Recep Tayyip Erdogan a apporté, mardi, un soutien appuyé à la reconnaissance d'un Etat palestinien et n'a pas épargné Israël lors d'un discours prononcé devant la Ligue arabe, au Caire, au début d'une tournée en Afrique du Nord censée affirmer le rôle de la Turquie dans la région. Recep Tayyip Erdogan a apporté, mardi, un soutien appuyé à la reconnaissance d'un Etat palestinien et n'a pas épargné Israël lors d'un discours prononcé devant la Ligue arabe, au Caire, au début d'une tournée en Afrique du Nord censée affirmer le rôle de la Turquie dans la région. La reconnaissance d'un Etat palestinien n'est pas "une option mais une obligation", a estimé le chef du gouvernement turc conforté par l'opinion publique arabe en ce qui concerne les dissensions actuelles entre Ankara et Israël. L'Autorité palestinienne, qui dispose actuellement d'un statut d'entité observatrice à l'ONU, a l'intention de demander son adhésion de plein droit à l'occasion de l'Assemblée générale de l'Onu qui débute lundi prochain, rapporte l'agence Reuters. "Il est temps de hisser le drapeau palestinien aux Nations unies. Hissons le drapeau palestinien et qu'il devienne le symbole de la paix et de la justice au Moyen-Orient. Apportons notre contribution à l'établissement d'une paix et d'une stabilité bien méritées au Moyen-Orient", a déclaré Erdogan. Le chef du gouvernement turc a également condamné "l'agressivité" de la politique menée par Israël, estimant qu'elle "mena(çait) l'avenir du peuple israélien". Le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil Elaraby, avait auparavant salué l'action menée par Erdogan, estimant que la Turquie était "un Etat amical, puissant qui se tient toujours du côté de la justice". "OBSTACLE À LA PAIX" Les Palestiniens réclament la création d'un Etat dans les frontières de 1967, avant la Guerre des Six-Jours et englobant donc la Cisjordanie et la bande de Gaza, avec Jérusalem-Est pour capitale. Selon Erdogan, la politique conduite par le gouvernement israélien est un "obstacle à la paix". "Tout en essayant d'affermir sa légitimité dans notre région, Israël prend des mesures irresponsables qui nuisent précisément à sa légitimité", a-t-il dit. "Israël ne sortira de son isolement qu'en agissant comme un Etat raisonnable, responsable, sérieux et normal", a insisté le chef du gouvernement turc, qui a marqué son opposition avec les dirigeants israéliens depuis le conflit entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza en décembre 2008. Erdogan poursuivra sa tournée en Libye et en Tunisie, les deux autres pays d'Afrique du Nord ayant accompli leur révolution, soulignant la volonté du gouvernement turc de développer son influence dans la région. Devant la Ligue arabe, il a offert l'aide de son pays aux Etats de la région, ajoutant, dans une allusion apparente à la Syrie, que certains avaient refusé cette main tendue. Abordant, ensuite, directement la situation en Syrie lors d'une intervention devant plusieurs milliers de Cairotes réunis devant l'opéra, Recep Tayyip Erdogan a déclaré que, à l'image de la majorité des Syriens, il ne croyait plus Bachar al Assad. "Alors que le bilan des civils tués ne cesse d'augmenter en Syrie, nous constatons que les réformes ne se sont pas matérialisées et que (les dirigeants) n'ont pas parlé honnêtement. C'est impossible de les croire. Et le peuple syrien ne croit pas Assad, moi non plus. Nous ne le croyons plus", a-t-il dit. "Personne ne peut être ami avec ou avoir confiance en un gouvernement qui tire contre son peuple et attaque ses villes avec des chars", a-t-il ajouté. "Un dirigeant qui tue son propre peuple a perdu sa légitimité." ACCLAMATIONS Erdogan a été accueilli à son arrivée au Caire, lundi dernier, par le Premier ministre égyptien Essam Charaf, et acclamé par une foule enthousiaste de plusieurs milliers de personnes. En Egypte, la confrérie des Frères musulmans, notamment, le voit comme un modèle pour avoir réussi à imposer un Islam modéré sur la scène politique turque, face à une armée qui veillait jalousement à la laïcité de l'Etat. Recep Tayyip Erdogan a rencontré mardi le maréchal Mohamed Hussein Tantaoui, qui dirige le Conseil suprême des forces armées (CSFA) conduisant la transition en Egypte après le renversement d'Hosni Moubarak en février par un soulèvement populaire. L'Egypte s'est longtemps considérée comme une voix prépondérante dans le monde arabe mais le rôle de la Turquie n'a cessé de s'accroître en même temps que sa puissance économique et que sa position ferme à l'égard d'Israël qui lui a valu des louanges parmi les Arabes. Ankara a expulsé début septembre l'ambassadeur d'Israël en raison du refus de l'Etat hébreu de présenter ses excuses après le raid de Tsahal contre une flottille d'aide humanitaire pour la bande de Gaza en mai 2010, qui s'était soldé par la mort de neuf militants turcs propalestiniens. L'Egypte avait annoncé de son côté qu'elle souhaitait rappeler son ambassadeur à Tel Aviv après la mort de cinq gardes-frontières égyptiens abattus par des soldats de Tsahal dans le Sinaï le mois dernier. Le Caire n'a pas mis sa menace à exécution. Depuis lors, des manifestants égyptiens ont tenté de prendre l'ambassade d'Israël au Caire, ce qui a conduit le gouvernement israélien à rapatrier son diplomate et le personnel de la chancellerie. La reconnaissance d'un Etat palestinien n'est pas "une option mais une obligation", a estimé le chef du gouvernement turc conforté par l'opinion publique arabe en ce qui concerne les dissensions actuelles entre Ankara et Israël. L'Autorité palestinienne, qui dispose actuellement d'un statut d'entité observatrice à l'ONU, a l'intention de demander son adhésion de plein droit à l'occasion de l'Assemblée générale de l'Onu qui débute lundi prochain, rapporte l'agence Reuters. "Il est temps de hisser le drapeau palestinien aux Nations unies. Hissons le drapeau palestinien et qu'il devienne le symbole de la paix et de la justice au Moyen-Orient. Apportons notre contribution à l'établissement d'une paix et d'une stabilité bien méritées au Moyen-Orient", a déclaré Erdogan. Le chef du gouvernement turc a également condamné "l'agressivité" de la politique menée par Israël, estimant qu'elle "mena(çait) l'avenir du peuple israélien". Le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil Elaraby, avait auparavant salué l'action menée par Erdogan, estimant que la Turquie était "un Etat amical, puissant qui se tient toujours du côté de la justice". "OBSTACLE À LA PAIX" Les Palestiniens réclament la création d'un Etat dans les frontières de 1967, avant la Guerre des Six-Jours et englobant donc la Cisjordanie et la bande de Gaza, avec Jérusalem-Est pour capitale. Selon Erdogan, la politique conduite par le gouvernement israélien est un "obstacle à la paix". "Tout en essayant d'affermir sa légitimité dans notre région, Israël prend des mesures irresponsables qui nuisent précisément à sa légitimité", a-t-il dit. "Israël ne sortira de son isolement qu'en agissant comme un Etat raisonnable, responsable, sérieux et normal", a insisté le chef du gouvernement turc, qui a marqué son opposition avec les dirigeants israéliens depuis le conflit entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza en décembre 2008. Erdogan poursuivra sa tournée en Libye et en Tunisie, les deux autres pays d'Afrique du Nord ayant accompli leur révolution, soulignant la volonté du gouvernement turc de développer son influence dans la région. Devant la Ligue arabe, il a offert l'aide de son pays aux Etats de la région, ajoutant, dans une allusion apparente à la Syrie, que certains avaient refusé cette main tendue. Abordant, ensuite, directement la situation en Syrie lors d'une intervention devant plusieurs milliers de Cairotes réunis devant l'opéra, Recep Tayyip Erdogan a déclaré que, à l'image de la majorité des Syriens, il ne croyait plus Bachar al Assad. "Alors que le bilan des civils tués ne cesse d'augmenter en Syrie, nous constatons que les réformes ne se sont pas matérialisées et que (les dirigeants) n'ont pas parlé honnêtement. C'est impossible de les croire. Et le peuple syrien ne croit pas Assad, moi non plus. Nous ne le croyons plus", a-t-il dit. "Personne ne peut être ami avec ou avoir confiance en un gouvernement qui tire contre son peuple et attaque ses villes avec des chars", a-t-il ajouté. "Un dirigeant qui tue son propre peuple a perdu sa légitimité." ACCLAMATIONS Erdogan a été accueilli à son arrivée au Caire, lundi dernier, par le Premier ministre égyptien Essam Charaf, et acclamé par une foule enthousiaste de plusieurs milliers de personnes. En Egypte, la confrérie des Frères musulmans, notamment, le voit comme un modèle pour avoir réussi à imposer un Islam modéré sur la scène politique turque, face à une armée qui veillait jalousement à la laïcité de l'Etat. Recep Tayyip Erdogan a rencontré mardi le maréchal Mohamed Hussein Tantaoui, qui dirige le Conseil suprême des forces armées (CSFA) conduisant la transition en Egypte après le renversement d'Hosni Moubarak en février par un soulèvement populaire. L'Egypte s'est longtemps considérée comme une voix prépondérante dans le monde arabe mais le rôle de la Turquie n'a cessé de s'accroître en même temps que sa puissance économique et que sa position ferme à l'égard d'Israël qui lui a valu des louanges parmi les Arabes. Ankara a expulsé début septembre l'ambassadeur d'Israël en raison du refus de l'Etat hébreu de présenter ses excuses après le raid de Tsahal contre une flottille d'aide humanitaire pour la bande de Gaza en mai 2010, qui s'était soldé par la mort de neuf militants turcs propalestiniens. L'Egypte avait annoncé de son côté qu'elle souhaitait rappeler son ambassadeur à Tel Aviv après la mort de cinq gardes-frontières égyptiens abattus par des soldats de Tsahal dans le Sinaï le mois dernier. Le Caire n'a pas mis sa menace à exécution. Depuis lors, des manifestants égyptiens ont tenté de prendre l'ambassade d'Israël au Caire, ce qui a conduit le gouvernement israélien à rapatrier son diplomate et le personnel de la chancellerie.