«Nous vivons dans une dictature.» A 23 ans, Oussama El Khlifi ne mâche pas ses mots. Ce chômeur de 23 ans, qui vit à Salé, à côté de Rabat, est l'un des initiateurs de l'appel à manifester le 20 février prochain, lancé sur Facebook, pour demander des réformes politiques au Maroc. Diplômé d'une école privée d'informatique et de gestion, il a enchaîné les petits boulots sans jamais trouver d'emploi stable. Il habite chez son père, policier, «un homme pas politisé». Lui a toujours été militant. A 13 ans, il adhère à l'Union socialiste des forces populaires (USFP), parti de gauche, aujourd'hui au gouvernement, dont il démissionne l'été dernier. «C'est devenu un parti de régime.» Celui qui met en avant sa «mentalité de gauchiste» s'inspire des événements de Tunisie et d'Egypte et lance son appel avec trois autres jeunes, qu'il dit avoir rencontrés sur Internet. «Le dictateur, c'est le régime» Aujourd'hui, Oussama revendique 20.000 internautes qui auraient répondu positivement à son appel rapporte le journal Le Monde dans son édition d'hier. Son groupe sur Facebook n'affiche pourtant que 5.600 membres. Suffisamment pour faire réagir les autorités. Jeudi dernier, le porte-parole du gouvernement a indiqué que «les citoyens peuvent s'exprimer librement tant que cela se déroule dans le plein respect des intérêts vitaux». «Le dictateur, ce n'est pas le roi, c'est le régime», nuance Oussama, qui souhaite une réforme constitutionnelle qui donnerait plus de pouvoir «au gouvernement, au Parlement, à la justice». «Je ne peux pas parler du roi, ses discours sont sacrés», regrette-t-il toutefois. «Il nous faut une monarchie parlementaire sur le modèle espagnol.» Le roi Mohammed VI n'est-il pas pourtant très populaire ? «Les gens ont peur», répond-il, confiant dans sa capacité à mobiliser. Son appel a en tous les cas enflammé le Web marocain. De nombreux internautes l'accusent de travailler pour les «services algériens», soupçonnés de déstabiliser le pays. Quant aux menaces de mort dont Oussama dit faire l'objet sur Internet et par téléphone, il les balaie. «Nous en avons fini avec la peur.». «Nous vivons dans une dictature.» A 23 ans, Oussama El Khlifi ne mâche pas ses mots. Ce chômeur de 23 ans, qui vit à Salé, à côté de Rabat, est l'un des initiateurs de l'appel à manifester le 20 février prochain, lancé sur Facebook, pour demander des réformes politiques au Maroc. Diplômé d'une école privée d'informatique et de gestion, il a enchaîné les petits boulots sans jamais trouver d'emploi stable. Il habite chez son père, policier, «un homme pas politisé». Lui a toujours été militant. A 13 ans, il adhère à l'Union socialiste des forces populaires (USFP), parti de gauche, aujourd'hui au gouvernement, dont il démissionne l'été dernier. «C'est devenu un parti de régime.» Celui qui met en avant sa «mentalité de gauchiste» s'inspire des événements de Tunisie et d'Egypte et lance son appel avec trois autres jeunes, qu'il dit avoir rencontrés sur Internet. «Le dictateur, c'est le régime» Aujourd'hui, Oussama revendique 20.000 internautes qui auraient répondu positivement à son appel rapporte le journal Le Monde dans son édition d'hier. Son groupe sur Facebook n'affiche pourtant que 5.600 membres. Suffisamment pour faire réagir les autorités. Jeudi dernier, le porte-parole du gouvernement a indiqué que «les citoyens peuvent s'exprimer librement tant que cela se déroule dans le plein respect des intérêts vitaux». «Le dictateur, ce n'est pas le roi, c'est le régime», nuance Oussama, qui souhaite une réforme constitutionnelle qui donnerait plus de pouvoir «au gouvernement, au Parlement, à la justice». «Je ne peux pas parler du roi, ses discours sont sacrés», regrette-t-il toutefois. «Il nous faut une monarchie parlementaire sur le modèle espagnol.» Le roi Mohammed VI n'est-il pas pourtant très populaire ? «Les gens ont peur», répond-il, confiant dans sa capacité à mobiliser. Son appel a en tous les cas enflammé le Web marocain. De nombreux internautes l'accusent de travailler pour les «services algériens», soupçonnés de déstabiliser le pays. Quant aux menaces de mort dont Oussama dit faire l'objet sur Internet et par téléphone, il les balaie. «Nous en avons fini avec la peur.».