L'Algérie a exprimé sa «disponibilité» à fonder avec les initiateurs de ce projet d'énergie solaire Desertec un partenariat à long terme, selon le ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi qui s'est entretenu, la semaine dernière, avec le premier responsable de Desertec Industrial Initiative Paul Van Son. L'Algérie a exprimé sa «disponibilité» à fonder avec les initiateurs de ce projet d'énergie solaire Desertec un partenariat à long terme, selon le ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi qui s'est entretenu, la semaine dernière, avec le premier responsable de Desertec Industrial Initiative Paul Van Son. Le projet Desertec a pour objectif essentiel de créer, d'ici 40 ans, un vaste réseau d'installations de stations éoliennes et solaires en Afrique du Nord, notamment en Algérie, dans la région du Sud et du Sahara (Adrar) et au Moyen-Orient, censées fournir à terme plus de 15% de la consommation d'électricité de l'Union européenne plus d'une grande partie des besoins des pays producteurs. C'est un projet éco-énergétique de grande envergure mené par la Desertec Foundation. Il a été créé sous les auspices du Club de Rome et de la Trans-méditerranéen pour la coopération sur les énergies. Il s'agit de créer un réseau interconnecté alimenté par des centrales solaires du Maroc à l'Arabie Saoudite (également relié via Gibraltar) et des câbles sous-marins à l'Europe. Le projet Desertec repose sur le principe que chaque km2 de désert reçoit annuellement une énergie solaire équivalent à 1,5 million de barils de pétrole. La surface totale des déserts sur la planète entière fournirait plusieurs centaines de fois l'énergie utilisée actuellement dans le monde. Couvrir 0,3% des 40 millions de km2 de déserts de la planète en centrales thermiques permettrait de couvrir les besoins électriques de la planète en 2009 (environ 18.000 TWh/an). Le protocole d'accord du projet a été signé par douze sociétés basées en Europe, au Proche-Orient et en Afrique du Nord, le 13 juillet 2009 à Munich. Une première étape pourrait être un « pilote » de 1 GW (peut-être en Egypte) visant à tester la faisabilité des technologies envisagée, la centrale thermique pouvant aussi dessaliniser et potabiliser de l'eau et alimenter en eau la bande de Gaza. En mars 2010, quatre nouveaux investisseurs ont annoncé qu'ils s'associaient au projet ; les groupes Enel Green Power (italien), Saint-Gobain Solar (français), Red Electrica de España (espagnol) et Nareva Holding (marocain), ce qui porte à 17 le nombre de partenaires (16 entreprises et la fondation Desertec elle-même). Cette année deux banques italiennes ont rejoint cet énorme et ambitieux projet portant ainsi à 19 le nombre de partenaires. Le principe du projet repose sur le fait qu'un vingtième de la surface du Sahara couverte de capteurs solaires suffirait à approvisionner la planète en électricité (la consommation mondiale est d'environ 18.000 TWh/an). Il vise à connecter plusieurs grandes centrales solaires thermiques et peut-être d'autres installations d'énergies renouvelables (fermes éoliennes) entre elles ainsi qu'au réseau de distribution de l'électricité qui alimente l'Afrique du Nord, l'Europe et le moyen-Orient, ce réseau pouvant être optimisé via une approche de type SuperGrid. Mais Desertec ne se limitera pas à la production d'énergie. Il participera aussi au développement des pays en créant de nombreux emplois locaux, s'appuyant sur l'expérience de la main d'œuvre locale acceptant de travailler dans les conditions très difficiles du désert. La technique envisagée est celle des centrales solaires thermodynamiques à concentrateurs, c'est-à-dire utilisant des miroirs paraboliques pour produire de la vapeur d'eau à très haute température et sous forte pression, qui fait tourner une turbine et un alternateur produisant de l'électricité. Ce type de centrale est capable de fournir de l'électricité même la nuit, grâce à un stockage de chaleur (réservoir de vapeur ou de sel fondus). En outre la répartition de l'appel de puissance sur une période quotidienne plus longue permet d'augmenter l'utilisation des générateurs et de réduire leur dimensionnement, ce qui réduit l'investissement pour la même production. Pour le transport de l'électricité, les concepteurs du projet espèrent pouvoir utiliser de nouveaux types de lignes Haute Tension (lignes de transmission modernes en Courant Continu Haute Tension ou CCHT ou HVDC) devant permettre de transporter l'électricité sur de grandes distances avec beaucoup moins de pertes en ligne (3% pour 1.000 km) qu'avec les lignes classiques à courant alternatif, et presque sans pollution électromagnétique. Pour le stockage, une partie de la production d'électricité peut être utilisée pour pomper l'eau vers des lacs de montagne en Europe, qui en possède beaucoup. Cette eau peut ensuite générer de l'électricité à la demande, permettant de faire face aux pic de demande. Le budget de l'opération serait d'environ 400 milliards d'euros, dont 45 milliards pour construire 20 lignes CCHT de 5 GW chacune. L'ambition de la Fondation Desertec est soutenue par une entreprise algérienne Cevital, une vingtaine d'entreprises allemandes, dont, Deutsche Bank, RWE, Siemens... et d'autres entreprises européennes. A l'initiative de l'assureur bavarois Munich Re, elles se sont réunies le 13 juillet 2009 à Munich avec d'autres sociétés européennes et du bassin méditerranéen, ainsi qu'un observateur de la Ligue arabe pour former un consortium pour construire la centrale titanesque en Afrique. En visite en Allemagne en 2010, le président de la République a manifesté l'intérêt que porte l'Algérie pour ce projet. Les énergies renouvelables en Algérie La politique nationale de développement des énergies renouvelables n'exclu pas l'intérêt des énergies renouvelables qui est sous-tendu par les avantages de celles-ci. Elles peuvent être utilisées partout où elles se trouvent. L'Algérie dispose d'un potentiel important, particulièrement le solaire. Le pays est le premier gisement du bassin méditerranéen. Les énergies renouvelables se démarquent essentiellement par leur caractère non polluant. Du fait de ces avantages et de certaines contraintes qui les caractérisent, notamment en termes de coûts, le rôle qui est dévolu aux énergies renouvelables, dans le cadre de la politique énergétique nationale, est de répondre à la demande énergétique sur les sites isolés et loins desréseaux d'électricité et de gaz naturel. C'est dans ce cadre que plusieurs programmes ont été réalisés, aussi bien au niveau du secteur de l'énergie (électrification au solaire de 18 villagesdu grand sud, télémétrie, etc. ) que dans d'autres secteurs de l'économie nationale (balisage des routes, pompage de l'eau, etc.) Les perspectives technologiques, qui ont pour corollaire une baisse des coûts à terme, l'évolution de la conjoncture énergétique mondiale, caractérisée par un renchérissementdu pétrole qui s'inscrit dans la durée, et les obligations de préservations de l'environnement, ont imposé à l'Algérie de revoir sa stratégie de développement des énergies renouvelables, en faveur d'un plus grand engagement des pouvoirs publics pour leur promotion et leur développement. Les différents textes réglementaires adoptés au cours des dernières années (loi sur la maîtrise de l'énergie, loi sur la promotion des énergies renouvelables dans le cadre d'un développement durable, loi sur l'électricité, avec son corollaire, le décret sur les coûts de diversification) traduisent la volonté de l'Etat de faire de ces énergies des énergies d'avenir pour le pays, en favorisant une contribution plus conséquente de leur part dans le bilan énergétique national. La volonté des pouvoirs publics de promouvoir les énergies renouvelables s'est aussi traduite, dans le secteur de l'énergie, par le lancement d'undeuxième programme d'électrification à l'énergie solaire de 16 villages à travers différentes wilayate du pays. Ce deuxième programme vient en complément du premier programmed'électrification de 18 villages solaires, réalisé entre 1995 et 1998. Par ailleurs, une société, à même de constituer le noyau d'une véritable industrie nationale dans le domaine des énergies renouvelables, a été mise en place depuis 2002, en joint venture entre Sonatrach, Sonelgaz et un groupe industriel privé (SIM). Le projet Desertec a pour objectif essentiel de créer, d'ici 40 ans, un vaste réseau d'installations de stations éoliennes et solaires en Afrique du Nord, notamment en Algérie, dans la région du Sud et du Sahara (Adrar) et au Moyen-Orient, censées fournir à terme plus de 15% de la consommation d'électricité de l'Union européenne plus d'une grande partie des besoins des pays producteurs. C'est un projet éco-énergétique de grande envergure mené par la Desertec Foundation. Il a été créé sous les auspices du Club de Rome et de la Trans-méditerranéen pour la coopération sur les énergies. Il s'agit de créer un réseau interconnecté alimenté par des centrales solaires du Maroc à l'Arabie Saoudite (également relié via Gibraltar) et des câbles sous-marins à l'Europe. Le projet Desertec repose sur le principe que chaque km2 de désert reçoit annuellement une énergie solaire équivalent à 1,5 million de barils de pétrole. La surface totale des déserts sur la planète entière fournirait plusieurs centaines de fois l'énergie utilisée actuellement dans le monde. Couvrir 0,3% des 40 millions de km2 de déserts de la planète en centrales thermiques permettrait de couvrir les besoins électriques de la planète en 2009 (environ 18.000 TWh/an). Le protocole d'accord du projet a été signé par douze sociétés basées en Europe, au Proche-Orient et en Afrique du Nord, le 13 juillet 2009 à Munich. Une première étape pourrait être un « pilote » de 1 GW (peut-être en Egypte) visant à tester la faisabilité des technologies envisagée, la centrale thermique pouvant aussi dessaliniser et potabiliser de l'eau et alimenter en eau la bande de Gaza. En mars 2010, quatre nouveaux investisseurs ont annoncé qu'ils s'associaient au projet ; les groupes Enel Green Power (italien), Saint-Gobain Solar (français), Red Electrica de España (espagnol) et Nareva Holding (marocain), ce qui porte à 17 le nombre de partenaires (16 entreprises et la fondation Desertec elle-même). Cette année deux banques italiennes ont rejoint cet énorme et ambitieux projet portant ainsi à 19 le nombre de partenaires. Le principe du projet repose sur le fait qu'un vingtième de la surface du Sahara couverte de capteurs solaires suffirait à approvisionner la planète en électricité (la consommation mondiale est d'environ 18.000 TWh/an). Il vise à connecter plusieurs grandes centrales solaires thermiques et peut-être d'autres installations d'énergies renouvelables (fermes éoliennes) entre elles ainsi qu'au réseau de distribution de l'électricité qui alimente l'Afrique du Nord, l'Europe et le moyen-Orient, ce réseau pouvant être optimisé via une approche de type SuperGrid. Mais Desertec ne se limitera pas à la production d'énergie. Il participera aussi au développement des pays en créant de nombreux emplois locaux, s'appuyant sur l'expérience de la main d'œuvre locale acceptant de travailler dans les conditions très difficiles du désert. La technique envisagée est celle des centrales solaires thermodynamiques à concentrateurs, c'est-à-dire utilisant des miroirs paraboliques pour produire de la vapeur d'eau à très haute température et sous forte pression, qui fait tourner une turbine et un alternateur produisant de l'électricité. Ce type de centrale est capable de fournir de l'électricité même la nuit, grâce à un stockage de chaleur (réservoir de vapeur ou de sel fondus). En outre la répartition de l'appel de puissance sur une période quotidienne plus longue permet d'augmenter l'utilisation des générateurs et de réduire leur dimensionnement, ce qui réduit l'investissement pour la même production. Pour le transport de l'électricité, les concepteurs du projet espèrent pouvoir utiliser de nouveaux types de lignes Haute Tension (lignes de transmission modernes en Courant Continu Haute Tension ou CCHT ou HVDC) devant permettre de transporter l'électricité sur de grandes distances avec beaucoup moins de pertes en ligne (3% pour 1.000 km) qu'avec les lignes classiques à courant alternatif, et presque sans pollution électromagnétique. Pour le stockage, une partie de la production d'électricité peut être utilisée pour pomper l'eau vers des lacs de montagne en Europe, qui en possède beaucoup. Cette eau peut ensuite générer de l'électricité à la demande, permettant de faire face aux pic de demande. Le budget de l'opération serait d'environ 400 milliards d'euros, dont 45 milliards pour construire 20 lignes CCHT de 5 GW chacune. L'ambition de la Fondation Desertec est soutenue par une entreprise algérienne Cevital, une vingtaine d'entreprises allemandes, dont, Deutsche Bank, RWE, Siemens... et d'autres entreprises européennes. A l'initiative de l'assureur bavarois Munich Re, elles se sont réunies le 13 juillet 2009 à Munich avec d'autres sociétés européennes et du bassin méditerranéen, ainsi qu'un observateur de la Ligue arabe pour former un consortium pour construire la centrale titanesque en Afrique. En visite en Allemagne en 2010, le président de la République a manifesté l'intérêt que porte l'Algérie pour ce projet. Les énergies renouvelables en Algérie La politique nationale de développement des énergies renouvelables n'exclu pas l'intérêt des énergies renouvelables qui est sous-tendu par les avantages de celles-ci. Elles peuvent être utilisées partout où elles se trouvent. L'Algérie dispose d'un potentiel important, particulièrement le solaire. Le pays est le premier gisement du bassin méditerranéen. Les énergies renouvelables se démarquent essentiellement par leur caractère non polluant. Du fait de ces avantages et de certaines contraintes qui les caractérisent, notamment en termes de coûts, le rôle qui est dévolu aux énergies renouvelables, dans le cadre de la politique énergétique nationale, est de répondre à la demande énergétique sur les sites isolés et loins desréseaux d'électricité et de gaz naturel. C'est dans ce cadre que plusieurs programmes ont été réalisés, aussi bien au niveau du secteur de l'énergie (électrification au solaire de 18 villagesdu grand sud, télémétrie, etc. ) que dans d'autres secteurs de l'économie nationale (balisage des routes, pompage de l'eau, etc.) Les perspectives technologiques, qui ont pour corollaire une baisse des coûts à terme, l'évolution de la conjoncture énergétique mondiale, caractérisée par un renchérissementdu pétrole qui s'inscrit dans la durée, et les obligations de préservations de l'environnement, ont imposé à l'Algérie de revoir sa stratégie de développement des énergies renouvelables, en faveur d'un plus grand engagement des pouvoirs publics pour leur promotion et leur développement. Les différents textes réglementaires adoptés au cours des dernières années (loi sur la maîtrise de l'énergie, loi sur la promotion des énergies renouvelables dans le cadre d'un développement durable, loi sur l'électricité, avec son corollaire, le décret sur les coûts de diversification) traduisent la volonté de l'Etat de faire de ces énergies des énergies d'avenir pour le pays, en favorisant une contribution plus conséquente de leur part dans le bilan énergétique national. La volonté des pouvoirs publics de promouvoir les énergies renouvelables s'est aussi traduite, dans le secteur de l'énergie, par le lancement d'undeuxième programme d'électrification à l'énergie solaire de 16 villages à travers différentes wilayate du pays. Ce deuxième programme vient en complément du premier programmed'électrification de 18 villages solaires, réalisé entre 1995 et 1998. Par ailleurs, une société, à même de constituer le noyau d'une véritable industrie nationale dans le domaine des énergies renouvelables, a été mise en place depuis 2002, en joint venture entre Sonatrach, Sonelgaz et un groupe industriel privé (SIM).