Au lendemain des épreuves du baccalauréat sportif de jeudi dernier, les candidats au Bac du 6 juin prochain ont paru plutôt détendus malgré les aléas d'une année particulièrement perturbée par les grèves. Au moment où le ministre de l'Education nationale rassure les élèves et leurs parents sur le bon déroulement des examens de fin d'année, tout le monde s'accorde à dire que l'année scolaire des élèves des classes de terminale, notamment, a été bâclée. Une année blanche qui ne dit pas son nom, selon les syndicats exerçant dans le secteur et les parents d'élèves. Le Cnapest qui a opté pour le boycott de toutes les activités pédagogiques en refusant de mentionner les notes du deuxième semestre sur les bulletins scolaires a fini par « céder » ces derniers jours en livrant les relevés de notes aux élèves à la veille du Bac sportif. A Sétif, malgré leur engagement à fournir plus d'efforts pour sauver ce qui reste du programme du 3e trimestre et à rattraper le retard de trois semaines cumulé suite à la première grève, les enseignants sont déjà en vacances dans certains établissements scolaires et les élèves candidats au baccalauréat sont livrés à eux-mêmes. Partagés entre angoisse et inquiétude, ils tentent d'organiser au mieux leurs révisions et de surmonter la tension qui s'accroît au fur et à mesure de l'approche de la date du 6 juin. Pour la majorité des élèves candidats au baccalauréat, la véritable préparation a débuté en avril et se poursuit en dehors des lycées. La méthode de travail de ces derniers comporte, selon leurs témoignages, deux séances de 2 heures par semaine consacrées à ce qu'ils appellent les «matières essentielles ». Et, paradoxalement, la majorité des enseignants ont abandonné leurs postes de travail sous prétexte de l'absence des élèves. Une tournée effectuée à travers les lycées de la ville de Sétif montre que les bacheliers, en majorité, apparemment affectés par le parcours de l'année scolaire 2009- 2010, fortement bouleversés par les grèves, se prennent en charge en ayant recours à la révision collective, individuelle, à domicile ou en cours supplémentaires, ont accéléré le rythme de la révision. A l'approche de l'examen final, une bonne partie des élèves a fini par souscrire aux cours supplémentaires qui sont jugés, pour la quasi-totalité, comme un allié incontournable malgré la surcharge des cours privés alors que les classes de terminale des lycées sont pour ainsi dire désertées. Certains directeurs d'établissements questionnés à ce sujet affirment avoir adressé des mises en demeure aux parents afin de signaler les absences collectives, mais en vain. Car même ces derniers ont fini par adhérer à l'option des cours supplémentaires et collectifs et à la révision individuelle comme étant une alternative inévitable à même de suppléer les carences de l'institution scolaire, particulièrement cette année, pour les classes de Bac. Ce sont les cours supplémentaires dès les premières heures de la journée et les salles d'étude des maisons de jeunes ouvertes même les vendredis qui sont surchargées. Un climat particulier qui en dit long sur l'option des candidats au baccalauréat de cette année, décidés à se prendre en charge en dehors de l'institution scolaire. Abdelhalim Benyellès Au lendemain des épreuves du baccalauréat sportif de jeudi dernier, les candidats au Bac du 6 juin prochain ont paru plutôt détendus malgré les aléas d'une année particulièrement perturbée par les grèves. Au moment où le ministre de l'Education nationale rassure les élèves et leurs parents sur le bon déroulement des examens de fin d'année, tout le monde s'accorde à dire que l'année scolaire des élèves des classes de terminale, notamment, a été bâclée. Une année blanche qui ne dit pas son nom, selon les syndicats exerçant dans le secteur et les parents d'élèves. Le Cnapest qui a opté pour le boycott de toutes les activités pédagogiques en refusant de mentionner les notes du deuxième semestre sur les bulletins scolaires a fini par « céder » ces derniers jours en livrant les relevés de notes aux élèves à la veille du Bac sportif. A Sétif, malgré leur engagement à fournir plus d'efforts pour sauver ce qui reste du programme du 3e trimestre et à rattraper le retard de trois semaines cumulé suite à la première grève, les enseignants sont déjà en vacances dans certains établissements scolaires et les élèves candidats au baccalauréat sont livrés à eux-mêmes. Partagés entre angoisse et inquiétude, ils tentent d'organiser au mieux leurs révisions et de surmonter la tension qui s'accroît au fur et à mesure de l'approche de la date du 6 juin. Pour la majorité des élèves candidats au baccalauréat, la véritable préparation a débuté en avril et se poursuit en dehors des lycées. La méthode de travail de ces derniers comporte, selon leurs témoignages, deux séances de 2 heures par semaine consacrées à ce qu'ils appellent les «matières essentielles ». Et, paradoxalement, la majorité des enseignants ont abandonné leurs postes de travail sous prétexte de l'absence des élèves. Une tournée effectuée à travers les lycées de la ville de Sétif montre que les bacheliers, en majorité, apparemment affectés par le parcours de l'année scolaire 2009- 2010, fortement bouleversés par les grèves, se prennent en charge en ayant recours à la révision collective, individuelle, à domicile ou en cours supplémentaires, ont accéléré le rythme de la révision. A l'approche de l'examen final, une bonne partie des élèves a fini par souscrire aux cours supplémentaires qui sont jugés, pour la quasi-totalité, comme un allié incontournable malgré la surcharge des cours privés alors que les classes de terminale des lycées sont pour ainsi dire désertées. Certains directeurs d'établissements questionnés à ce sujet affirment avoir adressé des mises en demeure aux parents afin de signaler les absences collectives, mais en vain. Car même ces derniers ont fini par adhérer à l'option des cours supplémentaires et collectifs et à la révision individuelle comme étant une alternative inévitable à même de suppléer les carences de l'institution scolaire, particulièrement cette année, pour les classes de Bac. Ce sont les cours supplémentaires dès les premières heures de la journée et les salles d'étude des maisons de jeunes ouvertes même les vendredis qui sont surchargées. Un climat particulier qui en dit long sur l'option des candidats au baccalauréat de cette année, décidés à se prendre en charge en dehors de l'institution scolaire. Abdelhalim Benyellès