«L'Algérie n'importe plus de poussins d'un jour, mais seulement des poussins reproducteurs » a déclaré, hier, Kaci Ahcene, enseignant à l'Institut national supérieur d'agronomie d'Alger, en marge du Forum international avicole, organisé au Palais des Expositions par la fondation ''Filaha Innove'', dans le cadre de la tenue du Salon international de l'élevage et machinisme agricole qui a été clôturé jeudi dernier. Parmi les exposants étrangers, des entrepreneurs français ont exprimé leur mécontentement concernant les retards dans la délivrance des visas (trois mois) et, surtout, les difficultés inhérentes aux procédures administratives. Quant aux opérateurs et investisseurs autrichiens, ils sont prêts à étudier toute forme de coopération et de partenariat avec des entreprises algériennes spécialisées dans l'importation de vaches laitières. Une entreprise algérienne, localisée à Aïn Oussara, dans la wilaya de Djelfa, importe, dit-il, des poussins «grands parentaux» en partenariat avec une firme étrangère installée en Algerie. C'est ce qui a entraîné, en partie, ces dernières années, une hausse importante de la production nationale de la viande blanche. Et d'où une surproduction et un problème de stockage qui se posent cette année aux éleveurs. Et c'est ainsi que le ministère de tutelle vient de lancer, a-t-il ajouté, un appel aux éleveurs professionnels pour se rapprocher des services concernés afin qu'ils puissent bénéficier de l'aide qui leur sera octroyée en termes de création d'infrastructures de stockage. «Avec la création de ces zones de stockage conjuguée à une meilleure coordination des segments de la filière avicole, l'Algérie sera en mesure d'exporter d'importants volumes de viande blanche» affirme M. Kaci qui a insisté sur la nécessité de la planication à titre indicatif, de nos jours, même dans les pays plus libéraux. Cette filière, qui fait nourrir plus de cent cinq mille travailleurs, a besoin, selon son analyse, de s'organiser davantage en mettant en place un système de coordination afin de déboucher sur une véritable industrie avicole de transformation dont le terrain est vierge en Algerie. Les intrants et les aliments constituent, indique-t-il, des facteurs de developpement de la filiere, même s'ils sont actuellement importés en grande partie. « La Hollande et la France qui sont des pays gros producteurs de poulets importent toujours le mais et le soja des USA», a-t-il ajouté, pour dire que l'importation n'est pas un facteur pénalisant si la filière s'oriente vers l'exportation. La facture de l'importation des intrants qui a depassé le seuil de 1 milliard de dollars en 2008 a été ramenée à 800 millions de dollars environ en 2009. M. Kaci n'a pas manqué de pointer du doigt, néanmoins, le manque de professionnalisme dont souffre le secteur. «La professionnalisation de la filière est une autre exigence de l'heure pour s'adapter au nouvel environnement national et international» a-t-il estimé, citant le cas des éleveurs qui ne sont pas formés et des infrastructures qui ne répondent pas aux normes exigées par l'élevage durant notamment les périodes de grande chaleur. C'est ce qui pousse d'ailleurs de nombreux éleveurs à ne pas travailler durant l'été, car leurs exploitations ne sont pas équipées de normes pour cette période, a-t-il souligné. Mais cette année, ils vont probablement, affirme-t-il, prendre le risque de travailler, en août qui coincide avec le ramadhan, un mois de forte demande et des affaires, a-t-il ajouté. L'une des actions urgentes à mener pour dynamiser ce secteur concerne la prise en charge de l'ensemble des problèmes d'approvisionnement des éleveurs, car si la professionnalisation du métier s'impose, il n'en demeure pas moins que l'organisation et la rigueur de gestion sont également primordiaux pour sauver la filière avicole. Les consommateurs paieront le prix fort sachant que la viande blanche connaît une flambée sans précédent, ces derniers temps, où le kilogramme de poulet est cédé entre 220 et 250 DA. A. A. «L'Algérie n'importe plus de poussins d'un jour, mais seulement des poussins reproducteurs » a déclaré, hier, Kaci Ahcene, enseignant à l'Institut national supérieur d'agronomie d'Alger, en marge du Forum international avicole, organisé au Palais des Expositions par la fondation ''Filaha Innove'', dans le cadre de la tenue du Salon international de l'élevage et machinisme agricole qui a été clôturé jeudi dernier. Parmi les exposants étrangers, des entrepreneurs français ont exprimé leur mécontentement concernant les retards dans la délivrance des visas (trois mois) et, surtout, les difficultés inhérentes aux procédures administratives. Quant aux opérateurs et investisseurs autrichiens, ils sont prêts à étudier toute forme de coopération et de partenariat avec des entreprises algériennes spécialisées dans l'importation de vaches laitières. Une entreprise algérienne, localisée à Aïn Oussara, dans la wilaya de Djelfa, importe, dit-il, des poussins «grands parentaux» en partenariat avec une firme étrangère installée en Algerie. C'est ce qui a entraîné, en partie, ces dernières années, une hausse importante de la production nationale de la viande blanche. Et d'où une surproduction et un problème de stockage qui se posent cette année aux éleveurs. Et c'est ainsi que le ministère de tutelle vient de lancer, a-t-il ajouté, un appel aux éleveurs professionnels pour se rapprocher des services concernés afin qu'ils puissent bénéficier de l'aide qui leur sera octroyée en termes de création d'infrastructures de stockage. «Avec la création de ces zones de stockage conjuguée à une meilleure coordination des segments de la filière avicole, l'Algérie sera en mesure d'exporter d'importants volumes de viande blanche» affirme M. Kaci qui a insisté sur la nécessité de la planication à titre indicatif, de nos jours, même dans les pays plus libéraux. Cette filière, qui fait nourrir plus de cent cinq mille travailleurs, a besoin, selon son analyse, de s'organiser davantage en mettant en place un système de coordination afin de déboucher sur une véritable industrie avicole de transformation dont le terrain est vierge en Algerie. Les intrants et les aliments constituent, indique-t-il, des facteurs de developpement de la filiere, même s'ils sont actuellement importés en grande partie. « La Hollande et la France qui sont des pays gros producteurs de poulets importent toujours le mais et le soja des USA», a-t-il ajouté, pour dire que l'importation n'est pas un facteur pénalisant si la filière s'oriente vers l'exportation. La facture de l'importation des intrants qui a depassé le seuil de 1 milliard de dollars en 2008 a été ramenée à 800 millions de dollars environ en 2009. M. Kaci n'a pas manqué de pointer du doigt, néanmoins, le manque de professionnalisme dont souffre le secteur. «La professionnalisation de la filière est une autre exigence de l'heure pour s'adapter au nouvel environnement national et international» a-t-il estimé, citant le cas des éleveurs qui ne sont pas formés et des infrastructures qui ne répondent pas aux normes exigées par l'élevage durant notamment les périodes de grande chaleur. C'est ce qui pousse d'ailleurs de nombreux éleveurs à ne pas travailler durant l'été, car leurs exploitations ne sont pas équipées de normes pour cette période, a-t-il souligné. Mais cette année, ils vont probablement, affirme-t-il, prendre le risque de travailler, en août qui coincide avec le ramadhan, un mois de forte demande et des affaires, a-t-il ajouté. L'une des actions urgentes à mener pour dynamiser ce secteur concerne la prise en charge de l'ensemble des problèmes d'approvisionnement des éleveurs, car si la professionnalisation du métier s'impose, il n'en demeure pas moins que l'organisation et la rigueur de gestion sont également primordiaux pour sauver la filière avicole. Les consommateurs paieront le prix fort sachant que la viande blanche connaît une flambée sans précédent, ces derniers temps, où le kilogramme de poulet est cédé entre 220 et 250 DA. A. A.