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La ville d'Apulée et de Saint-Augustin défie le temps
Madaure
Publié dans Le Midi Libre le 30 - 09 - 2010

Madaure, la ville qui a donné au monde le premier romancier connu de l'histoire (Apulée de Madaure) et où a grandi Saint-Augustin, continue stoïquement de défier le temps et de résister vaillamment contre l'oubli. De cette ville qui fut successivement numide, romaine et byzantine, il ne reste aujourd'hui qu'une infime partie de vestiges visibles à la surface du sol, mais elle est suffisamment intéressante pour interpeller le visiteur et l'inviter à découvrir l'Histoire aussi riche qu'ancienne de cette cité aujourd'hui plus que millénaire.
De Madaure qui fut une place forte sous les royaumes numides comme sous les Romains et les Byzantins, il ne reste plus aujourd'hui que quelque 7,5 hectares de vestiges apparents sur les 109 hectares qui constituaient sa superficie globale. Toutefois les quelque 25 monuments qui s'y dressent encore donnent déjà une idée sur ce que fut cette cité antique située à quelque 40 km au sud de Souk Ahras, antique Thagaste, et incitent à visiter le reste des quelque 76,5 hectares qui demeurent enfouis dans les entrailles du sol. Madaure qui était déjà au IIIe siècle av. J.C une ville des plus importantes et des plus prospères du royaume numide de Syphax, puis de celui de Massinissa, sera choisie par les Romains, entre l'an 69 et 75 avant JC pour y fonder, sous l'empereur Vespasien, une colonie de vétérans.
Un centre de rayonnement culturel
Cette petite ville se distinguera des siècles durant en tant que centre de rayonnement culturel grâce aux écoles qui y ont foisonné dans divers domaines. Le célèbre Apulée de Madaure, auteur du premier roman connu de l'histoire (''L'âne d'or'') qui y naquit et vécut entre l'an 125 et 180, puis le grand Saint Augustin qui y grandit et fit une bonne partie de ses études, donneront à la cité une aura encore plus scintillante dans le domaine du savoir. Les Byzantins qui conquirent la ville en 534 ne resteront pas indifférents à son prestige et s'emploieront à la marquer de leur empreinte en apportant des modifications à son tissu urbain et y construisant un fort sur une partie de son forum. Aujourd'hui, parmi les nombreux vestiges biens conservés qui continuent de témoigner du passé glorieux de Madaure, le visiteur peut admirer des restes de thermes, de temples païens, de trois basiliques, d'un petit théâtre classé comme étant le plus petit théâtre romain au monde et de plusieurs sépultures. Les vestiges d'huileries et les restes de moulins, découverts presque dans chaque habitation de la cité, témoignent également de son opulence et de l'importance des productions agricoles de sa région.
La ''demeure du Magistrat''
Un peu plus loin, juste avant le croisement des deux voies perpendiculaires du Cadro Maximus et du Decumanus, se dresse l'église de la ville A cet endroit se dresse encore une autre habitation bien conservée avec ses chambres, sa cave, son écurie et une mosaïque décorative du sol. A droite du Cardo se trouve l'édifice où était rendue la justice chrétienne ainsi que la sépulture de Madaure, tandis que le long du Decumanus, l'on distingue notamment la demeure dite "du Magistrat" avec ses nombreuses pièces et son réservoir d'eau. Quelque 100 mètres plus loin se présente une voie parallèle au Cardo qui se termine d'un côté par une grande porte dont les vestiges sont toujours intacts et de l'autre, par la place du marché et le forum aux trois portiques. Sur une partie de ce forum, les Byzantins ont érigé une forteresse qui enceint le vieux théâtre romain de la cité qui serait le plus petit du genre au monde. La construction, dernièrement, d'une ''Maison des chercheurs'', un édifice de 50 lits et de plusieurs salles de travail, destiné à accueillir des chercheurs et des étudiants en archéologie venant des universités d'Alger, de Constantine et de Guelma, demeure sans conteste un indice des plus édifiants quant à l'intérêt et à l'importance accordée par l'Etat aux vestiges de Madaure dont la majeure partie demeure enfouie sous terre.
APS
Madaure, la ville qui a donné au monde le premier romancier connu de l'histoire (Apulée de Madaure) et où a grandi Saint-Augustin, continue stoïquement de défier le temps et de résister vaillamment contre l'oubli. De cette ville qui fut successivement numide, romaine et byzantine, il ne reste aujourd'hui qu'une infime partie de vestiges visibles à la surface du sol, mais elle est suffisamment intéressante pour interpeller le visiteur et l'inviter à découvrir l'Histoire aussi riche qu'ancienne de cette cité aujourd'hui plus que millénaire.
De Madaure qui fut une place forte sous les royaumes numides comme sous les Romains et les Byzantins, il ne reste plus aujourd'hui que quelque 7,5 hectares de vestiges apparents sur les 109 hectares qui constituaient sa superficie globale. Toutefois les quelque 25 monuments qui s'y dressent encore donnent déjà une idée sur ce que fut cette cité antique située à quelque 40 km au sud de Souk Ahras, antique Thagaste, et incitent à visiter le reste des quelque 76,5 hectares qui demeurent enfouis dans les entrailles du sol. Madaure qui était déjà au IIIe siècle av. J.C une ville des plus importantes et des plus prospères du royaume numide de Syphax, puis de celui de Massinissa, sera choisie par les Romains, entre l'an 69 et 75 avant JC pour y fonder, sous l'empereur Vespasien, une colonie de vétérans.
Un centre de rayonnement culturel
Cette petite ville se distinguera des siècles durant en tant que centre de rayonnement culturel grâce aux écoles qui y ont foisonné dans divers domaines. Le célèbre Apulée de Madaure, auteur du premier roman connu de l'histoire (''L'âne d'or'') qui y naquit et vécut entre l'an 125 et 180, puis le grand Saint Augustin qui y grandit et fit une bonne partie de ses études, donneront à la cité une aura encore plus scintillante dans le domaine du savoir. Les Byzantins qui conquirent la ville en 534 ne resteront pas indifférents à son prestige et s'emploieront à la marquer de leur empreinte en apportant des modifications à son tissu urbain et y construisant un fort sur une partie de son forum. Aujourd'hui, parmi les nombreux vestiges biens conservés qui continuent de témoigner du passé glorieux de Madaure, le visiteur peut admirer des restes de thermes, de temples païens, de trois basiliques, d'un petit théâtre classé comme étant le plus petit théâtre romain au monde et de plusieurs sépultures. Les vestiges d'huileries et les restes de moulins, découverts presque dans chaque habitation de la cité, témoignent également de son opulence et de l'importance des productions agricoles de sa région.
La ''demeure du Magistrat''
Un peu plus loin, juste avant le croisement des deux voies perpendiculaires du Cadro Maximus et du Decumanus, se dresse l'église de la ville A cet endroit se dresse encore une autre habitation bien conservée avec ses chambres, sa cave, son écurie et une mosaïque décorative du sol. A droite du Cardo se trouve l'édifice où était rendue la justice chrétienne ainsi que la sépulture de Madaure, tandis que le long du Decumanus, l'on distingue notamment la demeure dite "du Magistrat" avec ses nombreuses pièces et son réservoir d'eau. Quelque 100 mètres plus loin se présente une voie parallèle au Cardo qui se termine d'un côté par une grande porte dont les vestiges sont toujours intacts et de l'autre, par la place du marché et le forum aux trois portiques. Sur une partie de ce forum, les Byzantins ont érigé une forteresse qui enceint le vieux théâtre romain de la cité qui serait le plus petit du genre au monde. La construction, dernièrement, d'une ''Maison des chercheurs'', un édifice de 50 lits et de plusieurs salles de travail, destiné à accueillir des chercheurs et des étudiants en archéologie venant des universités d'Alger, de Constantine et de Guelma, demeure sans conteste un indice des plus édifiants quant à l'intérêt et à l'importance accordée par l'Etat aux vestiges de Madaure dont la majeure partie demeure enfouie sous terre.
APS


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