Le chiffre annoncé par le Centre national de l'informatique et des statistiques (Cnis) des douanes algériennes pour le mois de mai dernier montre une baisse de plus de 36% de la facture alimentaire et des véhicules. Le chiffre annoncé par le Centre national de l'informatique et des statistiques (Cnis) des douanes algériennes pour le mois de mai dernier montre une baisse de plus de 36% de la facture alimentaire et des véhicules. En dépit de son caractère restrictif, la loi de finances complémentaire 2009 commence à donner des résultats probants. La baisse de la facture alimentaire en est un, et c'est une satisfaction pour le gouvernement qui s'est fixé l'objectif de limiter les importations après le pic de 40 milliards de dollars en 2008. Les dispositions de la LFC ont fait de cette démarche, à la fois, un défi et un challenge à relever alors que le mécontentement des opérateurs et des partenaires de l'Algérie était prévisible. Le chiffre annoncé par le Centre national de l'informatique et des statistiques (Cnis) des douannes algériennes pour le mois de mai dernier montre une baisse de plus de 36% de la facture alimentaire et des véhicules. Une performance quand on sait que l'Algérie débourse annuellement plus de 8 milliards de dollars dans l'achat de ces produits. La tendance baissière était prévisible au regard des barrières mises en place dans le cadre de la LFC conçue également pour la promotion de la production nationale. Un aspect qui a été accueilli favorablement par le les opérateurs économiques qui avaient applaudi tout aussi l'instauration de la préférence nationale dans l'octroi de projets. Mais l'interrogation demeure entière ; le rythme amorcé sera-t-il maintenu à long terme ou s'agit-il alors d'une situation conjoncturelle ? L'interdiction pour réguler le commerce extérieur Le meilleur moyen d'arriver à freiner les importations est d'améliorer la production, les experts en conçoivent. Un des principaux fondements du commerce extérieur veut que tant qu'il y a déséquilibre entre l'offre et la demande, le recours à l'importation est inéluctable car il y a risque de voir les pénuries toucher les produits de base. Dans le cas de l'Algérie, s'agit-il d'une autosuffisance qui a contraint les services concernés à stopper l'importation ? La liste établie par le Cnis indique clairement que les baisses les plus importantes touchent six produits du groupe des biens alimentaires importés, à savoir les céréales (semoule et farine), des sucres et sucreries, café et thé et des viandes. Ainsi, le montant de ces importations est de «364 millions de dollars en mai dernier, contre 569 millions de dollars le même mois en 2009», selon le document du Cnis qui précise également la plus importante baisse concerne les céréales avec «moins de 66,97 %, soit 91,49 millions de dollars en mai dernier, contre 277,02 millions le même mois de 2009». Les sucres et sucreries ont baissé de 34,81%, alors que le café et le thé ont chuté de près de 21%. Quant aux viandes, la baisse est de 19,23%. La première lecture confirme d'abord le résultat des services agricoles dans le domaine des céréales. L'année 2009 a été particulière pour le secteur qui a récolté près de 62 millions de quintaux de céréales permettant même à l'orge algérienne de s'exporter après 43 ans. L'Algérie, connue pour sa production de blé dur depuis des lustres, a donc réussi à subvenir aux besoins locaux mais pour ce qui est du blé tendre d'où est fabriquée la farine, la situation ne s'est pas améliorée au rythme souhaité. Les responsables du secteur de l'agriculture n'ont jamais exclu le recours à l'importation. Classé parmi les premiers pays consommateurs de pain, l'approvisionnement en farine panifiée s'est toujours fait via l'importation. Mais si on décode les chiffres du Cnis, on pourrait dire, donc, que notre pays s'approche de l'autosuffisance dans ce produit de large consommation alors que la meilleure récolte est enregistrée dans le blé dur. D'où cette interrogation : l'Algérien consomme-t-il moins ? Pas sûr. Pour ce qui est des autres produits non alimentaires comme les véhicules de tourisme, la baisse enregistrée est de 16,75%, passant ainsi à 114,98 millions de dollars, contre 138,11 millions de dollars. Il est clair que les concessionnaires automobiles vendent moins depuis l'application de la LFC. L'interdiction de crédits automobiles y est pour beaucoup dans cette situation. Certaines marques ont vu leur chiffre d'affaire chuter de près de 20%. Néanmoins, le marché algérien reste le plus attractif pour les constructeurs automobiles dans la région du Maghreb avec des ventes recrd comparativement au Maroc ou à la Tunisie. La même tendance a caractérisé également les appareils électroménagers (réfrigérateurs et congélateurs..) dont les importations ont chuté de 44,43%, passant à 8,18 millions de dollars en mai dernier, contre 14,72 millions de dollars le même mois de l'année passée. La partie n'est pas encore gagnée S'il est vrai que l'Algérie a dépensé moins pour les produits alimentaires, la dépendance vis-à-vis de l'étranger est une réalité qu'on ne peut occulter. L'importation ne pourrait être freinée pour certains produits dits stratégiques. L'exemple du lait en poudre est le mieux indiqué pour illustrer cette situation. L'Algérie de par ces importations reste l'un des plus importants clients des pays producteurs comme la France ou le Canada. Les dépenses pour l'achat de ce produit sont faramineuses, car en 2009, elles sont atteint «300 millions de dollars». A ce prix, le lait en poudre, à lui seul, nécessite une enveloppe conséquente pour satisfaire la demande nationale. Conscient de l'importance de cette filière tout aussi de la facture «salée», le gouvernement s'est fixé un objectif pour cette année. Par la voie du ministre de l'Agriculture, il entend diminuer les importations de «20% à 30% cette année». Un vrai défi quand on sait que la demande ne cesse d'augmenter et qu'à elle seule la production nationale ne suffit pas. Avec près de 2,5 milliards de litres de lait produits annuellement, les Algériens en consomme plus de 3 milliards de litres. L'écart paraît insignifiant mais la problématique de la collecte de lait, annoncée comme solution à l'importation, se pose avec acuité. Les professionnels de la filière attendent, en effet, des mesures à même d'encourager le secteur à s'occuper davantage de ce volet indispensable pour le développement de toute la filière. Car aujourd'hui, les quantités collectées ne dépassent pas «300 millions de litres sur 2,5 milliards de litres produits». D'ailleurs, les laits et produits laitiers ont enregistré (+1,80%) pour se chiffrer à 75,30 millions de dollars au mois de mai dernier. A cela s'ajoute la facture des légumes secs qui a augmenté, elle aussi, de 26,41% pour totaliser 16,18 millions de dollars. Il est, donc, prématuré de parler d'une victoire car le document du Cnis montre que les importations des biens alimentaires ont représenté 10,79% des importations globales au cours du mois de mai dernier. Des efforts supplémentaires attendent les différents départements pour juguler les importations. Rien n'indique que la tendance baissière sera maintenue tout au long de l'année, à moins que les prix sur les marchés internationaux se maintiennent au niveau actuel. Car ce qui n'est pas dit dans le rapport est que cet aspect a beaucoup contribué dans la baisse des importations des produits alimentaires. En dépit de son caractère restrictif, la loi de finances complémentaire 2009 commence à donner des résultats probants. La baisse de la facture alimentaire en est un, et c'est une satisfaction pour le gouvernement qui s'est fixé l'objectif de limiter les importations après le pic de 40 milliards de dollars en 2008. Les dispositions de la LFC ont fait de cette démarche, à la fois, un défi et un challenge à relever alors que le mécontentement des opérateurs et des partenaires de l'Algérie était prévisible. Le chiffre annoncé par le Centre national de l'informatique et des statistiques (Cnis) des douannes algériennes pour le mois de mai dernier montre une baisse de plus de 36% de la facture alimentaire et des véhicules. Une performance quand on sait que l'Algérie débourse annuellement plus de 8 milliards de dollars dans l'achat de ces produits. La tendance baissière était prévisible au regard des barrières mises en place dans le cadre de la LFC conçue également pour la promotion de la production nationale. Un aspect qui a été accueilli favorablement par le les opérateurs économiques qui avaient applaudi tout aussi l'instauration de la préférence nationale dans l'octroi de projets. Mais l'interrogation demeure entière ; le rythme amorcé sera-t-il maintenu à long terme ou s'agit-il alors d'une situation conjoncturelle ? L'interdiction pour réguler le commerce extérieur Le meilleur moyen d'arriver à freiner les importations est d'améliorer la production, les experts en conçoivent. Un des principaux fondements du commerce extérieur veut que tant qu'il y a déséquilibre entre l'offre et la demande, le recours à l'importation est inéluctable car il y a risque de voir les pénuries toucher les produits de base. Dans le cas de l'Algérie, s'agit-il d'une autosuffisance qui a contraint les services concernés à stopper l'importation ? La liste établie par le Cnis indique clairement que les baisses les plus importantes touchent six produits du groupe des biens alimentaires importés, à savoir les céréales (semoule et farine), des sucres et sucreries, café et thé et des viandes. Ainsi, le montant de ces importations est de «364 millions de dollars en mai dernier, contre 569 millions de dollars le même mois en 2009», selon le document du Cnis qui précise également la plus importante baisse concerne les céréales avec «moins de 66,97 %, soit 91,49 millions de dollars en mai dernier, contre 277,02 millions le même mois de 2009». Les sucres et sucreries ont baissé de 34,81%, alors que le café et le thé ont chuté de près de 21%. Quant aux viandes, la baisse est de 19,23%. La première lecture confirme d'abord le résultat des services agricoles dans le domaine des céréales. L'année 2009 a été particulière pour le secteur qui a récolté près de 62 millions de quintaux de céréales permettant même à l'orge algérienne de s'exporter après 43 ans. L'Algérie, connue pour sa production de blé dur depuis des lustres, a donc réussi à subvenir aux besoins locaux mais pour ce qui est du blé tendre d'où est fabriquée la farine, la situation ne s'est pas améliorée au rythme souhaité. Les responsables du secteur de l'agriculture n'ont jamais exclu le recours à l'importation. Classé parmi les premiers pays consommateurs de pain, l'approvisionnement en farine panifiée s'est toujours fait via l'importation. Mais si on décode les chiffres du Cnis, on pourrait dire, donc, que notre pays s'approche de l'autosuffisance dans ce produit de large consommation alors que la meilleure récolte est enregistrée dans le blé dur. D'où cette interrogation : l'Algérien consomme-t-il moins ? Pas sûr. Pour ce qui est des autres produits non alimentaires comme les véhicules de tourisme, la baisse enregistrée est de 16,75%, passant ainsi à 114,98 millions de dollars, contre 138,11 millions de dollars. Il est clair que les concessionnaires automobiles vendent moins depuis l'application de la LFC. L'interdiction de crédits automobiles y est pour beaucoup dans cette situation. Certaines marques ont vu leur chiffre d'affaire chuter de près de 20%. Néanmoins, le marché algérien reste le plus attractif pour les constructeurs automobiles dans la région du Maghreb avec des ventes recrd comparativement au Maroc ou à la Tunisie. La même tendance a caractérisé également les appareils électroménagers (réfrigérateurs et congélateurs..) dont les importations ont chuté de 44,43%, passant à 8,18 millions de dollars en mai dernier, contre 14,72 millions de dollars le même mois de l'année passée. La partie n'est pas encore gagnée S'il est vrai que l'Algérie a dépensé moins pour les produits alimentaires, la dépendance vis-à-vis de l'étranger est une réalité qu'on ne peut occulter. L'importation ne pourrait être freinée pour certains produits dits stratégiques. L'exemple du lait en poudre est le mieux indiqué pour illustrer cette situation. L'Algérie de par ces importations reste l'un des plus importants clients des pays producteurs comme la France ou le Canada. Les dépenses pour l'achat de ce produit sont faramineuses, car en 2009, elles sont atteint «300 millions de dollars». A ce prix, le lait en poudre, à lui seul, nécessite une enveloppe conséquente pour satisfaire la demande nationale. Conscient de l'importance de cette filière tout aussi de la facture «salée», le gouvernement s'est fixé un objectif pour cette année. Par la voie du ministre de l'Agriculture, il entend diminuer les importations de «20% à 30% cette année». Un vrai défi quand on sait que la demande ne cesse d'augmenter et qu'à elle seule la production nationale ne suffit pas. Avec près de 2,5 milliards de litres de lait produits annuellement, les Algériens en consomme plus de 3 milliards de litres. L'écart paraît insignifiant mais la problématique de la collecte de lait, annoncée comme solution à l'importation, se pose avec acuité. Les professionnels de la filière attendent, en effet, des mesures à même d'encourager le secteur à s'occuper davantage de ce volet indispensable pour le développement de toute la filière. Car aujourd'hui, les quantités collectées ne dépassent pas «300 millions de litres sur 2,5 milliards de litres produits». D'ailleurs, les laits et produits laitiers ont enregistré (+1,80%) pour se chiffrer à 75,30 millions de dollars au mois de mai dernier. A cela s'ajoute la facture des légumes secs qui a augmenté, elle aussi, de 26,41% pour totaliser 16,18 millions de dollars. Il est, donc, prématuré de parler d'une victoire car le document du Cnis montre que les importations des biens alimentaires ont représenté 10,79% des importations globales au cours du mois de mai dernier. Des efforts supplémentaires attendent les différents départements pour juguler les importations. Rien n'indique que la tendance baissière sera maintenue tout au long de l'année, à moins que les prix sur les marchés internationaux se maintiennent au niveau actuel. Car ce qui n'est pas dit dans le rapport est que cet aspect a beaucoup contribué dans la baisse des importations des produits alimentaires.