Il a fallu 29 jours de manifestations populaires, souvent très violentes, pour que le peuple tunisien se débarrasse d'un homme qui a régné sans partage dans le pays durant 23 longues années. Le mouvement de contestation se solde par des dizaines de morts et des centaines de blessés. Il a fallu 29 jours de manifestations populaires, souvent très violentes, pour que le peuple tunisien se débarrasse d'un homme qui a régné sans partage dans le pays durant 23 longues années. Le mouvement de contestation se solde par des dizaines de morts et des centaines de blessés. Le désormais ex-président de la République tunisienne a quitté le bateau au milieu de la tempête, le 14 janvier, chassé du pouvoir par la volonté populaire. Le régime de Zine El Abidine Ben Ali a survécu à 29 jours de fronde populaire. Tout a commence un certain 17 décembre de l'année dernière quand le jeune Mohamed Bouazizi, chômeur diplômé, s'immole par le feu devant la préfecture de la ville de Sidi Bouzid. Il était vendeur de fruits et légumes sur le marché sans autorisation et se fait confisquer sa marchandise par la police. Suite à cette immolation, les évènements vont se précipiter à partir de la petite ville de sidi Bouzid. 19 décembre, début du mouvement social contre le chômage et la vie chère dans cette ville du centre-ouest de la Tunisie. De violents affrontements opposent les forces de l'ordre et de jeunes manifestants. La police disperse la manifestation à coups de gaz lacrymogènes et de matraques. Une vague d'arrestations est opérée par les forces de sécurité parmi les manifestants. 20 décembre, manifestation de soutien à Meknassi. D'autres villes sont touchées par des troubles: Sidi Ali Ben Aoun, Menzel Bouzaiane, etc. 22 décembre, un autre jeune chômeur se suicide à Sidi Bouzid. Houcine Neji a escaladé un pylône et s'est électrocuté avec les câbles électriques. Le 24, la fronde populaire gagne une autre ville, Menzel Bouzayane, distante de 60 km de Sidi Bouzid. La manifestation dégénère. On dénombre deux morts.A Menzel Bouzayane, à 60 km de Sidi Bouzid, la police tire sur des manifestants. Bilan : deux morts. 25 et 26 décembre, les manifestations gagnent Tunis où des diplômés chômeurs font entendre leurs voix. Première manifestation de diplômés chômeurs à Tunis même. Le 28, le président Zine El Abidine Ben Ali sort de son mutisme et s'adresse à la nation pour dénoncer une « instrumentalisation politique ». Il dit également comprendre la difficulté générée par la situation de chômage. Le lendemain, le ministre de la Communication est limogé. Rassemblement de solidarité des avocats, deux d'entre eux sont arrêtés puis relâchés. Du 3 au 7 janvier, les manifestations prennent de l'ampleur et touchent de nombreuses villes tunisiennes telles que Thala, Bizerte, Sfax, Kairouan, Meknessi, Regueb, Souk Jedid, Ben Gardane, Medenine, Siliana, Sousse. La répression est tout aussi féroce des services de sécurité. Entre temps, après que Zine El Abidine lui a rendu visite à l'hôpital, Mohamed Bouazizi, à l'origine de la révolte, meurt de ses blessures, le 4 janvier. Il est enterré le lendemain. 8, 9 et 10 janvier, journées sanglantes à Kasserine, Thala et Regueb. Les sources avancent 21 morts, des sources militantes avancent eux, plus de 50. 10 janvier, Ben Ali s'adresse une deuxième fois à la nation. Il s'engage à créer 300.000 emplois sur deux années et dénonce dans la foulée des «actes terroristes» perpétrés par des «voyous cagoulés». 11 janvier, la contagion gagne Tunis la capitale. De violents affrontements opposent les manifestants aux forces de l'ordre. La pression de la rue s'intensifie, notamment à Kasserine. Le pouvoir de Ben Ali ordonne la fermeture des écoles et des universités «jusqu'à nouvel ordre». Le 12 janvier, le ministre de l'Intérieur est limogé et une commission d'enquête sur la corruption est créée. Couvre-feu à Tunis, mais les affrontements se poursuivent. Ils font huit morts. Au total, selon la Fédération internationale des ligues des droits de l'homme, au moins 66 personnes ont été tuées depuis mi-décembre. Le 13 janvier, Ben Ali intervient à la télévision pour la troisième fois. Il s'engage à quitter le pouvoir en 2014 et ordonne la fin des tirs à balles réelles contre les manifestants, promet la «liberté totale» d'information et d'accès à Internet et annonce une baisse des prix. Treize morts à Tunis, deux à Kairouan. La station balnéaire d'Hammamet est touchée par des destructions et des pillages. D'autres villes sont aussi touchées par des actes de destructions et de pillages. 14 janvier, nouvelles manifestations sur l'ensemble du territoire, réclamant le départ de Zine El Abidine Ben Ali. A Tunis, au moins 5.000 personnes, scandant Ben Ali dehors, se sont rassemblées avant que les forces de sécurité n'interviennent pour tenter de les disperser. De violents affrontements opposent les deux parties. L'après midi du même jour, le président Ben Ali, acculé quitte le pouvoir et prend la fuite vers une destinaton inconnue.quelques heures plus tard, le président déchu est annoncé à Djeddah en Arabie saoudite. Le Premier ministre, Mohamed Guennouchi, annonce sa nomination à la présidence de la République en invoquant l'article 56 de la Constitution La nuit du vendredi à samedi a été chaude pour les habitants de Tunis et d'autres villes du pays. Des milices se sont prises à des citoyens. Des agressions sont signalées et des appels sont lancés à l'armée pour les protéger. 15 janvier, coup de théâtre, le Conseil Constitutionnel invalide la nomination du Premier ministre en appliquant à la lettre l'article 57, constatant «la vacance définitive du pouvoir» à la tête de l'Etat et nomme Foued Mebezza, président du Parlement au poste de président de la République par intérim, avant la tenue d'élections dans les prochains 60 jours. Le désormais ex-président de la République tunisienne a quitté le bateau au milieu de la tempête, le 14 janvier, chassé du pouvoir par la volonté populaire. Le régime de Zine El Abidine Ben Ali a survécu à 29 jours de fronde populaire. Tout a commence un certain 17 décembre de l'année dernière quand le jeune Mohamed Bouazizi, chômeur diplômé, s'immole par le feu devant la préfecture de la ville de Sidi Bouzid. Il était vendeur de fruits et légumes sur le marché sans autorisation et se fait confisquer sa marchandise par la police. Suite à cette immolation, les évènements vont se précipiter à partir de la petite ville de sidi Bouzid. 19 décembre, début du mouvement social contre le chômage et la vie chère dans cette ville du centre-ouest de la Tunisie. De violents affrontements opposent les forces de l'ordre et de jeunes manifestants. La police disperse la manifestation à coups de gaz lacrymogènes et de matraques. Une vague d'arrestations est opérée par les forces de sécurité parmi les manifestants. 20 décembre, manifestation de soutien à Meknassi. D'autres villes sont touchées par des troubles: Sidi Ali Ben Aoun, Menzel Bouzaiane, etc. 22 décembre, un autre jeune chômeur se suicide à Sidi Bouzid. Houcine Neji a escaladé un pylône et s'est électrocuté avec les câbles électriques. Le 24, la fronde populaire gagne une autre ville, Menzel Bouzayane, distante de 60 km de Sidi Bouzid. La manifestation dégénère. On dénombre deux morts.A Menzel Bouzayane, à 60 km de Sidi Bouzid, la police tire sur des manifestants. Bilan : deux morts. 25 et 26 décembre, les manifestations gagnent Tunis où des diplômés chômeurs font entendre leurs voix. Première manifestation de diplômés chômeurs à Tunis même. Le 28, le président Zine El Abidine Ben Ali sort de son mutisme et s'adresse à la nation pour dénoncer une « instrumentalisation politique ». Il dit également comprendre la difficulté générée par la situation de chômage. Le lendemain, le ministre de la Communication est limogé. Rassemblement de solidarité des avocats, deux d'entre eux sont arrêtés puis relâchés. Du 3 au 7 janvier, les manifestations prennent de l'ampleur et touchent de nombreuses villes tunisiennes telles que Thala, Bizerte, Sfax, Kairouan, Meknessi, Regueb, Souk Jedid, Ben Gardane, Medenine, Siliana, Sousse. La répression est tout aussi féroce des services de sécurité. Entre temps, après que Zine El Abidine lui a rendu visite à l'hôpital, Mohamed Bouazizi, à l'origine de la révolte, meurt de ses blessures, le 4 janvier. Il est enterré le lendemain. 8, 9 et 10 janvier, journées sanglantes à Kasserine, Thala et Regueb. Les sources avancent 21 morts, des sources militantes avancent eux, plus de 50. 10 janvier, Ben Ali s'adresse une deuxième fois à la nation. Il s'engage à créer 300.000 emplois sur deux années et dénonce dans la foulée des «actes terroristes» perpétrés par des «voyous cagoulés». 11 janvier, la contagion gagne Tunis la capitale. De violents affrontements opposent les manifestants aux forces de l'ordre. La pression de la rue s'intensifie, notamment à Kasserine. Le pouvoir de Ben Ali ordonne la fermeture des écoles et des universités «jusqu'à nouvel ordre». Le 12 janvier, le ministre de l'Intérieur est limogé et une commission d'enquête sur la corruption est créée. Couvre-feu à Tunis, mais les affrontements se poursuivent. Ils font huit morts. Au total, selon la Fédération internationale des ligues des droits de l'homme, au moins 66 personnes ont été tuées depuis mi-décembre. Le 13 janvier, Ben Ali intervient à la télévision pour la troisième fois. Il s'engage à quitter le pouvoir en 2014 et ordonne la fin des tirs à balles réelles contre les manifestants, promet la «liberté totale» d'information et d'accès à Internet et annonce une baisse des prix. Treize morts à Tunis, deux à Kairouan. La station balnéaire d'Hammamet est touchée par des destructions et des pillages. D'autres villes sont aussi touchées par des actes de destructions et de pillages. 14 janvier, nouvelles manifestations sur l'ensemble du territoire, réclamant le départ de Zine El Abidine Ben Ali. A Tunis, au moins 5.000 personnes, scandant Ben Ali dehors, se sont rassemblées avant que les forces de sécurité n'interviennent pour tenter de les disperser. De violents affrontements opposent les deux parties. L'après midi du même jour, le président Ben Ali, acculé quitte le pouvoir et prend la fuite vers une destinaton inconnue.quelques heures plus tard, le président déchu est annoncé à Djeddah en Arabie saoudite. Le Premier ministre, Mohamed Guennouchi, annonce sa nomination à la présidence de la République en invoquant l'article 56 de la Constitution La nuit du vendredi à samedi a été chaude pour les habitants de Tunis et d'autres villes du pays. Des milices se sont prises à des citoyens. Des agressions sont signalées et des appels sont lancés à l'armée pour les protéger. 15 janvier, coup de théâtre, le Conseil Constitutionnel invalide la nomination du Premier ministre en appliquant à la lettre l'article 57, constatant «la vacance définitive du pouvoir» à la tête de l'Etat et nomme Foued Mebezza, président du Parlement au poste de président de la République par intérim, avant la tenue d'élections dans les prochains 60 jours.