La marche pacifique, ou «la Caravane de la libération», pour ses initiateurs, partie samedi de Menzel Bouzaiane, à 280 km au sud de la capitale, où sont tombées sous les balles des policiers les premières victimes de la révolte populaire, est arrivée hier à Tunis. La marche pacifique, ou «la Caravane de la libération», pour ses initiateurs, partie samedi de Menzel Bouzaiane, à 280 km au sud de la capitale, où sont tombées sous les balles des policiers les premières victimes de la révolte populaire, est arrivée hier à Tunis. L'objectif de cette marche est annoncé d'emblée et sans détour : «Le but de cette caravane est de faire tomber le gouvernement, notamment les ministres issus du RCD» Rassemblement constitutionnel démocratique, ancien parti au pouvoir du temps de Ben Ali. Il était prévu que les marcheurs rallieraient la capitale tunisienne «dans quatre ou cinq jours», mais trop pressés de voir partir les symboles du règne de Ben Ali, qui rappelle des mauvais souvenirs, les initiateurs ont décidé de l'écourter en usant de moyens de locomotion plus rapides que le «train» pédestre. «Cela prendra trop de temps de marcher sur Tunis, donc nous allons emprunter des moyens de transport et nous arrêter dans chaque ville sur notre chemin, pour faire une marche symbolique de quelques kilomètres avant de repartir avec les habitants venus grossir nos rangs», ont expliqué les «mentors» de la marche. Le trajet, Menzel Bouzaiane-Tunis est parcouru en une journée, avec quelques haltes dans les villes traversées pour permettre à ceux qui désireraient accompagner le mouvement de se joindre à la foule. A l'arrivée, hier matin dans les artères de la ville de Tunis, ils étaient plus d'un millier à scander, «le peuple vient faire tomber le gouvernement», en brandissant l'emblème tunisien et des pancartes. Les manifestants ont remonté l'avenue Habib-Bourguiba, artère principale de la ville où se déroulent des manifestations quotidiennes, avant d'organiser un sit-in devant le ministère de l'Intérieur, où ils ont déployé un vaste portrait de Mohammed Bouazizi, qui s'était immolé par le feu à Sidi Bouzid et dont la mort a servi de déclencheur pour cette contestation populaire. Une fois de plus ce sont les jeunes des zones déshéritées qui ont décidé de balayer les restes de l'ancien régime les ayant marginalisé et bafoué durant 23 ans d'un pouvoir absolu. Présente sur tous les fronts depuis le mois de décembre 2010 cette jeunesse a réussi là ou beaucoup, avant elle, ont échoué, et qui à force de courage et d'abnégation a réussi à unifier l'ensemble des couches sociales de Tunisie et renverser le régime du dictateur Ben Ali. Elle a décidé encore de prendre les choses en main, et de donner un dernier coup de balai aux vestiges de l'ancien régime incarné, dans la composante du nouveau gouvernement d'union nationale, par le président par intérim, le Premier ministre et des ministres ayant en charge des ministères de souveraineté. La croisade des jeunes des zones laissées pour compte et des gueux, pour chasser du pouvoir les caciques du RND et par là faire tomber le gouvernement de Mohamed Ghannouchi, a-t-elle des chances de réussir. Le gouvernement d'union nationale de Mohamed Ghannouchi a lâché du lest depuis son intronisation en promettant une série de réformes politiques et sociales et des élections au plus tard dans six mois et demandé plus de patience aux Tunisiens pour remettre la Tunisie sur rail. La jeunesse tunisienne, notamment celle qui a le plus souffert des pratiques du régime de Zine El Abidine Ben Ali veut tout et tout de suite, à savoir la mise au musée de l'Histoire du RCD et libérer la Tunisie de la mainmise de ses rentiers qui tentent de détourner le fleuve de la révolution de jasmin de son cours naturel. Le précédent de Ghandi est convoqué par la jeunesse tunisienne. Dans les années 30, le leader pacifiste indien partait pour un voyage de 300 kilomêtres pour revendiquer l'indépendance et la liberté pour son pays. L'histoire lui a donné raison. Les jeunes Tunisiens vont-ils, eux aussi, entrer dans la légende de leur pays et dans la légende de l'Histoire tout court. La jeunesse est en passe de réussir son formidable pari et défi. À cœur vaillant, rien d'impossible. L'objectif de cette marche est annoncé d'emblée et sans détour : «Le but de cette caravane est de faire tomber le gouvernement, notamment les ministres issus du RCD» Rassemblement constitutionnel démocratique, ancien parti au pouvoir du temps de Ben Ali. Il était prévu que les marcheurs rallieraient la capitale tunisienne «dans quatre ou cinq jours», mais trop pressés de voir partir les symboles du règne de Ben Ali, qui rappelle des mauvais souvenirs, les initiateurs ont décidé de l'écourter en usant de moyens de locomotion plus rapides que le «train» pédestre. «Cela prendra trop de temps de marcher sur Tunis, donc nous allons emprunter des moyens de transport et nous arrêter dans chaque ville sur notre chemin, pour faire une marche symbolique de quelques kilomètres avant de repartir avec les habitants venus grossir nos rangs», ont expliqué les «mentors» de la marche. Le trajet, Menzel Bouzaiane-Tunis est parcouru en une journée, avec quelques haltes dans les villes traversées pour permettre à ceux qui désireraient accompagner le mouvement de se joindre à la foule. A l'arrivée, hier matin dans les artères de la ville de Tunis, ils étaient plus d'un millier à scander, «le peuple vient faire tomber le gouvernement», en brandissant l'emblème tunisien et des pancartes. Les manifestants ont remonté l'avenue Habib-Bourguiba, artère principale de la ville où se déroulent des manifestations quotidiennes, avant d'organiser un sit-in devant le ministère de l'Intérieur, où ils ont déployé un vaste portrait de Mohammed Bouazizi, qui s'était immolé par le feu à Sidi Bouzid et dont la mort a servi de déclencheur pour cette contestation populaire. Une fois de plus ce sont les jeunes des zones déshéritées qui ont décidé de balayer les restes de l'ancien régime les ayant marginalisé et bafoué durant 23 ans d'un pouvoir absolu. Présente sur tous les fronts depuis le mois de décembre 2010 cette jeunesse a réussi là ou beaucoup, avant elle, ont échoué, et qui à force de courage et d'abnégation a réussi à unifier l'ensemble des couches sociales de Tunisie et renverser le régime du dictateur Ben Ali. Elle a décidé encore de prendre les choses en main, et de donner un dernier coup de balai aux vestiges de l'ancien régime incarné, dans la composante du nouveau gouvernement d'union nationale, par le président par intérim, le Premier ministre et des ministres ayant en charge des ministères de souveraineté. La croisade des jeunes des zones laissées pour compte et des gueux, pour chasser du pouvoir les caciques du RND et par là faire tomber le gouvernement de Mohamed Ghannouchi, a-t-elle des chances de réussir. Le gouvernement d'union nationale de Mohamed Ghannouchi a lâché du lest depuis son intronisation en promettant une série de réformes politiques et sociales et des élections au plus tard dans six mois et demandé plus de patience aux Tunisiens pour remettre la Tunisie sur rail. La jeunesse tunisienne, notamment celle qui a le plus souffert des pratiques du régime de Zine El Abidine Ben Ali veut tout et tout de suite, à savoir la mise au musée de l'Histoire du RCD et libérer la Tunisie de la mainmise de ses rentiers qui tentent de détourner le fleuve de la révolution de jasmin de son cours naturel. Le précédent de Ghandi est convoqué par la jeunesse tunisienne. Dans les années 30, le leader pacifiste indien partait pour un voyage de 300 kilomêtres pour revendiquer l'indépendance et la liberté pour son pays. L'histoire lui a donné raison. Les jeunes Tunisiens vont-ils, eux aussi, entrer dans la légende de leur pays et dans la légende de l'Histoire tout court. La jeunesse est en passe de réussir son formidable pari et défi. À cœur vaillant, rien d'impossible.