Dans les multiples malheurs qui font notre quotidien, estimons-nous heureux d'avoir une conscience pour pouvoir y faire face, mais pensons un peu à ces centaines de milliers de personnes qui, elles, ne font pas la différence entre le mal et le bien, la joie et le malheur ! Elles, ce sont ces malades mentaux qui font hélas l'objet de risée et de moquerie chaque jour qui passe. Qui parmi nous n'a pas été attiré par le geste pourtant inconscient d'un malade mental juste pour rigoler ou pour faire peur à un enfant désobéissant ! Pensons-nous à ces êtres humains en tant qu'êtres humains réellement ? Hélas, la majorité de notre société ne les considère pas ainsi, mais plutôt qu'à des personnes qui nuisent à notre tranquillité et même à notre environnement. D'ailleurs nombreux sont les citoyens qui se mobilisent pour «chasser» ces êtres de leurs immeubles, de leurs quartiers, juste par crainte de l'éventualité d'être agressés ou tout simplement dérangés par leur présence, mais sûrement pas par humanité. Je sais qu'il y a sûrement des personnes qui ont pitié de cette catégorie, mais elles ne font pas grand-chose pour les aider. D'ailleurs, toute la société ne fait pas grand-chose pour aider ces malades appelés «fous», si on sait que cette frange ne cesse de se noyer dans des problèmes de définition de taux d'incapacité pour pouvoir arracher une prise en charge sociale et quelle prise en charge ! 3.000 DA ! Et seulement pour ceux qui sont gardés quelque part ou, dans les hôpitaux psychiatriques ou chez eux pour les plus chanceux. Alors que des milliers d'autres errent tout seuls dans les rues, sans bénéficier de ces 3.000 DA. Alors que l'accord pour percevoir cette somme est finalement totalement lié à l'avis d'un psychiatre qui peut lui seul définir le taux d'incapacité d'une personne handicapée mentale, alors que dans la consultation elle-même, nous pouvons trouver un psychiatre qui prend en compte le côté social et humain du malade et un autre qui ne se soucie que des résultats scientifiques ; cette science qui peut priver un malade mental de ces 3.000 DA qui auraient pu contribuer à soulager sa misère, qui elle seule pourrait être la cause de la dérive de son mental et de ses troubles psychologiques. Mais si nous, en tant que société civile, loin des mesures administratives et des conditions ouvrant droit à l'aide de la Cnas, pouvons tendre nos mains à ces malheureux sans compter la valeur financière de nos aides, sans même matérialiser nos aides, n'aurions-nous pas pu faire quelques chose pour soulager les peines de ces malades ô combien nombreux ! si on a pitié d'un animal que nous nourrissons et nous hébergeons sans qu'il le demande, comment peut-on alors ignorer un être humain comme nous ? Alors que nous pourrions, à n'importe quel moment, sous une simple pression, devenir nous-mêmes déséquilibré mental… Réfléchissons et soyons simplement humais. Président de l'association "Inssane" Dans les multiples malheurs qui font notre quotidien, estimons-nous heureux d'avoir une conscience pour pouvoir y faire face, mais pensons un peu à ces centaines de milliers de personnes qui, elles, ne font pas la différence entre le mal et le bien, la joie et le malheur ! Elles, ce sont ces malades mentaux qui font hélas l'objet de risée et de moquerie chaque jour qui passe. Qui parmi nous n'a pas été attiré par le geste pourtant inconscient d'un malade mental juste pour rigoler ou pour faire peur à un enfant désobéissant ! Pensons-nous à ces êtres humains en tant qu'êtres humains réellement ? Hélas, la majorité de notre société ne les considère pas ainsi, mais plutôt qu'à des personnes qui nuisent à notre tranquillité et même à notre environnement. D'ailleurs nombreux sont les citoyens qui se mobilisent pour «chasser» ces êtres de leurs immeubles, de leurs quartiers, juste par crainte de l'éventualité d'être agressés ou tout simplement dérangés par leur présence, mais sûrement pas par humanité. Je sais qu'il y a sûrement des personnes qui ont pitié de cette catégorie, mais elles ne font pas grand-chose pour les aider. D'ailleurs, toute la société ne fait pas grand-chose pour aider ces malades appelés «fous», si on sait que cette frange ne cesse de se noyer dans des problèmes de définition de taux d'incapacité pour pouvoir arracher une prise en charge sociale et quelle prise en charge ! 3.000 DA ! Et seulement pour ceux qui sont gardés quelque part ou, dans les hôpitaux psychiatriques ou chez eux pour les plus chanceux. Alors que des milliers d'autres errent tout seuls dans les rues, sans bénéficier de ces 3.000 DA. Alors que l'accord pour percevoir cette somme est finalement totalement lié à l'avis d'un psychiatre qui peut lui seul définir le taux d'incapacité d'une personne handicapée mentale, alors que dans la consultation elle-même, nous pouvons trouver un psychiatre qui prend en compte le côté social et humain du malade et un autre qui ne se soucie que des résultats scientifiques ; cette science qui peut priver un malade mental de ces 3.000 DA qui auraient pu contribuer à soulager sa misère, qui elle seule pourrait être la cause de la dérive de son mental et de ses troubles psychologiques. Mais si nous, en tant que société civile, loin des mesures administratives et des conditions ouvrant droit à l'aide de la Cnas, pouvons tendre nos mains à ces malheureux sans compter la valeur financière de nos aides, sans même matérialiser nos aides, n'aurions-nous pas pu faire quelques chose pour soulager les peines de ces malades ô combien nombreux ! si on a pitié d'un animal que nous nourrissons et nous hébergeons sans qu'il le demande, comment peut-on alors ignorer un être humain comme nous ? Alors que nous pourrions, à n'importe quel moment, sous une simple pression, devenir nous-mêmes déséquilibré mental… Réfléchissons et soyons simplement humais. Président de l'association "Inssane"