Une enquête internationale sur le naufrage de la corvette sud-coréenne Cheonan a conclu jeudi qu'une torpille nord-coréenne en était la cause. Une enquête internationale sur le naufrage de la corvette sud-coréenne Cheonan a conclu jeudi qu'une torpille nord-coréenne en était la cause. "Les preuves amènent de manière accablante à la conclusion que la torpille a été tirée par un sous-marin nord-coréen", écrivent les enquêteurs dans un rapport sur le naufrage dans lequel 46 marins sud-coréens avaient été tués. Les soupçons pesaient sur le Nord depuis le naufrage de la corvette de 1.200 tonnes le 26 mars au large de l'île de Baengnyeong, près de la ligne de démarcation maritime intercoréenne mais Pyongyang a toujours démenti son implication. D'après l'enquête, l'attaque a probablement été menée par un sous-marin de poche. "Plusieurs petits sous-marins (...) ont quitté une base navale nord-coréenne située en Mer jaune deux à trois jours avant l'attaque et ont regagné la base deux ou trois jours après", selon le rapport. Cinq jours de deuil ont été décrétés à la suite de ce naufrage qui avait provoqué un grand émoi en Corée du Sud, La Corée du Nord a aussitôt qualifié ces accusations d'"affabulations", selon l'agence de presse Yonhap et la Commission de la Défense nationale (NDC), le plus puissant organe du régime communiste, a mis en garde contre des conséquences de telles accusations. "Nous prendrons des mesures énergiques, parmi lesquelles une guerre généralisée, si des sanctions sont imposées à la Corée du Nord", a-t-il déclaré. Son communiqué radio-diffusé précise que Pyongyang enverra ses propres enquêteurs en Corée du Sud pour vérifier les preuves avancées. Pyong Yong a aussi accusé la Corée du Sud d'avoir "fabriqué" des preuves pour l'impliquer dans le naufrage de la corvette. Un porte-parole du Comité pour la réunification pacifique de la Corée a précisé que le Sud a "seulement produit comme preuve des fragments et des débris d'aluminium dont l'origine est inconnue" et que le gouvernement de Séoul veut obtenir un regain de popularité en vue des élections locales du 2 juin et cherche un prétexte pour aller à la guerre contre le Nord "conjointement avec des forces étrangères". Le communiqué menace de répondre à une éventuelle représailles de lapart de Séoul par "le gel total" des relations inter-coréennes, l'abrogationdu pacte de non-agression et l'arrêt de toute coopération entre les deux pays. De son côté, le président sud-coréen Lee Myung-Bak a qualifié le naufrage de "provocation armée qui constitue une violation de la Charte des Nations unies, de l'accord d'armistice (ayant mis fin à la guerre de Corée entre 1950 et 1953) et de l'accord cadre inter-coréen (de 1991)". Il a également convoqué une réunion d'urgence du Conseil de sécurité nationale, pour la première fois depuis presque un an, pour discuter des sanctions à prendre contre Pyongyang. Mais le Sud, tout en affirmant par la bouche du ministre de la Défense qu'il ferait payer à la Corée du Nord son agression, semble avoir écarté une quelconque riposte militaire par crainte d'une guerre généralisée. "Cet incident est si sérieux et si grave que nous devons être très prudents dans la façon dont nous le gérons", a dit M. Lee. La saisine du Conseil de sécurité de l'ONU pour demander de nouvelles sanctions à l'encontre du Nord est envisagée. Les Etats-Unis ont condamné "fermement l'acte d'agression" nord-coréen, le porte-parole de la Maison-Blanche Robert Gibbs a estimé que le rapport se fondait sur "un examen objectif et scientifique des preuves".Washington a averti que l'attaque aurait "sans aucun doute des conséquences". "C'était un acte d'agression envers la Corée du Sud", a déclaré le porte-parole du département d'Etat Philip Crowley, qualifiant le geste de "délibéré et gratuit". Le secrétaire américain à la Défense, Robert Gates, a déclaré que le Pentagone avait des "consultations étroites" avec la Corée du Sud pour "déterminer la voie à suivre". La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton en visite à Tokyo, a souligné lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue japonais Katsuya Okada, qu'avec celui-ci "nous sommes convenus que la Corée du Nord devait cesser son comportement provocateur, sa politique de menaces et de belligérance à l'égard de ses voisins et qu'elle devait prendre des mesures irréversibles pour remplir ses engagements à dénucléariser et pour respecter le droit international". Evoquant les relations entre Tokyo et Washington, perturbées par un différend sur l'avenir d'une base militaire américaine, M. Okada a relevé que "l'importance de l'alliance nippo-américaine était renforcée par le naufrage qui montre l'instabilité dans la région d'Asie orientale". Leur alliance, qui fête cette année ses 50 ans, est considérée comme "la pierre angulaire de la stabilité et du progrès" dans la région. Mme Clinton a ajouté qu'elle s'apprêtait à avoir "des consultations fermes avec la Chine" à ce sujet lors de sa visite à Pékin lundi, deuxième étape de sa tournée en Asie qui s'achèvera par la Corée du Sud.Pékin qui a appelé "toutes les parties à la retenue", a acceueilli avec froideur les résultats de l'enquête. Précisant qu'elle procédait à "sa propre évaluation" de l'enquête, elle a réclamé davantage de preuves avant de condamner son voisin et allié nord-coréen. Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a jugé "profondément inquiétantes" les conclusions mettant en cause Pyongyang. L'Otan et l'Union européenne ont condamné "l'agression". Le commandement des Nations unies en Corée du Sud, contrôlé par Washington, a déclaré hier qu'il mettait en place "une équipe spéciale d'investigations" pour passer en revue les résultats de l'enquête internationale dirigée par la Corée du Sud et "déterminer l'étendue de la violation de l'armistice (de 1953)". Le chef d'état-major interarmées américain,l'amiral Mike Mullen, a toutefois indiqué jeudi que les 28 mille soldats américains stationnés en Corée du Sud n'ont pas été placés en état d'alerte. "Les preuves amènent de manière accablante à la conclusion que la torpille a été tirée par un sous-marin nord-coréen", écrivent les enquêteurs dans un rapport sur le naufrage dans lequel 46 marins sud-coréens avaient été tués. Les soupçons pesaient sur le Nord depuis le naufrage de la corvette de 1.200 tonnes le 26 mars au large de l'île de Baengnyeong, près de la ligne de démarcation maritime intercoréenne mais Pyongyang a toujours démenti son implication. D'après l'enquête, l'attaque a probablement été menée par un sous-marin de poche. "Plusieurs petits sous-marins (...) ont quitté une base navale nord-coréenne située en Mer jaune deux à trois jours avant l'attaque et ont regagné la base deux ou trois jours après", selon le rapport. Cinq jours de deuil ont été décrétés à la suite de ce naufrage qui avait provoqué un grand émoi en Corée du Sud, La Corée du Nord a aussitôt qualifié ces accusations d'"affabulations", selon l'agence de presse Yonhap et la Commission de la Défense nationale (NDC), le plus puissant organe du régime communiste, a mis en garde contre des conséquences de telles accusations. "Nous prendrons des mesures énergiques, parmi lesquelles une guerre généralisée, si des sanctions sont imposées à la Corée du Nord", a-t-il déclaré. Son communiqué radio-diffusé précise que Pyongyang enverra ses propres enquêteurs en Corée du Sud pour vérifier les preuves avancées. Pyong Yong a aussi accusé la Corée du Sud d'avoir "fabriqué" des preuves pour l'impliquer dans le naufrage de la corvette. Un porte-parole du Comité pour la réunification pacifique de la Corée a précisé que le Sud a "seulement produit comme preuve des fragments et des débris d'aluminium dont l'origine est inconnue" et que le gouvernement de Séoul veut obtenir un regain de popularité en vue des élections locales du 2 juin et cherche un prétexte pour aller à la guerre contre le Nord "conjointement avec des forces étrangères". Le communiqué menace de répondre à une éventuelle représailles de lapart de Séoul par "le gel total" des relations inter-coréennes, l'abrogationdu pacte de non-agression et l'arrêt de toute coopération entre les deux pays. De son côté, le président sud-coréen Lee Myung-Bak a qualifié le naufrage de "provocation armée qui constitue une violation de la Charte des Nations unies, de l'accord d'armistice (ayant mis fin à la guerre de Corée entre 1950 et 1953) et de l'accord cadre inter-coréen (de 1991)". Il a également convoqué une réunion d'urgence du Conseil de sécurité nationale, pour la première fois depuis presque un an, pour discuter des sanctions à prendre contre Pyongyang. Mais le Sud, tout en affirmant par la bouche du ministre de la Défense qu'il ferait payer à la Corée du Nord son agression, semble avoir écarté une quelconque riposte militaire par crainte d'une guerre généralisée. "Cet incident est si sérieux et si grave que nous devons être très prudents dans la façon dont nous le gérons", a dit M. Lee. La saisine du Conseil de sécurité de l'ONU pour demander de nouvelles sanctions à l'encontre du Nord est envisagée. Les Etats-Unis ont condamné "fermement l'acte d'agression" nord-coréen, le porte-parole de la Maison-Blanche Robert Gibbs a estimé que le rapport se fondait sur "un examen objectif et scientifique des preuves".Washington a averti que l'attaque aurait "sans aucun doute des conséquences". "C'était un acte d'agression envers la Corée du Sud", a déclaré le porte-parole du département d'Etat Philip Crowley, qualifiant le geste de "délibéré et gratuit". Le secrétaire américain à la Défense, Robert Gates, a déclaré que le Pentagone avait des "consultations étroites" avec la Corée du Sud pour "déterminer la voie à suivre". La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton en visite à Tokyo, a souligné lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue japonais Katsuya Okada, qu'avec celui-ci "nous sommes convenus que la Corée du Nord devait cesser son comportement provocateur, sa politique de menaces et de belligérance à l'égard de ses voisins et qu'elle devait prendre des mesures irréversibles pour remplir ses engagements à dénucléariser et pour respecter le droit international". Evoquant les relations entre Tokyo et Washington, perturbées par un différend sur l'avenir d'une base militaire américaine, M. Okada a relevé que "l'importance de l'alliance nippo-américaine était renforcée par le naufrage qui montre l'instabilité dans la région d'Asie orientale". Leur alliance, qui fête cette année ses 50 ans, est considérée comme "la pierre angulaire de la stabilité et du progrès" dans la région. Mme Clinton a ajouté qu'elle s'apprêtait à avoir "des consultations fermes avec la Chine" à ce sujet lors de sa visite à Pékin lundi, deuxième étape de sa tournée en Asie qui s'achèvera par la Corée du Sud.Pékin qui a appelé "toutes les parties à la retenue", a acceueilli avec froideur les résultats de l'enquête. Précisant qu'elle procédait à "sa propre évaluation" de l'enquête, elle a réclamé davantage de preuves avant de condamner son voisin et allié nord-coréen. Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a jugé "profondément inquiétantes" les conclusions mettant en cause Pyongyang. L'Otan et l'Union européenne ont condamné "l'agression". Le commandement des Nations unies en Corée du Sud, contrôlé par Washington, a déclaré hier qu'il mettait en place "une équipe spéciale d'investigations" pour passer en revue les résultats de l'enquête internationale dirigée par la Corée du Sud et "déterminer l'étendue de la violation de l'armistice (de 1953)". Le chef d'état-major interarmées américain,l'amiral Mike Mullen, a toutefois indiqué jeudi que les 28 mille soldats américains stationnés en Corée du Sud n'ont pas été placés en état d'alerte.