Six personnalités de l'aile dure de l'opposition à Bahreïn ont été arrêtées dans la nuit jeudi, au lendemain d'une répression sanglante de manifestations à Manama, a annoncé l'opposition. Il s'agit de cinq figures chiites et d'un opposant de gauche sunnite . Selon un communiqué officiel lu à la télévision d'Etat, les six opposants arrêtés étaient "en contact avec des Etats étrangers" et avaient appelé "à la chute du régime" rapporte le quotidien Le Monde. Le texte précise que "des mesures judiciaires" seront prises à l'encontre de ces six hommes "qui ont incité à tuer des citoyens et détruire des biens publics". Les manifestants refusent de céder à l'intimidation Parmi les personnes arrêtées figure le secrétaire général du mouvement Haq, une formation interdite de l'opposition chiite, Hassan Machaimaa, qui avait regagné Manama le 26 février après qu'il eut bénéficié d'une grâce royale. Le défenseur des droits de l'homme Abdeljalil Al-Singace, également membre de ce groupe et libéré fin février après six mois de détention, fait aussi partie des interpellés. Leur arrestation intervient au lendemain d'un assaut des forces de l'ordre bahreïnies contre des manifestants chiites qui tenaient un sit-in dans le centre de Manama, qui a fait cinq morts, et quelques jours après la proclamation de l'état d'urgence dans le pays, en proie à une contestation grandissante. L'opposition bahreïnie a assuré, jeudi soir, qu'elle va poursuivre ses manifestations "pacifiques" pour la démocratie, affirmant qu'elle ne laisserait pas les forces armées étouffer le mouvement de protestation lancé mi-février. L'Onu dénonce l'attitude des autorités Navi Pillay, la haute commissaire de l'Onu aux droits de l'Homme, a pour sa part dénoncé la prise d'assaut des hôpitaux et des centres médicaux par les forces de l'ordre de Bahreïn, en violation de la législation internationale. Des défenseurs des droits de l'homme ont en effet accusé les forces de sécurité d'empêcher les blessés d'accéder aux hôpitaux et de frapper les médecins qui tentent de leur venir en aide dans les rues. La police a encerclé le principal hôpital de Manama. "Mon bureau a reçu des appels désespérés et des courriels de nombreuses personnes à Bahreïn, terrifiées par les intentions des forces armées", a déclaré Navi Pillay, évoquant des "arrestations arbitraires, des assassinats, des passages à tabac de manifestants et de personnel médical". "C'est choquant et illégal". "La police et les forces armées doivent immédiatement abandonner les centres de santé et cesser d'intimider et harceler les professionnels de la santé", a-t-elle averti. Elle a également dénoncé les coupures d'électricité à l'hôpital principal, soulignant que certains patients grièvement blessés pourraient mourir si le courant n'était pas rapidement rétabli. Les appels à un dialogue politique lancés notamment par les Etats-Unis, allié proche de Bahreïn, sont pour l'instant restés lettre morte, la dynastie sunnite dirigeant ce pays majoritairement chiite refusant toute négociation. Les forces de l'ordre tirent sur des manifestants près de la capitale. La police bahreïnie a ouvert le feu, jeudi 17 mars, sur des manifestants du village chiite de Deih, à l'ouest de Manama. Selon Nabil Rajab, directeur du centre de Bahreïn pour les droits de l'homme et proche de l'opposition, qui se trouvait sur place, les forces de l'ordre ont tiré au fusil de chasse et lancé des grenades lacrymogènes sur quelques centaines de personnes descendues dans la rue pour une manifestation spontanée. Six personnalités de l'aile dure de l'opposition à Bahreïn ont été arrêtées dans la nuit jeudi, au lendemain d'une répression sanglante de manifestations à Manama, a annoncé l'opposition. Il s'agit de cinq figures chiites et d'un opposant de gauche sunnite . Selon un communiqué officiel lu à la télévision d'Etat, les six opposants arrêtés étaient "en contact avec des Etats étrangers" et avaient appelé "à la chute du régime" rapporte le quotidien Le Monde. Le texte précise que "des mesures judiciaires" seront prises à l'encontre de ces six hommes "qui ont incité à tuer des citoyens et détruire des biens publics". Les manifestants refusent de céder à l'intimidation Parmi les personnes arrêtées figure le secrétaire général du mouvement Haq, une formation interdite de l'opposition chiite, Hassan Machaimaa, qui avait regagné Manama le 26 février après qu'il eut bénéficié d'une grâce royale. Le défenseur des droits de l'homme Abdeljalil Al-Singace, également membre de ce groupe et libéré fin février après six mois de détention, fait aussi partie des interpellés. Leur arrestation intervient au lendemain d'un assaut des forces de l'ordre bahreïnies contre des manifestants chiites qui tenaient un sit-in dans le centre de Manama, qui a fait cinq morts, et quelques jours après la proclamation de l'état d'urgence dans le pays, en proie à une contestation grandissante. L'opposition bahreïnie a assuré, jeudi soir, qu'elle va poursuivre ses manifestations "pacifiques" pour la démocratie, affirmant qu'elle ne laisserait pas les forces armées étouffer le mouvement de protestation lancé mi-février. L'Onu dénonce l'attitude des autorités Navi Pillay, la haute commissaire de l'Onu aux droits de l'Homme, a pour sa part dénoncé la prise d'assaut des hôpitaux et des centres médicaux par les forces de l'ordre de Bahreïn, en violation de la législation internationale. Des défenseurs des droits de l'homme ont en effet accusé les forces de sécurité d'empêcher les blessés d'accéder aux hôpitaux et de frapper les médecins qui tentent de leur venir en aide dans les rues. La police a encerclé le principal hôpital de Manama. "Mon bureau a reçu des appels désespérés et des courriels de nombreuses personnes à Bahreïn, terrifiées par les intentions des forces armées", a déclaré Navi Pillay, évoquant des "arrestations arbitraires, des assassinats, des passages à tabac de manifestants et de personnel médical". "C'est choquant et illégal". "La police et les forces armées doivent immédiatement abandonner les centres de santé et cesser d'intimider et harceler les professionnels de la santé", a-t-elle averti. Elle a également dénoncé les coupures d'électricité à l'hôpital principal, soulignant que certains patients grièvement blessés pourraient mourir si le courant n'était pas rapidement rétabli. Les appels à un dialogue politique lancés notamment par les Etats-Unis, allié proche de Bahreïn, sont pour l'instant restés lettre morte, la dynastie sunnite dirigeant ce pays majoritairement chiite refusant toute négociation. Les forces de l'ordre tirent sur des manifestants près de la capitale. La police bahreïnie a ouvert le feu, jeudi 17 mars, sur des manifestants du village chiite de Deih, à l'ouest de Manama. Selon Nabil Rajab, directeur du centre de Bahreïn pour les droits de l'homme et proche de l'opposition, qui se trouvait sur place, les forces de l'ordre ont tiré au fusil de chasse et lancé des grenades lacrymogènes sur quelques centaines de personnes descendues dans la rue pour une manifestation spontanée.