A la maison de la culture Mohamed Laïd-Al Khalifa de Constantine où se déroule le Salon de l'artisanat et des métiers depuis samedi, les artisanes déplorent l'indifférence des jeunes filles quant aux traditions liées au trousseau de la mariée constantinoise qui «commence à devenir palpable». A la maison de la culture Mohamed Laïd-Al Khalifa de Constantine où se déroule le Salon de l'artisanat et des métiers depuis samedi, les artisanes déplorent l'indifférence des jeunes filles quant aux traditions liées au trousseau de la mariée constantinoise qui «commence à devenir palpable». En marge de cette manifestation initiée par la Direction de la culture en collaboration avec plusieurs associations activant dans le domaine de l'artisanat d'art, Mme Amina Bouhrour déclare : «De nos jours, les jeunes filles ne portent plus aucun intérêt aux coutumes et aux traditions du trousseau de la mariée, héritées de mères en filles.» Si dans le passé, les jeunes filles se pliaient à tous les caprices de leurs mères, tantes et grands-mères, beaucoup aujourd'hui «se révoltent», préférant choisir elles-mêmes leur linge de maison, selon Mme Bouhrour. «Les draps en point de croix, c'est vraiment démodé, je n'aime vraiment pas», explique Rayane, une future mariée. «Ma mère et ma grand-mère m'en ont commandé plusieurs en mauve et en jaune. Elles m'obligent à les prendre, alors que je sais que je ne les n'utiliserai jamais. Ce que je préfère, ce sont les couleurs tendance, les motifs chatoyants», regrette Rayane alors que sa maman, Leïla, est loin de partager son avis : «la modernité, je ne suis pas contre, mais je tiens beaucoup à nos coutumes tel le trousseau convenable qui doit absolument contenir des parures traditionnelles, sinon c'est la honte devant la famille du mari». Il faut néanmoins admettre que le prix exorbitant de ce qui compose le trousseau traditionnel à la constantinoise n'est pas pour encourager les jeunes filles à casser la tirelire pour faire l'acquisition de bijoux et d'habits qui passeront plus de temps dans la garde-robe que sur leurs propriétaires, selon l'APS. Ilhem, une jeune fille qui vient fraîchement de convoler en justes noces avoue qu'elle a dû «batailler ferme» avec sa mère pour obtenir que son trousseau ne soit pas exposé le jour du mariage, comme le veut le rituel, car «il ne contenait que le minimum». Hayat Afrit brode des draps depuis plus de vingt ans. Une activité qu'elle a héritée de sa mère. Pour elle, «cette tendance à l'augmentation des tailles des trousseaux a entraîné une hausse des dépenses des parents, c'est pourquoi, je consens à accorder des échéanciers de paiement, sinon je n'aurais plus qu'à fermer boutique». Une autre concession aux sacro-saintes traditions. L'APS rapporte que le Salon de l'artisanat a attiré beaucoup de monde dès son ouverture, dans l'après-midi de samedi. Il réunit toutes les spécialités et les métiers de l'artisanat, à travers l'exposition d'une panoplie de pièces en céramique et en verre, de bijoux en corail, des collections de gâteaux et de friandises traditionnels, dont l'incontournable djouzia, ainsi que les habits traditionnels dont la fameuse gandoura constantinoise dite «Djebbet El Fergani». Cette manifestation est destinée à promouvoir l'artisanat, à encourager les métiers hérités de mère en fille et permettra à de futures jeunes mariées de s'équiper comme le veut la tradition. Comparativement aux prix dans les grandes boutiques, ceux pratiqués au salon sont «raisonnables». En marge de cette manifestation initiée par la Direction de la culture en collaboration avec plusieurs associations activant dans le domaine de l'artisanat d'art, Mme Amina Bouhrour déclare : «De nos jours, les jeunes filles ne portent plus aucun intérêt aux coutumes et aux traditions du trousseau de la mariée, héritées de mères en filles.» Si dans le passé, les jeunes filles se pliaient à tous les caprices de leurs mères, tantes et grands-mères, beaucoup aujourd'hui «se révoltent», préférant choisir elles-mêmes leur linge de maison, selon Mme Bouhrour. «Les draps en point de croix, c'est vraiment démodé, je n'aime vraiment pas», explique Rayane, une future mariée. «Ma mère et ma grand-mère m'en ont commandé plusieurs en mauve et en jaune. Elles m'obligent à les prendre, alors que je sais que je ne les n'utiliserai jamais. Ce que je préfère, ce sont les couleurs tendance, les motifs chatoyants», regrette Rayane alors que sa maman, Leïla, est loin de partager son avis : «la modernité, je ne suis pas contre, mais je tiens beaucoup à nos coutumes tel le trousseau convenable qui doit absolument contenir des parures traditionnelles, sinon c'est la honte devant la famille du mari». Il faut néanmoins admettre que le prix exorbitant de ce qui compose le trousseau traditionnel à la constantinoise n'est pas pour encourager les jeunes filles à casser la tirelire pour faire l'acquisition de bijoux et d'habits qui passeront plus de temps dans la garde-robe que sur leurs propriétaires, selon l'APS. Ilhem, une jeune fille qui vient fraîchement de convoler en justes noces avoue qu'elle a dû «batailler ferme» avec sa mère pour obtenir que son trousseau ne soit pas exposé le jour du mariage, comme le veut le rituel, car «il ne contenait que le minimum». Hayat Afrit brode des draps depuis plus de vingt ans. Une activité qu'elle a héritée de sa mère. Pour elle, «cette tendance à l'augmentation des tailles des trousseaux a entraîné une hausse des dépenses des parents, c'est pourquoi, je consens à accorder des échéanciers de paiement, sinon je n'aurais plus qu'à fermer boutique». Une autre concession aux sacro-saintes traditions. L'APS rapporte que le Salon de l'artisanat a attiré beaucoup de monde dès son ouverture, dans l'après-midi de samedi. Il réunit toutes les spécialités et les métiers de l'artisanat, à travers l'exposition d'une panoplie de pièces en céramique et en verre, de bijoux en corail, des collections de gâteaux et de friandises traditionnels, dont l'incontournable djouzia, ainsi que les habits traditionnels dont la fameuse gandoura constantinoise dite «Djebbet El Fergani». Cette manifestation est destinée à promouvoir l'artisanat, à encourager les métiers hérités de mère en fille et permettra à de futures jeunes mariées de s'équiper comme le veut la tradition. Comparativement aux prix dans les grandes boutiques, ceux pratiqués au salon sont «raisonnables».