La greffe de rein n'est pas vitale. En effet, l'insuffisance rénale peut être traitée par dialyse. Mais au stade terminal, la transplantation est le seul traitement qui permette aux malades de retrouver une vie quasi normale. Cette opération est ainsi une véritable révolution dans l'existence de l'insuffisant rénal. Mais cette transformation a toutefois un prix : celui d'un traitement immunosuppresseur à vie. La greffe de rein n'est pas vitale. En effet, l'insuffisance rénale peut être traitée par dialyse. Mais au stade terminal, la transplantation est le seul traitement qui permette aux malades de retrouver une vie quasi normale. Cette opération est ainsi une véritable révolution dans l'existence de l'insuffisant rénal. Mais cette transformation a toutefois un prix : celui d'un traitement immunosuppresseur à vie. En Algérie, ils sont quelque 6.000 patients en attente d'un greffon, soit sur donneur vivant ou en attente de greffon, nouvellement opéré… Pourquoi une greffe de rein ? La transplantation rénale est, de loin, la plus fréquente des greffes d'organes puisqu'elle représente 52% des interventions. Elle est réalisée chez les personnes en insuffisance rénale terminale, ne pouvant survivre sans des séances de dialyse, longues et pénibles A ce stade de la maladie, les patients doivent se soumettre à un régime très strict et se plier impérativement à trois séances hebdomadaires de dialyse de 4 à 6 heures chacune ou à des séances quotidiennes de dialyses péritonéales. Cette prise en charge lourde s'accompagne de difficultés d'insertion scolaire et professionnelle ainsi que d'un risque important de complications. Chez l'enfant, elle est responsable d'un ralentissement de la croissance. La transplantation rénale permet de retrouver une vie quasiment normale, sans régime strict, ni limitation de l'activité. Les femmes peuvent mener une grossesse à bien, ce qui est pratiquement impossible en cas de dialyse. Après un bilan permettant de vérifier les indications et contre-indications à la greffe, le candidat est inscrit sur la liste d'attente dans un des CHU traitants. Le déroulement de la greffe La transplantation rénale peut être réalisée à partir d'un donneur en état de mort cérébrale ou d'un donneur vivant apparenté. En effet, un seul rein suffit à assurer la formation des urines. Jusqu'à maintenant, la greffe entre donneurs vivants est limitée aux parents au premier degré (parents, enfants, frères et sœurs). Le risque de ces interventions est faible, pour le donneur, mais non nul (risque opératoire immédiat : 0,05 % ; risque ultérieur d'accident sur le rein restant : 0,07 %). Le donneur doit être majeur, demandeur et volontaire. Afin de limiter les risques de rejets, on essaie de greffer des reins les plus compatibles possibles. Le donneur doit donc être de même groupe sanguin et, si possible, identique dans le système HLA (cas des vrais jumeaux) ou semi-identique. Les résultats de ces greffes avec donneurs vivants sont meilleurs, car l'intervention est programmée à l'avance (receveur et donneur sont opérés en même temps, par deux équipes différentes, dans deux salles d'opération voisines), il y a une meilleure compatibilité, donc moins de risque de rejet, et, surtout, le rein est de meilleure qualité car il est greffé immédiatement après le prélèvement. Le rein peut être conservé pendant 48 heures, à une température de 4°C, après le prélèvement. Lorsqu'un rein prélevé sur une personne en état de mort cérébrale est disponible, l'équipe du centre de transplantation a une heure pour l'accepter. Avant la transplantation, une épreuve de compatibilité lymphocytaire est réalisée en laboratoire, pour vérifier que le malade ne possède pas d'anticorps développés à l'occasion d'une première greffe, d'une transfusion ou d'une grossesse. Ces anticorps seraient capables de réagir contre le greffon et d'entraîner un rejet suraigu. L'intervention chirurgicale dure habituellement de deux à quatre heures. Les reins malades sont laissés en place à moins qu'il n'y ait un risque d'infection ou d'hypertension artérielle. Le nouveau rein est introduit dans la partie inférieure de l'abdomen et raccordé à la vessie. Les vaisseaux sont ensuite suturés. Le sang peut alors à nouveau être filtré par le rein, qui assure sa fonction d'épuration. Parfois, quelques semaines sont nécessaires avant que le rein ne se remette à fonctionner et la dialyse doit être maintenue pendant ce laps de temps. Une hospitalisation d'au moins une semaine est nécessaire après l'intervention. Le régime très astreignant (sans sel et sans potassium) nécessaire en cas d'hémodialyse peut être abandonné, mais une alimentation saine est primordiale, en évitant, notamment, les aliments très salés. Passés les premiers moments, la personne greffée se sent en bien meilleure forme après la transplantation. Le suivi après la transplantation Après la transplantation, les enfants et adolescents retrouvent une croissance normale. Les personnes greffées peuvent également reprendre des activités scolaires, professionnelles et sociales tout à fait normales. Un traitement immunodépresseur, avec deux ou trois médicaments, est cependant indispensable pour éviter le rejet du rein greffé. Ce risque est maximum au cours des six premiers mois ou de la première année (10 à 30 % de rejet aigu, dont la plupart peuvent être maîtrisée). Par la suite, le traitement immunosuppresseur peut généralement être allégé, en fonction des bilans, mais il devra être pris toute la vie. Ce traitement diminue les défenses de l'organisme contre les infections et peut favoriser le développement de certaines tumeurs. Aussi, la transplantation rénale n'est-elle pas proposée aux personnes ayant eu un cancer récemment, pour éviter d'accélérer une rechute, au cas où il persisterait des cellules cancéreuses. Par ailleurs, le traitement n'est pas toujours bien supporté par le rein et augmente les risques cardiovasculaires. Les personnes greffées doivent donc avoir une bonne hygiène de vie avec une nourriture saine et une activité physique régulière. Il est probable que certains patients puissent interrompre le traitement immunosuppresseur sans rejeter leur greffon. Des études sont menées pour essayer d'identifier des critères biologiques qui permettraient de déterminer les individus pouvant se passer d'un traitement immunosuppresseur à vie. Des bilans réguliers, pour vérifier que le rein greffé fonctionne bien, dépister des signes de rejet et contrôler les éventuels effets secondaires des médicaments sont nécessaires tout au long de la vie. Les personnes greffées doivent très vite signaler à leur médecin tous les éléments pouvant laisser supposer une infection ou un rejet, comme une fièvre, des douleurs à l'emplacement du rein greffé ou des troubles urinaires. Lorsque le rein greffé cesse de fonctionner, la dialyse redevient indispensable, mais le malade peut à nouveau être candidat pour une greffe. Le rein transplanté n'est pas forcément enlevé. La durée de vie moyenne d'un greffon est d'une douzaine d'années, ce qui impose plusieurs transplantations dans une vie. En Algérie, ils sont quelque 6.000 patients en attente d'un greffon, soit sur donneur vivant ou en attente de greffon, nouvellement opéré… Pourquoi une greffe de rein ? La transplantation rénale est, de loin, la plus fréquente des greffes d'organes puisqu'elle représente 52% des interventions. Elle est réalisée chez les personnes en insuffisance rénale terminale, ne pouvant survivre sans des séances de dialyse, longues et pénibles A ce stade de la maladie, les patients doivent se soumettre à un régime très strict et se plier impérativement à trois séances hebdomadaires de dialyse de 4 à 6 heures chacune ou à des séances quotidiennes de dialyses péritonéales. Cette prise en charge lourde s'accompagne de difficultés d'insertion scolaire et professionnelle ainsi que d'un risque important de complications. Chez l'enfant, elle est responsable d'un ralentissement de la croissance. La transplantation rénale permet de retrouver une vie quasiment normale, sans régime strict, ni limitation de l'activité. Les femmes peuvent mener une grossesse à bien, ce qui est pratiquement impossible en cas de dialyse. Après un bilan permettant de vérifier les indications et contre-indications à la greffe, le candidat est inscrit sur la liste d'attente dans un des CHU traitants. Le déroulement de la greffe La transplantation rénale peut être réalisée à partir d'un donneur en état de mort cérébrale ou d'un donneur vivant apparenté. En effet, un seul rein suffit à assurer la formation des urines. Jusqu'à maintenant, la greffe entre donneurs vivants est limitée aux parents au premier degré (parents, enfants, frères et sœurs). Le risque de ces interventions est faible, pour le donneur, mais non nul (risque opératoire immédiat : 0,05 % ; risque ultérieur d'accident sur le rein restant : 0,07 %). Le donneur doit être majeur, demandeur et volontaire. Afin de limiter les risques de rejets, on essaie de greffer des reins les plus compatibles possibles. Le donneur doit donc être de même groupe sanguin et, si possible, identique dans le système HLA (cas des vrais jumeaux) ou semi-identique. Les résultats de ces greffes avec donneurs vivants sont meilleurs, car l'intervention est programmée à l'avance (receveur et donneur sont opérés en même temps, par deux équipes différentes, dans deux salles d'opération voisines), il y a une meilleure compatibilité, donc moins de risque de rejet, et, surtout, le rein est de meilleure qualité car il est greffé immédiatement après le prélèvement. Le rein peut être conservé pendant 48 heures, à une température de 4°C, après le prélèvement. Lorsqu'un rein prélevé sur une personne en état de mort cérébrale est disponible, l'équipe du centre de transplantation a une heure pour l'accepter. Avant la transplantation, une épreuve de compatibilité lymphocytaire est réalisée en laboratoire, pour vérifier que le malade ne possède pas d'anticorps développés à l'occasion d'une première greffe, d'une transfusion ou d'une grossesse. Ces anticorps seraient capables de réagir contre le greffon et d'entraîner un rejet suraigu. L'intervention chirurgicale dure habituellement de deux à quatre heures. Les reins malades sont laissés en place à moins qu'il n'y ait un risque d'infection ou d'hypertension artérielle. Le nouveau rein est introduit dans la partie inférieure de l'abdomen et raccordé à la vessie. Les vaisseaux sont ensuite suturés. Le sang peut alors à nouveau être filtré par le rein, qui assure sa fonction d'épuration. Parfois, quelques semaines sont nécessaires avant que le rein ne se remette à fonctionner et la dialyse doit être maintenue pendant ce laps de temps. Une hospitalisation d'au moins une semaine est nécessaire après l'intervention. Le régime très astreignant (sans sel et sans potassium) nécessaire en cas d'hémodialyse peut être abandonné, mais une alimentation saine est primordiale, en évitant, notamment, les aliments très salés. Passés les premiers moments, la personne greffée se sent en bien meilleure forme après la transplantation. Le suivi après la transplantation Après la transplantation, les enfants et adolescents retrouvent une croissance normale. Les personnes greffées peuvent également reprendre des activités scolaires, professionnelles et sociales tout à fait normales. Un traitement immunodépresseur, avec deux ou trois médicaments, est cependant indispensable pour éviter le rejet du rein greffé. Ce risque est maximum au cours des six premiers mois ou de la première année (10 à 30 % de rejet aigu, dont la plupart peuvent être maîtrisée). Par la suite, le traitement immunosuppresseur peut généralement être allégé, en fonction des bilans, mais il devra être pris toute la vie. Ce traitement diminue les défenses de l'organisme contre les infections et peut favoriser le développement de certaines tumeurs. Aussi, la transplantation rénale n'est-elle pas proposée aux personnes ayant eu un cancer récemment, pour éviter d'accélérer une rechute, au cas où il persisterait des cellules cancéreuses. Par ailleurs, le traitement n'est pas toujours bien supporté par le rein et augmente les risques cardiovasculaires. Les personnes greffées doivent donc avoir une bonne hygiène de vie avec une nourriture saine et une activité physique régulière. Il est probable que certains patients puissent interrompre le traitement immunosuppresseur sans rejeter leur greffon. Des études sont menées pour essayer d'identifier des critères biologiques qui permettraient de déterminer les individus pouvant se passer d'un traitement immunosuppresseur à vie. Des bilans réguliers, pour vérifier que le rein greffé fonctionne bien, dépister des signes de rejet et contrôler les éventuels effets secondaires des médicaments sont nécessaires tout au long de la vie. Les personnes greffées doivent très vite signaler à leur médecin tous les éléments pouvant laisser supposer une infection ou un rejet, comme une fièvre, des douleurs à l'emplacement du rein greffé ou des troubles urinaires. Lorsque le rein greffé cesse de fonctionner, la dialyse redevient indispensable, mais le malade peut à nouveau être candidat pour une greffe. Le rein transplanté n'est pas forcément enlevé. La durée de vie moyenne d'un greffon est d'une douzaine d'années, ce qui impose plusieurs transplantations dans une vie.