La tension persiste en Egypte au deuxième jour des manifestations. En effet, des heurts ont opposé hier manifestants et policiers, au Caire et à Suez, suite à un nouvel appel à manifester lancé dans la matinée. Les autorités ont indiqué qu'elles ne permettraient aucun rassemblement. Twitter est bloqué dans le pays, depuis mardi après-midi. Les appels à écouter le peuple égyptien se multiplient à l'étranger. Cela même avant que des partis politiques influents, à l'image des Frères musulmans, ne se mettent sur la scène de la contestation. Quelque 200 personnes ont été arrêtées mardi lors des manifestations, dont 70 au Caire, où un policier a été tué, et 50 à Suez, à une centaine de kilomètres à l'est de la capitale, où trois manifestants sont morts. Mais d'ordinaire prompte à réprimer tout embryon de protestation, la police égyptienne semblait hier avoir reçu l'instruction de tout faire pour éviter que la situation ne dégénère. Alors que les manifestations sont généralement cantonnées sur des bouts de trottoirs, devant les syndicats ou l'université, les protestataires ont pu hier se déplacer dans Le Caire. «Ils ont appris la leçon des Tunisiens, ils ont compris qu'il fallait laisser la colère s'exprimer», veulent croire plusieurs manifestants. Comme en Tunisie, les slogans lancés par les manifestants appelaient le président égyptien au départ. «Moubarak, dégage», «Moubarak, l'Arabie n'est pas loin !» crie la foule, allusion à l'ancien président tunisien Zine el-Abdine Ben Ali, réfugié à Riyad. Une situation qui est suivie de très près par les capitales occidentale qui craignent de vivre le même scénario qu'en Tunisie. Les Etats-Unis «surveillent de près la situation en Egypte», a indiqué le département d'Etat américain, appelant les autorités égyptiennes «à gérer pacifiquement le mouvement de protestation». «Les Etats-Unis appuient les droits fondamentaux d'expression et de réunion pour tous les peuples. Toutes les parties devraient faire preuve de retenue, et nous appelons les autorités égyptiennes à gérer ces protestations pacifiquement», a souligné le porte-parole du département d'Etat dans un communiqué. Washington veut «voir des réformes se produire, en Egypte et ailleurs, pour créer de plus grandes opportunité politiques, sociales et économiques compatibles avec les aspirations des peuples», a-t-il ajouté. «Les Etats-Unis sont un partenaire de l'Egypte et du peuple égyptien dans ce processus dont nous souhaitons la tenue dans une atmosphère calme», poursuit-il «Nous avons soulevé avec les gouvernements de la région, la nécessité des réformes et une plus grande ouverture et participation afin de répondre aux aspirations de leurs peuples et nous continuerons à le faire», a fait savoir le département d'Etat. Des manifestations se sont déroulées mardi dernier dans plusieurs villes égyptiennes pour réclamer la fin du régime du président Hosni Moubarak. S. B. La tension persiste en Egypte au deuxième jour des manifestations. En effet, des heurts ont opposé hier manifestants et policiers, au Caire et à Suez, suite à un nouvel appel à manifester lancé dans la matinée. Les autorités ont indiqué qu'elles ne permettraient aucun rassemblement. Twitter est bloqué dans le pays, depuis mardi après-midi. Les appels à écouter le peuple égyptien se multiplient à l'étranger. Cela même avant que des partis politiques influents, à l'image des Frères musulmans, ne se mettent sur la scène de la contestation. Quelque 200 personnes ont été arrêtées mardi lors des manifestations, dont 70 au Caire, où un policier a été tué, et 50 à Suez, à une centaine de kilomètres à l'est de la capitale, où trois manifestants sont morts. Mais d'ordinaire prompte à réprimer tout embryon de protestation, la police égyptienne semblait hier avoir reçu l'instruction de tout faire pour éviter que la situation ne dégénère. Alors que les manifestations sont généralement cantonnées sur des bouts de trottoirs, devant les syndicats ou l'université, les protestataires ont pu hier se déplacer dans Le Caire. «Ils ont appris la leçon des Tunisiens, ils ont compris qu'il fallait laisser la colère s'exprimer», veulent croire plusieurs manifestants. Comme en Tunisie, les slogans lancés par les manifestants appelaient le président égyptien au départ. «Moubarak, dégage», «Moubarak, l'Arabie n'est pas loin !» crie la foule, allusion à l'ancien président tunisien Zine el-Abdine Ben Ali, réfugié à Riyad. Une situation qui est suivie de très près par les capitales occidentale qui craignent de vivre le même scénario qu'en Tunisie. Les Etats-Unis «surveillent de près la situation en Egypte», a indiqué le département d'Etat américain, appelant les autorités égyptiennes «à gérer pacifiquement le mouvement de protestation». «Les Etats-Unis appuient les droits fondamentaux d'expression et de réunion pour tous les peuples. Toutes les parties devraient faire preuve de retenue, et nous appelons les autorités égyptiennes à gérer ces protestations pacifiquement», a souligné le porte-parole du département d'Etat dans un communiqué. Washington veut «voir des réformes se produire, en Egypte et ailleurs, pour créer de plus grandes opportunité politiques, sociales et économiques compatibles avec les aspirations des peuples», a-t-il ajouté. «Les Etats-Unis sont un partenaire de l'Egypte et du peuple égyptien dans ce processus dont nous souhaitons la tenue dans une atmosphère calme», poursuit-il «Nous avons soulevé avec les gouvernements de la région, la nécessité des réformes et une plus grande ouverture et participation afin de répondre aux aspirations de leurs peuples et nous continuerons à le faire», a fait savoir le département d'Etat. Des manifestations se sont déroulées mardi dernier dans plusieurs villes égyptiennes pour réclamer la fin du régime du président Hosni Moubarak. S. B.