Vingt-quatre personnes ont trouvé la mort dimanche dans le pilonnage de Lattaquié, premier port de Syrie, par des chars et des bâtiments de guerre, ont rapporté des témoins et groupes de défense des droits de l'Homme. Vingt-quatre personnes ont trouvé la mort dimanche dans le pilonnage de Lattaquié, premier port de Syrie, par des chars et des bâtiments de guerre, ont rapporté des témoins et groupes de défense des droits de l'Homme. D'après l'Observatoire syrien des droits de l'Homme, la plupart des victimes ont été touchées par des tirs de mitrailleuses à gros calibre montées sur les chars déployés dans les quartiers sud de la cité portuaire. Ces quartiers ont aussi essuyé des tirs de navires de guerre croisant au large, rapporte l'agence Reuters. "Après des tirs nourris, des soldats et des "Chabbiha" (miliciens partisans du régime) ont gagné la place principale du quartier d'Al-Raml al-Filistini, où la foule manifestait pacifiquement pour la liberté et la fin du régime", dit un communiqué de l'organisation. L'Union de coordination de la révolution syrienne, autre organisation opposée au régime du président Bachar al Assad, a annoncé que 32 civils avaient été tués dimanche, dont 24 à Lattaquié. DAMAS NIE QUE LA MARINE PILONNE LATTAQUIE L'agence officielle syrienne a démenti que Lattaquié ait été bombardée par la marine. Selon elle, deux policiers et quatre hommes en armes non identifiés ont été tués lorsque "les forces de maintien de l'ordre ont poursuivi des hommes armés qui terrorisaient la population (...) et faisaient usage de mitrailleuses et d'explosifs lancés du haut des toits". Au deuxième jour de l'offensive sur Lattaquié, des bâtiments de la marine ont bombardé deux quartiers populeux selon des témoins. "Je vois les silhouettes de deux navires peints en gris. Ils font usage de leurs canons et atteignent les quartiers d'Al-Raml al- Filistini et d'Al-Chaab", a déclaré l'un d'eux, joint au téléphone par Reuters. "C'est l'attaque la plus violente contre Lattaquié depuis le début du soulèvement. Quiconque passe la tête hors de sa fenêtre risque d'être abattu. Ils veulent que les manifestations se terminent pour de bon", a ajouté ce témoin. Le gouvernement a déployé des chars et des véhicules blindés il y a trois mois dans cette cité portuaire afin de réprimer les manifestations visant à obtenir le départ de Bachar al-Assad. La population de Lattaquié est en majorité sunnite, mais Bachar al-Assad a encouragé la minorité alaouite au pouvoir, à laquelle il appartient, à venir s'implanter dans la ville en leur proposant des emplois et des terres à bas prix. Plusieurs quartiers de la cité portuaire, dont celui de Salibïa dans le centre et ceux d'Al-Raml al-Filistini et d'Al-Chaab dans le sud de l'agglomération, ont été le théâtre de mouvements de contestation. Selon des habitants et des militants des droits de l'Homme, les forces de sécurité et les "Chabihha" ont poursuivi leurs tirs dimanche, maison par maison, dans la province d'Idlib qui jouxte la Turquie, dans la plaine du Hauran, berceau du soulèvement au sud, ainsi qu'en banlieue de Damas et dans les environs de Hama. Des centaines de personnes ont été arrêtées en plus de quelque 12.000 déjà emprisonnées depuis le début du soulèvement. Les militaires, appuyés par des blindés, assiègent depuis plusieurs mois les deux quartiers du sud de la ville où les ordures ménagères ne sont plus ramassées et les coupures d'électricité sont fréquentes. Samedi aussi, l'Organisation de la conférence islamique a accusé la Syrie de faire un "usage excessif de la force armée". Barack Obama et le roi Abdallah d'Arabie saoudite se sont, en outre, entretenus par téléphone et ont estimé que la violence exercée "par le gouvernement syrien contre ses propres ressortissants devait prendre fin immédiatement". Le monarque saoudien a rappelé lundi son ambassadeur à Damas. D'après l'Observatoire syrien des droits de l'Homme, la plupart des victimes ont été touchées par des tirs de mitrailleuses à gros calibre montées sur les chars déployés dans les quartiers sud de la cité portuaire. Ces quartiers ont aussi essuyé des tirs de navires de guerre croisant au large, rapporte l'agence Reuters. "Après des tirs nourris, des soldats et des "Chabbiha" (miliciens partisans du régime) ont gagné la place principale du quartier d'Al-Raml al-Filistini, où la foule manifestait pacifiquement pour la liberté et la fin du régime", dit un communiqué de l'organisation. L'Union de coordination de la révolution syrienne, autre organisation opposée au régime du président Bachar al Assad, a annoncé que 32 civils avaient été tués dimanche, dont 24 à Lattaquié. DAMAS NIE QUE LA MARINE PILONNE LATTAQUIE L'agence officielle syrienne a démenti que Lattaquié ait été bombardée par la marine. Selon elle, deux policiers et quatre hommes en armes non identifiés ont été tués lorsque "les forces de maintien de l'ordre ont poursuivi des hommes armés qui terrorisaient la population (...) et faisaient usage de mitrailleuses et d'explosifs lancés du haut des toits". Au deuxième jour de l'offensive sur Lattaquié, des bâtiments de la marine ont bombardé deux quartiers populeux selon des témoins. "Je vois les silhouettes de deux navires peints en gris. Ils font usage de leurs canons et atteignent les quartiers d'Al-Raml al- Filistini et d'Al-Chaab", a déclaré l'un d'eux, joint au téléphone par Reuters. "C'est l'attaque la plus violente contre Lattaquié depuis le début du soulèvement. Quiconque passe la tête hors de sa fenêtre risque d'être abattu. Ils veulent que les manifestations se terminent pour de bon", a ajouté ce témoin. Le gouvernement a déployé des chars et des véhicules blindés il y a trois mois dans cette cité portuaire afin de réprimer les manifestations visant à obtenir le départ de Bachar al-Assad. La population de Lattaquié est en majorité sunnite, mais Bachar al-Assad a encouragé la minorité alaouite au pouvoir, à laquelle il appartient, à venir s'implanter dans la ville en leur proposant des emplois et des terres à bas prix. Plusieurs quartiers de la cité portuaire, dont celui de Salibïa dans le centre et ceux d'Al-Raml al-Filistini et d'Al-Chaab dans le sud de l'agglomération, ont été le théâtre de mouvements de contestation. Selon des habitants et des militants des droits de l'Homme, les forces de sécurité et les "Chabihha" ont poursuivi leurs tirs dimanche, maison par maison, dans la province d'Idlib qui jouxte la Turquie, dans la plaine du Hauran, berceau du soulèvement au sud, ainsi qu'en banlieue de Damas et dans les environs de Hama. Des centaines de personnes ont été arrêtées en plus de quelque 12.000 déjà emprisonnées depuis le début du soulèvement. Les militaires, appuyés par des blindés, assiègent depuis plusieurs mois les deux quartiers du sud de la ville où les ordures ménagères ne sont plus ramassées et les coupures d'électricité sont fréquentes. Samedi aussi, l'Organisation de la conférence islamique a accusé la Syrie de faire un "usage excessif de la force armée". Barack Obama et le roi Abdallah d'Arabie saoudite se sont, en outre, entretenus par téléphone et ont estimé que la violence exercée "par le gouvernement syrien contre ses propres ressortissants devait prendre fin immédiatement". Le monarque saoudien a rappelé lundi son ambassadeur à Damas.