Des chercheurs ont prévenu contre l'émergence grandissante sur la planète de bactéries multi-résistantes aux antibiotiques, lors de la conférence sur les maladies infectieuses (ICAAC) qui se tient aux Etats-Unis. Des chercheurs ont prévenu contre l'émergence grandissante sur la planète de bactéries multi-résistantes aux antibiotiques, lors de la conférence sur les maladies infectieuses (ICAAC) qui se tient aux Etats-Unis. «Si on ne fait pas quelque chose très vite on va perdre la guerre contre la multi-résistance microbienne, ce qui ouvrirait la voie à la prochaine pandémie», prévient, notamment, le Dr Jean Cardet, consultant auprès de l'Organisation mondiale de la santé qui a lancé une initiative en avril contre ce phénomène, prônant un usage modéré des antibiotiques. Il cite la bactérie Eceh (E.coli) responsable de la mort cette année de 51 personnes en Europe, surtout en Allemagne, qui était de toute évidence ultra-résistante, tout comme la super-bactérie venue d'Inde l'an dernier et baptisée NDM-1 (New Delhi metallo-lactase), une menace persistante. En fait, il s'agit d'un gène dans la bactérie qui produit un type d'enzyme capable de détruire les antibiotiques, un mécanisme qui s'observe chez d'autres microbes. Ce médecin souligne qu'il faut distinguer les bactéries dites à Gram positif comme le staphylocoque doré et celles à Gram négatif, tels l'E.coli, la salmonella et la pseudomonas. Ces dernières comptent pour 60% de toutes les infections. Elles sont responsables de la plupart des infections pulmonaires nosocomiales, de celles des conduits urinaires et du sang, et sont celles contre lesquelles l'arsenal actuel d'antibiotiques a le plus grand mal à lutter. Gram (nom du scientifique danois qui a mis au point cette technique à la fin du 19e siècle), se réfère à un procédé de coloration de la membrane des bactéries pour les distinguer. Celles à Gram négatif ont une membrane plus épaisse et sont donc plus résistantes. "Les bactéries à Gram négatif deviennent fortement résistantes à de multiples classes d'antibiotiques", constate également le Dr Karen Bush, professeur à Indiana University à Bloomington. Mais elle note aussi des changements encourageants dans la manière dont sont développés les futurs antibiotiques. "Nous avons noté cette année, en préparant le programme de la conférence de l'ICAAC, qu'il y a pour la première fois des présentations sur un grand nombre de nouveaux types de composants qui ciblent les enzymes produites par ces bactéries", a-t-elle dit samedi lors d'un point de presse. "Ces nouvelles substances paraissent cibler soit une partie de la bactérie soit de multiples mécanismes de résistance microbienne qui rendent très difficile voire impossible le traitement" des personnes infectées. Plusieurs travaux sont présentés au 51e congrès de l'ICAAC (Interscience Conference on Antimicrobial Agents and Chemotherapy), qui rassemble 9.000 participants, dont 6.000 chercheurs jusqu'à mardi à Chicago. «Si on ne fait pas quelque chose très vite on va perdre la guerre contre la multi-résistance microbienne, ce qui ouvrirait la voie à la prochaine pandémie», prévient, notamment, le Dr Jean Cardet, consultant auprès de l'Organisation mondiale de la santé qui a lancé une initiative en avril contre ce phénomène, prônant un usage modéré des antibiotiques. Il cite la bactérie Eceh (E.coli) responsable de la mort cette année de 51 personnes en Europe, surtout en Allemagne, qui était de toute évidence ultra-résistante, tout comme la super-bactérie venue d'Inde l'an dernier et baptisée NDM-1 (New Delhi metallo-lactase), une menace persistante. En fait, il s'agit d'un gène dans la bactérie qui produit un type d'enzyme capable de détruire les antibiotiques, un mécanisme qui s'observe chez d'autres microbes. Ce médecin souligne qu'il faut distinguer les bactéries dites à Gram positif comme le staphylocoque doré et celles à Gram négatif, tels l'E.coli, la salmonella et la pseudomonas. Ces dernières comptent pour 60% de toutes les infections. Elles sont responsables de la plupart des infections pulmonaires nosocomiales, de celles des conduits urinaires et du sang, et sont celles contre lesquelles l'arsenal actuel d'antibiotiques a le plus grand mal à lutter. Gram (nom du scientifique danois qui a mis au point cette technique à la fin du 19e siècle), se réfère à un procédé de coloration de la membrane des bactéries pour les distinguer. Celles à Gram négatif ont une membrane plus épaisse et sont donc plus résistantes. "Les bactéries à Gram négatif deviennent fortement résistantes à de multiples classes d'antibiotiques", constate également le Dr Karen Bush, professeur à Indiana University à Bloomington. Mais elle note aussi des changements encourageants dans la manière dont sont développés les futurs antibiotiques. "Nous avons noté cette année, en préparant le programme de la conférence de l'ICAAC, qu'il y a pour la première fois des présentations sur un grand nombre de nouveaux types de composants qui ciblent les enzymes produites par ces bactéries", a-t-elle dit samedi lors d'un point de presse. "Ces nouvelles substances paraissent cibler soit une partie de la bactérie soit de multiples mécanismes de résistance microbienne qui rendent très difficile voire impossible le traitement" des personnes infectées. Plusieurs travaux sont présentés au 51e congrès de l'ICAAC (Interscience Conference on Antimicrobial Agents and Chemotherapy), qui rassemble 9.000 participants, dont 6.000 chercheurs jusqu'à mardi à Chicago.