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Un pan de la mémoire à l'abandon
Le mausolée de Massinissa d'El-Khroub
Publié dans Le Midi Libre le 30 - 04 - 2011

Des vaches broutent paresseusement les herbes folles qui "agressent" l'imposant monument de pierre trônant sur une colline dominant fièrement la ville d'El-Khroub qui s'étend au loin.
Des vaches broutent paresseusement les herbes folles qui "agressent" l'imposant monument de pierre trônant sur une colline dominant fièrement la ville d'El-Khroub qui s'étend au loin.
-La construction en question, servant de pâtis à des génisses, n'est autre que le tombeau de Massinissa, le roi légendaire de la Numidie heureuse, ou "Soumâat bliss" (mausolée de Satan), comme certains continuent encore à l'appeler, empruntant cette très vieille appellation aux ancêtres qui l'avaient côtoyé sans jamais avoir pu percer ses secrets, d'où ce surnom mystique, certainement inspiré du mystère du lieu et de la peur de l'étrange qui l'entoure. Le mausolée, situé à 16 km de Constantine et à 4 km au Nord-est d'El-Khroub, est placé à l'intersection des voies qui reliaient, selon un document d'archives, Cirta, la capitale numide, à Théveste (Tébessa), Calama (Guelma) et Sitifis (Sétif). Les travaux de fouilles et d'explorations engagés après sa découverte en 1915-1916 par la société archéologique de l'époque ont révélé un caveau de 2 m sur 1 m orienté du Nord-est au Sud-ouest. Ce caveau de 1,12 m de profondeur, établi au-dessus de l'assise des fondations, était couvert de dalles de 40 cm d'épaisseur, encadrées de pierres de taille. Le fond n'était dallé que sur l'angle Nord-ouest, lit-on sur le même document. Le tombeau qui formait deux compartiments superposés, séparés par des dalles, contenait trois urnes intactes et les débris de plusieurs autres ainsi que divers autres objets oxydés et en morceaux, dont des armes, un casque, une tunique, des fers de lance et des javelots. Les pierres du mausolée étaient de style mixte gréco-punique, importées à Cirta par des ouvriers grecs et carthaginois qui y furent employés par les rois de Numidie, principalement par Massinissa et son fils aîné Micipsa (IIIe et 2IIe siècles avant JC), selon Mlle Chadia Khelfallah, directrice du Musée national de Constantine. Le caveau où devait reposer, selon certains documents, la dépouille mortelle du roi numide Massinissa, qui régna pendant 60 ans avant de mourir, en l'an 148 à Cirta, n'a aucune communication avec l'extérieur. Il est situé au milieu d'un soubassement en pierres brutes de 10,50m de côté et de 2,80 m de hauteur comprenant cinq niveaux de pierres taillées lesquelles, si elles ont résisté aux éléments naturels et à l'usure du temps, n'ont cependant pas pu se préserver des effets dévastateurs dus à l'inconscience de l'homme et à sa négligence. Bien qu'il ait fait l'objet d'une restauration somme toute assez sommaire, qui a néanmoins coûté une enveloppe assez conséquente au trésor public, ce patrimoine en "perdition", à défaut d'accueillir des touristes, demeure à l'état d'abandon, livré aux dégradations, sans aucune protection. Des troupeaux de vaches et de moutons, des meutes de chiens fréquentent les lieux en quête d'une nourriture devenue abondante en raison de la prolifération des déchets et des ordures de tout genre jonchant l'endroit. Un site qui se retrouve, la nuit tombée, plongé dans l'obscurité, les lampadaires ayant été saccagés, ce qui contribue à créer un climat d'insécurité pour les visiteurs qui, de ce fait, se raréfient. Une situation qui devrait, cependant, connaître une "amélioration sensible", selon le président de l'Assemblée populaire communale (APC) d'El-Khroub, M. Mohamed-Seddik Hemaïzia, qui a affirmé à l'APS que des contacts sont en cours avec une entreprise spécialisée pour le remplacement des lampadaires vandalisés et qu'une "vaste opération de désherbage" allait être entreprise "dès cette semaine" tout autour du site. Une action qui constitue, selon un citoyen, "un minimum" pour un monument représentant un pan important du patrimoine matériel du pays.
-La construction en question, servant de pâtis à des génisses, n'est autre que le tombeau de Massinissa, le roi légendaire de la Numidie heureuse, ou "Soumâat bliss" (mausolée de Satan), comme certains continuent encore à l'appeler, empruntant cette très vieille appellation aux ancêtres qui l'avaient côtoyé sans jamais avoir pu percer ses secrets, d'où ce surnom mystique, certainement inspiré du mystère du lieu et de la peur de l'étrange qui l'entoure. Le mausolée, situé à 16 km de Constantine et à 4 km au Nord-est d'El-Khroub, est placé à l'intersection des voies qui reliaient, selon un document d'archives, Cirta, la capitale numide, à Théveste (Tébessa), Calama (Guelma) et Sitifis (Sétif). Les travaux de fouilles et d'explorations engagés après sa découverte en 1915-1916 par la société archéologique de l'époque ont révélé un caveau de 2 m sur 1 m orienté du Nord-est au Sud-ouest. Ce caveau de 1,12 m de profondeur, établi au-dessus de l'assise des fondations, était couvert de dalles de 40 cm d'épaisseur, encadrées de pierres de taille. Le fond n'était dallé que sur l'angle Nord-ouest, lit-on sur le même document. Le tombeau qui formait deux compartiments superposés, séparés par des dalles, contenait trois urnes intactes et les débris de plusieurs autres ainsi que divers autres objets oxydés et en morceaux, dont des armes, un casque, une tunique, des fers de lance et des javelots. Les pierres du mausolée étaient de style mixte gréco-punique, importées à Cirta par des ouvriers grecs et carthaginois qui y furent employés par les rois de Numidie, principalement par Massinissa et son fils aîné Micipsa (IIIe et 2IIe siècles avant JC), selon Mlle Chadia Khelfallah, directrice du Musée national de Constantine. Le caveau où devait reposer, selon certains documents, la dépouille mortelle du roi numide Massinissa, qui régna pendant 60 ans avant de mourir, en l'an 148 à Cirta, n'a aucune communication avec l'extérieur. Il est situé au milieu d'un soubassement en pierres brutes de 10,50m de côté et de 2,80 m de hauteur comprenant cinq niveaux de pierres taillées lesquelles, si elles ont résisté aux éléments naturels et à l'usure du temps, n'ont cependant pas pu se préserver des effets dévastateurs dus à l'inconscience de l'homme et à sa négligence. Bien qu'il ait fait l'objet d'une restauration somme toute assez sommaire, qui a néanmoins coûté une enveloppe assez conséquente au trésor public, ce patrimoine en "perdition", à défaut d'accueillir des touristes, demeure à l'état d'abandon, livré aux dégradations, sans aucune protection. Des troupeaux de vaches et de moutons, des meutes de chiens fréquentent les lieux en quête d'une nourriture devenue abondante en raison de la prolifération des déchets et des ordures de tout genre jonchant l'endroit. Un site qui se retrouve, la nuit tombée, plongé dans l'obscurité, les lampadaires ayant été saccagés, ce qui contribue à créer un climat d'insécurité pour les visiteurs qui, de ce fait, se raréfient. Une situation qui devrait, cependant, connaître une "amélioration sensible", selon le président de l'Assemblée populaire communale (APC) d'El-Khroub, M. Mohamed-Seddik Hemaïzia, qui a affirmé à l'APS que des contacts sont en cours avec une entreprise spécialisée pour le remplacement des lampadaires vandalisés et qu'une "vaste opération de désherbage" allait être entreprise "dès cette semaine" tout autour du site. Une action qui constitue, selon un citoyen, "un minimum" pour un monument représentant un pan important du patrimoine matériel du pays.


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