J-1 avant le tomber de rideau. Deux finales en une. La première, symbolique, avant ce sommet Espagne – Pays Bas prometteur, sera celle du guide Mandela. Au-delà des questions qui restent toujours posées quant à sa présence au feu d'artifice d'un des meilleurs Mondiaux jamais organisés, son Mondial, le nouveau père de la nation sud-africaine s'apprête à savourer une belle victoire. L'une des plus belles d'une vie consacrée exclusivement à la lutte pour son pays. Pour les droits de l'Homme. Un dernier succès, au goût particulier pour un vieil homme usé par la grandeur de son œuvre si humaine, son long combat libérateur pour l'égalité des hommes. Pour un nouveau départ d'un pays en marche pour le progrès. Qui enregistre exploit sur exploit, aligne les défis. Réussis. En droite ligne du tempérament de feu de son leader que la planète entière, pas seulement celle du foot, attend pour le bouquet final. Pour remettre le précieux trophée à l'heureux élu. Pour ouvrir un nouveau chapitre d'une Coupe du monde qui n'aura finalement ressemblé à aucune des précédentes. Au cachet si particulier. Parce que africaine. Inédite. Contestée au départ avant une brillante confirmation. Que Mandela, initiateur du projet, qui a pesé de tout son poids historique pour mettre d'accord le reste du monde, les réticents, et tous les afro-pessimistes qui n'ont jamais lâché du lest pour une «délocalisation» relevant presque du racisme primaire, cette bête immonde qu'il a pu vaincre malgré bien des drames et un sort personnel le menant, au final, droit dans les manuels scolaires du monde entier, a su porter sur des épaules que les vicissitudes de l'âge n'ont pu altérer. Pour un final de toute beauté. Comme cette finale prometteuse entre des «Oranje» éclatants de talents qui ne veulent pas rater leur troisième finale de l'histoire, et une «Roja» en furie, qui a pour elle l'ambition et la qualité pour entrer dans l'histoire par la grande porte. En espérant, en priant même, comme leurs adversaires d'ailleurs, recevoir la distinction des mains d'un des derniers et non moins plus illustres des révolutionnaires encore en vie. Y sera ? Y sera pas? On le dit toujours affaibli, et donc, pour rester dans le jargon sportif, «incertain» en ce jour d'adieux à marquer d'une pierre blanche pour le continent. Pour un pays qui veut repartir pour un autre «match.» D'audience planétaire. Elève la barre un peu plus haut en pensant aux JO de 2020. Le rêve de toute une nation. Des prétentions confirmées par le souhait du Président Zuma de frapper un autre grand coup en décrochant le soutien ou l'accord de la planète-sports cette fois pour devenir, dès la fin de la décennie à venir, le centre du monde. Après Londres 2012 et Rio de Janeiro 2016, l'Afrique peut à nouveau se montrer fière de son chef de file et se préparer à grandir un peu plus. A se débarrasser des idées reçues, vaincre, une fois pour toutes, des préjugés toujours aussi vivaces. Que le très influent Rogge, président du Comité International Olympique (CIO) vient balayer d'un revers de la manche en mettant de l'eau au moulin de Zuma. En invitant, indirectement, l'Afrique du Sud à tenter ce pari fou après avoir remporté, avec brio (selon la reconnaissance du numéro 1 de la Fifa, M. Blatter, et de son bureau qui poussent à ce nouveau challenge) une première manche pas du tout évidente en raison des réticences de départ, et entrer en course pour l'organisation de joutes faisant rêver bien des nations nanties. Demain, à Johannesburg, au stade de Soccer City, à l'heure des discours d'adieux, et à l'arrivée d'une finale qu'on espère dédiée au beau jeu, il restera cette conviction qu'à l'ombre de Mandela, qui n'a pas encore décidé s'il y assisterait, un pays, tourné sur la réconciliation, s'est révélé au monde. La Fondation Nelson-Mandela, qui entretient le suspense jusqu'aux dernières heures (peut-être les dernières minutes) précédant cet incomparable moment qu'est la finale, laisse ainsi une porte ouverte sur l'espoir. Espoir que le héros de la lutte anti-apartheid qui fêtera (heureuse coïncidence) son 92e anniversaire trois jours plus tard (le 18 juillet) et dont les apparitions publiques sont de plus en plus rares, aura entre autres, récupéré de ses forces après le drame qui a frappé sa famille avec la disparition tragique de l'une de ses arrière-petites-filles. Absent lors de la cérémonie d'ouverture le 11 juin dernier, Mandela pourrait, du haut d'un charisme intact, illuminer ce jour de fête qu'Espagnols et Hollandais se proposent de pimenter en nous offrant un beau cadeau d'adieu. Du spectacle et des buts. En guise d'hymne et de reconnaissance à un homme entré dans la légende. Un homme dont l'ombre planera désormais sur un pays condamné à réussir. Qui réussit bien. J-1 avant le tomber de rideau. Deux finales en une. La première, symbolique, avant ce sommet Espagne – Pays Bas prometteur, sera celle du guide Mandela. Au-delà des questions qui restent toujours posées quant à sa présence au feu d'artifice d'un des meilleurs Mondiaux jamais organisés, son Mondial, le nouveau père de la nation sud-africaine s'apprête à savourer une belle victoire. L'une des plus belles d'une vie consacrée exclusivement à la lutte pour son pays. Pour les droits de l'Homme. Un dernier succès, au goût particulier pour un vieil homme usé par la grandeur de son œuvre si humaine, son long combat libérateur pour l'égalité des hommes. Pour un nouveau départ d'un pays en marche pour le progrès. Qui enregistre exploit sur exploit, aligne les défis. Réussis. En droite ligne du tempérament de feu de son leader que la planète entière, pas seulement celle du foot, attend pour le bouquet final. Pour remettre le précieux trophée à l'heureux élu. Pour ouvrir un nouveau chapitre d'une Coupe du monde qui n'aura finalement ressemblé à aucune des précédentes. Au cachet si particulier. Parce que africaine. Inédite. Contestée au départ avant une brillante confirmation. Que Mandela, initiateur du projet, qui a pesé de tout son poids historique pour mettre d'accord le reste du monde, les réticents, et tous les afro-pessimistes qui n'ont jamais lâché du lest pour une «délocalisation» relevant presque du racisme primaire, cette bête immonde qu'il a pu vaincre malgré bien des drames et un sort personnel le menant, au final, droit dans les manuels scolaires du monde entier, a su porter sur des épaules que les vicissitudes de l'âge n'ont pu altérer. Pour un final de toute beauté. Comme cette finale prometteuse entre des «Oranje» éclatants de talents qui ne veulent pas rater leur troisième finale de l'histoire, et une «Roja» en furie, qui a pour elle l'ambition et la qualité pour entrer dans l'histoire par la grande porte. En espérant, en priant même, comme leurs adversaires d'ailleurs, recevoir la distinction des mains d'un des derniers et non moins plus illustres des révolutionnaires encore en vie. Y sera ? Y sera pas? On le dit toujours affaibli, et donc, pour rester dans le jargon sportif, «incertain» en ce jour d'adieux à marquer d'une pierre blanche pour le continent. Pour un pays qui veut repartir pour un autre «match.» D'audience planétaire. Elève la barre un peu plus haut en pensant aux JO de 2020. Le rêve de toute une nation. Des prétentions confirmées par le souhait du Président Zuma de frapper un autre grand coup en décrochant le soutien ou l'accord de la planète-sports cette fois pour devenir, dès la fin de la décennie à venir, le centre du monde. Après Londres 2012 et Rio de Janeiro 2016, l'Afrique peut à nouveau se montrer fière de son chef de file et se préparer à grandir un peu plus. A se débarrasser des idées reçues, vaincre, une fois pour toutes, des préjugés toujours aussi vivaces. Que le très influent Rogge, président du Comité International Olympique (CIO) vient balayer d'un revers de la manche en mettant de l'eau au moulin de Zuma. En invitant, indirectement, l'Afrique du Sud à tenter ce pari fou après avoir remporté, avec brio (selon la reconnaissance du numéro 1 de la Fifa, M. Blatter, et de son bureau qui poussent à ce nouveau challenge) une première manche pas du tout évidente en raison des réticences de départ, et entrer en course pour l'organisation de joutes faisant rêver bien des nations nanties. Demain, à Johannesburg, au stade de Soccer City, à l'heure des discours d'adieux, et à l'arrivée d'une finale qu'on espère dédiée au beau jeu, il restera cette conviction qu'à l'ombre de Mandela, qui n'a pas encore décidé s'il y assisterait, un pays, tourné sur la réconciliation, s'est révélé au monde. La Fondation Nelson-Mandela, qui entretient le suspense jusqu'aux dernières heures (peut-être les dernières minutes) précédant cet incomparable moment qu'est la finale, laisse ainsi une porte ouverte sur l'espoir. Espoir que le héros de la lutte anti-apartheid qui fêtera (heureuse coïncidence) son 92e anniversaire trois jours plus tard (le 18 juillet) et dont les apparitions publiques sont de plus en plus rares, aura entre autres, récupéré de ses forces après le drame qui a frappé sa famille avec la disparition tragique de l'une de ses arrière-petites-filles. Absent lors de la cérémonie d'ouverture le 11 juin dernier, Mandela pourrait, du haut d'un charisme intact, illuminer ce jour de fête qu'Espagnols et Hollandais se proposent de pimenter en nous offrant un beau cadeau d'adieu. Du spectacle et des buts. En guise d'hymne et de reconnaissance à un homme entré dans la légende. Un homme dont l'ombre planera désormais sur un pays condamné à réussir. Qui réussit bien.