En marge de la visite de travail organisée aux journalistes par DAF Trucks à son usine d'Eindhoven, nous avons rencontré M. Sander-Fransen, manager zone Afrique pour DAF Trucks, à qui nous avons posés des questions sur l'installation de DAF Trucks en Algérie et les perspectives du constructeur dans la région. Pour lui, le marché algérien est le plus important en Afrique du Nord et pour se faire une place honorable, il compte d'abord asseoir une forte image de marque et parle d'intégrer le top 3 dans 5 à 6 ans. En marge de la visite de travail organisée aux journalistes par DAF Trucks à son usine d'Eindhoven, nous avons rencontré M. Sander-Fransen, manager zone Afrique pour DAF Trucks, à qui nous avons posés des questions sur l'installation de DAF Trucks en Algérie et les perspectives du constructeur dans la région. Pour lui, le marché algérien est le plus important en Afrique du Nord et pour se faire une place honorable, il compte d'abord asseoir une forte image de marque et parle d'intégrer le top 3 dans 5 à 6 ans. La marque DAF se place en pole position en Europe en termes de ventes de camions Tracteurs, mais elle reste derrière sur le segment des Porteurs. Comment expliquez-vous cette situation ? M. Sander-Fransen : Malheureusement c'est le constat qui est dressé aujourd'hui. Je dirais que nous allons nous concentrer sur cette partie du business, un projet en cours et pour le futur, on a besoin de quelques années pour nous développer, et au préalable, il est toujours important d'avoir une bonne relation avec le client mais aussi avec les équipementiers pour camions Porteurs qui sont importants pour le développement de ce secteur. C'est un investissement qui donnera ses fruits sur le long terme, je citerais comme exemple la présence de DAF avec la gamme des Porteurs sur le marché domestique en Belgique ou en Angleterre, nous avons de bonne relation avec les équipementiers locaux, nous développons bien notre business dans cette partie du monde ceci parce que la marque est présente en Angleterre, en Belgique et en Hollande depuis 50 ans. Par ailleurs, là où la marque DAF est fraîchement installée, il nous faudra du temps pour se positionner sur le segment des Porteurs contrairement à celui des Tracteurs où nous sommes bien installés sur l'ensemble des marchés. Je dirais que le Tracteur est un produit final et le client l'utilisera dès l'achat, par contre le porteur nécessite des adaptations en termes de carrosserie pour permettre à l'utilisateur de l'adapter aux différentes utilisations. Ce n'est donc pas un produit final, il n'est généralement pas possible que le client utilise un porteur dès sa sortie de production. Notre stratégie aujourd'hui est d'essayer de profiter de la notoriété et de la bonne image que notre gamme de Tracteurs développe, ce marché est très intéressant et important pour nous, nous avons de très bons produits. Nous essayons d'établir une bonne image avec le Tracteur, de-là nous pousserons la gamme des Porteurs, nous n'avons pas le choix car se sera difficile pour nous de vendre des porteurs à court terme. En tant que premier responsable de DAF pour la région Afrique, comment voyez-vous ce marché et quel intérêt portez-vous au marché algérien ? C'est une région qui progresse très vite, pas dans tous les pays d'Afrique mais il y a quelques pays qui sont de gros marchés, tel que l'Algérie, l'Afrique du Sud, l'Egypte avec beaucoup de petits camions. Je citerais aussi les marchés nigérian et angolais qui sont, eux aussi, de grands marchés. Dans beaucoup de pays, il y a beaucoup d'investissements dans les infrastructures, ce sera donc une suite logique : infrastructures, besoins de camions, et lorsque l'infrastructure est là, on aura besoin aussi de camions pour transporter les produits de tous types, je dirais que c'est là ou se situe la croissance en Afrique. C'est une opportunité pour DAF pour vendre beaucoup de camions dans cette région, les pays possédant une forte croissance ont besoin de beaucoup de transport, et dans un pays plus riche, plus développé, il y a plus de transport. Le marché africain et très intéressant pour DAF en ce moment, parceque le marché européen est stable mais c'est le marché africain qui enregistre de la croissance. DAF est présente depuis 2009 en Algérie, comment voyez-vous l'évolution de la marque dans notre pays ? Je pense que nous pouvons progresser d'année en année sur ce marché, mais le premier challenge pour nous c'est d'établir une bonne image de marque, DAF n'est pas très bien connu en ce moment, le jour où elle le sera je pense qu'on aura une forte position avec une bonne popularité en Algérie grâce à notre gamme aussi et notre forte image que nous développons notamment en Europe. Je pense que c'est une question de 5 ou 6 ans de présence pour pouvoir nous positionner dans le top trois des ventes en Algérie. Aujourd'hui, le numéro un c'est Renault Trucks, c'est le marché domestique de cette marque, après il y a aussi MAN, Mercedes, Volvo, ce sont là les mêmes marques concurrentes qu'en Europe, et en Europe, DAF est la seule marque qui a progressé tout le long des 10 dernières années, là où les autres marques affichent une certaine stabilité. Il y a 10 ans, DAF a attaqué des marchés un peu éparpillés dans le monde entier, que ce soit en Asie, en Afrique ou en Europe de l'Est, mais maintenant, on a un peu changer de stratégie, à partir de notre base qui est située en Hollande et en Europe de l'Ouest. On va petit à petit augmenter nos ventes, on allant sur des marchés déjà plus proches, et notamment les marchés de la Méditerranée, c'est plus proche de la Hollande que l'Asie. Quand le succès est là dans un pays, on essaie après de conquérir ou de reproduire le succès dans les pays alentours parce que dans le transport international, il faut offrir aux transporteurs la possibilité d'avoir du service dans tous les pays, ce n'est pas encore le cas pour l'Algérie et ses alentours, bien qu'il existe du transport international entre l'Algérie et la Tunisie, et même jusqu'en Libye vu que par exemple l'Algérie exporte des bouteilles en plastique en Libye par voie terrestre. Notre but est d'augmenter nos parts de marché, et dans les autres pays d'Europe par exemple pour atteindre 10% c'est toujours possible, mais pour atteindre les 20% de parts, il est très important de développer le réseau aux alentours du pays. Par exemple pour augmenter nos parts de marché en France c'est très important de développer le réseau en Espagne. En Algérie, en ce moment c'est différent car par exemple les pays limitrophes comme le Maroc, il est plus que rattaché à l'Espagne, mais l'Algérie c'est toujours le centre du Nord de l'Afrique, et quand on disposera d'une part de marché signifiante en Algérie, c'est très important pour se développer en Libye, en Egypte et en Tunisie où nous avons nos concessionnaires. Nous réfléchissons à l'impact que peut donner un pays à un autre comme lorsque en jette une pierre dans l'eau....alors les petites vagues s'étaleront sur une grande partie. Donc, l'Algérie sera le noyau de votre politique de développement dans la région ? Oui, je dirais que c'est le pays le plus intéressant en Afrique du Nord parce que c'est un grand marché, stable avec près de 40 millions d'habitants et qui affiche une croissance très importante, de l'ordre de 4% par an. DAF aujourd'hui est présente avec une seule gamme. Ne pensez-vous pas qu'il est opportun de renforcer votre présence pour faire face à la concurrence ? Je dirais que c'est inscrit dans notre stratégie de développement en Algérie. Si on prend aujourd'hui Renault Trucks Algérie, ils disposent d'une grande palette de produits avec des modèles dans la gamme intermédiaire à l'instar du Midlum qui est un porteur qui se vend bien et qui dispose de plusieurs déclinaisons (frigorifique, transport général…). Je pense que notre priorité aujourd'hui c'est de travailler l'image avec notre gamme de Tracteurs. Par ailleurs, nous penserons en second lieu à renforcer notre présence par d'autres modèles de la gamme CF, des Porteurs 4x2 avec le CF85 dotés de gros moteurs mais aussi avec la gamme CF75 disponible avec un petit moteur Euro III et une bonne palettes de déclinaisons, 4x2, 6x2, 6x4 et le CF85 en 8x4, 8x2, 6x4 Tracteur et Porteur. Je dirais qu'on dispose de beaucoup de possibilité avec les séries CF. Il est utile de signaler que notre stratégie est toujours établie en concertation avec notre partenaire local, Diamal en l'occurrence. Nous allons d'abord construire un bon portefeuille clients et une forte image, après pour la gamme, plusieurs spécifications et déclinaisons seront proposées selon les demandes du marché. A l'avenir, nous pourrons développer sur des porteurs 4x2 une stratégie de véhicules équipés de carrosseries un peu sophistiquées. Par exemple, des camions frigorifiques ou des camions équipés d'hydrocureuse. Il y a de plus en plus d'hydrocureuse en Algérie, par exemple de marque "Huver" ou autres qui sont demandées pour nettoyer les systèmes de canalisation, d'égouts, etc. On pourra effectivement, sur la base d'un porteur CF avec de plus petits moteurs faire des propositions. Aussi, le plus important c'est d'essayer de travailler avec des carrossiers et équipementiers bien connus de la marque DAF, des carrossiers européens et pourquoi pas vendre le concept en Algérie. Nous allons aussi nous étaler sur la possibilité de travailler avec des carrossiers locaux, en leur expliquant les différentes configurations et la manière de montage, les possibilités de prises de forces, etc. Il y a des efforts à faire en commun entre le fabriquant du camion et le carrossier parce qu'il y a plusieurs domaines à envisager, notamment l'électricité, les aspects mécaniques, le montage et la répartition des charges et aussi les prises de mouvement. Aujourd'hui, la marque DAF n'est pas assez connue en Algérie. Si le carrossier ne connaît pas la marque DAF, il est dangereux pour lui de ne pas être très précis, parce qu'il y a un risque majeur. Le carrossier a besoin de plus de temps avec DAF pour connaître la marque, il faudrait avoir une bonne relation de coopération, ce n'est qu'à ce jour là où il peut être plus précis dans son travail. L'objectif est de travailler avec un bon carrossier qui saura accompagner DAF et qui présentera des produits de qualité et abordable aux clients algériens. DAF présente aujourd'hui un camion Hybride dans la gamme «LF». Quelle est votre stratégie dans cette partie du développement que nous estimons stratégique pour l'avenir de la marque ? L'Hybride est un projet du futur, c'est très important pour DAF d'investir dans cette technologie et acquérir de la connaissance technique à exploiter dans le futur. Ce n'est pas un projet pour gagner de l'argent, au contraire, il coûtera très cher pour le constructeur. On sait tous que les quantités du pétrole sont limitées dans le temps, on pense à l'après-pétrole, il y aura toujours du transport et c'est très important d'investiguer les autres pistes et aussi pour l'environnement. Je dirais aussi que le grand risque pour un constructeur comme DAF c'est quand la commission européenne à Bruxelles décidera un jour que dans 5 ans ce sera interdit de venir dans les centres-villes avec un camion qui n'est pas hybride, il peut y avoir une décision comme ça, et donc les constructeurs se préparent à acquérir de la connaissance maintenant. DAF s'est toujours intéressé au développement de nouvelles techniques afin d'atteindre un niveau technique plus fiable et plus économique pour les transporteurs. DAF doit investir dans des techniques comme l'hybride et c'est très important pour exister dans le futur. Actuellement, 90% des camions DAF sont Euro 5 ou EEV. La marque DAF se place en pole position en Europe en termes de ventes de camions Tracteurs, mais elle reste derrière sur le segment des Porteurs. Comment expliquez-vous cette situation ? M. Sander-Fransen : Malheureusement c'est le constat qui est dressé aujourd'hui. Je dirais que nous allons nous concentrer sur cette partie du business, un projet en cours et pour le futur, on a besoin de quelques années pour nous développer, et au préalable, il est toujours important d'avoir une bonne relation avec le client mais aussi avec les équipementiers pour camions Porteurs qui sont importants pour le développement de ce secteur. C'est un investissement qui donnera ses fruits sur le long terme, je citerais comme exemple la présence de DAF avec la gamme des Porteurs sur le marché domestique en Belgique ou en Angleterre, nous avons de bonne relation avec les équipementiers locaux, nous développons bien notre business dans cette partie du monde ceci parce que la marque est présente en Angleterre, en Belgique et en Hollande depuis 50 ans. Par ailleurs, là où la marque DAF est fraîchement installée, il nous faudra du temps pour se positionner sur le segment des Porteurs contrairement à celui des Tracteurs où nous sommes bien installés sur l'ensemble des marchés. Je dirais que le Tracteur est un produit final et le client l'utilisera dès l'achat, par contre le porteur nécessite des adaptations en termes de carrosserie pour permettre à l'utilisateur de l'adapter aux différentes utilisations. Ce n'est donc pas un produit final, il n'est généralement pas possible que le client utilise un porteur dès sa sortie de production. Notre stratégie aujourd'hui est d'essayer de profiter de la notoriété et de la bonne image que notre gamme de Tracteurs développe, ce marché est très intéressant et important pour nous, nous avons de très bons produits. Nous essayons d'établir une bonne image avec le Tracteur, de-là nous pousserons la gamme des Porteurs, nous n'avons pas le choix car se sera difficile pour nous de vendre des porteurs à court terme. En tant que premier responsable de DAF pour la région Afrique, comment voyez-vous ce marché et quel intérêt portez-vous au marché algérien ? C'est une région qui progresse très vite, pas dans tous les pays d'Afrique mais il y a quelques pays qui sont de gros marchés, tel que l'Algérie, l'Afrique du Sud, l'Egypte avec beaucoup de petits camions. Je citerais aussi les marchés nigérian et angolais qui sont, eux aussi, de grands marchés. Dans beaucoup de pays, il y a beaucoup d'investissements dans les infrastructures, ce sera donc une suite logique : infrastructures, besoins de camions, et lorsque l'infrastructure est là, on aura besoin aussi de camions pour transporter les produits de tous types, je dirais que c'est là ou se situe la croissance en Afrique. C'est une opportunité pour DAF pour vendre beaucoup de camions dans cette région, les pays possédant une forte croissance ont besoin de beaucoup de transport, et dans un pays plus riche, plus développé, il y a plus de transport. Le marché africain et très intéressant pour DAF en ce moment, parceque le marché européen est stable mais c'est le marché africain qui enregistre de la croissance. DAF est présente depuis 2009 en Algérie, comment voyez-vous l'évolution de la marque dans notre pays ? Je pense que nous pouvons progresser d'année en année sur ce marché, mais le premier challenge pour nous c'est d'établir une bonne image de marque, DAF n'est pas très bien connu en ce moment, le jour où elle le sera je pense qu'on aura une forte position avec une bonne popularité en Algérie grâce à notre gamme aussi et notre forte image que nous développons notamment en Europe. Je pense que c'est une question de 5 ou 6 ans de présence pour pouvoir nous positionner dans le top trois des ventes en Algérie. Aujourd'hui, le numéro un c'est Renault Trucks, c'est le marché domestique de cette marque, après il y a aussi MAN, Mercedes, Volvo, ce sont là les mêmes marques concurrentes qu'en Europe, et en Europe, DAF est la seule marque qui a progressé tout le long des 10 dernières années, là où les autres marques affichent une certaine stabilité. Il y a 10 ans, DAF a attaqué des marchés un peu éparpillés dans le monde entier, que ce soit en Asie, en Afrique ou en Europe de l'Est, mais maintenant, on a un peu changer de stratégie, à partir de notre base qui est située en Hollande et en Europe de l'Ouest. On va petit à petit augmenter nos ventes, on allant sur des marchés déjà plus proches, et notamment les marchés de la Méditerranée, c'est plus proche de la Hollande que l'Asie. Quand le succès est là dans un pays, on essaie après de conquérir ou de reproduire le succès dans les pays alentours parce que dans le transport international, il faut offrir aux transporteurs la possibilité d'avoir du service dans tous les pays, ce n'est pas encore le cas pour l'Algérie et ses alentours, bien qu'il existe du transport international entre l'Algérie et la Tunisie, et même jusqu'en Libye vu que par exemple l'Algérie exporte des bouteilles en plastique en Libye par voie terrestre. Notre but est d'augmenter nos parts de marché, et dans les autres pays d'Europe par exemple pour atteindre 10% c'est toujours possible, mais pour atteindre les 20% de parts, il est très important de développer le réseau aux alentours du pays. Par exemple pour augmenter nos parts de marché en France c'est très important de développer le réseau en Espagne. En Algérie, en ce moment c'est différent car par exemple les pays limitrophes comme le Maroc, il est plus que rattaché à l'Espagne, mais l'Algérie c'est toujours le centre du Nord de l'Afrique, et quand on disposera d'une part de marché signifiante en Algérie, c'est très important pour se développer en Libye, en Egypte et en Tunisie où nous avons nos concessionnaires. Nous réfléchissons à l'impact que peut donner un pays à un autre comme lorsque en jette une pierre dans l'eau....alors les petites vagues s'étaleront sur une grande partie. Donc, l'Algérie sera le noyau de votre politique de développement dans la région ? Oui, je dirais que c'est le pays le plus intéressant en Afrique du Nord parce que c'est un grand marché, stable avec près de 40 millions d'habitants et qui affiche une croissance très importante, de l'ordre de 4% par an. DAF aujourd'hui est présente avec une seule gamme. Ne pensez-vous pas qu'il est opportun de renforcer votre présence pour faire face à la concurrence ? Je dirais que c'est inscrit dans notre stratégie de développement en Algérie. Si on prend aujourd'hui Renault Trucks Algérie, ils disposent d'une grande palette de produits avec des modèles dans la gamme intermédiaire à l'instar du Midlum qui est un porteur qui se vend bien et qui dispose de plusieurs déclinaisons (frigorifique, transport général…). Je pense que notre priorité aujourd'hui c'est de travailler l'image avec notre gamme de Tracteurs. Par ailleurs, nous penserons en second lieu à renforcer notre présence par d'autres modèles de la gamme CF, des Porteurs 4x2 avec le CF85 dotés de gros moteurs mais aussi avec la gamme CF75 disponible avec un petit moteur Euro III et une bonne palettes de déclinaisons, 4x2, 6x2, 6x4 et le CF85 en 8x4, 8x2, 6x4 Tracteur et Porteur. Je dirais qu'on dispose de beaucoup de possibilité avec les séries CF. Il est utile de signaler que notre stratégie est toujours établie en concertation avec notre partenaire local, Diamal en l'occurrence. Nous allons d'abord construire un bon portefeuille clients et une forte image, après pour la gamme, plusieurs spécifications et déclinaisons seront proposées selon les demandes du marché. A l'avenir, nous pourrons développer sur des porteurs 4x2 une stratégie de véhicules équipés de carrosseries un peu sophistiquées. Par exemple, des camions frigorifiques ou des camions équipés d'hydrocureuse. Il y a de plus en plus d'hydrocureuse en Algérie, par exemple de marque "Huver" ou autres qui sont demandées pour nettoyer les systèmes de canalisation, d'égouts, etc. On pourra effectivement, sur la base d'un porteur CF avec de plus petits moteurs faire des propositions. Aussi, le plus important c'est d'essayer de travailler avec des carrossiers et équipementiers bien connus de la marque DAF, des carrossiers européens et pourquoi pas vendre le concept en Algérie. Nous allons aussi nous étaler sur la possibilité de travailler avec des carrossiers locaux, en leur expliquant les différentes configurations et la manière de montage, les possibilités de prises de forces, etc. Il y a des efforts à faire en commun entre le fabriquant du camion et le carrossier parce qu'il y a plusieurs domaines à envisager, notamment l'électricité, les aspects mécaniques, le montage et la répartition des charges et aussi les prises de mouvement. Aujourd'hui, la marque DAF n'est pas assez connue en Algérie. Si le carrossier ne connaît pas la marque DAF, il est dangereux pour lui de ne pas être très précis, parce qu'il y a un risque majeur. Le carrossier a besoin de plus de temps avec DAF pour connaître la marque, il faudrait avoir une bonne relation de coopération, ce n'est qu'à ce jour là où il peut être plus précis dans son travail. L'objectif est de travailler avec un bon carrossier qui saura accompagner DAF et qui présentera des produits de qualité et abordable aux clients algériens. DAF présente aujourd'hui un camion Hybride dans la gamme «LF». Quelle est votre stratégie dans cette partie du développement que nous estimons stratégique pour l'avenir de la marque ? L'Hybride est un projet du futur, c'est très important pour DAF d'investir dans cette technologie et acquérir de la connaissance technique à exploiter dans le futur. Ce n'est pas un projet pour gagner de l'argent, au contraire, il coûtera très cher pour le constructeur. On sait tous que les quantités du pétrole sont limitées dans le temps, on pense à l'après-pétrole, il y aura toujours du transport et c'est très important d'investiguer les autres pistes et aussi pour l'environnement. Je dirais aussi que le grand risque pour un constructeur comme DAF c'est quand la commission européenne à Bruxelles décidera un jour que dans 5 ans ce sera interdit de venir dans les centres-villes avec un camion qui n'est pas hybride, il peut y avoir une décision comme ça, et donc les constructeurs se préparent à acquérir de la connaissance maintenant. DAF s'est toujours intéressé au développement de nouvelles techniques afin d'atteindre un niveau technique plus fiable et plus économique pour les transporteurs. DAF doit investir dans des techniques comme l'hybride et c'est très important pour exister dans le futur. Actuellement, 90% des camions DAF sont Euro 5 ou EEV.