Marine Le Pen arriverait en tête du premier tour de l'élection présidentielle, devant Nicolas Sarkozy et la socialiste Martine Aubry, selon un sondage Harris Interactive pour Le Parisien Dimanche, rapporte le quotidien Libération. Cette enquête sonne comme un avertissement pour les partis traditionnels, qui ont dit leur inquiétude. Marine Le Pen s'est félicitée de voir ainsi s'affirmer "un autre choix". D'après l'enquête publiée samedi sur leparisien.fr, la présidente du Front national recueillerait 23 % des voix, contre 21 % pour le président sortant, à égalité avec le premier secrétaire du Parti socialiste. C'est la première fois dans une étude sur les intentions de vote pour le scrutin présidentiel de l'an prochain que Marine Le Pen est donnée présente au second tour. Son père, Jean-Marie Le Pen, s'était qualifié de la sorte en avril 2002, aux dépens du socialiste Lionel Jospin. Marine Le Pen s'est félicitée de ce résultat lors d'une conférence de presse dans le Pas-de-Calais. "Ce sondage me laisse penser que Nicolas Sarkozy perdra cette élection présidentielle", a-t-elle déclaré. "D'ores et déjà il est presque éliminé de ce second tour." Dans le même sondage réalisé du 28 février au 3 mars 2011 auprès de 1.618 personnes âgées de 18 ans et plus, le président du Mouvement démocrate François Bayrou est crédité de 8 % des intentions de vote, devant l'écologiste Eva Joly et l'ancien Premier ministre Dominique de Villepin, à égalité à 7 %. Interrogé sur i Télé, le co-fondateur du Parti de Gauche, Jean-Luc Mélenchon, a dénigré ces chiffres dévoilés à 14 mois de la présidentielle, parlant de "guignolisation de la politique". "Pourquoi voulez-vous que le peuple français soit le seul peuple à vouloir un fasciste à sa tête ?", a-t-il dit. "C'est aussi stupide que d'annoncer que le père Noël est en tête." Le porte-parole du Parti socialiste, Benoît Hamon, a jugé ce sondage "inquiétant". "Qui a propagé l'incendie ? C'est Nicolas Sarkozy", a-t-il accusé. "Cela appelle de la part de la gauche beaucoup de clarté, beaucoup d'engagement sur la question sociale, sur les salaires, sur ce qui préoccupe les gens". Le député Laurent Fabius a lui aussi estimé sur RTL que la poussée de l'extrême droite était "accentuée par l'échec de M. Sarkozy et les thèmes qu'il choisit, par exemple lancer un débat sur l'islam qui est en fait contre l'islam". Pour Dominique Paillé, ex-porte-parole de l'UMP, ce sondage, qui traduit "le doute à l'égard ou à l'encontre des partis de gouvernement", appelle le rassemblement à droite. Son appel à l'unité fait écho à celui du Premier ministre, François Fillon, pour qui Nicolas Sarkozy est le seul candidat possible à droite. "Toute autre candidature serait une candidature de division qui ouvrirait un boulevard à la gauche", prévient-il dans un entretien paru samedi dans Le Figaro. Nicolas Sarkozy n'a pas encore officiellement annoncé qu'il se présentait pour un second mandat. RI Marine Le Pen arriverait en tête du premier tour de l'élection présidentielle, devant Nicolas Sarkozy et la socialiste Martine Aubry, selon un sondage Harris Interactive pour Le Parisien Dimanche, rapporte le quotidien Libération. Cette enquête sonne comme un avertissement pour les partis traditionnels, qui ont dit leur inquiétude. Marine Le Pen s'est félicitée de voir ainsi s'affirmer "un autre choix". D'après l'enquête publiée samedi sur leparisien.fr, la présidente du Front national recueillerait 23 % des voix, contre 21 % pour le président sortant, à égalité avec le premier secrétaire du Parti socialiste. C'est la première fois dans une étude sur les intentions de vote pour le scrutin présidentiel de l'an prochain que Marine Le Pen est donnée présente au second tour. Son père, Jean-Marie Le Pen, s'était qualifié de la sorte en avril 2002, aux dépens du socialiste Lionel Jospin. Marine Le Pen s'est félicitée de ce résultat lors d'une conférence de presse dans le Pas-de-Calais. "Ce sondage me laisse penser que Nicolas Sarkozy perdra cette élection présidentielle", a-t-elle déclaré. "D'ores et déjà il est presque éliminé de ce second tour." Dans le même sondage réalisé du 28 février au 3 mars 2011 auprès de 1.618 personnes âgées de 18 ans et plus, le président du Mouvement démocrate François Bayrou est crédité de 8 % des intentions de vote, devant l'écologiste Eva Joly et l'ancien Premier ministre Dominique de Villepin, à égalité à 7 %. Interrogé sur i Télé, le co-fondateur du Parti de Gauche, Jean-Luc Mélenchon, a dénigré ces chiffres dévoilés à 14 mois de la présidentielle, parlant de "guignolisation de la politique". "Pourquoi voulez-vous que le peuple français soit le seul peuple à vouloir un fasciste à sa tête ?", a-t-il dit. "C'est aussi stupide que d'annoncer que le père Noël est en tête." Le porte-parole du Parti socialiste, Benoît Hamon, a jugé ce sondage "inquiétant". "Qui a propagé l'incendie ? C'est Nicolas Sarkozy", a-t-il accusé. "Cela appelle de la part de la gauche beaucoup de clarté, beaucoup d'engagement sur la question sociale, sur les salaires, sur ce qui préoccupe les gens". Le député Laurent Fabius a lui aussi estimé sur RTL que la poussée de l'extrême droite était "accentuée par l'échec de M. Sarkozy et les thèmes qu'il choisit, par exemple lancer un débat sur l'islam qui est en fait contre l'islam". Pour Dominique Paillé, ex-porte-parole de l'UMP, ce sondage, qui traduit "le doute à l'égard ou à l'encontre des partis de gouvernement", appelle le rassemblement à droite. Son appel à l'unité fait écho à celui du Premier ministre, François Fillon, pour qui Nicolas Sarkozy est le seul candidat possible à droite. "Toute autre candidature serait une candidature de division qui ouvrirait un boulevard à la gauche", prévient-il dans un entretien paru samedi dans Le Figaro. Nicolas Sarkozy n'a pas encore officiellement annoncé qu'il se présentait pour un second mandat. RI