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L'humanité sensible confrontée à sa déchéance
«Nunzio», de Spiro Scimone à la salle el Mougar
Publié dans Le Midi Libre le 28 - 04 - 2011

L'Institut culturel italien d'Alger, en collaboration avec l'O.N.C.I., organise demain à partir de 19 heures à la salle el Mougar la présentation de la pièce de théâtre «Nunzo » de Spiro Scimone avec Andrea De Luca et Marcello Scuderi. Cette pièce de théâtre qui à l' origine est en italien sera présentée en langue française.
L'Institut culturel italien d'Alger, en collaboration avec l'O.N.C.I., organise demain à partir de 19 heures à la salle el Mougar la présentation de la pièce de théâtre «Nunzo » de Spiro Scimone avec Andrea De Luca et Marcello Scuderi. Cette pièce de théâtre qui à l' origine est en italien sera présentée en langue française.
Ecrite en 1993, la première pièce de Spiro Scimone est une partition pour deux caractères en un seul acte, qui pose les fondements de son écriture. Celle d'un acteur qui entend écrire pour les acteurs : « Mon écriture est une écriture d'acteur. D'acteur, parce que je suis un acteur et que l'acteur - l'humain - est l'essence du théâtre ».
Nunzio, employé dans une usine chimique, et Pino, son ami tueur à gages, ont migré du sud de l'Italie vers une petite ville du nord. Ils partagent un modeste logement et veillent l'un sur l'autre. Entre deux contrats, entre deux avions, Pino rentre à la maison où Nunzio traîne en pyjama, sérieusement malade. On ne sait pas bien ce que fabrique Pino, il fait des voyages un peu mystérieux, il prétend avoir une maison à la mer mais essaie par là de rassurer Nunzio qui ne veut pas aller à l'hôpital pour se faire soigner. Bref, une situation à la Pinter sauf qu'il s'agit ici de Siciliens perdus dans le no man's land industriel de l'Italie d'aujourd'hui.
«Rêves d'enfants, ingénuité, désir d'aimer et d'être aimé, violence virtuelle et générosité président à la création de Nunzio. Le moindre détail (ponctuation, silence) est signifiant. On devine, à l'analyse de la pièce, l'émotion qui peut s'emparer des spectateurs lorsque les acteurs s'approprient ce texte, le complètent par la voix, le corps, la gestuelle et font vibrer sur scène l'humanité sensible confrontée à son destin. », dira Evelyne Donnarel dans sa critique. Auteur de pièces de théâtre, cela n'empêche pas Spiro Scimone de mettre la main à la pâte en étant aussi acteur et metteur en scène. C'est très jeune que Spiro Scimone se prend au jeu, ce qui le décide à quitter le soleil de Sicile pour la froideur de Milan où il étudie l'art dramatique. Ecrivant des pièces, il monte sur scène à la fin des années 1980, aussi bien pour jouer ses créations que des classiques shakespeariens sous l'initiative de Carlo Cecchi. En 1990, Spiro Scimone et son ami Sframelli montent leur propre compagnie, qui porte d'ailleurs leurs noms. Libre de jouer à leur guise, ils créent 'Nunzio' en 1993, 'Bar' en 1996, 'La Festa' en 1999 et 'Il Cortile' en 2004, dans lequel ils maltraitent l'absurdité de Beckett. Le duo fonctionne et conquiert l'Europe. Récompensé par plusieurs prix, dont celui des auteurs nouveaux et celui de la dramaturgie, Spiro Scimone est acclamé avec l'une de ses pièces phare 'Il Cortile'. En 2007, Paris accueille le transalpin en reprenant 'Nunzio', premier succès du talentueux auteur.
Ecrite en 1993, la première pièce de Spiro Scimone est une partition pour deux caractères en un seul acte, qui pose les fondements de son écriture. Celle d'un acteur qui entend écrire pour les acteurs : « Mon écriture est une écriture d'acteur. D'acteur, parce que je suis un acteur et que l'acteur - l'humain - est l'essence du théâtre ».
Nunzio, employé dans une usine chimique, et Pino, son ami tueur à gages, ont migré du sud de l'Italie vers une petite ville du nord. Ils partagent un modeste logement et veillent l'un sur l'autre. Entre deux contrats, entre deux avions, Pino rentre à la maison où Nunzio traîne en pyjama, sérieusement malade. On ne sait pas bien ce que fabrique Pino, il fait des voyages un peu mystérieux, il prétend avoir une maison à la mer mais essaie par là de rassurer Nunzio qui ne veut pas aller à l'hôpital pour se faire soigner. Bref, une situation à la Pinter sauf qu'il s'agit ici de Siciliens perdus dans le no man's land industriel de l'Italie d'aujourd'hui.
«Rêves d'enfants, ingénuité, désir d'aimer et d'être aimé, violence virtuelle et générosité président à la création de Nunzio. Le moindre détail (ponctuation, silence) est signifiant. On devine, à l'analyse de la pièce, l'émotion qui peut s'emparer des spectateurs lorsque les acteurs s'approprient ce texte, le complètent par la voix, le corps, la gestuelle et font vibrer sur scène l'humanité sensible confrontée à son destin. », dira Evelyne Donnarel dans sa critique. Auteur de pièces de théâtre, cela n'empêche pas Spiro Scimone de mettre la main à la pâte en étant aussi acteur et metteur en scène. C'est très jeune que Spiro Scimone se prend au jeu, ce qui le décide à quitter le soleil de Sicile pour la froideur de Milan où il étudie l'art dramatique. Ecrivant des pièces, il monte sur scène à la fin des années 1980, aussi bien pour jouer ses créations que des classiques shakespeariens sous l'initiative de Carlo Cecchi. En 1990, Spiro Scimone et son ami Sframelli montent leur propre compagnie, qui porte d'ailleurs leurs noms. Libre de jouer à leur guise, ils créent 'Nunzio' en 1993, 'Bar' en 1996, 'La Festa' en 1999 et 'Il Cortile' en 2004, dans lequel ils maltraitent l'absurdité de Beckett. Le duo fonctionne et conquiert l'Europe. Récompensé par plusieurs prix, dont celui des auteurs nouveaux et celui de la dramaturgie, Spiro Scimone est acclamé avec l'une de ses pièces phare 'Il Cortile'. En 2007, Paris accueille le transalpin en reprenant 'Nunzio', premier succès du talentueux auteur.


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