La Libye entre dans une nouvelle phase. L'après-Kadhafi se dessine et la transition s'avère plus difficile que prévue. La Libye entre dans une nouvelle phase. L'après-Kadhafi se dessine et la transition s'avère plus difficile que prévue. La conférence sur la Libye, tenue jeudi à Paris, tente d'anticiper sur évènements qui pourraient survenir à ce pays en prévision de la chute du l'ex-Guide de la Jamahiriya et de la fin des combats. Les pays présents dans la capitale française pour cette conférence ont demandé aux nouvelles autorités libyennes de mener une politique de réconciliation des Libyens après la fin des combats. «Rien ne peut se faire sans la réconciliation et le pardon», a résumé le Président français à l'issue de ce conclave qui a réuni une soixantaine de chefs d'Etat et de gouvernement à Paris. Le président du CNT, Moustapha Abdeljalil, s'y est formellement engagé en assurant qu'il allait assurer une «transition pacifique» dans le respect de «l'Etat de droit». Mais pour reconstruire le pays, il faut d'abord que les derniers nids de résistance kadhafistes soient neutralisés. Dans ce contexte, les participants se sont prononcés à la demande expresse des nouvelles autorités pour la «poursuite des frappes de l'Otan tant que M. Kadhafi et ses partisans seront une menace pour la Libye», a ajouté le président français. «M. Kadhafi doit être arrêté et les Libyens décideront librement s'il convient qu'il soit jugé en Libye ou devant les juridictions internationales. Ce n'est pas notre décision», a-t-il ajouté. «Nous sommes bien dans le cadre d'un Etat de droit (mais), il peut y avoir un fait de guerre, des éléments de cette nature», a-t-il ajouté au terme d'une conférence internationale sur l'avenir de la Libye. Le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, a estimé, pour sa part, que la crise humanitaire en Libye était «sévère» et nécessitait une mobilisation internationale rapide sous l'égide de l'Onu. «Les Nations unies sont prêtes, et je compte sur le plein soutien de la communauté internationale», a-t-il dit. La crise humanitaire et une économie en panne faute de ressources suscitent bien des inquiétudes pour la transition pacifique. Dans ce cadre, les pays et organisations participant à la conférence internationale sur la Libye ont appelé à la levée du gel des avoirs libyens. Une quinzaine de milliards de dollars d'avoirs libyens ont été dégelés par les pays réunis à Paris, la France ayant pour sa part dégelé «aujourd'hui même» (jeudi)1,5 milliard d'euros, a précisé le président français, Nicolas Sarkozy. Mais pour achever ce dégel, il faut une nouvelle résolution du Conseil de sécurité des Nations unies qui rencontre encore des résistances, notamment de l'Afrique du Sud, qui, opposée à l'intervention militaire, a boudé la réunion de Paris. La feuille de route du CNT Le Conseil national de transition se donne un délai de huit mois, durant lequel il dirigera le pays, avant de convoquer une Assemblée constituante. Une Assemblée constituante sera élue dans environ huit mois et des élections présidentielle et législatives seront organisées d'ici 20 mois en Libye, a affirmé, hier, le représentant en Grande-Bretagne du Conseil national de transition (CNT) Guma al-Gamaty. «Nous avons établi un plan de route précis avec une période de transition de 20 mois» a déclaré Guma al-Gamaty à la radio BBC, en révélant les détails du calendrier électoral du CNT. «Durant huit mois, le CNT dirigera la Libye avant qu'une assemblée élue par le peuple» ne prenne les commandes du pays pour rédiger une Constitution, et «au bout d'un an (...), des élections seront organisées» a-t-il ajouté. «Donc, nous avons huit mois et un an avant des élections finales à la fois parlementaires et présidentielle. Et avec un peu de chance, après environ 20 mois, le peuple libyen aura élu les dirigeants qu'il souhaite», a encore dit ce responsable du CNT, l'organe politique de la rébellion libyenne. Kadhafi appelle à résister La rébellion demande aux rebelles des provinces présents dans la capitale libyenne de «rentrer» chez eux car «Tripoli est libre» et ses combattants «sont capables de la protéger», a déclaré à une agence de presse, Moustapha Abdeljalil un responsable du Conseil national de transition (CNT). Le colonel Kadhafi «se cache, il est isolé», a-t-il affirmé, ajoutant qu'il s'agit «seulement d'une question de temps avant qu'il ne soit arrêté, à moins qu'il ne soit tué s'il résiste». Mouammar Kadhafi qui demeure introuvable a, quant à lui, rejeté jeudi l'ultimatum du nouveau pouvoir libyen lui demandant de se rendre d'ici le 12 septembre, jurant de se battre jusqu'au bout. «La Libye ne se rendra pas et ne sera pas colonisée», a déclaré l'ancien n°1 libyen dans un deuxième message sonore de la journée diffusé par la chaîne de télévision syrienne Arraï. «Nous les combattrons partout et nous brûlerons la terre sous leurs pieds (...). Vous ne trouverez pas le sommeil et le repos sur cette terre !» «La résistance grandit à Tripoli, qui sera libérée pied à pied», a-t-il ajouté. «Le drapeau vert (du régime Kadhafi, ndlr) flotte partout, des frontières avec l'Algérie, le Niger et le Tchad, jusqu'aux rivages de la Méditerranée.» Kadhafi appelle à «poursuivre la résistance». L'ex-homme fort de Libye Mouammar Kadhafi, en fuite, a appelé ses partisans à «poursuivre la résistance», estimant qu'il y a des «divergences» entre les rebelles et l'Otan, dans des extraits d'un message audio diffusés en bandeau par la télévision Arraï, qui a annoncé que le message sonore serait diffusé ultérieurement. «Nous ne nous rendrons pas. Nous ne sommes pas des femmes et nous allons poursuivre le combat», a-t-il indiqué. «Même si vous n'entendez pas ma voix, poursuivez la résistance" (...) «Il y a des divergences entre l'Alliance de l'agression (l'Otan) et ses agents (les rebelles)», a-t-il ajouté selon la chaîne. Le vice-président du CNT a déclaré lui, le même jour, que Mouammar Kadhafi pourrait se trouver à Bani Walid, mais que ces informations n'étaient pas encore confirmées. «Nous avons des informations selon lesquelles Mouammar Kadhafi serait à Bani Walid depuis deux jours, mais ces informations ne sont pas totalement confirmées», a déclaré Abdel Hafiz Ghoga, tout en faisant état de la présence de combattants rebelles et d'accrochages près de cette ville au sud-ouest de Tripoli. Mercredi, les rebelles et pro-Kadhafi s'affrontaient sporadiquement sur la route entre Zliten, à l'est de Tripoli, et Bani Walid, 70 km plus au sud, considérée comme un bastion du colonel Kadhafi. Située dans le district de Misrata, Bani Walid est l'un des fiefs de la tribu des Warfalla, une des plus puissantes du pays et qui compte environ un million de personnes.L'Otan a accentué ses frappes sur Bani Walid et sur Syrte, autre bastion de Kadhafi à 360 km à l'est de Tripoli sur la côte. Mercredi, son fils Saïf al-Islam a appelé, lui aussi, à la résistance. Selon les rebelles, «Il n'y aura pas d'attaque sur Syrte pour le moment. Nous poursuivons nos efforts pour négocier et entrer pacifiquement dans la ville», a-t-il ajouté. «Les négociations se déroulent avec les leaders tribaux. Nous cherchons une solution pacifique pour tous les Libyens.» L'ultimatum fixé par les insurgés pour qu'ils se rendent avant samedi sous peine d'opérations militaires a été prolongé d'une semaine. Pétrole contre campagne militaire Les entreprises pétrolières françaises pourraient largement profiter de la campagne militaire engagée par leur pays en Libye. Un texte, publié par plusieurs journaux, signé par le Conseil national de transition (CNT) montre les engagements pris par cet organe envers la France. Le 3 avril dernier, soit dix-sept jours après l'adoption de la résolution 1973 au Conseil de sécurité de l'ONU, où la France a joué un rôle déterminant, le CNT signe donc une lettre dans laquelle il est précisé : «S'agissant de l'accord sur le pétrole passé avec la France en échange de la reconnaissance de notre Conseil, lors du sommet de Londres, comme représentant légitime de la Libye, nous avons délégué le frère Mahmoud [Shammam, ministre en charge des médias au CNT, ndlr] pour signer cet accord attribuant 35% du total du pétrole brut aux Français en échange du soutien total et permanent à notre Conseil.» Le CNT réfute la signature d'un tel accord. Guma al-Gamaty, le représentant libyen du Conseil national de transition (CNT) à Paris, a démenti, jeudi, l'existence d'un document dans lequel le CNT se serait engagé à accorder 35% des futurs contrats sur le brut libyen aux compagnies pétrolières françaises. La conférence sur la Libye, tenue jeudi à Paris, tente d'anticiper sur évènements qui pourraient survenir à ce pays en prévision de la chute du l'ex-Guide de la Jamahiriya et de la fin des combats. Les pays présents dans la capitale française pour cette conférence ont demandé aux nouvelles autorités libyennes de mener une politique de réconciliation des Libyens après la fin des combats. «Rien ne peut se faire sans la réconciliation et le pardon», a résumé le Président français à l'issue de ce conclave qui a réuni une soixantaine de chefs d'Etat et de gouvernement à Paris. Le président du CNT, Moustapha Abdeljalil, s'y est formellement engagé en assurant qu'il allait assurer une «transition pacifique» dans le respect de «l'Etat de droit». Mais pour reconstruire le pays, il faut d'abord que les derniers nids de résistance kadhafistes soient neutralisés. Dans ce contexte, les participants se sont prononcés à la demande expresse des nouvelles autorités pour la «poursuite des frappes de l'Otan tant que M. Kadhafi et ses partisans seront une menace pour la Libye», a ajouté le président français. «M. Kadhafi doit être arrêté et les Libyens décideront librement s'il convient qu'il soit jugé en Libye ou devant les juridictions internationales. Ce n'est pas notre décision», a-t-il ajouté. «Nous sommes bien dans le cadre d'un Etat de droit (mais), il peut y avoir un fait de guerre, des éléments de cette nature», a-t-il ajouté au terme d'une conférence internationale sur l'avenir de la Libye. Le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, a estimé, pour sa part, que la crise humanitaire en Libye était «sévère» et nécessitait une mobilisation internationale rapide sous l'égide de l'Onu. «Les Nations unies sont prêtes, et je compte sur le plein soutien de la communauté internationale», a-t-il dit. La crise humanitaire et une économie en panne faute de ressources suscitent bien des inquiétudes pour la transition pacifique. Dans ce cadre, les pays et organisations participant à la conférence internationale sur la Libye ont appelé à la levée du gel des avoirs libyens. Une quinzaine de milliards de dollars d'avoirs libyens ont été dégelés par les pays réunis à Paris, la France ayant pour sa part dégelé «aujourd'hui même» (jeudi)1,5 milliard d'euros, a précisé le président français, Nicolas Sarkozy. Mais pour achever ce dégel, il faut une nouvelle résolution du Conseil de sécurité des Nations unies qui rencontre encore des résistances, notamment de l'Afrique du Sud, qui, opposée à l'intervention militaire, a boudé la réunion de Paris. La feuille de route du CNT Le Conseil national de transition se donne un délai de huit mois, durant lequel il dirigera le pays, avant de convoquer une Assemblée constituante. Une Assemblée constituante sera élue dans environ huit mois et des élections présidentielle et législatives seront organisées d'ici 20 mois en Libye, a affirmé, hier, le représentant en Grande-Bretagne du Conseil national de transition (CNT) Guma al-Gamaty. «Nous avons établi un plan de route précis avec une période de transition de 20 mois» a déclaré Guma al-Gamaty à la radio BBC, en révélant les détails du calendrier électoral du CNT. «Durant huit mois, le CNT dirigera la Libye avant qu'une assemblée élue par le peuple» ne prenne les commandes du pays pour rédiger une Constitution, et «au bout d'un an (...), des élections seront organisées» a-t-il ajouté. «Donc, nous avons huit mois et un an avant des élections finales à la fois parlementaires et présidentielle. Et avec un peu de chance, après environ 20 mois, le peuple libyen aura élu les dirigeants qu'il souhaite», a encore dit ce responsable du CNT, l'organe politique de la rébellion libyenne. Kadhafi appelle à résister La rébellion demande aux rebelles des provinces présents dans la capitale libyenne de «rentrer» chez eux car «Tripoli est libre» et ses combattants «sont capables de la protéger», a déclaré à une agence de presse, Moustapha Abdeljalil un responsable du Conseil national de transition (CNT). Le colonel Kadhafi «se cache, il est isolé», a-t-il affirmé, ajoutant qu'il s'agit «seulement d'une question de temps avant qu'il ne soit arrêté, à moins qu'il ne soit tué s'il résiste». Mouammar Kadhafi qui demeure introuvable a, quant à lui, rejeté jeudi l'ultimatum du nouveau pouvoir libyen lui demandant de se rendre d'ici le 12 septembre, jurant de se battre jusqu'au bout. «La Libye ne se rendra pas et ne sera pas colonisée», a déclaré l'ancien n°1 libyen dans un deuxième message sonore de la journée diffusé par la chaîne de télévision syrienne Arraï. «Nous les combattrons partout et nous brûlerons la terre sous leurs pieds (...). Vous ne trouverez pas le sommeil et le repos sur cette terre !» «La résistance grandit à Tripoli, qui sera libérée pied à pied», a-t-il ajouté. «Le drapeau vert (du régime Kadhafi, ndlr) flotte partout, des frontières avec l'Algérie, le Niger et le Tchad, jusqu'aux rivages de la Méditerranée.» Kadhafi appelle à «poursuivre la résistance». L'ex-homme fort de Libye Mouammar Kadhafi, en fuite, a appelé ses partisans à «poursuivre la résistance», estimant qu'il y a des «divergences» entre les rebelles et l'Otan, dans des extraits d'un message audio diffusés en bandeau par la télévision Arraï, qui a annoncé que le message sonore serait diffusé ultérieurement. «Nous ne nous rendrons pas. Nous ne sommes pas des femmes et nous allons poursuivre le combat», a-t-il indiqué. «Même si vous n'entendez pas ma voix, poursuivez la résistance" (...) «Il y a des divergences entre l'Alliance de l'agression (l'Otan) et ses agents (les rebelles)», a-t-il ajouté selon la chaîne. Le vice-président du CNT a déclaré lui, le même jour, que Mouammar Kadhafi pourrait se trouver à Bani Walid, mais que ces informations n'étaient pas encore confirmées. «Nous avons des informations selon lesquelles Mouammar Kadhafi serait à Bani Walid depuis deux jours, mais ces informations ne sont pas totalement confirmées», a déclaré Abdel Hafiz Ghoga, tout en faisant état de la présence de combattants rebelles et d'accrochages près de cette ville au sud-ouest de Tripoli. Mercredi, les rebelles et pro-Kadhafi s'affrontaient sporadiquement sur la route entre Zliten, à l'est de Tripoli, et Bani Walid, 70 km plus au sud, considérée comme un bastion du colonel Kadhafi. Située dans le district de Misrata, Bani Walid est l'un des fiefs de la tribu des Warfalla, une des plus puissantes du pays et qui compte environ un million de personnes.L'Otan a accentué ses frappes sur Bani Walid et sur Syrte, autre bastion de Kadhafi à 360 km à l'est de Tripoli sur la côte. Mercredi, son fils Saïf al-Islam a appelé, lui aussi, à la résistance. Selon les rebelles, «Il n'y aura pas d'attaque sur Syrte pour le moment. Nous poursuivons nos efforts pour négocier et entrer pacifiquement dans la ville», a-t-il ajouté. «Les négociations se déroulent avec les leaders tribaux. Nous cherchons une solution pacifique pour tous les Libyens.» L'ultimatum fixé par les insurgés pour qu'ils se rendent avant samedi sous peine d'opérations militaires a été prolongé d'une semaine. Pétrole contre campagne militaire Les entreprises pétrolières françaises pourraient largement profiter de la campagne militaire engagée par leur pays en Libye. Un texte, publié par plusieurs journaux, signé par le Conseil national de transition (CNT) montre les engagements pris par cet organe envers la France. Le 3 avril dernier, soit dix-sept jours après l'adoption de la résolution 1973 au Conseil de sécurité de l'ONU, où la France a joué un rôle déterminant, le CNT signe donc une lettre dans laquelle il est précisé : «S'agissant de l'accord sur le pétrole passé avec la France en échange de la reconnaissance de notre Conseil, lors du sommet de Londres, comme représentant légitime de la Libye, nous avons délégué le frère Mahmoud [Shammam, ministre en charge des médias au CNT, ndlr] pour signer cet accord attribuant 35% du total du pétrole brut aux Français en échange du soutien total et permanent à notre Conseil.» Le CNT réfute la signature d'un tel accord. Guma al-Gamaty, le représentant libyen du Conseil national de transition (CNT) à Paris, a démenti, jeudi, l'existence d'un document dans lequel le CNT se serait engagé à accorder 35% des futurs contrats sur le brut libyen aux compagnies pétrolières françaises.