienne, à l'Ingouchie, et les Ossètes accusent la minorité ingouche musulmane d'alimenter le terrorisme dans la région. C'est en Ossetie qu'en 2004, l'école de la ville de Beslan a été le théâtre de la prise d'otages la plus meurtrière de l'histoire menée par un commando pro-tchétchène. Au total 334 personnes, dont 186 enfants, y avaient péri. N. S.