L'armée thaïlandaise a donné l'assaut, hier matin, contre les "chemises rouges" retranchées depuis deux mois dans un quartier du centre touristique et commercial huppé de Bangkok depuis début avril. L'armée thaïlandaise a donné l'assaut, hier matin, contre les "chemises rouges" retranchées depuis deux mois dans un quartier du centre touristique et commercial huppé de Bangkok depuis début avril. Après deux mois de manifestations d'abord pacifiques puis émaillées d'incidents violents et plusieurs séances de négociations infructueuses, l'armée a envoyé des blindés et des centaines de soldats pour bloquer la zone après avoir ouvert une brèche dans une barricade de pneus, de bambous et de barbelés. Des dizaines de soldats avaient pris position sur l'avenue où est située l'ambassade américaine, dont l'accès était bloqué par des barbelés tranchants. Cinq civils au moins ont été tués, dont un journaliste italien tué par balle. L'opération s'est achevé avec la dispersion des manifestants et la reddition peu après 13H00 (06H00 GMT) de leurs leaders. Le pouvoir a estimé à plus de 2.000 le nombre de manifestants actifs à l'extérieur du camp, et environ 5.000 ceux qui ont ignoré lundi l'ordre de partir. Les troupes d'élites thaïlandaises ont l'autorisation de "tirer immédiatement" sur toute personne en train d'allumer des incendies ou de se livrer à des pillages dans le camp retranché des "chemises rouges", a indiqué un porte-parole de la police peu avant la reddition. "Nous cessons la manifestation maintenant. Je sais que c'est inacceptable pour certains d'entre vous", a déclaré l'un d'eux, Nattawut Saikuar. "Nous allons échanger notre liberté contre votre sécurité. Nous avons fait tout ce que nous pouvions (...). Je demande à tout le monde de rentrer chez soi". L'émotion était vive parmi les milliers de "rouges", dont de nombreuses femmes. Au moment de l'assaut, des chants de lutte avaient été entonnés alors qu'une banderole "Arrêtez de tuer le peuple" avait été déployée. Puis les manifestants avaient commencé à marcher vers les issues du camp retranché. "A l'issue de l'opération, le gouvernement a repris le contrôle de Rajaprasong et Lumpini mais il y a plusieurs zones où les opérations doivent se poursuivre", a-t-il indiqué. Un couvre-feu prenant effet de 20h00 hier soir (13h00 GMT) à 06h00 aujourd'hui matin a été imposé dans la soirée dans la capitale, en raison de la poursuite des violences des certains quartiers de la ville. Le ministre de la Défense thaïlandaise, Prawit Wongsuwon, a précisé que les forces de sécurité attendent la rentrée des gens chez eux pour s'"occuper de ceux qui provoquent des troubles". Alors que les heurts du week-end, au sud et au nord de la zone rouge, ont fait 39 morts et près de 300 blessés, le coup de force militaire contre les insurgés n'a pas mis un terme aux violences. Des combats avaient lieu en matinée dans le grand parc Lumpini, un lieu de promenade des Thaïlandais et des touristes étrangers. Les autorités thailandaises avaient rejeté les appels répétés des chemises rouges au cessez-le-feu en excluant toute négociation avant leur départ de Bangkok malgré l'accord des "rouges" pour une médiation de parlementaires sur proposition du président du Sénat thaïlandais, Prasobsuk Boondej, de servir de médiateur. Elles avaient mis fin dans la nuit aux perspectives de reprise des négociations dont les dernières avaient été rompues il y a une semaine, lorsque le Premier ministre contesté, Abhisit, exaspéré par la surenchère des "rouges", avait annulé sa proposition d'organiser des élections anticipées à la mi-novembre. La Bourse de Bangkok, une agence bancaire, les locaux d'une société d'électricité, ainsi que plusieurs centres commerciaux dont le Central World, l'un des plus grands de la capitale fermé depuis plusieurs semaines, étaient en feu et le gouvernement a lancé un ultimatum aux pillards et émeutiers. "Le gouvernement appelle quiconque menant des attaques à cesser ces actions car leurs leaders se sont déjà rendus et ont convenu d'entamer la réconciliation nationale", a déclaré M. Panitan Par ailleurs, environ 2.000 manifestants ont incendié le bâtiment du gouvernement provincial d'Udon Thani, dans le nord-est du pays. La Thaïlande traverse depuis la mi-mars une crise politique sans précédent, la pire dans le royaume depuis 1992. Elle est marquée par un mouvement de protestation mené par les "chemises rouges", partisans de l'ex-Premier ministre en exil, Thaksin Shinawatra, renversé en septembre 2006 par un coup d'Etat militaire. Ils réclament le départ de l'actuel Premier ministre qu'ils accusent d'etre "illégitime" et la tenue de nouvelles élections législatives. Au moins 68 personnes ont été tuées et environ 1.700 autres blessées. L'ex-Premier ministre thaïlandais en exil Thaksin Shinawatra a démenti hier avoir sapé les négociations entre les "chemises rouges" et le gouvernement, affirmant qu'il n'était pas le "cerveau des terroristes". "Je ne me suis jamais opposé aux efforts de négociation (...). Le gouvernement se trompe en accusant le Front uni pour la démocratie contre la dictature (UDD) et les manifestants d'être des terroristes et en m'accusant d'être le cerveau des terroristes. Je démens totalement cette accusation", a-t-il ajouté. Evoquant les violences du week-end, Amnesty International a accusé des militaires d'avoir "tiré à balles réelles sur des personnes (...) qui ne représentaient aucun danger pour les soldats ou pour les autres". Après deux mois de manifestations d'abord pacifiques puis émaillées d'incidents violents et plusieurs séances de négociations infructueuses, l'armée a envoyé des blindés et des centaines de soldats pour bloquer la zone après avoir ouvert une brèche dans une barricade de pneus, de bambous et de barbelés. Des dizaines de soldats avaient pris position sur l'avenue où est située l'ambassade américaine, dont l'accès était bloqué par des barbelés tranchants. Cinq civils au moins ont été tués, dont un journaliste italien tué par balle. L'opération s'est achevé avec la dispersion des manifestants et la reddition peu après 13H00 (06H00 GMT) de leurs leaders. Le pouvoir a estimé à plus de 2.000 le nombre de manifestants actifs à l'extérieur du camp, et environ 5.000 ceux qui ont ignoré lundi l'ordre de partir. Les troupes d'élites thaïlandaises ont l'autorisation de "tirer immédiatement" sur toute personne en train d'allumer des incendies ou de se livrer à des pillages dans le camp retranché des "chemises rouges", a indiqué un porte-parole de la police peu avant la reddition. "Nous cessons la manifestation maintenant. Je sais que c'est inacceptable pour certains d'entre vous", a déclaré l'un d'eux, Nattawut Saikuar. "Nous allons échanger notre liberté contre votre sécurité. Nous avons fait tout ce que nous pouvions (...). Je demande à tout le monde de rentrer chez soi". L'émotion était vive parmi les milliers de "rouges", dont de nombreuses femmes. Au moment de l'assaut, des chants de lutte avaient été entonnés alors qu'une banderole "Arrêtez de tuer le peuple" avait été déployée. Puis les manifestants avaient commencé à marcher vers les issues du camp retranché. "A l'issue de l'opération, le gouvernement a repris le contrôle de Rajaprasong et Lumpini mais il y a plusieurs zones où les opérations doivent se poursuivre", a-t-il indiqué. Un couvre-feu prenant effet de 20h00 hier soir (13h00 GMT) à 06h00 aujourd'hui matin a été imposé dans la soirée dans la capitale, en raison de la poursuite des violences des certains quartiers de la ville. Le ministre de la Défense thaïlandaise, Prawit Wongsuwon, a précisé que les forces de sécurité attendent la rentrée des gens chez eux pour s'"occuper de ceux qui provoquent des troubles". Alors que les heurts du week-end, au sud et au nord de la zone rouge, ont fait 39 morts et près de 300 blessés, le coup de force militaire contre les insurgés n'a pas mis un terme aux violences. Des combats avaient lieu en matinée dans le grand parc Lumpini, un lieu de promenade des Thaïlandais et des touristes étrangers. Les autorités thailandaises avaient rejeté les appels répétés des chemises rouges au cessez-le-feu en excluant toute négociation avant leur départ de Bangkok malgré l'accord des "rouges" pour une médiation de parlementaires sur proposition du président du Sénat thaïlandais, Prasobsuk Boondej, de servir de médiateur. Elles avaient mis fin dans la nuit aux perspectives de reprise des négociations dont les dernières avaient été rompues il y a une semaine, lorsque le Premier ministre contesté, Abhisit, exaspéré par la surenchère des "rouges", avait annulé sa proposition d'organiser des élections anticipées à la mi-novembre. La Bourse de Bangkok, une agence bancaire, les locaux d'une société d'électricité, ainsi que plusieurs centres commerciaux dont le Central World, l'un des plus grands de la capitale fermé depuis plusieurs semaines, étaient en feu et le gouvernement a lancé un ultimatum aux pillards et émeutiers. "Le gouvernement appelle quiconque menant des attaques à cesser ces actions car leurs leaders se sont déjà rendus et ont convenu d'entamer la réconciliation nationale", a déclaré M. Panitan Par ailleurs, environ 2.000 manifestants ont incendié le bâtiment du gouvernement provincial d'Udon Thani, dans le nord-est du pays. La Thaïlande traverse depuis la mi-mars une crise politique sans précédent, la pire dans le royaume depuis 1992. Elle est marquée par un mouvement de protestation mené par les "chemises rouges", partisans de l'ex-Premier ministre en exil, Thaksin Shinawatra, renversé en septembre 2006 par un coup d'Etat militaire. Ils réclament le départ de l'actuel Premier ministre qu'ils accusent d'etre "illégitime" et la tenue de nouvelles élections législatives. Au moins 68 personnes ont été tuées et environ 1.700 autres blessées. L'ex-Premier ministre thaïlandais en exil Thaksin Shinawatra a démenti hier avoir sapé les négociations entre les "chemises rouges" et le gouvernement, affirmant qu'il n'était pas le "cerveau des terroristes". "Je ne me suis jamais opposé aux efforts de négociation (...). Le gouvernement se trompe en accusant le Front uni pour la démocratie contre la dictature (UDD) et les manifestants d'être des terroristes et en m'accusant d'être le cerveau des terroristes. Je démens totalement cette accusation", a-t-il ajouté. Evoquant les violences du week-end, Amnesty International a accusé des militaires d'avoir "tiré à balles réelles sur des personnes (...) qui ne représentaient aucun danger pour les soldats ou pour les autres".