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Guerouabi à Tizi-Ouzou
Hommage au maitre du chaabi
Publié dans Le Midi Libre le 10 - 04 - 2010

La maison de la culture de Tizi Ouzou abrite, depuis hier, des journées culturelles en hommage au maître de la chanson chaabie, El Hachemi Guerouabi. A travers ces journées, la population de la région redécouvre l'œuvre de l'artiste qui a marqué plusieurs générations et plusieurs chanteurs de la région.
La maison de la culture de Tizi Ouzou abrite, depuis hier, des journées culturelles en hommage au maître de la chanson chaabie, El Hachemi Guerouabi. A travers ces journées, la population de la région redécouvre l'œuvre de l'artiste qui a marqué plusieurs générations et plusieurs chanteurs de la région.
Depuis jeudi, les fidèles de la maison de la culture pouvaient visiter une riche exposition de photos représentant El Hachemi Guerouabi à travers différentes étapes de sa vie, depuis qu'il fut jeune débutant jusqu'à ce qu'il devint le monstre sacré de ce genre populaire et immortel. En plus de la riche exposition proposée aux visiteurs, la maison de la culture Mouloud-Mammeri a programmé plusieurs conférences avec des auteurs ayant publié des ouvrages sur El Hachemi Guerouabi et la chanson chaabie en général. Le neveu de El Hachemi Guerouabi, l'écrivain Youcef Dris, a été programmé pour communiquer sur la biographie de Guerouabi. Aussi, Youcef Dris devrait dédicacer son livre «El Hadj El Hachemi Guerouabi». De son côté, le journaliste Abdelkrim Tazarout prend part à cet hommage, premier du genre, en animant une conférence-débat sur le thème «Aouicha ouel haraz, hommage à Guerouabi». Il dédicacera aussi son livre «Guerouabi ou le triomphe du chaâbi». Aujourd'hui (samedi), un spectacle 100 % chaâbi est prévu et verra la participation de plusieurs artistes dont Sid Ali Dris, Cheikh Mohamed Touzene, Mohamed Chaabi, Nasreddine Galliz, Hassane Fadli. Ce dernier est lauréat du premier prix du Festival national de la chanson chaâbie 2008. Les ateliers de chaabi de la maison de la culture de Tizi Ouzou, animés par l'artiste Rachid Bellik, accompagnés de l'orchestre de Guerouabi animeront un deuxième spectacle. Des témoignages sur la vie et l'œuvre de l'artiste sont aussi au menu de ces journées. Le tout sera couronné par une cérémonie de remise de cadeaux à la famille du défunt.
L'écrivain Youcef Dris rapporte, à cette occasion, des éléments biographiques sur El Hachemi Guerouabi. Ce dernier est né à El Mouradia en janvier 1938. Orphelin de père et de mère très tôt, à l'âge de 5 ans, l'enfant El Hachemi et ses trois sœurs furent élevés par un oncle et une tante qui habitaient à Belouizdad (ex-Belcourt). Durant les premières années de sa vie, l'enfant de cinq ans se rendait régulièrement à Tizi-ouzou, pour passer ses vacances d'été chez sa grande sœur qui venait de se marier dans cette ville, et dont l'époux qui était horloger et mélomane l'avait initié, dès l'âge de six ans, à la musique en lui apprenant à jouer de la mandoline dans l'arrière boutique de l'horlogerie de la rue de la Paix. En grandissant, il fut un passionné de football, et jouait dans le club algérois de la Redoute. Il était un excellent attaquant, et comme il avait quitté l'école très tôt, les dirigeants du club lui avaient trouvé un emploi comme apprenti chez un menuisier, afin qu'il se fasse un peu d'argent. Seulement, Guerouabi adorait la musique et la chanson châabies. Il était passionné du grand interprète El Hadj M'rizek, et se rendait régulièrement partout où se dernier se produisait pour l'écouter chanter. Presque tous les soirs, il restait longtemps à veiller avec son idole, et le lendemain, manquant de sommeil, il s'endormait dans l'atelier de menuiserie, ce qui lui valut le renvoi de son travail. Il fit d'autres métiers, et un jour, alors que son nouveau patron s'occupait de la sonorisation de la Salle Pierre Bordes (Ibn Khaldoun actuellement) où se déroulaient des radios crochets, il voulait essayer les micros; connaissant sa passion pour le chant, son employeur lui demanda d'interpréter une chanson. Le jeune Guerouabi, avec un tract fou, s'exécuta, et le public qui attendait les chanteurs amateurs fut ravi. Le jeune El Hachemi fut longuement applaudi, et ce fut sa première apparition devant un public. Plus tard, le grand découvreur de talents, Bachtarzi qui dirigeait une troupe théâtrale, a été stupéfait par le don de ce jeune chanteur, et le prit dans sa troupe. Il lui fit signer son premier contrat d'artiste alors qu'il n'avait que 16 ans. Grâce à Bachtarzi, Guerouabi se produisit plusieurs fois à l'Opéra d'Alger (1953/1955). Sa brillante interprétation de la chanson «Megrounet lehwadjeb» lui valut un immense succès, et un engagement avec la troupe théâtrale de l'Opéra où se produisaient les meilleurs artistes algériens de l'époque. Bachtarzi l'initia à la comédie et le jeune Guerouabi fut un excellent acteur. Il joua avec les grands tels Touri, Sid Ali Fernandel, Mohammed Ounniche et bien d'autres aussi prestigieux. Il jouera également dans des téléfilms avec Rouiched entre autres, mais c'est dans la chanson qu'il trouva la consécration, et notamment lorsqu'il enregistra son premier 45 tours aux éditions Teppaz, dans lequel on pouvait écouter un titre de sa composition : Belkak yesseguem Saadi. Le succès fut immédiat. Il devient par la suite une star de la télévision algérienne dès 1958, et l'idole des jeunes grâce à son look de jeune premier et sa coupe de cheveux particulière, mais aussi et surtout au timbre de sa voix qui rappelle le rossignol de la chanson châabi, Hadj M'Rizek, son idole. Poète, chanteur, acteur, Guerouabi est élevé bientôt au rang de star, adulé par un public passionné. De la qacida, du Nabawi, du Hawzi, et particulièrement de la chansonnette qui prit une place très importance dans le milieu des jeunes, Guerouabi fut un excellent artiste dont la réputation et la renommée dépassèrent nos frontières. Sa diction parfaite, surtout grâce à son passage au théâtre, lui valut d'énormes succès et des milliers de fans. Que ce soit dans les fêtes privées, dans les galas, ou dans les soirées en Algérie, au Maghreb, en Europe, au Moyen-Orient ou même en Amérique, il a toujours étalé son art avec sérieux et de manière magistrale. Guerouabi est décédé le 18 juillet 2006, laissant un immense vide dans l'espace culturel et artistique algérien. L.B.
Depuis jeudi, les fidèles de la maison de la culture pouvaient visiter une riche exposition de photos représentant El Hachemi Guerouabi à travers différentes étapes de sa vie, depuis qu'il fut jeune débutant jusqu'à ce qu'il devint le monstre sacré de ce genre populaire et immortel. En plus de la riche exposition proposée aux visiteurs, la maison de la culture Mouloud-Mammeri a programmé plusieurs conférences avec des auteurs ayant publié des ouvrages sur El Hachemi Guerouabi et la chanson chaabie en général. Le neveu de El Hachemi Guerouabi, l'écrivain Youcef Dris, a été programmé pour communiquer sur la biographie de Guerouabi. Aussi, Youcef Dris devrait dédicacer son livre «El Hadj El Hachemi Guerouabi». De son côté, le journaliste Abdelkrim Tazarout prend part à cet hommage, premier du genre, en animant une conférence-débat sur le thème «Aouicha ouel haraz, hommage à Guerouabi». Il dédicacera aussi son livre «Guerouabi ou le triomphe du chaâbi». Aujourd'hui (samedi), un spectacle 100 % chaâbi est prévu et verra la participation de plusieurs artistes dont Sid Ali Dris, Cheikh Mohamed Touzene, Mohamed Chaabi, Nasreddine Galliz, Hassane Fadli. Ce dernier est lauréat du premier prix du Festival national de la chanson chaâbie 2008. Les ateliers de chaabi de la maison de la culture de Tizi Ouzou, animés par l'artiste Rachid Bellik, accompagnés de l'orchestre de Guerouabi animeront un deuxième spectacle. Des témoignages sur la vie et l'œuvre de l'artiste sont aussi au menu de ces journées. Le tout sera couronné par une cérémonie de remise de cadeaux à la famille du défunt.
L'écrivain Youcef Dris rapporte, à cette occasion, des éléments biographiques sur El Hachemi Guerouabi. Ce dernier est né à El Mouradia en janvier 1938. Orphelin de père et de mère très tôt, à l'âge de 5 ans, l'enfant El Hachemi et ses trois sœurs furent élevés par un oncle et une tante qui habitaient à Belouizdad (ex-Belcourt). Durant les premières années de sa vie, l'enfant de cinq ans se rendait régulièrement à Tizi-ouzou, pour passer ses vacances d'été chez sa grande sœur qui venait de se marier dans cette ville, et dont l'époux qui était horloger et mélomane l'avait initié, dès l'âge de six ans, à la musique en lui apprenant à jouer de la mandoline dans l'arrière boutique de l'horlogerie de la rue de la Paix. En grandissant, il fut un passionné de football, et jouait dans le club algérois de la Redoute. Il était un excellent attaquant, et comme il avait quitté l'école très tôt, les dirigeants du club lui avaient trouvé un emploi comme apprenti chez un menuisier, afin qu'il se fasse un peu d'argent. Seulement, Guerouabi adorait la musique et la chanson châabies. Il était passionné du grand interprète El Hadj M'rizek, et se rendait régulièrement partout où se dernier se produisait pour l'écouter chanter. Presque tous les soirs, il restait longtemps à veiller avec son idole, et le lendemain, manquant de sommeil, il s'endormait dans l'atelier de menuiserie, ce qui lui valut le renvoi de son travail. Il fit d'autres métiers, et un jour, alors que son nouveau patron s'occupait de la sonorisation de la Salle Pierre Bordes (Ibn Khaldoun actuellement) où se déroulaient des radios crochets, il voulait essayer les micros; connaissant sa passion pour le chant, son employeur lui demanda d'interpréter une chanson. Le jeune Guerouabi, avec un tract fou, s'exécuta, et le public qui attendait les chanteurs amateurs fut ravi. Le jeune El Hachemi fut longuement applaudi, et ce fut sa première apparition devant un public. Plus tard, le grand découvreur de talents, Bachtarzi qui dirigeait une troupe théâtrale, a été stupéfait par le don de ce jeune chanteur, et le prit dans sa troupe. Il lui fit signer son premier contrat d'artiste alors qu'il n'avait que 16 ans. Grâce à Bachtarzi, Guerouabi se produisit plusieurs fois à l'Opéra d'Alger (1953/1955). Sa brillante interprétation de la chanson «Megrounet lehwadjeb» lui valut un immense succès, et un engagement avec la troupe théâtrale de l'Opéra où se produisaient les meilleurs artistes algériens de l'époque. Bachtarzi l'initia à la comédie et le jeune Guerouabi fut un excellent acteur. Il joua avec les grands tels Touri, Sid Ali Fernandel, Mohammed Ounniche et bien d'autres aussi prestigieux. Il jouera également dans des téléfilms avec Rouiched entre autres, mais c'est dans la chanson qu'il trouva la consécration, et notamment lorsqu'il enregistra son premier 45 tours aux éditions Teppaz, dans lequel on pouvait écouter un titre de sa composition : Belkak yesseguem Saadi. Le succès fut immédiat. Il devient par la suite une star de la télévision algérienne dès 1958, et l'idole des jeunes grâce à son look de jeune premier et sa coupe de cheveux particulière, mais aussi et surtout au timbre de sa voix qui rappelle le rossignol de la chanson châabi, Hadj M'Rizek, son idole. Poète, chanteur, acteur, Guerouabi est élevé bientôt au rang de star, adulé par un public passionné. De la qacida, du Nabawi, du Hawzi, et particulièrement de la chansonnette qui prit une place très importance dans le milieu des jeunes, Guerouabi fut un excellent artiste dont la réputation et la renommée dépassèrent nos frontières. Sa diction parfaite, surtout grâce à son passage au théâtre, lui valut d'énormes succès et des milliers de fans. Que ce soit dans les fêtes privées, dans les galas, ou dans les soirées en Algérie, au Maghreb, en Europe, au Moyen-Orient ou même en Amérique, il a toujours étalé son art avec sérieux et de manière magistrale. Guerouabi est décédé le 18 juillet 2006, laissant un immense vide dans l'espace culturel et artistique algérien. L.B.


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