Au moins dix sept personnes dont le ministre de l'Intérieur, Moldomoussa Kongantiev, ont été tuées hier et une centaine d'autres blessées dans les violents affrontements aux abords de la présidence entre des milliers de manifestants de l'opposition qui tentaient de prendre de force le bâtiment et la police anti-émeutes à Bichkek, la capitale du Kirghizstan. Au moins dix sept personnes dont le ministre de l'Intérieur, Moldomoussa Kongantiev, ont été tuées hier et une centaine d'autres blessées dans les violents affrontements aux abords de la présidence entre des milliers de manifestants de l'opposition qui tentaient de prendre de force le bâtiment et la police anti-émeutes à Bichkek, la capitale du Kirghizstan. M. Moldomoussa a éte tué à Talas où selon des médias locaux il était l‘otage de manifestants qui l‘ont passé à tabac. Les manifestants répondaient à l‘appel du Mouvement populaire uni, une coalition de l‘opposition, qui avait appelé à des manifestations nationales dans tout le pays pour réclamer la démission du Président Kourmanbek Bakiev. Les premiers troubles dans ce pays d‘Asie centrale et ex-république de l‘ex-URSS avaient éclaté mardi, lorsque des centaines d‘opposants avaient pris d‘assaut le siège de l‘administration régionale à Talas (nord-ouest). Hier, les affrontements avaient aussi gagné d‘autres régions, notamment Naryn, dans le centre du pays où les bâtiments officiels étaient également pris d‘assaut. L‘état d‘urgence a été décrété et un couvre-feu a été imposé sur l‘ensemble du pays. Bichkek était en proie au chaos dans plusieurs quartiers : de 400 à 500 policiers anti-émeutes résistaient dans l‘enceinte de la présidence, repoussant tant bien que mal les assauts des assaillants à l‘aide de gaz lacrymogènes, de grenades assourdissantes, de balles en caoutchouc et de canons à eau alors que des tireurs d‘élite prenaient position sur le toit de la présidence. Les fonctionnaires de la présidence ont dû fuir par les entrées de service. Des centaines de manifestants ont pris le contrôle à Bichkek du siège de la télévision d‘Etat, saccageant et volant les équipements. Aucune des chaînes télévisées n‘émettaient. Malgré l‘intervention musclée de la police, les militants de l‘opposition ne cédaient pas et certains ont même pu prendre le contrôle de blindés de la police, se tenant debout sur les véhicules en brandissant des drapeaux de l‘opposition. Des tirs à l‘arme automatique étaient entendus sans pouvoir déterminer qui en était l‘auteur. Dans les rues alentour, les magasins avaient fermé leurs portes; Mardi soir, le ministre de l‘Intérieur avait menacé de "réprimer sévèrement" les manifestations jugées "illégales" alors que le Premier ministre kirghize, Daniar Oussenov, accusait l‘opposition de tenter d‘organiser un soulèvement armé. Trois chefs de l‘opposition kirghize, dont l‘ex-candidat à la présidentielle, Almazbek Atambaïev, l‘ex-président du Parlement Omourbek Tekebaïev et son adjoint Bolot Cherniazov ont été interpellés et inculpés de "crimes graves" et une enquête a été ouverte contre d‘autres opposants. Plusieurs participants aux troubles à Talas (nord-ouest) ont été interpellés. La Russie et les Etats-Unis, qui disposent tout deux de bases militaires en Kirghizie ont appelé au clame. La base aérienne américaine située à l‘aéroport Manas de Bichkek et par laquelle transite notamment l‘essentiel des soldats déployés sur le terrain est vitale pour leurs opérations en Afghanistan. "Nous sommes pour le règlement de toutes les divergences - politiques, économiques et sociales - dans le cadre des procédures démocratiques existant au Kirghizstan sans recours à la force et sans porter préjudice aux citoyens kirghiz", a déclaré le vice-ministre russe des Affaires étrangères Grigori Karassine. "Nous appelons toutes les parties à respecter la loi et appelons les manifestants et le gouvernement à engager des discussions pour résoudre leurs différends de façon pacifique, ordonnée et légale", a indiqué pour sa part l‘ambassade américaine, exprimant sa "vive inquiétude". Moscou qui a appelé le gouvernement kirghiz à ne pas recourir à la force contre les manifestants pour "éviter l‘effusion de sang", a rejeté toute implication dans ces troubles. "Il y a des tentatives de lier d‘une manière artificielle la situation au Kirghizstan à la politique de la Russie en Asie centrale. Ces informations montées de toutes pièces n‘ont pas de fondement", a déclaré M. Karassine. Dans la matinée, le Premier ministre kirghiz, Daniar Oussenov, a affirmé que l‘un des opposants kirghiz interpellés, Temir Sariev, "venait d‘arriver de Moscou où il aurait rencontré le Premier ministre russe Vladimir Poutine". L‘opposition kirghize a multiplié les manifestations et les déclarations antigouvernementales ces derniers mois, accusant le régime de M. Bakiev de chercher à museler les médias indépendants, ainsi que de corruption. M. Bakiev qui avait pris lui-même le pouvoir en 2005 à l‘issue d‘une révolution émaillée de violences qui avait forcé le président d‘alors, Askar Akaïev, à fuir, avait promis de démocratiser le Kirghizstan, d‘y éradiquer la corruption et d‘en assurer le développement économique. Depuis, la plupart de ses compagnons de route ont rejoint l‘opposition, l‘ accusant de dérive autoritaire et de népotisme. Pusieurs opposants ont été emprisonnés et des médias indépendants fermés. N. S. M. Moldomoussa a éte tué à Talas où selon des médias locaux il était l‘otage de manifestants qui l‘ont passé à tabac. Les manifestants répondaient à l‘appel du Mouvement populaire uni, une coalition de l‘opposition, qui avait appelé à des manifestations nationales dans tout le pays pour réclamer la démission du Président Kourmanbek Bakiev. Les premiers troubles dans ce pays d‘Asie centrale et ex-république de l‘ex-URSS avaient éclaté mardi, lorsque des centaines d‘opposants avaient pris d‘assaut le siège de l‘administration régionale à Talas (nord-ouest). Hier, les affrontements avaient aussi gagné d‘autres régions, notamment Naryn, dans le centre du pays où les bâtiments officiels étaient également pris d‘assaut. L‘état d‘urgence a été décrété et un couvre-feu a été imposé sur l‘ensemble du pays. Bichkek était en proie au chaos dans plusieurs quartiers : de 400 à 500 policiers anti-émeutes résistaient dans l‘enceinte de la présidence, repoussant tant bien que mal les assauts des assaillants à l‘aide de gaz lacrymogènes, de grenades assourdissantes, de balles en caoutchouc et de canons à eau alors que des tireurs d‘élite prenaient position sur le toit de la présidence. Les fonctionnaires de la présidence ont dû fuir par les entrées de service. Des centaines de manifestants ont pris le contrôle à Bichkek du siège de la télévision d‘Etat, saccageant et volant les équipements. Aucune des chaînes télévisées n‘émettaient. Malgré l‘intervention musclée de la police, les militants de l‘opposition ne cédaient pas et certains ont même pu prendre le contrôle de blindés de la police, se tenant debout sur les véhicules en brandissant des drapeaux de l‘opposition. Des tirs à l‘arme automatique étaient entendus sans pouvoir déterminer qui en était l‘auteur. Dans les rues alentour, les magasins avaient fermé leurs portes; Mardi soir, le ministre de l‘Intérieur avait menacé de "réprimer sévèrement" les manifestations jugées "illégales" alors que le Premier ministre kirghize, Daniar Oussenov, accusait l‘opposition de tenter d‘organiser un soulèvement armé. Trois chefs de l‘opposition kirghize, dont l‘ex-candidat à la présidentielle, Almazbek Atambaïev, l‘ex-président du Parlement Omourbek Tekebaïev et son adjoint Bolot Cherniazov ont été interpellés et inculpés de "crimes graves" et une enquête a été ouverte contre d‘autres opposants. Plusieurs participants aux troubles à Talas (nord-ouest) ont été interpellés. La Russie et les Etats-Unis, qui disposent tout deux de bases militaires en Kirghizie ont appelé au clame. La base aérienne américaine située à l‘aéroport Manas de Bichkek et par laquelle transite notamment l‘essentiel des soldats déployés sur le terrain est vitale pour leurs opérations en Afghanistan. "Nous sommes pour le règlement de toutes les divergences - politiques, économiques et sociales - dans le cadre des procédures démocratiques existant au Kirghizstan sans recours à la force et sans porter préjudice aux citoyens kirghiz", a déclaré le vice-ministre russe des Affaires étrangères Grigori Karassine. "Nous appelons toutes les parties à respecter la loi et appelons les manifestants et le gouvernement à engager des discussions pour résoudre leurs différends de façon pacifique, ordonnée et légale", a indiqué pour sa part l‘ambassade américaine, exprimant sa "vive inquiétude". Moscou qui a appelé le gouvernement kirghiz à ne pas recourir à la force contre les manifestants pour "éviter l‘effusion de sang", a rejeté toute implication dans ces troubles. "Il y a des tentatives de lier d‘une manière artificielle la situation au Kirghizstan à la politique de la Russie en Asie centrale. Ces informations montées de toutes pièces n‘ont pas de fondement", a déclaré M. Karassine. Dans la matinée, le Premier ministre kirghiz, Daniar Oussenov, a affirmé que l‘un des opposants kirghiz interpellés, Temir Sariev, "venait d‘arriver de Moscou où il aurait rencontré le Premier ministre russe Vladimir Poutine". L‘opposition kirghize a multiplié les manifestations et les déclarations antigouvernementales ces derniers mois, accusant le régime de M. Bakiev de chercher à museler les médias indépendants, ainsi que de corruption. M. Bakiev qui avait pris lui-même le pouvoir en 2005 à l‘issue d‘une révolution émaillée de violences qui avait forcé le président d‘alors, Askar Akaïev, à fuir, avait promis de démocratiser le Kirghizstan, d‘y éradiquer la corruption et d‘en assurer le développement économique. Depuis, la plupart de ses compagnons de route ont rejoint l‘opposition, l‘ accusant de dérive autoritaire et de népotisme. Pusieurs opposants ont été emprisonnés et des médias indépendants fermés. N. S.