«Eboulez-vous montagnes ; Qui des miens m'avez séparé. Laissez à mes yeux la voie libre , Vers le pays de mon père bien-aimé, Je m'acharne en vain à l'ouvrage : Mon cœur là-bas est prisonnier.», extrait de l'Exil de Jean Amrouche. «Eboulez-vous montagnes ; Qui des miens m'avez séparé. Laissez à mes yeux la voie libre , Vers le pays de mon père bien-aimé, Je m'acharne en vain à l'ouvrage : Mon cœur là-bas est prisonnier.», extrait de l'Exil de Jean Amrouche. Le chant d'exil est resté, à nos jours, dans les villages les plus reculés de la Kabylie un des moyens les plus simples mais le plus thérapeutique pour les femmes de raconter leur souffrance. La souffrance est due à ce mari, à ce fils, à ce frère parti au-delà des mers pour trouver une vie meilleure, laissant derrière eux, enfants, épouses et mères. Pour nous plonger dans les récits de ces «refugier» contraint à l'émigration, un groupe de femme venue de France d'origine différentes, vont chanter et narrer à travers de grandes figures artistiques kabyles (Slimane Azem, Cheikh El Hasnaoui et Hanifa) cette souffrance longuement enfouies dans les cœurs de ces émigrées. Ce concert-lecture sous le titre «POSE TA VALISE» est une proposition artistique de Salah Gaoua, Sylvain Bolle-Reddat et Géraldine Bénichou, le jeudi 07 juillet 2011 de 21h00 à 23h00, dans les jardins du centre culturel français d'Alger. Chanter et évoquer l'exil se feront également avec un chœur de femmes de Béjaïa. «Pose ta valise» est un projet de création artistique, partagé entre des artistes professionnels et des femmes de Béjaïa, ayant participé à des ateliers d'écriture et de chant pour la création d'un concert-spectacle sur les thèmes de l'exil et de l'immigration. En scène, ces musiciens et ces femmes sont rassemblés pour chanter et raconter l'histoire de nos exils, une histoire commune faite d'expériences singulières et d'émotions partagées. Le spectacle est composé de chants tirés des répertoires de Slimane Azem, Cheikh El Hasnaoui et Hanifa, de poèmes-témoignages co-écrits par les femmes et Sylvain Bolle-Reddat et d'extraits du livre : L'immigration ou les paradoxes de exutoire l'altérité d'Abdelmalek Sayad. Une production du Théâtre du Grabuge, avec l'aimable participation du Théâtre Régional de Béjaïa, du Centre Culturel Français d'Alger, avec le soutien du SCAC, I'Institut français et la Ville de Lyon. Avec ce spectacle, la nouvelle génération d'algériens voulant déserter leur pays, se rendront compte que l'exil n'est pas chose facile, car c'est un véritable déracinement de tout ce qui nous ait chères dans le pays de nos ancêtres. Nous nous souviendrons de nos pères, de nos mères, arrachés de cette terre qui les a vu naitre, qui les a vus grandir et qui les a vus partir a jamais. Nous nous remémorons les paroles de Aït Menguellet «dachou itzerid ayaghou» (qu'as-tu vu nuage ?) ezeri widhak idehmeled our tet aouded anetered» (j'ai vu ceux que tu aimes, ce que tu ne verras plus jamais). Enfin, nous verrons grâce à ce concert-lecture l'image de celui qui a chanté l'exil avec des mots tranchant de Jean Amrouche. Il a été de loin cette exilé déchiré entre deux terre, mal aimé des sien, refusé des autre «Je suis Algérien, c'est un fait de nature. Je me suis toujours senti Algérien. Cela ne veut pas seulement dire que je suis né en Algérie, sur le versant sud de la vallée de la Soummam, en Kabylie, et qu'un certain paysage est plus émouvant, plus parlant, pour moi, que tout autre, fût-il le plus beau du monde. Qu'en ce lieu j'ai reçu les empreintes primordiales et entendu pour la première fois une mélodie du langage humain qui constitue dans les profondeurs de la mémoire l'archétype de toute musique, de ce que l'Espagne nomme admirablement le chant profond. Cela et bien plus ; l'appartenance "ontologique" à un peuple, une communion, une solidarité étroite de destin, et par conséquent une participation totale, à ses épreuves, à sa misère, à son humiliation, à sa gloire secrète d'abord, manifeste ensuite; à ses espoirs, à sa volonté de survivre comme peuple et de renaitre comme nation. J'étais, je suis de ce peuple, comme il est le mien.» (Jean Amrouche, Rabat, 1958) Le chant d'exil est resté, à nos jours, dans les villages les plus reculés de la Kabylie un des moyens les plus simples mais le plus thérapeutique pour les femmes de raconter leur souffrance. La souffrance est due à ce mari, à ce fils, à ce frère parti au-delà des mers pour trouver une vie meilleure, laissant derrière eux, enfants, épouses et mères. Pour nous plonger dans les récits de ces «refugier» contraint à l'émigration, un groupe de femme venue de France d'origine différentes, vont chanter et narrer à travers de grandes figures artistiques kabyles (Slimane Azem, Cheikh El Hasnaoui et Hanifa) cette souffrance longuement enfouies dans les cœurs de ces émigrées. Ce concert-lecture sous le titre «POSE TA VALISE» est une proposition artistique de Salah Gaoua, Sylvain Bolle-Reddat et Géraldine Bénichou, le jeudi 07 juillet 2011 de 21h00 à 23h00, dans les jardins du centre culturel français d'Alger. Chanter et évoquer l'exil se feront également avec un chœur de femmes de Béjaïa. «Pose ta valise» est un projet de création artistique, partagé entre des artistes professionnels et des femmes de Béjaïa, ayant participé à des ateliers d'écriture et de chant pour la création d'un concert-spectacle sur les thèmes de l'exil et de l'immigration. En scène, ces musiciens et ces femmes sont rassemblés pour chanter et raconter l'histoire de nos exils, une histoire commune faite d'expériences singulières et d'émotions partagées. Le spectacle est composé de chants tirés des répertoires de Slimane Azem, Cheikh El Hasnaoui et Hanifa, de poèmes-témoignages co-écrits par les femmes et Sylvain Bolle-Reddat et d'extraits du livre : L'immigration ou les paradoxes de exutoire l'altérité d'Abdelmalek Sayad. Une production du Théâtre du Grabuge, avec l'aimable participation du Théâtre Régional de Béjaïa, du Centre Culturel Français d'Alger, avec le soutien du SCAC, I'Institut français et la Ville de Lyon. Avec ce spectacle, la nouvelle génération d'algériens voulant déserter leur pays, se rendront compte que l'exil n'est pas chose facile, car c'est un véritable déracinement de tout ce qui nous ait chères dans le pays de nos ancêtres. Nous nous souviendrons de nos pères, de nos mères, arrachés de cette terre qui les a vu naitre, qui les a vus grandir et qui les a vus partir a jamais. Nous nous remémorons les paroles de Aït Menguellet «dachou itzerid ayaghou» (qu'as-tu vu nuage ?) ezeri widhak idehmeled our tet aouded anetered» (j'ai vu ceux que tu aimes, ce que tu ne verras plus jamais). Enfin, nous verrons grâce à ce concert-lecture l'image de celui qui a chanté l'exil avec des mots tranchant de Jean Amrouche. Il a été de loin cette exilé déchiré entre deux terre, mal aimé des sien, refusé des autre «Je suis Algérien, c'est un fait de nature. Je me suis toujours senti Algérien. Cela ne veut pas seulement dire que je suis né en Algérie, sur le versant sud de la vallée de la Soummam, en Kabylie, et qu'un certain paysage est plus émouvant, plus parlant, pour moi, que tout autre, fût-il le plus beau du monde. Qu'en ce lieu j'ai reçu les empreintes primordiales et entendu pour la première fois une mélodie du langage humain qui constitue dans les profondeurs de la mémoire l'archétype de toute musique, de ce que l'Espagne nomme admirablement le chant profond. Cela et bien plus ; l'appartenance "ontologique" à un peuple, une communion, une solidarité étroite de destin, et par conséquent une participation totale, à ses épreuves, à sa misère, à son humiliation, à sa gloire secrète d'abord, manifeste ensuite; à ses espoirs, à sa volonté de survivre comme peuple et de renaitre comme nation. J'étais, je suis de ce peuple, comme il est le mien.» (Jean Amrouche, Rabat, 1958)