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Silence on maltraite
Femmes battues, ces chiffres qui font mal
Publié dans Le Midi Libre le 15 - 07 - 2010

Comment peut-on frapper quelqu'un que l'on aime ? Et pourtant des centaines de femmes qui ont rêvé d'un prince charmant sont violentées quotidiennement par un mari, un frère ou un père. Ces violences touchent toutes les catégories sociales. Des statistiques révèlent que 75% des femmes sont battues en Algérie. Aujourd'hui, le phénomène de la violence contre les femmes commencent à être connu, les langues commencent à se délier mais la prise en charge reste très limitée pour ne pas dire inexistante. Dans la plus grande majorité, les agresseurs sont des hommes. Elles subissent des violences physiques, les coups en premier lieu, des violences psychologiques et sexuelles. Bon nombre d'entre elles ne veulent pas briser le mur du silence et par voie de conséquence n'engagent pas de poursuites judiciaires contre leurs bourreaux. Il y a des associations qui militent pour la protection de la femme et des enfants comme le CIDDEF. Sa directrice, Nadia Ait Zai, parle de l'aide juridique et psychologique qu'apporte ce centre. Des structures d'aide aux femmes battues ont été ouvertes. Pour enrayer ce fléau, le Dr Charafa Bouderiès , maître assistante en médecine légale, préconise la création d'un conseil de couple pour éviter la violence. Pour Mme Zerbout, psychologue, la violence conjugale et la maltraitance des enfants sont souvent associées. Trois femmes se confient au Midi libre pour parler de la prise en charge de ces femmes en grande détresse.
Comment peut-on frapper quelqu'un que l'on aime ? Et pourtant des centaines de femmes qui ont rêvé d'un prince charmant sont violentées quotidiennement par un mari, un frère ou un père. Ces violences touchent toutes les catégories sociales. Des statistiques révèlent que 75% des femmes sont battues en Algérie. Aujourd'hui, le phénomène de la violence contre les femmes commencent à être connu, les langues commencent à se délier mais la prise en charge reste très limitée pour ne pas dire inexistante. Dans la plus grande majorité, les agresseurs sont des hommes. Elles subissent des violences physiques, les coups en premier lieu, des violences psychologiques et sexuelles. Bon nombre d'entre elles ne veulent pas briser le mur du silence et par voie de conséquence n'engagent pas de poursuites judiciaires contre leurs bourreaux. Il y a des associations qui militent pour la protection de la femme et des enfants comme le CIDDEF. Sa directrice, Nadia Ait Zai, parle de l'aide juridique et psychologique qu'apporte ce centre. Des structures d'aide aux femmes battues ont été ouvertes. Pour enrayer ce fléau, le Dr Charafa Bouderiès , maître assistante en médecine légale, préconise la création d'un conseil de couple pour éviter la violence. Pour Mme Zerbout, psychologue, la violence conjugale et la maltraitance des enfants sont souvent associées. Trois femmes se confient au Midi libre pour parler de la prise en charge de ces femmes en grande détresse.
La violence conjugale qu'elle soit verbale ou physique peut laisser chez la femme qui la subit des blessures psychiques et physiques profondes. Sans compter qu'elle peut créer un milieu d'insécurité, un trouble psychologique et une perte de repère pour les enfants issus de ce couple. C'est pourtant un acte condamnable par la loi algérienne et l'auteur est poursuivi au pénal. En outre, il existe plusieurs associations, des centres d'écoute juridiques et psychologiques qui offrent et viennent en aide à ces femmes en détresse. Mais dans la plupart des cas, la femme battue, muselée à jamais, désespérée, n'ose pas briser le silence, elle engage rarement des poursuites ou même une fois engagées, elle ne va jamais jusqu'au bout et elle retire sa plainte. Il faut dire que le poids « des qu'en dira-t-on » est encore trop lourd dans notre société. La femme, cette éternelle soumise, accepte, la mort dans l'âme, tout ce qui peut venir de l'homme, y compris les blessures, les coups et les injures. Dans sont esprit, il est totalement inadmissible est honteux de porter plainte contre son mari, le père des ses enfants, tel que nous le relève ce témoignage poignant de Yasmina, même si ce mari n'hésite pourtant pas à l'avilir et marquer son corps et son âme par des « bleus » indélébiles.
La violence conjugale qu'elle soit verbale ou physique peut laisser chez la femme qui la subit des blessures psychiques et physiques profondes. Sans compter qu'elle peut créer un milieu d'insécurité, un trouble psychologique et une perte de repère pour les enfants issus de ce couple. C'est pourtant un acte condamnable par la loi algérienne et l'auteur est poursuivi au pénal. En outre, il existe plusieurs associations, des centres d'écoute juridiques et psychologiques qui offrent et viennent en aide à ces femmes en détresse. Mais dans la plupart des cas, la femme battue, muselée à jamais, désespérée, n'ose pas briser le silence, elle engage rarement des poursuites ou même une fois engagées, elle ne va jamais jusqu'au bout et elle retire sa plainte. Il faut dire que le poids « des qu'en dira-t-on » est encore trop lourd dans notre société. La femme, cette éternelle soumise, accepte, la mort dans l'âme, tout ce qui peut venir de l'homme, y compris les blessures, les coups et les injures. Dans sont esprit, il est totalement inadmissible est honteux de porter plainte contre son mari, le père des ses enfants, tel que nous le relève ce témoignage poignant de Yasmina, même si ce mari n'hésite pourtant pas à l'avilir et marquer son corps et son âme par des « bleus » indélébiles.


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