Une fois de plus, Rio de Janeiro est à feu et à sang. Depuis dimanche, la ville, qui accueillera la prochaine Coupe du monde de football en 2014 puis les Jeux Olympiques deux ans plus tard, est en proie à des violences perpétrées rapporte le journal " Libération " dans sa livraison d'hier par les gangs de narcotrafiquants contrôlant une partie des favelas (bidonvilles). Une fois de plus, Rio de Janeiro est à feu et à sang. Depuis dimanche, la ville, qui accueillera la prochaine Coupe du monde de football en 2014 puis les Jeux Olympiques deux ans plus tard, est en proie à des violences perpétrées rapporte le journal " Libération " dans sa livraison d'hier par les gangs de narcotrafiquants contrôlant une partie des favelas (bidonvilles). Les bandidos attaquent des postes de police à l'arme automatique, incendient autobus et véhicules, et multiplient les arrastões,les braquages en série d'automobilistes. La police a riposté par des incursions dans une trentaine de favelas à la recherche de suspects. Le bilan provisoire des affrontements est de 27 morts, dont 19 dans la seule journée de mercredi passé. Il n'y a pas de policiers parmi les victimes, mais une adolescente de 14 ans a perdu la vie, atteinte par une balle perdue. Selon les autorités, ces violences auraient été commanditées depuis la prison dite de «sécurité maximale» de Catanduvas, dans le sud du Brésil, où sont incarcérés les chefs de deux puissants gangs de narcotrafiquants de Rio, le Commando rouge (CV en portugais) et les Amis des amis (ADA). Les détenus ont droit aux visites, ce qui leur permettrait de communiquer des consignes à leurs troupes. Pour le gouverneur de Rio, Sérgio Cabral, comme pour les analystes, cette vague de terreur serait une mesure de représailles contre la politique de reprise en main de favelas autrefois sous la coupe des gangs. L'Etat a en effet délogé ces derniers d'une douzaine de bidonvilles où sont désormais déployées des « unités de police pacificatrice » (UPP). En s'installant dans des quartiers où les forces de l'ordre ne faisaient jusqu'alors que des incursions - aussi brutales qu'inefficaces - cette police de proximité a réussi à mettre fin à une sanglante guerre entre gangs rivaux et considérablement affaibli le commerce local de drogues, privant les caïds de leur gagne-pain comme de leur pouvoir. La criminalité est également en baisse sur l'« asphalte », comme on appelle les quartiers aisés du voisinage. Une quarantaine d'UPP, censées investir au total près de 150 favelas (certaines unités sont en charge de plusieurs quartiers) doivent être mises en place d'ici à 2014.« Nous ne nous laisserons pas intimider, nous allons poursuivre notre politique de pacification des favelas », a assuré Sérgio Cabral. Le problème, c'est que les UPP ne font que déplacer les caïds, qui s'enfuient avant même leur arrivée. Ils se sont repliés sur l'immense complexe de bidonvilles dit de l'Alemão, dans le nord de Rio. Pour beaucoup, le succès de la « pacification » dépendra de la « prise » de l'Alemão et d'autres grandes favelas, où cette politique, actuellement limitée à des quartiers de taille moyenne, n'a pas encore été testée. Les bandidos attaquent des postes de police à l'arme automatique, incendient autobus et véhicules, et multiplient les arrastões,les braquages en série d'automobilistes. La police a riposté par des incursions dans une trentaine de favelas à la recherche de suspects. Le bilan provisoire des affrontements est de 27 morts, dont 19 dans la seule journée de mercredi passé. Il n'y a pas de policiers parmi les victimes, mais une adolescente de 14 ans a perdu la vie, atteinte par une balle perdue. Selon les autorités, ces violences auraient été commanditées depuis la prison dite de «sécurité maximale» de Catanduvas, dans le sud du Brésil, où sont incarcérés les chefs de deux puissants gangs de narcotrafiquants de Rio, le Commando rouge (CV en portugais) et les Amis des amis (ADA). Les détenus ont droit aux visites, ce qui leur permettrait de communiquer des consignes à leurs troupes. Pour le gouverneur de Rio, Sérgio Cabral, comme pour les analystes, cette vague de terreur serait une mesure de représailles contre la politique de reprise en main de favelas autrefois sous la coupe des gangs. L'Etat a en effet délogé ces derniers d'une douzaine de bidonvilles où sont désormais déployées des « unités de police pacificatrice » (UPP). En s'installant dans des quartiers où les forces de l'ordre ne faisaient jusqu'alors que des incursions - aussi brutales qu'inefficaces - cette police de proximité a réussi à mettre fin à une sanglante guerre entre gangs rivaux et considérablement affaibli le commerce local de drogues, privant les caïds de leur gagne-pain comme de leur pouvoir. La criminalité est également en baisse sur l'« asphalte », comme on appelle les quartiers aisés du voisinage. Une quarantaine d'UPP, censées investir au total près de 150 favelas (certaines unités sont en charge de plusieurs quartiers) doivent être mises en place d'ici à 2014.« Nous ne nous laisserons pas intimider, nous allons poursuivre notre politique de pacification des favelas », a assuré Sérgio Cabral. Le problème, c'est que les UPP ne font que déplacer les caïds, qui s'enfuient avant même leur arrivée. Ils se sont repliés sur l'immense complexe de bidonvilles dit de l'Alemão, dans le nord de Rio. Pour beaucoup, le succès de la « pacification » dépendra de la « prise » de l'Alemão et d'autres grandes favelas, où cette politique, actuellement limitée à des quartiers de taille moyenne, n'a pas encore été testée.