Des pêcheurs italiens ont bloqué lundi le port de Lampedusa avec des bateaux dans lesquels étaient arrivés des migrants clandestins pour protester contre la vague de réfugiés que connaît la petite île sicilienne depuis la révolution en Tunisie à la mi-janvier. D'autres habitants de Lampedusa ont renversé des poubelles au bord des routes et plusieurs femmes se sont enchaînées les unes aux autres. "Le gouvernement nous a abandonnés", a estimé Cinzia Licciardi, 30 ans. Concetta Billeci, 34 ans, a affirmé que certaines familles avaient envoyé leurs enfants chez des parents habitant ailleurs pour leur épargner la puanteur que dégagent les ordures dans les champs. "Assez ! Nous sommes complets", pouvait-on lire sur une banderole brandie par deux manifestants. Plus de 3.000 réfugiés sont arrivés ces trois derniers jours sur cette île de 5.000 habitants, qui vit du tourisme et de la pêche. Les centres d'accueil étant débordés, des migrants, dont beaucoup viennent de Tunisie et plus récemment de Libye, dorment sur les quais ou dans des tentes de fortune montées dans les champs. Plus de 15.000 migrants ont abordé Lampedusa depuis la mi-janvier mais des centaines d'entre eux ont été transférés dans des centres situés dans le reste du pays. Lampedusa, située à 100km à l'est de la côte tunisienne, se trouve plus près de l'Afrique que l'Italie continentale. Les Tunisiens dont la demande d'asile politique sera rejetée se verront signifier un ordre de retour dans leur pays mais beaucoup ont sauté par-dessus les grilles des centres de rétention pour tenter leur chance en France. Les Somaliens, Erythréens et Ethiopiens, dont plusieurs centaines sont arrivés depuis la Libye ce week-end, obtiennent fréquemment l'asile politique. Faute de place à Lampedusa, certains bateaux de réfugiés sont escortés jusqu'à Linosa, une autre petite île de l'archipel des Pélagie, dans le sud de l'Italie. Rome a promis d'affecter davantage de bateaux au transfert des migrants de Lampedusa vers d'autres centres d'accueil dans les prochains jours. Des pêcheurs italiens ont bloqué lundi le port de Lampedusa avec des bateaux dans lesquels étaient arrivés des migrants clandestins pour protester contre la vague de réfugiés que connaît la petite île sicilienne depuis la révolution en Tunisie à la mi-janvier. D'autres habitants de Lampedusa ont renversé des poubelles au bord des routes et plusieurs femmes se sont enchaînées les unes aux autres. "Le gouvernement nous a abandonnés", a estimé Cinzia Licciardi, 30 ans. Concetta Billeci, 34 ans, a affirmé que certaines familles avaient envoyé leurs enfants chez des parents habitant ailleurs pour leur épargner la puanteur que dégagent les ordures dans les champs. "Assez ! Nous sommes complets", pouvait-on lire sur une banderole brandie par deux manifestants. Plus de 3.000 réfugiés sont arrivés ces trois derniers jours sur cette île de 5.000 habitants, qui vit du tourisme et de la pêche. Les centres d'accueil étant débordés, des migrants, dont beaucoup viennent de Tunisie et plus récemment de Libye, dorment sur les quais ou dans des tentes de fortune montées dans les champs. Plus de 15.000 migrants ont abordé Lampedusa depuis la mi-janvier mais des centaines d'entre eux ont été transférés dans des centres situés dans le reste du pays. Lampedusa, située à 100km à l'est de la côte tunisienne, se trouve plus près de l'Afrique que l'Italie continentale. Les Tunisiens dont la demande d'asile politique sera rejetée se verront signifier un ordre de retour dans leur pays mais beaucoup ont sauté par-dessus les grilles des centres de rétention pour tenter leur chance en France. Les Somaliens, Erythréens et Ethiopiens, dont plusieurs centaines sont arrivés depuis la Libye ce week-end, obtiennent fréquemment l'asile politique. Faute de place à Lampedusa, certains bateaux de réfugiés sont escortés jusqu'à Linosa, une autre petite île de l'archipel des Pélagie, dans le sud de l'Italie. Rome a promis d'affecter davantage de bateaux au transfert des migrants de Lampedusa vers d'autres centres d'accueil dans les prochains jours.