Jusqu'à très récemment, les régions du Grand Sud étaient réputées être les plus paisibles d'Algérie tant elles se tenaient à l'écart des mouvements de protestation du Nord et cette attitude avait toujours été perçue comme l'expression d'un contentement indiquant que les populations locales seraient satisfaites de leur sort. Cette véritable image d'Epinal désormais a été brisée depuis déjà quelques années puisque les localités sahariennes ont été gagnées à leur tour par le vent de la contestation. Un nom emblématique de la nouvelle contestation émerge : Ouargla. La ville s'est développée autour des champs pétrolifères de Hassi Messaoud et a drainé depuis l'Indépendance des milliers de migrants nationaux venus des autres coins de l'Algérie. Du temps a passé, si la ville est devenue très attractive sur le plan commercial, le créneau cependant a été investi massivement par les nouveaux débarqués lors même que l'ancien mode de vie traditionnel qui permettait de vivre grâce aux métiers de l'artisanat a volé en éclats. Les jeunes Ouarglis qui ont tourné le dos à l'artisanat des pères pour cause de disqualification, se sont rabattus en vain sur les sites pétrolifères dans l'espoir d'y trouver un emploi. Mais ce sont plutôt leurs concitoyens du Nord qui bénéficient de ces recrutements étant donné que leur situation leur permet de suivre les formations exigées. C'est dans cette localité que du reste le mouvement des chômeurs, qui a fait beaucoup parler de lui, a vu le jour. Une délégation du Conseil national économique et social (Cnes) conduite par son président Mohamed-Seghir Babes, s'est rendue à Ouargla pour s'enquérir de la situation sur place. Lors de la réunion qu'elle a organisée avec des représentants de la société civile locale, la délégation du Cnes s'est vue exhorter, rapporte l'APS, de « visiter la ville de Ouargla et notamment les ghettos érigés ça et là ». Cela vous aidera, ont-ils dit aux membres du Cnes, à comprendre les raisons de l'effervescence que vivent les citoyens de la wilaya ». La même dépêche nous apprendra que le mouvement associatif a estimé « inconcevable le fait que les jeunes de Ouargla vivent dans des conditions déplorables alors qu'ils appartiennent à l'une des régions des plus riches d'Algérie ». Les notables ont déploré en outre le fait que la région abrite « d'importants gisements de gaz naturel et de pétrole sans en tirer aucun profit ». Et d'ajouter « Même les entreprises nationales activant dans notre wilaya telle que la Sonatrach préfèrent recruter des jeunes des régions du Nord et n'accordent aucune chance à nos jeunes ». Un représentant du mouvement associatif de Hassi Messaoud a regretté pour sa part « la mauvaise qualité des emplois ainsi que les bas salaires proposés par les compagnies pétrolières aux jeunes de la région ». Selon lui ceux qui ont plus de chance parviennent à se faire recruter par des sous-traitants en vue de réaliser des travaux d'entretien et de nettoyage avec des rémunérations très modestes ne dépassant pas les 18.000 DA. Le Cnes est en tournée à travers le pays depuis le 5 septembre pour collecter des informations ayant trait à la vie concrète des citoyens. La délégation est composée de fonctionnaires relevant de différents secteurs, d'universitaires, d'hommes de médias et de représentants du mouvement associatif national. Jusqu'à très récemment, les régions du Grand Sud étaient réputées être les plus paisibles d'Algérie tant elles se tenaient à l'écart des mouvements de protestation du Nord et cette attitude avait toujours été perçue comme l'expression d'un contentement indiquant que les populations locales seraient satisfaites de leur sort. Cette véritable image d'Epinal désormais a été brisée depuis déjà quelques années puisque les localités sahariennes ont été gagnées à leur tour par le vent de la contestation. Un nom emblématique de la nouvelle contestation émerge : Ouargla. La ville s'est développée autour des champs pétrolifères de Hassi Messaoud et a drainé depuis l'Indépendance des milliers de migrants nationaux venus des autres coins de l'Algérie. Du temps a passé, si la ville est devenue très attractive sur le plan commercial, le créneau cependant a été investi massivement par les nouveaux débarqués lors même que l'ancien mode de vie traditionnel qui permettait de vivre grâce aux métiers de l'artisanat a volé en éclats. Les jeunes Ouarglis qui ont tourné le dos à l'artisanat des pères pour cause de disqualification, se sont rabattus en vain sur les sites pétrolifères dans l'espoir d'y trouver un emploi. Mais ce sont plutôt leurs concitoyens du Nord qui bénéficient de ces recrutements étant donné que leur situation leur permet de suivre les formations exigées. C'est dans cette localité que du reste le mouvement des chômeurs, qui a fait beaucoup parler de lui, a vu le jour. Une délégation du Conseil national économique et social (Cnes) conduite par son président Mohamed-Seghir Babes, s'est rendue à Ouargla pour s'enquérir de la situation sur place. Lors de la réunion qu'elle a organisée avec des représentants de la société civile locale, la délégation du Cnes s'est vue exhorter, rapporte l'APS, de « visiter la ville de Ouargla et notamment les ghettos érigés ça et là ». Cela vous aidera, ont-ils dit aux membres du Cnes, à comprendre les raisons de l'effervescence que vivent les citoyens de la wilaya ». La même dépêche nous apprendra que le mouvement associatif a estimé « inconcevable le fait que les jeunes de Ouargla vivent dans des conditions déplorables alors qu'ils appartiennent à l'une des régions des plus riches d'Algérie ». Les notables ont déploré en outre le fait que la région abrite « d'importants gisements de gaz naturel et de pétrole sans en tirer aucun profit ». Et d'ajouter « Même les entreprises nationales activant dans notre wilaya telle que la Sonatrach préfèrent recruter des jeunes des régions du Nord et n'accordent aucune chance à nos jeunes ». Un représentant du mouvement associatif de Hassi Messaoud a regretté pour sa part « la mauvaise qualité des emplois ainsi que les bas salaires proposés par les compagnies pétrolières aux jeunes de la région ». Selon lui ceux qui ont plus de chance parviennent à se faire recruter par des sous-traitants en vue de réaliser des travaux d'entretien et de nettoyage avec des rémunérations très modestes ne dépassant pas les 18.000 DA. Le Cnes est en tournée à travers le pays depuis le 5 septembre pour collecter des informations ayant trait à la vie concrète des citoyens. La délégation est composée de fonctionnaires relevant de différents secteurs, d'universitaires, d'hommes de médias et de représentants du mouvement associatif national.