Ce projet estimé à 400 milliards d'euros a toujours suscité la réticence des autorités algériennes. La disponibilité de l'Algérie à fonder avec les initiateurs du projet d'énergie solaire un partenariat à long terme, a été affirmée par le ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi, lors d'un entretien avec le président-directeur général de «Desertec Industrial Initiative-DII», Paul Van Son. Dans un communiqué du ministère, Youcef Yousfi a réitéré la position de l'Algérie vis-à-vis de ce projet structurant lors d'un entretien avec le premier responsable de «Desertec» tenu jeudi à Alger. Le ministre a indiqué que l'Algérie est prête «à entamer une coopération fondée sur un partenariat à long terme intégrant impérativement la fabrication des équipements industriels en Algérie, la réalisation de futures centrales solaires, la formation et la recherche développement avec les centres de recherches et laboratoires algériens». Ce partenariat doit également permettre à l'Algérie d'accéder aux marchés extérieurs pour l'exportation de l'électricité, a souligné le ministre au P-DG de Desertec. Au cours de cet entretien, le ministre a présenté et souligné les principaux objectifs à M.Van Son, du programme des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique, lancé par l'Algérie. M.Van Son a montré son intérêt pour cet ambitieux programme et a exprimé la disponibilité du consortium à apporter sa contribution à sa réalisation, selon le communiqué. Ainsi, le groupe Sonelgaz et Desertec étudieront ensemble un projet d'accord de coopération en vue de sa réalisation. L'Algérie et l'Allemagne ont convenu, en décembre 2010, d'approfondir d'un commun accord ce projet, à l'occasion de la visite d'Etat du Président Abdelaziz Bouteflika en Allemagne. D'un montant de 400 milliards d'euros, le projet initié en 2009 par une douzaine d'entreprises, en majorité est-allemandes, porte sur la réalisation d'un réseau de centrales solaires en Afrique du Nord et au Moyen-Orient. Les promoteurs de Desertec ambitionnent de couvrir à terme 15% des besoins énergétiques de l'Europe. Rappelons que les deux plus grandes banques italiennes, UniCredit et Intesa Sanpaolo, ont annoncé, récemment qu'elles rejoignaient le projet «Desertec» de centrales solaires géantes en Afrique du Nord et au Moyen-Orient.