Au fur et à mesure que l'on s'enfonce dans cet interminable désert loin de la ville, l'envie de continuer davantage l'aventure grandit et les paysages deviennent de plus en plus sublimes. De quoi charmer les plus exigeants. Mais une semaine serait insuffisante pour effectuer un petit circuit dans les vastes parcs de l'Ahaggar et du Tassili. A dos de chameau, c'est encore plus pénible et coûteux. Les infrastructures hôtelières faisant atrocement défaut, les touristes préfèrent s'aventurer dans le désert, où ils passent la nuit, pendant plusieurs semaines. Au fur et à mesure que l'on s'enfonce dans cet interminable désert loin de la ville, l'envie de continuer davantage l'aventure grandit et les paysages deviennent de plus en plus sublimes. De quoi charmer les plus exigeants. Mais une semaine serait insuffisante pour effectuer un petit circuit dans les vastes parcs de l'Ahaggar et du Tassili. A dos de chameau, c'est encore plus pénible et coûteux. Les infrastructures hôtelières faisant atrocement défaut, les touristes préfèrent s'aventurer dans le désert, où ils passent la nuit, pendant plusieurs semaines. Le visiteur de Tamanrasset ne pourra jamais résister à la tentation d'y revenir. Les habitants de "la coqueluche" du Sud algérien le disent avec assurance, car vérifié à maintes reprises. Notre guide dans le vaste désert rocailleux à 60 km de la ville de Tam ne dit pas le contraire. « Cette nature si rude par son climat ensorcelle son visiteur et laisse un goût d'inachevé dans son âme », nous affirme Khalid, à bord de son véhicule 4x4, pour nous dire que tous les touristes aimeraient tenter une autre aventure. En effet, au fur et à mesure que l'on s'enfonce dans cet interminable désert loin de la ville, l'envie de continuer davantage l'aventure grandit et les paysages deviennent de plus en plus sublimes. De quoi charmer les plus exigeants. Khalid, notre guide, la trentaine environ, est peut-être l'un des rares qui est parvenu à se procurer un véhicule et le rentabiliser à travers les circuits de ce vaste désert en transportant des touristes. Sinon, c'est les agences de voyages qui s'en occupent. Un boulot rentable, mais exténuant. Khalid, qui a dû quitter Djelfa, sa ville natale, s'est installé il y a sept ans à Tam. Son expérience est "petite", mais il connaît déjà beaucoup de choses sur le Sahara. Pauvres dans leur majorité, les habitants de Tam ne se permettent pas de telles aventures. Une journée à bord d'un véhicule 4x4 loué pour l'occasion revient à 5 mille DA, en plus des mille dinars pour le guide et les autres frais liés aux vivres et autres nécessités. Or, une semaine serait insuffisante pour effectuer un petit circuit dans les vastes parcs de l'Ahaggar et du Tassili. A dos de chameau, c'est encore plus pénible et coûteux. Les infrastructures hôtelières faisant atrocement défaut, les touristes préfèrent s'aventurer dans le désert, où ils passent la nuit, pendant plusieurs semaines. « Les randonnées dans notre désert, c'est pour les riches », nous dit un vieillard de la région, en nous montrant du doigt le mur longeant un lit d'oued à l'extrémité de la ville. Misère, pauvreté, soif, agressions, prostitution, insalubrité et insécurité constituent le lot quotidien des habitants d'« outre-mur ». Ce n'est pas l'objet de notre reportage, mais le tourisme passe d'abord par l'épanouissement des populations sahariennes locales. Passons.
En route vers Afilal Il est 8h du matin en cette fin de printemps quand nous nous apprêtons à quitter l'hôtel « Tahat » vers le grand désert. Un cortège d'une dizaine de véhicules robustes stationne à l'entrée de l'établissement. Tout le monde est là. Les moteurs ronflent et c'est le départ. A l'extrémité de la ville le bitume routier s'estompe. Une large piste ouvre ses bras comme pour souhaiter la bienvenue à ses invités. Les vastes étendues jaunâtres à très maigre végétation, sinon inexistante, donnent l'impression de se diriger vers l'infini. Sept kilomètres parcourus, le Hoggar se dresse dans toute sa splendeur. Imposant, ce mont mythique constitue la portière du vaste désert. Les habitants de la région l'appellent également «Djebel Erroumi» (la montagne du chrétien). Pour assouvir notre curiosité Khalid nous explique que cela renvoie à une anecdote lointaine, où un Français, alpiniste, avait escaladé jusqu'au sommet le Hoggar. Et pour prouver à ses compagnons qu'il avait réussi l'exploit, il avait tenté une seconde tentative, malheureusement fatale pour lui. D'ailleurs, ce site naturel est vénéré par les Touaregs. Après une halte, le cortège poursuit sa piste qui devient de plus en plus difficile. Sinueuse, rocailleuse en plusieurs endroits, notre guide se faufile avec dextérité pour se frayer le meilleur chemin possible. Si le véhicule est épargné, un tant soit peu, ses occupants en revanche subissent les répercussions des circonvolutions. Un vaste reg, infiniment décoré de pierres grisâtres, revêt la terre. Il ressemble à un champ de pastèques. Certains affirment qu'il s'agit de météorites, et d'autres soutiennent que c'est des roches volcaniques datant de milliers, voire de millions d'années. Le spectacle est envoûtant en dépit d'un soleil de plomb qui "flambe" à quelque 35° au-dessus de nos têtes. L'itinéraire semble interminable, n'étaient-ce ces monts gigantesques qui meublent le vaste désert, qui offrent du plaisir pour les yeux. Sur le plateau de « Tibaitawilin » à 30 km de Tam, on peut mieux apprécier ces paysages féeriques. C'est là où Meloui Bekai, un guide travaillant depuis six ans à l'Office du Parc national de l'Ahaggar nous explique que les « connaisseurs du désert se font de plus en plus rares ». Le fondateur des guides, mort il y a neuf ans, s'appellait Bounouna, nous dit-il. A présent, la majorité travaille pour le compte d'agences de tourisme à l'image de Madani et de ses fils, les plus en vue dans la région, ajoute-t-il.
Akarakar, à mi-chemin de l'Askrem Tibaitawilin dépassé, on se retrouve face à face avec l'Akarakar, une large montagne superbement « sculptée ». Ce magnifique mont marque en effet le mi-chemin entre Tam et le fameux Askrem, soit à 40 km des deux bouts. Les Touaregs l'appellent « Tazuni Nabaraqa ». Les véhicules doivent contourner cette élévation à travers la piste difficilement accessible, pour pouvoir poursuivre l'aventure. A quelques encablures de l'Akarakar, un ancien camp militaire, délaissé par l'armée, marque le carrefour qui rassemble deux itinéraires ; à gauche l'Askrem à 20 km, à droite l'Afilal à quelques encablures seulement. C'est ainsi que nous choisissons d'aller à droite par contrainte de temps. Sur les lieux, un magnifique cours d'eau serpente au milieu du désert. Des arbres et quelque végétation longent les bords de cet oued. L'apport de cette rivière désertique est très considérable dans la sauvegarde de la biodiversité mise à rude épreuve dans cette région saharienne. C'est le seul endroit de ce vaste désert où fleurit la flore. La faune elle, composée essentiellement de mouflons à manchettes, mais aussi d'autres bestioles tel le lézard, s'y abreuveit et assurent ainsi leur survie. Les mouflons, de plus en plus rares dans la région, peuplent les hauteurs des montagnes désertiques, où il trouvent herbe et air frais. Craintifs, ils ne descendent vers le cours d'eau pour s'y abreuver que les matinées à l'aube, pour remonter aussitôt et n'y revenir que le lendemain à la même heure. En suivant son cours vers le bas, l'Afilal devient de plus en plus attirant. L'eau est très propre et limpide. En certains endroits où l'eau est plus abondante, un fin sable orne le rivage, comme pour inviter les gens à se reposer. C'est un excellent lieu de villégiature qui est de plus caractérisé par un silence plat, n'était-ce le ruissellement de l'eau qui produit une formidable mélopée en parfaite complicité avec cette nature désertique. Quelques artisans trouvés sur les lieux sont au fait «les gardiens du temple». Ils veillent à la sauvegarde de ce lieu, bien qu'il soit très éloigné des agglomérations. Pour passer le temps qui semble s'éterniser, ces humbles Hommes bleus vendent des objets artisanaux et des bijoux en argent. D'ailleurs, c'est le seul indice qui renseigne sur la présence d'un lieu touristique à première vue. Le visiteur de Tamanrasset ne pourra jamais résister à la tentation d'y revenir. Les habitants de "la coqueluche" du Sud algérien le disent avec assurance, car vérifié à maintes reprises. Notre guide dans le vaste désert rocailleux à 60 km de la ville de Tam ne dit pas le contraire. « Cette nature si rude par son climat ensorcelle son visiteur et laisse un goût d'inachevé dans son âme », nous affirme Khalid, à bord de son véhicule 4x4, pour nous dire que tous les touristes aimeraient tenter une autre aventure. En effet, au fur et à mesure que l'on s'enfonce dans cet interminable désert loin de la ville, l'envie de continuer davantage l'aventure grandit et les paysages deviennent de plus en plus sublimes. De quoi charmer les plus exigeants. Khalid, notre guide, la trentaine environ, est peut-être l'un des rares qui est parvenu à se procurer un véhicule et le rentabiliser à travers les circuits de ce vaste désert en transportant des touristes. Sinon, c'est les agences de voyages qui s'en occupent. Un boulot rentable, mais exténuant. Khalid, qui a dû quitter Djelfa, sa ville natale, s'est installé il y a sept ans à Tam. Son expérience est "petite", mais il connaît déjà beaucoup de choses sur le Sahara. Pauvres dans leur majorité, les habitants de Tam ne se permettent pas de telles aventures. Une journée à bord d'un véhicule 4x4 loué pour l'occasion revient à 5 mille DA, en plus des mille dinars pour le guide et les autres frais liés aux vivres et autres nécessités. Or, une semaine serait insuffisante pour effectuer un petit circuit dans les vastes parcs de l'Ahaggar et du Tassili. A dos de chameau, c'est encore plus pénible et coûteux. Les infrastructures hôtelières faisant atrocement défaut, les touristes préfèrent s'aventurer dans le désert, où ils passent la nuit, pendant plusieurs semaines. « Les randonnées dans notre désert, c'est pour les riches », nous dit un vieillard de la région, en nous montrant du doigt le mur longeant un lit d'oued à l'extrémité de la ville. Misère, pauvreté, soif, agressions, prostitution, insalubrité et insécurité constituent le lot quotidien des habitants d'« outre-mur ». Ce n'est pas l'objet de notre reportage, mais le tourisme passe d'abord par l'épanouissement des populations sahariennes locales. Passons.
En route vers Afilal Il est 8h du matin en cette fin de printemps quand nous nous apprêtons à quitter l'hôtel « Tahat » vers le grand désert. Un cortège d'une dizaine de véhicules robustes stationne à l'entrée de l'établissement. Tout le monde est là. Les moteurs ronflent et c'est le départ. A l'extrémité de la ville le bitume routier s'estompe. Une large piste ouvre ses bras comme pour souhaiter la bienvenue à ses invités. Les vastes étendues jaunâtres à très maigre végétation, sinon inexistante, donnent l'impression de se diriger vers l'infini. Sept kilomètres parcourus, le Hoggar se dresse dans toute sa splendeur. Imposant, ce mont mythique constitue la portière du vaste désert. Les habitants de la région l'appellent également «Djebel Erroumi» (la montagne du chrétien). Pour assouvir notre curiosité Khalid nous explique que cela renvoie à une anecdote lointaine, où un Français, alpiniste, avait escaladé jusqu'au sommet le Hoggar. Et pour prouver à ses compagnons qu'il avait réussi l'exploit, il avait tenté une seconde tentative, malheureusement fatale pour lui. D'ailleurs, ce site naturel est vénéré par les Touaregs. Après une halte, le cortège poursuit sa piste qui devient de plus en plus difficile. Sinueuse, rocailleuse en plusieurs endroits, notre guide se faufile avec dextérité pour se frayer le meilleur chemin possible. Si le véhicule est épargné, un tant soit peu, ses occupants en revanche subissent les répercussions des circonvolutions. Un vaste reg, infiniment décoré de pierres grisâtres, revêt la terre. Il ressemble à un champ de pastèques. Certains affirment qu'il s'agit de météorites, et d'autres soutiennent que c'est des roches volcaniques datant de milliers, voire de millions d'années. Le spectacle est envoûtant en dépit d'un soleil de plomb qui "flambe" à quelque 35° au-dessus de nos têtes. L'itinéraire semble interminable, n'étaient-ce ces monts gigantesques qui meublent le vaste désert, qui offrent du plaisir pour les yeux. Sur le plateau de « Tibaitawilin » à 30 km de Tam, on peut mieux apprécier ces paysages féeriques. C'est là où Meloui Bekai, un guide travaillant depuis six ans à l'Office du Parc national de l'Ahaggar nous explique que les « connaisseurs du désert se font de plus en plus rares ». Le fondateur des guides, mort il y a neuf ans, s'appellait Bounouna, nous dit-il. A présent, la majorité travaille pour le compte d'agences de tourisme à l'image de Madani et de ses fils, les plus en vue dans la région, ajoute-t-il.
Akarakar, à mi-chemin de l'Askrem Tibaitawilin dépassé, on se retrouve face à face avec l'Akarakar, une large montagne superbement « sculptée ». Ce magnifique mont marque en effet le mi-chemin entre Tam et le fameux Askrem, soit à 40 km des deux bouts. Les Touaregs l'appellent « Tazuni Nabaraqa ». Les véhicules doivent contourner cette élévation à travers la piste difficilement accessible, pour pouvoir poursuivre l'aventure. A quelques encablures de l'Akarakar, un ancien camp militaire, délaissé par l'armée, marque le carrefour qui rassemble deux itinéraires ; à gauche l'Askrem à 20 km, à droite l'Afilal à quelques encablures seulement. C'est ainsi que nous choisissons d'aller à droite par contrainte de temps. Sur les lieux, un magnifique cours d'eau serpente au milieu du désert. Des arbres et quelque végétation longent les bords de cet oued. L'apport de cette rivière désertique est très considérable dans la sauvegarde de la biodiversité mise à rude épreuve dans cette région saharienne. C'est le seul endroit de ce vaste désert où fleurit la flore. La faune elle, composée essentiellement de mouflons à manchettes, mais aussi d'autres bestioles tel le lézard, s'y abreuveit et assurent ainsi leur survie. Les mouflons, de plus en plus rares dans la région, peuplent les hauteurs des montagnes désertiques, où il trouvent herbe et air frais. Craintifs, ils ne descendent vers le cours d'eau pour s'y abreuver que les matinées à l'aube, pour remonter aussitôt et n'y revenir que le lendemain à la même heure. En suivant son cours vers le bas, l'Afilal devient de plus en plus attirant. L'eau est très propre et limpide. En certains endroits où l'eau est plus abondante, un fin sable orne le rivage, comme pour inviter les gens à se reposer. C'est un excellent lieu de villégiature qui est de plus caractérisé par un silence plat, n'était-ce le ruissellement de l'eau qui produit une formidable mélopée en parfaite complicité avec cette nature désertique. Quelques artisans trouvés sur les lieux sont au fait «les gardiens du temple». Ils veillent à la sauvegarde de ce lieu, bien qu'il soit très éloigné des agglomérations. Pour passer le temps qui semble s'éterniser, ces humbles Hommes bleus vendent des objets artisanaux et des bijoux en argent. D'ailleurs, c'est le seul indice qui renseigne sur la présence d'un lieu touristique à première vue.