Après une première marche «réussie», tenue le 12 avril dernier, revoilà les étudiants algériens, du moins ceux représentés par la Coordination nationale autonome des étudiants (CNAE), décidés à marcher une seconde fois aujourd'hui. La manifestation s'ébranlera, comme la première, de la Grande poste vers le Palais du gouvernement. Contacté hier par le Midi Libre, Hamza Abraoui, un des représentants des étudiants contestataires et membre de la CNAE, nous a affirmé que cette seconde marche constituera la confirmation de la détermination des étudiants algériens à «arracher leurs droits», mais elle aura aussi comme objectif de faire comprendre à l'Etat comme à l'opinion publique que le mouvement des étudiants «ne vient pas du néant et que toute action est bien étudiée et qu'il est temps de créer le changement», nous a affirmé notre interlocuteur. Réunis le 22 avril à Chlef, les étudiants délégués des universités d'Alger, Blida, Bouira, Sétif, Mostaganem, Bejaia, Boumerdès, Tizi-Ouzou et Chlef relevant de la coordination nationale autonome des étudiants, ont eu à donner un bref aperçu sur la situation qui prévaut au sein de chaque université. Tout le monde s'est accordé à dire que «les responsables locaux obéissant aux directives de la tutelle poussent au pourrissement à travers la provocation et parfois même les harcèlements et les agressions. C'est le cas des universités de Béjaia et Chlef où les étudiants réclament le départ du recteur et du doyen de la faculté de droit et des sciences juridiques, accusés d'atteintes graves à l'intégrité morale et physique des étudiants», nous dira le représentant des étudiants. Chose contre laquelle protesteront encore demain ces milliers d'étudiants en colère. La coordination autonome des étudiants «espère rééditer le coup de la marche du 12 avril, quand plusieurs milliers d'étudiants ont bravé pour la première fois l'impressionnant dispositif de sécurité déployé par la police autour de la Grande poste». Il faut signaler que la CNAE a décidé «d'élaborer un document explicite des revendications estudiantines, de constituer un collectif d'avocats pour la prise en charge des étudiants traduits en justice et de geler systématiquement toutes les activités pédagogiques pendant ses actions». Il est important de rappeler que les étudiants de plus de 22 facultés et Ecoles supérieures à travers le pays sont toujours en grève ouverte depuis maintenant plus de trois mois, réclamant ainsi la démocratisation de l'université algérienne (engagement financier conséquent de l'Etat, élection des responsables de l'université : recteurs, doyens, chefs de département…, prise de décision avec concertation entre les différentes parties qui composent la communauté universitaire); l'élaboration des textes régissant les deux systèmes avec concertation des acteurs concernés; le maintien des deux systèmes et laisser le choix aux étudiants; la valorisation des diplômes universitaires, des instituts et des écoles et leur reconnaissance par la Fonction publique; l'assurance de postes d'emploi décents pour tous les étudiants diplômés; la possibilité pour les titulaires de diplômes de licence d'accéder aux postes de l'enseignement secondaire; la généralisation des langues étrangères dans les enseignements moyen, secondaire et universitaire; la généralisation de la langue tamazight au niveau national; la centralisation de l'enseignement de chaque filière dans une même enceinte universitaire; la création des centres de recherche et d'un organe de recherche national et leur dotation d'un budget conséquent; décréter l'enseignement du service public comme constante nationale; la suppression de la carte militaire comme condition d'accès aux concours de recrutement et la dissolution des organisations satellites. Sur le volet social les étudiants réclament une meilleure prise en charge de l'étudiant. Il faut rappeler que tous les essais de la tutelle pour trouver un arrangement et mettre fin à l'anarchie qui règne dans le secteur depuis bien des mois ont échoué et les étudiants insistent sur la nécessité de satisfaire toutes leurs revendications comme unique condition pour reprendre les cours mais aussi le dialogue. A noter aussi que la marche des étudiants du 12 avril dernier s'est transformée en affrontements entre étudiants et forces anti émeutes à proximité du siège de la Présidence. Ces affrontements ont fait, rappelons-le, des dizaines de blessés parmi les étudiants et les policiers. Après une première marche «réussie», tenue le 12 avril dernier, revoilà les étudiants algériens, du moins ceux représentés par la Coordination nationale autonome des étudiants (CNAE), décidés à marcher une seconde fois aujourd'hui. La manifestation s'ébranlera, comme la première, de la Grande poste vers le Palais du gouvernement. Contacté hier par le Midi Libre, Hamza Abraoui, un des représentants des étudiants contestataires et membre de la CNAE, nous a affirmé que cette seconde marche constituera la confirmation de la détermination des étudiants algériens à «arracher leurs droits», mais elle aura aussi comme objectif de faire comprendre à l'Etat comme à l'opinion publique que le mouvement des étudiants «ne vient pas du néant et que toute action est bien étudiée et qu'il est temps de créer le changement», nous a affirmé notre interlocuteur. Réunis le 22 avril à Chlef, les étudiants délégués des universités d'Alger, Blida, Bouira, Sétif, Mostaganem, Bejaia, Boumerdès, Tizi-Ouzou et Chlef relevant de la coordination nationale autonome des étudiants, ont eu à donner un bref aperçu sur la situation qui prévaut au sein de chaque université. Tout le monde s'est accordé à dire que «les responsables locaux obéissant aux directives de la tutelle poussent au pourrissement à travers la provocation et parfois même les harcèlements et les agressions. C'est le cas des universités de Béjaia et Chlef où les étudiants réclament le départ du recteur et du doyen de la faculté de droit et des sciences juridiques, accusés d'atteintes graves à l'intégrité morale et physique des étudiants», nous dira le représentant des étudiants. Chose contre laquelle protesteront encore demain ces milliers d'étudiants en colère. La coordination autonome des étudiants «espère rééditer le coup de la marche du 12 avril, quand plusieurs milliers d'étudiants ont bravé pour la première fois l'impressionnant dispositif de sécurité déployé par la police autour de la Grande poste». Il faut signaler que la CNAE a décidé «d'élaborer un document explicite des revendications estudiantines, de constituer un collectif d'avocats pour la prise en charge des étudiants traduits en justice et de geler systématiquement toutes les activités pédagogiques pendant ses actions». Il est important de rappeler que les étudiants de plus de 22 facultés et Ecoles supérieures à travers le pays sont toujours en grève ouverte depuis maintenant plus de trois mois, réclamant ainsi la démocratisation de l'université algérienne (engagement financier conséquent de l'Etat, élection des responsables de l'université : recteurs, doyens, chefs de département…, prise de décision avec concertation entre les différentes parties qui composent la communauté universitaire); l'élaboration des textes régissant les deux systèmes avec concertation des acteurs concernés; le maintien des deux systèmes et laisser le choix aux étudiants; la valorisation des diplômes universitaires, des instituts et des écoles et leur reconnaissance par la Fonction publique; l'assurance de postes d'emploi décents pour tous les étudiants diplômés; la possibilité pour les titulaires de diplômes de licence d'accéder aux postes de l'enseignement secondaire; la généralisation des langues étrangères dans les enseignements moyen, secondaire et universitaire; la généralisation de la langue tamazight au niveau national; la centralisation de l'enseignement de chaque filière dans une même enceinte universitaire; la création des centres de recherche et d'un organe de recherche national et leur dotation d'un budget conséquent; décréter l'enseignement du service public comme constante nationale; la suppression de la carte militaire comme condition d'accès aux concours de recrutement et la dissolution des organisations satellites. Sur le volet social les étudiants réclament une meilleure prise en charge de l'étudiant. Il faut rappeler que tous les essais de la tutelle pour trouver un arrangement et mettre fin à l'anarchie qui règne dans le secteur depuis bien des mois ont échoué et les étudiants insistent sur la nécessité de satisfaire toutes leurs revendications comme unique condition pour reprendre les cours mais aussi le dialogue. A noter aussi que la marche des étudiants du 12 avril dernier s'est transformée en affrontements entre étudiants et forces anti émeutes à proximité du siège de la Présidence. Ces affrontements ont fait, rappelons-le, des dizaines de blessés parmi les étudiants et les policiers.