Un appel pour "la reconnaissance officielle de la tragédie du 17 octobre 1961 à Paris" a été lancé par des personnalités et des intellectuels français à une semaine de la commémoration de cette date durant laquelle des centaines d'Algériens ont été arrêtés, assassinés ou portés disparus. «Le temps est venu d'une reconnaissance officielle de cette tragédie, dont la mémoire est aussi bien française qu'algérienne", indiquent, rapporte l'APS, les premiers signataires de l'Appel, parmi lesquels figurent l'humaniste, philosophe et ancien diplomate Stéphane Hessel, le sociologue Edgard Morin, l'historien Benjamin Stora, l'écrivain François Maspero et le mathématicien Michel Broué. Ils affirment que la répression de la protestation non violente des milliers d'Algériens le 17 octobre 1961 à Paris contre le couvre-feu "ethnique", imposé aux seuls Algériens est "une des pages les plus sombres de notre histoire. Longtemps dissimulée à l'opinion et désormais établie par les historiens, elle fut féroce et suivie d'arrestations, de dizaines d'assassinats dont de nombreux manifestants noyés dans la Seine, tués par balles, frappés à mort". Pour les rédacteurs de l'appel, lu lundi soir par Edwy Plenel, directeur du journal en ligne, Médiapart, lors du lancement d'une semaine de commémoration du cinquantenaire des massacres de Paris, reconnaître les crimes du 17 octobre 1961 c'est aussi ouvrir les pages d'une "histoire apaisée entre les deux rives de la Méditerranée". «En 2012, l'Algérie fêtera 50 ans d'une indépendance qui fut aussi une déchirure française. A l'orée de cette commémoration, seule la vérité est gage de réconciliation", déclarent-ils, affirmant ne chercher, à travers cet appel, "Ni vengeance, ni repentance", mais "la justice de la vérité est, à leurs yeux, la réconciliation des peuples". "C'est ainsi que nous construirons une nouvelle fraternité franco-algérienne", soutiennent-ils. Lancé lors d'un débat sur les événements tragiques du 17 octobre 1961 à Paris, l'appel a été initié par Médiapart et l'association Au nom de la Mémoire, dont le président, Mehdi Lallaloui, a affirmé que l'appel, ouvert aux signatures en ligne sur Médiapart, sera porté devant les institutions de la République, notamment le gouvernement et l'Elysée pour "leur réclamer, enfin, la reconnaissance des crimes du 17 octobre 1961". Selon le président de l'Association des moudjahidine de la Fédération du FLN en France 1954-1962, Akli Benyounès, la chasse à l'homme sanglante déclenchée contre les Algériens le 17 octobre 1961 à Paris a été accompagnée de 12.000 à 15.000 interpellations dont 3.000 envoyés en prison, tandis que 1.500 ont été refoulés vers leurs villages d'origine. «300 à 400 morts par balles, par coups de crosse ou par noyade dans la Seine, 2400 b Un appel pour "la reconnaissance officielle de la tragédie du 17 octobre 1961 à Paris" a été lancé par des personnalités et des intellectuels français à une semaine de la commémoration de cette date durant laquelle des centaines d'Algériens ont été arrêtés, assassinés ou portés disparus. «Le temps est venu d'une reconnaissance officielle de cette tragédie, dont la mémoire est aussi bien française qu'algérienne", indiquent, rapporte l'APS, les premiers signataires de l'Appel, parmi lesquels figurent l'humaniste, philosophe et ancien diplomate Stéphane Hessel, le sociologue Edgard Morin, l'historien Benjamin Stora, l'écrivain François Maspero et le mathématicien Michel Broué. Ils affirment que la répression de la protestation non violente des milliers d'Algériens le 17 octobre 1961 à Paris contre le couvre-feu "ethnique", imposé aux seuls Algériens est "une des pages les plus sombres de notre histoire. Longtemps dissimulée à l'opinion et désormais établie par les historiens, elle fut féroce et suivie d'arrestations, de dizaines d'assassinats dont de nombreux manifestants noyés dans la Seine, tués par balles, frappés à mort". Pour les rédacteurs de l'appel, lu lundi soir par Edwy Plenel, directeur du journal en ligne, Médiapart, lors du lancement d'une semaine de commémoration du cinquantenaire des massacres de Paris, reconnaître les crimes du 17 octobre 1961 c'est aussi ouvrir les pages d'une "histoire apaisée entre les deux rives de la Méditerranée". «En 2012, l'Algérie fêtera 50 ans d'une indépendance qui fut aussi une déchirure française. A l'orée de cette commémoration, seule la vérité est gage de réconciliation", déclarent-ils, affirmant ne chercher, à travers cet appel, "Ni vengeance, ni repentance", mais "la justice de la vérité est, à leurs yeux, la réconciliation des peuples". "C'est ainsi que nous construirons une nouvelle fraternité franco-algérienne", soutiennent-ils. Lancé lors d'un débat sur les événements tragiques du 17 octobre 1961 à Paris, l'appel a été initié par Médiapart et l'association Au nom de la Mémoire, dont le président, Mehdi Lallaloui, a affirmé que l'appel, ouvert aux signatures en ligne sur Médiapart, sera porté devant les institutions de la République, notamment le gouvernement et l'Elysée pour "leur réclamer, enfin, la reconnaissance des crimes du 17 octobre 1961". Selon le président de l'Association des moudjahidine de la Fédération du FLN en France 1954-1962, Akli Benyounès, la chasse à l'homme sanglante déclenchée contre les Algériens le 17 octobre 1961 à Paris a été accompagnée de 12.000 à 15.000 interpellations dont 3.000 envoyés en prison, tandis que 1.500 ont été refoulés vers leurs villages d'origine. «300 à 400 morts par balles, par coups de crosse ou par noyade dans la Seine, 2400 b