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Deux marches simultanées à Safi pour réclamer justice
Maroc, mort d'un autre militant du mouvement du 20-février
Publié dans Le Midi Libre le 18 - 10 - 2011

Des centaines de personnes ont pris part à deux marches simultanées, dimanche en fin d'après midi, dans la ville marocaine de Safi (350 km au sud de Rabat), pour exiger la traduction devant la justice des responsables de la mort, en l'espace de 4 mois, de deux militants du mouvement du "20-Février".
Des centaines de personnes ont pris part à deux marches simultanées, dimanche en fin d'après midi, dans la ville marocaine de Safi (350 km au sud de Rabat), pour exiger la traduction devant la justice des responsables de la mort, en l'espace de 4 mois, de deux militants du mouvement du "20-Février".
Ces deux marches se sont ébranlées du domicile de Mohamed Boudaroua, mort il y a trois jours, et de la maison de Kamel Amari, mort en début juin, en direction de la morgue de l'hôpital de la ville, où se trouve encore le corps de la deuxième victime, pour exiger de "traduire les auteurs de ces actes" devant la justice et signifier la solidarité des habitants de la ville aux familles des défunts, a déclaré à l'APS un militant du mouvement contestataire, initiateur de cette journée de manifestation.
Selon Hakim Saykouk, enseignant et membre du Conseil marocain d'appui au Mouvement du 20-Février (CNAM20), cette manifestation visait à dénoncer "la répression qui s'abat sur les militants du mouvement du 20-Février dans la ville de Safi" et à réclamer la traduction devant la justice des auteurs de ces actes.
Il a ajouté que la famille de Mohamed Boudaroua refuse de l'enterrer avant les résultats de l'autopsie, effectuée vendredi par trois médecins légistes devant un docteur-observateur mandaté par l'Association marocaine des droits de l'Homme (AMDH) en accord avec le syndicat des médecins de la ville.
Ces deux marches interviennent, trois jours après la mort d'un diplômé chômeur marocain, Mohamed Boudaroua (38 ans), militant du "Mouvement du 20-Février", suite à une chute du toit d'un immeuble abritant l'Agence nationale pour l'emploi au Maroc (ANAPEC).
Selon le mouvement contestataire, la victime, licencié en littérature arabe et possédant six autres diplômes notamment en mécanique industrielle, a été poussé par un policier qui voulait le faire descendre du toit de cet immeuble, occupée par les demandeurs d'emploi et en sit-in depuis dix jours.
Cette version a été réfutée par la police qui a affirmé que la victime s'est jetée elle-même du toit de l'immeuble après avoir menacé de s'immoler par le feu.
C'est le deuxième décès enregistré par le mouvement du 20-Février dans la ville de Safi, relève-t-on
En juin dernier, un militant, Kamal Amari, sans appartenance politique, est mort dans un hôpital de Safi, suite à des blessures occasionnées durant une manifestation dans cette ville.
Selon Hakim Saykouk, militant du mouvement à Safi, Kamel Amari avait reçu des coups donnés par sept membres des services de sécurité avant qu'il ne soit "abandonné" dans la nuit à 20 km de la ville.
La victime avait été retrouvée par des membres du CNAM20 qui l'ont évacué dans un état critique à l'hôpital de la ville où il a trouvé la mort.
Le mouvement contestataire du 20- Février tire son appellation de la date des premières grandes marches, il y a huit mois, pour revendiquer des changements profonds au Maroc sur les plans politique, social et économique, notamment l'instauration d'une monarchie parlementaire et une constitution démocratique émanant du peuple.
Ces deux marches se sont ébranlées du domicile de Mohamed Boudaroua, mort il y a trois jours, et de la maison de Kamel Amari, mort en début juin, en direction de la morgue de l'hôpital de la ville, où se trouve encore le corps de la deuxième victime, pour exiger de "traduire les auteurs de ces actes" devant la justice et signifier la solidarité des habitants de la ville aux familles des défunts, a déclaré à l'APS un militant du mouvement contestataire, initiateur de cette journée de manifestation.
Selon Hakim Saykouk, enseignant et membre du Conseil marocain d'appui au Mouvement du 20-Février (CNAM20), cette manifestation visait à dénoncer "la répression qui s'abat sur les militants du mouvement du 20-Février dans la ville de Safi" et à réclamer la traduction devant la justice des auteurs de ces actes.
Il a ajouté que la famille de Mohamed Boudaroua refuse de l'enterrer avant les résultats de l'autopsie, effectuée vendredi par trois médecins légistes devant un docteur-observateur mandaté par l'Association marocaine des droits de l'Homme (AMDH) en accord avec le syndicat des médecins de la ville.
Ces deux marches interviennent, trois jours après la mort d'un diplômé chômeur marocain, Mohamed Boudaroua (38 ans), militant du "Mouvement du 20-Février", suite à une chute du toit d'un immeuble abritant l'Agence nationale pour l'emploi au Maroc (ANAPEC).
Selon le mouvement contestataire, la victime, licencié en littérature arabe et possédant six autres diplômes notamment en mécanique industrielle, a été poussé par un policier qui voulait le faire descendre du toit de cet immeuble, occupée par les demandeurs d'emploi et en sit-in depuis dix jours.
Cette version a été réfutée par la police qui a affirmé que la victime s'est jetée elle-même du toit de l'immeuble après avoir menacé de s'immoler par le feu.
C'est le deuxième décès enregistré par le mouvement du 20-Février dans la ville de Safi, relève-t-on
En juin dernier, un militant, Kamal Amari, sans appartenance politique, est mort dans un hôpital de Safi, suite à des blessures occasionnées durant une manifestation dans cette ville.
Selon Hakim Saykouk, militant du mouvement à Safi, Kamel Amari avait reçu des coups donnés par sept membres des services de sécurité avant qu'il ne soit "abandonné" dans la nuit à 20 km de la ville.
La victime avait été retrouvée par des membres du CNAM20 qui l'ont évacué dans un état critique à l'hôpital de la ville où il a trouvé la mort.
Le mouvement contestataire du 20- Février tire son appellation de la date des premières grandes marches, il y a huit mois, pour revendiquer des changements profonds au Maroc sur les plans politique, social et économique, notamment l'instauration d'une monarchie parlementaire et une constitution démocratique émanant du peuple.


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