Des manifestations culturelles et intellectuelles ont marqué la commémoration, samedi à Ghazaouet, de l'anniversaire du départ de l'Emir Abdelkader vers l'exil. Une halte pour méditer sur ce moment fort a été observée. Une cérémonie a été organisée à l'initiative de la section de Tlemcen de la Fondation "Emir Abdelkader". Des manifestations culturelles et intellectuelles ont marqué la commémoration, samedi à Ghazaouet, de l'anniversaire du départ de l'Emir Abdelkader vers l'exil. Une halte pour méditer sur ce moment fort a été observée. Une cérémonie a été organisée à l'initiative de la section de Tlemcen de la Fondation "Emir Abdelkader". Les participants, dont des chercheurs et intellectuels qui s'intéressent au patrimoine national, ont revisité les derniers "pas" de l'Emir Abdelkader à "Dar Es-selah" (maison d'armes), où il avait passé la nuit avant d'être embarqué, au port de Ghazaouet, à bord du navire français "l'Asmodée" un 24 décembre 1847 pour être transféré au port de Toulon (France). Au port de Ghazaouet, les intervenants ont passé en revue les circonstances qui entouraient cet événement tout en rappelant les conditions qu'avait imposées l'Emir à l'occupant dans le choix de la terre de son exil. A ce sujet, Mme Noria Rostane, présidente de la section de Tlemcen de la Fondation, a souligné que la France, en exilant le fondateur de l'Etat algérien moderne pour s'en débarrasser politiquement et intellectuellement, elle lui avait donné au contraire l'occasion d'affirmer son identité et de faire entendre la voix de son pays en terre d'exil. Elle a ajouté que ce passage vers l'universel avait permis à l'Emir d'avoir un succès retentissant et d'exporter ses idées et ses principes à l'échelle de la pensée mondiale, ce qui lui a valu des éloges de toutes les nations. Mme Rostane a confirmé que le monde avait découvert dans cet Homme, militaire qu'il était, un personnage pacifiste œuvrant pour la paix, appelant au dialogue entre les civilisations et à la tolérance entre les religions, loin de la violence, et à la consécration des droits de l'Homme. Pour sa part, le professeur Chamil Boutaleb de l'Université d'Oran a animé une conférence dans laquelle il a évoqué les circonstances de l'exil de l'Emir Abdelkader du port de Ghazaouet et les négociations qui avaient précédé son départ. Il a rappelé les accords tenus entre la partie algérienne et le représentant des forces d'occupation où l'Emir avait exprimé, avant son arrestation, son choix pour l'Orient "Akka" ou "Alexandrie", pour souligner que la puissance coloniale n'avait pas tenu à sa promesse et avait fait le héros algérien prisonnier en France. L'intervenant a également présenté quelques photos de la région où se sont déroulées les négociations avec Lamoricière à Sidi Tahar, près de Ghazaouet. Dr Negadi Sidi Mohamed, chercheur en histoire et professeur à l'université de Tlemcen, a abordé, dans sa communication, les circonstances qui avaient conduit aux événements du 24 décembre 1847 et la situation difficile qui prévalait alors que l'Emir Abdelkader combattait l'une des plus grandes puissances du monde à l'époque en termes d'organisation et d'armement. Parmi ces circonstances, il a souligné l'absence d'une base militaire sur laquelle pouvait s'appuyer le chef de la résistance populaire algérienne, faute de moyens, ainsi que la structure tribale qui régnait à cette époque. Il a souligné à ce sujet que ces conditions avaient empêché la poursuite du djihad. La France avait également modifié, selon le même orateur, sa stratégie face aux forces de l'Emir en tentant d'éviter la confrontation directe et d'adopter la politique de la terre brûlée dans des endroits où passaient l'armée de l'Emir pour l'élimination de bases arrières qui pourraient lui fournir du ravitaillement. Le débat qui a suivi a permis à l'assistance d'aborder diverses questions relatives aux actions du fondateur de l'Etat algérien moderne aussi bien à l'intérieur en affrontant l'ennemi qu'en exil par ses écrits. Les participants, dont des chercheurs et intellectuels qui s'intéressent au patrimoine national, ont revisité les derniers "pas" de l'Emir Abdelkader à "Dar Es-selah" (maison d'armes), où il avait passé la nuit avant d'être embarqué, au port de Ghazaouet, à bord du navire français "l'Asmodée" un 24 décembre 1847 pour être transféré au port de Toulon (France). Au port de Ghazaouet, les intervenants ont passé en revue les circonstances qui entouraient cet événement tout en rappelant les conditions qu'avait imposées l'Emir à l'occupant dans le choix de la terre de son exil. A ce sujet, Mme Noria Rostane, présidente de la section de Tlemcen de la Fondation, a souligné que la France, en exilant le fondateur de l'Etat algérien moderne pour s'en débarrasser politiquement et intellectuellement, elle lui avait donné au contraire l'occasion d'affirmer son identité et de faire entendre la voix de son pays en terre d'exil. Elle a ajouté que ce passage vers l'universel avait permis à l'Emir d'avoir un succès retentissant et d'exporter ses idées et ses principes à l'échelle de la pensée mondiale, ce qui lui a valu des éloges de toutes les nations. Mme Rostane a confirmé que le monde avait découvert dans cet Homme, militaire qu'il était, un personnage pacifiste œuvrant pour la paix, appelant au dialogue entre les civilisations et à la tolérance entre les religions, loin de la violence, et à la consécration des droits de l'Homme. Pour sa part, le professeur Chamil Boutaleb de l'Université d'Oran a animé une conférence dans laquelle il a évoqué les circonstances de l'exil de l'Emir Abdelkader du port de Ghazaouet et les négociations qui avaient précédé son départ. Il a rappelé les accords tenus entre la partie algérienne et le représentant des forces d'occupation où l'Emir avait exprimé, avant son arrestation, son choix pour l'Orient "Akka" ou "Alexandrie", pour souligner que la puissance coloniale n'avait pas tenu à sa promesse et avait fait le héros algérien prisonnier en France. L'intervenant a également présenté quelques photos de la région où se sont déroulées les négociations avec Lamoricière à Sidi Tahar, près de Ghazaouet. Dr Negadi Sidi Mohamed, chercheur en histoire et professeur à l'université de Tlemcen, a abordé, dans sa communication, les circonstances qui avaient conduit aux événements du 24 décembre 1847 et la situation difficile qui prévalait alors que l'Emir Abdelkader combattait l'une des plus grandes puissances du monde à l'époque en termes d'organisation et d'armement. Parmi ces circonstances, il a souligné l'absence d'une base militaire sur laquelle pouvait s'appuyer le chef de la résistance populaire algérienne, faute de moyens, ainsi que la structure tribale qui régnait à cette époque. Il a souligné à ce sujet que ces conditions avaient empêché la poursuite du djihad. La France avait également modifié, selon le même orateur, sa stratégie face aux forces de l'Emir en tentant d'éviter la confrontation directe et d'adopter la politique de la terre brûlée dans des endroits où passaient l'armée de l'Emir pour l'élimination de bases arrières qui pourraient lui fournir du ravitaillement. Le débat qui a suivi a permis à l'assistance d'aborder diverses questions relatives aux actions du fondateur de l'Etat algérien moderne aussi bien à l'intérieur en affrontant l'ennemi qu'en exil par ses écrits.