«Un chiffre astronomique d'ovins transitent de l'Algérie vers la Tunisie, faisant l'objet de troc contre des pâtes provenant de ce pays frontalier», a déclaré, hier, en marge des travaux du forum interprofessionnel relatif à la filière viande et dérivés, organisé à la Safex, Abdelkrim Lebsir, président de l'Association des producteurs maraîchers de Constantine et ingénieur agronome de profession. «Un chiffre astronomique d'ovins transitent de l'Algérie vers la Tunisie, faisant l'objet de troc contre des pâtes provenant de ce pays frontalier», a déclaré, hier, en marge des travaux du forum interprofessionnel relatif à la filière viande et dérivés, organisé à la Safex, Abdelkrim Lebsir, président de l'Association des producteurs maraîchers de Constantine et ingénieur agronome de profession. C'est ainsi qu'il a mis l'accent sur ce trafic pour dire à quel point le mouton algérien est coté pour son goût original sur le marché international. C'est pourquoi d'ailleurs, toujours selon l'orateur, les Tunisiens revendent les moutons et les brebis algériens aux Italiens en devises. M. Lebsir apparemment outré par l'ampleur prise par la contrebande dont est victime l'économie nationale, recommande la création d'un Office national d'abattage et de la commercialisation de la viande de mouton algérien sous un label lui permettant son exportation. La viande des moutons d'Ouled Djellal (Biskra), qui se nourrissent d'une herbe typiquement algérienne, "chih", est très prisée chez les consommateurs européens, notamment. Lors de la visite du Salon de l'élevage et du machinisme agricole par le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Lebsir n'a pas manqué de soulever la question. Même si la proposition de Rachid Benaïssa, portant sur la création d'abattoirs modernes aux standards internationaux, est bien accueillie par les professionnels du secteur, elle reste néanmoins insuffisante, selon Lebsir qui met l'accent sur la labellisation des produits agricoles comme premier pas vers leur exportation. "Il est temps de mettre fin à l'hémorragie de l'économie nationale", a-t-il ajouté, en mettant en place des mécanismes de contrôle et de transparence pour permettre l'exportations des viandes algériennes vers le marché extérieur. Il s'agit de parer à la contrebande du bétail algérien dont se nourrissent les trafiquants de tout bord. Selon une étude, le marché tunisien est considéré comme un espace juteux pour les contrebandiers. C'est un débouché viable et propice pour les vendeurs agissant au niveau des wilayas frontalières. Ainsi les éleveurs et les revendeurs tunisiens achètent souvent les moutons et les agneaux algériens au cours des mois de mars, avril et mai et même en période estivale à des prix oscillant entre 20 mille et 25 mille dinars, soit l'équivalent d'environ 200 dollars. Les gardes frontières et les autorités compétentes ne restent pas les bras croisés face à ce phénomène qui a tendance à prendre de l'ampleur ces dernières années avec l'ouverture des frontières et ce en renforçant les contrôles au niveau des frontières. D'autres wilayas sont également touchées par ce fléau de la contrebande des ovins, à l'instar de la région de Djelfa où l'on dénombre pas moins de 2,8 millions de têtes sachant que cette wilaya se positionne en première place en matière de patrimoine ovin. Rappelons que l'Algérie compte plus de vingt millions de têtes de moutons qu'il va falloir préserver de ces cantrebandiers des frontières est et ouest du pays, notamment à l'approche de la fête de l'Aïd El Adha. Il s'agit également de mettre fin à la pénurie en matière de cheptel et agir sur la baisse des prix de la viande ovine. C'est ainsi qu'il a mis l'accent sur ce trafic pour dire à quel point le mouton algérien est coté pour son goût original sur le marché international. C'est pourquoi d'ailleurs, toujours selon l'orateur, les Tunisiens revendent les moutons et les brebis algériens aux Italiens en devises. M. Lebsir apparemment outré par l'ampleur prise par la contrebande dont est victime l'économie nationale, recommande la création d'un Office national d'abattage et de la commercialisation de la viande de mouton algérien sous un label lui permettant son exportation. La viande des moutons d'Ouled Djellal (Biskra), qui se nourrissent d'une herbe typiquement algérienne, "chih", est très prisée chez les consommateurs européens, notamment. Lors de la visite du Salon de l'élevage et du machinisme agricole par le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Lebsir n'a pas manqué de soulever la question. Même si la proposition de Rachid Benaïssa, portant sur la création d'abattoirs modernes aux standards internationaux, est bien accueillie par les professionnels du secteur, elle reste néanmoins insuffisante, selon Lebsir qui met l'accent sur la labellisation des produits agricoles comme premier pas vers leur exportation. "Il est temps de mettre fin à l'hémorragie de l'économie nationale", a-t-il ajouté, en mettant en place des mécanismes de contrôle et de transparence pour permettre l'exportations des viandes algériennes vers le marché extérieur. Il s'agit de parer à la contrebande du bétail algérien dont se nourrissent les trafiquants de tout bord. Selon une étude, le marché tunisien est considéré comme un espace juteux pour les contrebandiers. C'est un débouché viable et propice pour les vendeurs agissant au niveau des wilayas frontalières. Ainsi les éleveurs et les revendeurs tunisiens achètent souvent les moutons et les agneaux algériens au cours des mois de mars, avril et mai et même en période estivale à des prix oscillant entre 20 mille et 25 mille dinars, soit l'équivalent d'environ 200 dollars. Les gardes frontières et les autorités compétentes ne restent pas les bras croisés face à ce phénomène qui a tendance à prendre de l'ampleur ces dernières années avec l'ouverture des frontières et ce en renforçant les contrôles au niveau des frontières. D'autres wilayas sont également touchées par ce fléau de la contrebande des ovins, à l'instar de la région de Djelfa où l'on dénombre pas moins de 2,8 millions de têtes sachant que cette wilaya se positionne en première place en matière de patrimoine ovin. Rappelons que l'Algérie compte plus de vingt millions de têtes de moutons qu'il va falloir préserver de ces cantrebandiers des frontières est et ouest du pays, notamment à l'approche de la fête de l'Aïd El Adha. Il s'agit également de mettre fin à la pénurie en matière de cheptel et agir sur la baisse des prix de la viande ovine.