M. Jean-Pierre Raffarin, ancien Premier ministre et conseiller du Président Sarkozy accompagné du Secrétaire d'Etat français chargé du Commerce extérieur, Pierre Lellouche, sont à partir d'aujourd'hui à Alger pour renforcer les relations économiques entre les deux pays. M. Jean-Pierre Raffarin, ancien Premier ministre et conseiller du Président Sarkozy accompagné du Secrétaire d'Etat français chargé du Commerce extérieur, Pierre Lellouche, sont à partir d'aujourd'hui à Alger pour renforcer les relations économiques entre les deux pays. Organisé en coopération avec les autorités algériennes, ce forum qui réunira du 29 au 31 mai 2011 les acteurs français et algériens du développement international des entreprises représente une opportunité majeure d'optimiser la prospection du marché pour les entreprises françaises. Les spécialistes qualifient cette rencontre d'importante. Elle réunira quelque 400/450 opérateurs français et algériens avec pour objectif de lancer de nouveaux projets ou de relancer des activités. L'objectif de ce Forum s'inscrit dans le cadre de la volonté des deux pays à dynamiser les relations économiques par le biais de partenariats interentreprises de type gagnant-gagnant comme d'ailleurs, souligné lors de la récente visite en Algérie de M. Jean-Pierre Raffarin, ex-Premier ministre, chargé du suivi de la coopération économique entre l'Algérie et la France. Aussi, l'événement qui s'inscrit dans le cadre d'un partenariat officiel vise le rapprochement des intérêts économiques et commerciaux des entreprises des deux rives de la Méditerranée. Il est prévu trois ateliers : le premier abordera les partenariats publics et privés soutenu par des témoignages d'entreprises algériennes et françaises ; le deuxième atelier traitera de la formation et du transfert de savoir-faire et le troisième sur les innovations en Algérie. L'objet de cette contribution est de situer le bilan et les perspectives de cette coopération. Dans un document réalisé sur la coopération entre les deux pays, Abderrahmane Mebtoul, économiste et expert international relève que les relations économiques et commerciales ont progressé de manière très rapide depuis 1999. La France reste le premier fournisseur de l'Algérie en 2009, avec 15,7 % de parts de marché, les échanges entre la France et l'Algérie ayant plus que triplé en douze ans. L'Algérie est le premier partenaire commercial de la France en Afrique (Maghreb, Egypte comprise, et Afrique sub-saharienne). Si l'on étend les comparaisons au reste du monde, l'Algérie est le troisième marché pour les exportations françaises hors pays de l'OCDE, après la Chine et la Russie. La moitié des exportations sont réalisées par des PME. Sur le plan institutionnel, la coopération économique algéro-française s'appuie sur deux Accord : le premier le mémorandum de partenariat économique et financier signé à Alger le 11 décembre 2006, cet Accord a pour objectif d'accompagner le processus de réformes économiques et financières engagées en Algérie à travers ; des actions d'assistance technique et de formation au bénéfice de cadres issus des administrations économiques et financières algérienne et la promotion des échanges, des investissements et le développement des filières industrielles (automobile, agroalimentaire et pharmacie). Le deuxième Accord, le mémorandum algéro-français de coopération financière signé à Alger le 21 juin 2008, à l'occasion de la visite en Algérie du Premier Ministre français M. François FILLON. Cet accord vise à renforcer la coopération institutionnelle et la modernisation des administrations économiques et financières à travers un appui aux administrations fiscale et douanière, à la reforme budgétaire, à l'inspection générale des finances, à la Direction Générale de la Comptabilité, au cadastre, au Commissariat Général à la Planification et à la Prospective et à l'Office National des Statistiques. Sur le plan de la coopération culturelle, scientifique et technique franco-algérienne elle s'inscrit dans le cadre de la Convention de partenariat signée en décembre 2007 et du Document Cadre de Partenariat (DCP) qui définissent trois grands axes de coopération : le renforcement du capital humain ; le développement économique et durable et le secteur productif ; la bonne gouvernance, l'état de droit, la modernisation du secteur public et le renforcement de la coopération décentralisée. L'Algérie est l'un des principaux bénéficiaires des crédits de coopération français. La présence des entreprises françaises en Algérie Les 430 entreprises françaises présentes en Algérie emploient plus de 35 000 personnes sans compter les emplois indirects et 180 PME françaises sont intéressées à investir en Algérie selon des sources françaises. L'installation d'une usine Renault en discussions, l'Algérie voulant lancer une industrie automobile de 100 000 véhicules de gammes variées par an. Lors de sa seconde visite en Algérie, le 21 février 2011, M.Jean Pierre Raffarin avait indiqué outre les négociations sur Renault, qu'ont été abordés ceux de Total et Lafarge, qui étaient à «mi-chemin» d'accords. La France demeure le 1er fournisseur de l'Algérie avec plus de 6 milliards de dollars et son 4e client avec plus de 4,5 milliards de dollars, selon les chiffres des douanes algériennes pour l'année 2010. Par ailleurs, les investissements en hausse de Total marquent le retour des Français dans le secteur des hydrocarbures en Algérie, où ils ont été supplantés par les Américains et les Britanniques. Le groupe français Total envisage d'accroître ses investissements en Algérie. Il vient en effet de consolider ses intérêts en Algérie un contrat avec Alnaft (Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures) et Sonatrach pour le développement du champ de gaz de l'Ahnet, situé au sud-ouest, promis à devenir le nouvel eldorado gazier de l'Algérie. Total s'engage à y investir 2 milliards de dollars au minimum, qui correspondent à sa part de 47% dans le projet, contre 51% pour Sonatrach et 2% pour le Portugais Partex. La signature du contrat intervient après la fin de mise en œuvre du contrat de Hamra, fondée sur un arrangement commercial qui octroie des prix au rabais des liquides GPLl et condensats, en contrepartie d'un investissement de 500 millions de dollars dans le développement du gisement de gaz humide. Total restait présent en partenariat dans le champ gaz humide de Tin Fouyé Tabankort, situé au sud-est, mais celui-ci est en voie de déclin. Le groupe Total a néanmoins compensé en obtenant, en 2009, le feu vert de l'Alnaft pour développer le champ de gaz de Timimoun, situé au sud-ouest, en partenariat avec l'Espagnol Cepsa et Sonatrach. Sa part dans les investissements est estimée à plus de 1 milliard de dollars. Le contrat de l'Ahnet, lui, pourrait replacer Total parmi les premiers acteurs gaziers en Algérie. Le potentiel du gisement est en effet estimé à plus de 300 milliards de mètres cubes de gaz, dont seulement 100 milliards de mètres cubes de réserves ont été confirmés par Sonatrach. La mise en service des deux gisements est prévue respectivement en 2013 et 2015. Une fois revu, le contrat d'association devra être approuvé par le Conseil des participations de l'Etat, présidé par le Premier ministre algérien. Concernant les services, nous assistons à la présence des banques françaises en Algérie à l'instar de BNP-Paribas et Société Générale, qui avaient prévu avant l'annonce de l'encadrement des investissements étrangers d'étendre leurs réseaux d'agences bancaires sur le territoire algérien. Il en est de même des assureurs français mais qui ont revu leurs plans d'investissement pour cause de crise. Selon Mebtoul, malgré cela, il faut reconnaître que les relations économiques entre l'Algérie et la France, malgré des discours de bonnes intentions, sont loin des attentes entre les deux pays se limitant essentiellement des hydrocarbures pour la partie algérienne, les services notamment bancaires, l'agroalimentaire, les produits pharmaceutiques et les produits issus de l'industrie automobile pour la partie française, alors que les potentialités sont énormes. Il y a effectivement des aspects politiques qui freinent ces échanges. Organisé en coopération avec les autorités algériennes, ce forum qui réunira du 29 au 31 mai 2011 les acteurs français et algériens du développement international des entreprises représente une opportunité majeure d'optimiser la prospection du marché pour les entreprises françaises. Les spécialistes qualifient cette rencontre d'importante. Elle réunira quelque 400/450 opérateurs français et algériens avec pour objectif de lancer de nouveaux projets ou de relancer des activités. L'objectif de ce Forum s'inscrit dans le cadre de la volonté des deux pays à dynamiser les relations économiques par le biais de partenariats interentreprises de type gagnant-gagnant comme d'ailleurs, souligné lors de la récente visite en Algérie de M. Jean-Pierre Raffarin, ex-Premier ministre, chargé du suivi de la coopération économique entre l'Algérie et la France. Aussi, l'événement qui s'inscrit dans le cadre d'un partenariat officiel vise le rapprochement des intérêts économiques et commerciaux des entreprises des deux rives de la Méditerranée. Il est prévu trois ateliers : le premier abordera les partenariats publics et privés soutenu par des témoignages d'entreprises algériennes et françaises ; le deuxième atelier traitera de la formation et du transfert de savoir-faire et le troisième sur les innovations en Algérie. L'objet de cette contribution est de situer le bilan et les perspectives de cette coopération. Dans un document réalisé sur la coopération entre les deux pays, Abderrahmane Mebtoul, économiste et expert international relève que les relations économiques et commerciales ont progressé de manière très rapide depuis 1999. La France reste le premier fournisseur de l'Algérie en 2009, avec 15,7 % de parts de marché, les échanges entre la France et l'Algérie ayant plus que triplé en douze ans. L'Algérie est le premier partenaire commercial de la France en Afrique (Maghreb, Egypte comprise, et Afrique sub-saharienne). Si l'on étend les comparaisons au reste du monde, l'Algérie est le troisième marché pour les exportations françaises hors pays de l'OCDE, après la Chine et la Russie. La moitié des exportations sont réalisées par des PME. Sur le plan institutionnel, la coopération économique algéro-française s'appuie sur deux Accord : le premier le mémorandum de partenariat économique et financier signé à Alger le 11 décembre 2006, cet Accord a pour objectif d'accompagner le processus de réformes économiques et financières engagées en Algérie à travers ; des actions d'assistance technique et de formation au bénéfice de cadres issus des administrations économiques et financières algérienne et la promotion des échanges, des investissements et le développement des filières industrielles (automobile, agroalimentaire et pharmacie). Le deuxième Accord, le mémorandum algéro-français de coopération financière signé à Alger le 21 juin 2008, à l'occasion de la visite en Algérie du Premier Ministre français M. François FILLON. Cet accord vise à renforcer la coopération institutionnelle et la modernisation des administrations économiques et financières à travers un appui aux administrations fiscale et douanière, à la reforme budgétaire, à l'inspection générale des finances, à la Direction Générale de la Comptabilité, au cadastre, au Commissariat Général à la Planification et à la Prospective et à l'Office National des Statistiques. Sur le plan de la coopération culturelle, scientifique et technique franco-algérienne elle s'inscrit dans le cadre de la Convention de partenariat signée en décembre 2007 et du Document Cadre de Partenariat (DCP) qui définissent trois grands axes de coopération : le renforcement du capital humain ; le développement économique et durable et le secteur productif ; la bonne gouvernance, l'état de droit, la modernisation du secteur public et le renforcement de la coopération décentralisée. L'Algérie est l'un des principaux bénéficiaires des crédits de coopération français. La présence des entreprises françaises en Algérie Les 430 entreprises françaises présentes en Algérie emploient plus de 35 000 personnes sans compter les emplois indirects et 180 PME françaises sont intéressées à investir en Algérie selon des sources françaises. L'installation d'une usine Renault en discussions, l'Algérie voulant lancer une industrie automobile de 100 000 véhicules de gammes variées par an. Lors de sa seconde visite en Algérie, le 21 février 2011, M.Jean Pierre Raffarin avait indiqué outre les négociations sur Renault, qu'ont été abordés ceux de Total et Lafarge, qui étaient à «mi-chemin» d'accords. La France demeure le 1er fournisseur de l'Algérie avec plus de 6 milliards de dollars et son 4e client avec plus de 4,5 milliards de dollars, selon les chiffres des douanes algériennes pour l'année 2010. Par ailleurs, les investissements en hausse de Total marquent le retour des Français dans le secteur des hydrocarbures en Algérie, où ils ont été supplantés par les Américains et les Britanniques. Le groupe français Total envisage d'accroître ses investissements en Algérie. Il vient en effet de consolider ses intérêts en Algérie un contrat avec Alnaft (Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures) et Sonatrach pour le développement du champ de gaz de l'Ahnet, situé au sud-ouest, promis à devenir le nouvel eldorado gazier de l'Algérie. Total s'engage à y investir 2 milliards de dollars au minimum, qui correspondent à sa part de 47% dans le projet, contre 51% pour Sonatrach et 2% pour le Portugais Partex. La signature du contrat intervient après la fin de mise en œuvre du contrat de Hamra, fondée sur un arrangement commercial qui octroie des prix au rabais des liquides GPLl et condensats, en contrepartie d'un investissement de 500 millions de dollars dans le développement du gisement de gaz humide. Total restait présent en partenariat dans le champ gaz humide de Tin Fouyé Tabankort, situé au sud-est, mais celui-ci est en voie de déclin. Le groupe Total a néanmoins compensé en obtenant, en 2009, le feu vert de l'Alnaft pour développer le champ de gaz de Timimoun, situé au sud-ouest, en partenariat avec l'Espagnol Cepsa et Sonatrach. Sa part dans les investissements est estimée à plus de 1 milliard de dollars. Le contrat de l'Ahnet, lui, pourrait replacer Total parmi les premiers acteurs gaziers en Algérie. Le potentiel du gisement est en effet estimé à plus de 300 milliards de mètres cubes de gaz, dont seulement 100 milliards de mètres cubes de réserves ont été confirmés par Sonatrach. La mise en service des deux gisements est prévue respectivement en 2013 et 2015. Une fois revu, le contrat d'association devra être approuvé par le Conseil des participations de l'Etat, présidé par le Premier ministre algérien. Concernant les services, nous assistons à la présence des banques françaises en Algérie à l'instar de BNP-Paribas et Société Générale, qui avaient prévu avant l'annonce de l'encadrement des investissements étrangers d'étendre leurs réseaux d'agences bancaires sur le territoire algérien. Il en est de même des assureurs français mais qui ont revu leurs plans d'investissement pour cause de crise. Selon Mebtoul, malgré cela, il faut reconnaître que les relations économiques entre l'Algérie et la France, malgré des discours de bonnes intentions, sont loin des attentes entre les deux pays se limitant essentiellement des hydrocarbures pour la partie algérienne, les services notamment bancaires, l'agroalimentaire, les produits pharmaceutiques et les produits issus de l'industrie automobile pour la partie française, alors que les potentialités sont énormes. Il y a effectivement des aspects politiques qui freinent ces échanges.