L'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch (HRW) a annoncé la mort en détention du militant prodémocratique syrien Ghiyat Matar, arrêté le 6 septembre avec l'un de ses amis Yahya Charbaji. M. Matar avait joué un rôle central dans l'organisation de manifestations pacifiques contre le régime de Bachar Al-Assad. Selon HRW, ce militant de 26 ans est mort en détention à la suite de tortures. Son corps, qui a été remis à sa famille samedi, présente des traces de blessure sur le visage et des ecchymoses à la poitrine. M. Matar avait disparu le 6 septembre avec Yahya Charbaji après avoir été pris en chasse par les forces de sécurité du régime alors qu'ils circulaient en voiture dans le quartier de Sahnaya, à Damas. Sa famille avait ensuite reçu un appel d'un officier l'informant de la capture des deux hommes. Cet officier avait également menacé de leur faire du mal, a précisé HRW. M. Charbaji se savait menacé et se cachait depuis le 15 mars après que les forces de sécurité avaient saisi sa carte d'identité, son appareil photo et son téléphone portable lors d'une manifestation devant le ministère de l'Intérieur. Avec M. Matar, ils se seraient rendus dans le quartier de Sahnaya à la suite d'un appel de son frère qui l'aurait alerté sur le fait qu'il était visé par balles par les forces de sécurité. Un piège, selon HRW, d'autres militants et des proches, pour qui M. Marjabi aurait été contraint par les autorités d'appeler son frère. Forte hausse des décès en prison, selon HRW Dans un rapport publié en août, HRW rapporte quatre-vingt-huit cas de décès de prisonniers en Syrie entre le 1er avril et le 15 août. Tous auraient été arrêtés par les forces de sécurité dans le cadre de la répression du mouvement de contestation prodémocratique qui secoue le pays depuis le 15 mars. A ce jour, plus de 2.200 personnes ont été tuées par les forces de sécurité du régime, selon l'ONU. "Les Etats-Unis condamnent dans les termes les plus forts possibles le meurtre du militant des droits de l'Homme Ghiyat Matar alors qu'il était en détention", a indiqué dimanche le département d'Etat américain dans un communiqué. Ce lundi, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères français, Bernard Valero, a qualifié de "meurtre révoltant" la mort de ce militant et a demandé la libération de tous les prisonniers politiques. Agences L'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch (HRW) a annoncé la mort en détention du militant prodémocratique syrien Ghiyat Matar, arrêté le 6 septembre avec l'un de ses amis Yahya Charbaji. M. Matar avait joué un rôle central dans l'organisation de manifestations pacifiques contre le régime de Bachar Al-Assad. Selon HRW, ce militant de 26 ans est mort en détention à la suite de tortures. Son corps, qui a été remis à sa famille samedi, présente des traces de blessure sur le visage et des ecchymoses à la poitrine. M. Matar avait disparu le 6 septembre avec Yahya Charbaji après avoir été pris en chasse par les forces de sécurité du régime alors qu'ils circulaient en voiture dans le quartier de Sahnaya, à Damas. Sa famille avait ensuite reçu un appel d'un officier l'informant de la capture des deux hommes. Cet officier avait également menacé de leur faire du mal, a précisé HRW. M. Charbaji se savait menacé et se cachait depuis le 15 mars après que les forces de sécurité avaient saisi sa carte d'identité, son appareil photo et son téléphone portable lors d'une manifestation devant le ministère de l'Intérieur. Avec M. Matar, ils se seraient rendus dans le quartier de Sahnaya à la suite d'un appel de son frère qui l'aurait alerté sur le fait qu'il était visé par balles par les forces de sécurité. Un piège, selon HRW, d'autres militants et des proches, pour qui M. Marjabi aurait été contraint par les autorités d'appeler son frère. Forte hausse des décès en prison, selon HRW Dans un rapport publié en août, HRW rapporte quatre-vingt-huit cas de décès de prisonniers en Syrie entre le 1er avril et le 15 août. Tous auraient été arrêtés par les forces de sécurité dans le cadre de la répression du mouvement de contestation prodémocratique qui secoue le pays depuis le 15 mars. A ce jour, plus de 2.200 personnes ont été tuées par les forces de sécurité du régime, selon l'ONU. "Les Etats-Unis condamnent dans les termes les plus forts possibles le meurtre du militant des droits de l'Homme Ghiyat Matar alors qu'il était en détention", a indiqué dimanche le département d'Etat américain dans un communiqué. Ce lundi, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères français, Bernard Valero, a qualifié de "meurtre révoltant" la mort de ce militant et a demandé la libération de tous les prisonniers politiques. Agences